LE VOYAGE D’ÉROS
Je sais un paysage que la dame nature
A comblé de beauté pour le plaisir des yeux ;
Cette contrée sauvage, dotée de tant d’atours
C’est une grande aventure que d’en faire le détour.
Afin de découvrir ses joyaux merveilleux,
D’explorer à l’envi les délices de ces lieux.
Ce pays fabuleux, c’est le corps de la femme…
Pour parvenir alors sur le chemin des dames
Peu importe le lieu, pourvu que l’air soit chaud
Que ce soit une chambre aux volets moitié clos,
Une forêt sauvage, une plage de sable d’or
Mon paradis c’est toi, mon fantasme est ton corps
Alors dans une danse, suggestive et sensuelle
En lente chorégraphie, tu effeuilles tes voiles,
Tes parures s’éparpillent au sol les dentelles
De ton corps dénudé tu m’exhibes les charmes.
De ce pays si beau, j’atteins enfin le havre
Je sens mon cur en fièvre palpiter la chamade.
Je plonge dans le lac de tes yeux irisés,
Tes lèvres généreuses embrasent mes baisers,
Tu suggères un parcours, un curieux périple
Que de mes mains expertes je devrai accomplir
En autant de tableaux, qu’il est de lieux magiques
En ce corps plein de grâce, exultant de désir …
Tu réjouis mon regard des attraits les plus doux ;
Ta poitrine est un nid accueillant à ma joue,
Eveillant des désirs violents qui m’envahissent.
Sous mes lentes caresses tu écartes les cuisses
Et m’exhibes ton bijou, épilé, généreux ;
Tel un bouton de rose, Je le savoure des yeux
La rose à peine éclose, les lèvres cramoisies
Véritables pétales, de leur fourreau s’étirent
Et l’écrin du joyau commence à s’entrouvrir ;
Mes doigts curieux pénètrent ta rose épanouie
Tu es émoustillée … ému, j’explore le lieu
Jardin de Cupidon, sanctuaire merveilleux
Alors fiévreusement de mes lèvres humides
De ma langue taquine, de plaisir avide
Je titille, exacerbe tes chairs dilatées,
Et lorsque remontant tout en haut du bourrelet,
Ma langue a rencontré ton clitoris discret
Dans un brusque sursaut un cri tu as poussé …
Puis tu t’es emparée de mon membre tendu
Et de tes doigts agiles, de ta bouche goulue
En va-et-vient subtiles et d’une langue habile
T’as fait monter la sève en mon guibre érectile,
Jusque dans un orgasme, une éjaculation
Pour t’asperger mon foutre offert en collation.
Plus tard tu estimas ne point être comblée
Mon vit tu entrepris, l’ardeur lui redonner.
D’une ultime érection je pus te pénétrer
Et fouiller sans vergogne en coup d’reins appuyés
Ton con épanoui, accueillant que je darde,
Tu engloutis mon chibre enfoui jusqu’à la garde.
Nos deux corps brûlants, voluptueusement mêlés
En effusion sauvage, en une longue étreinte,
Jouissent à lunisson d’un orgasme partagé.
D’une éphémère rencontre la flamme s’est éteinte
Maintenant rassasié je reprends mon bagage
Marqué du souvenir d’un sublime voyage !…
Éros, alias Claude
LES DÉLICES DE PYGMALION
(suggestions)
Je te rends grâce ma muse assez bien inspirée
De poser comme modèle pour l’artiste déjanté,
proposant ses fantasmes aux plus belles passantes.
Séductrice, enjôleuse un rien provocante
Effrontée exhibant à ma curiosité,
Tes appas délicieux lentement dévoilés.
Offre-moi en entrée le galbe de tes seins ;
Que leur pointe dressée attise mes pensées.
Présente-moi ensuite la chute de tes reins,
Plantée devant mon nez, le fessier bien cambré,
Généreusement servi à mon regard comblé.
Offre-moi en dessert, suprême gourmandise,
Assise, cuisses ouvertes, l’image de ton calice.
Pour que s’épanouisse cette rose magique,
Caresse ce sillon de tes doigts baladeurs
Etires-en les pétales, pour m’en montrer le cur.
Cet intime spectacle a l’art de m’inspirer,
Alchimie de l’esprit, images transposées,
Rassemblant en photos, peintures ou moulages,
Au corps féminin, comme un ultime hommage.
Tel je suis un artiste, tel je veux être aimé.
Pygmalion, alias Claude
DIALOGUE DU VAGIN ET DU PENIS
— Bonjour, on se connaît ?
— Bonjour, je ne crois pas.
— T’inquiète, on va pas tarder à rentrer en contact.
— Oh pas si vite !… et puis tu vois bien que je suis occupée, un peu de patience.
— Oui, je vois bien ces doigts qui te taquinent, ils veulent me ressembler parce qu’ils sont toujours rigides et articulés, mais ils sont filiformes à côté de moi. Ils doivent s’y mettre à trois ou quatre pour te combler, là où moi tout seul suffit à te réjouir !…
— Flop, gloups…
— Oh, l’ami !… où es-tu passé je ne te vois plus, ne t’entends plus !…
Le salop, il m’a lâché pour une conne de bouche !… Celles-là, des garces, elles n’ont aucune religion, elles traînent partout et gobent tout ce qui se présente. Qu’ont-elles de plus que moi ? Mais, oh ! là, qu’est-ce qui m’arrive, je suis toute chavirée…
— Oh, c’est chaud, c’est mouillé, oh !… c’est bon, ouiiii !… que c’est bon… ouhouh…
Mais c’est une langue qui vient me visiter et me caresser les parois… hum, elle est ferme et s’agite dans tous mes recoins… hum ! Cest bon… Et les lèvres de cette bouche, que font-elles ? Oh ouiii… elles pincent et m’étirent mes petites lèvres qu’elle aspire. Et maintenant c’est la langue coquine qui vient habilement décalotter mon bouton, le chatouiller pour le faire se dresser …
— ahahah… ouiii que c’est bon ça… ouiii… Je jouiiiis !
Ah et puis je sens deux doigts, et puis encore deux qui m’écartèlent… grande ouverte la bouche revient et la langue me pilonne comme une malade… hum que c’est bon tout ça… quand je pense à ce prétentieux de pénis qui croit faire toutes ces bonnes choses à lui tout seul !…
Même si je ne le connais pas encore celui-là, j’en ai vu tant d’autres que je peux te dire qu’ils sont tous pareils, plus ou moins grands, plus au moins gros, toujours raides au début, toujours mous à la fin, dès qu’ils t’ont envoyé la sauce, quand ils ne se retirent pas avant, te frustrant d’une dernière jouissance. Encore, les habitués, y a rien à dire, mais les inconnus, ils arrivent cagoulés et rentrent chez toi sans se décoiffer, font leur affaire dans leur cagoule et se décoiffent à la sortie… quelle éducation !…
La bouche et les doigts m’ont abandonnés, me laissant comme un vide… mais que vois-je au loin ! mais oui, c’est bien lui, ce salop de pénis qui se fait sucer par une bouche…
— Eh mon salop tu y vas à fond dedans, jusqu’aux couilles… en plus, oui, elle te les lèche les couilles… c’est vrai, ça, moi je peux pas le faire !… Ah la garce, quand même… C’est vrai qu’elle est bandante la bouche, avec sa langue qui s’enroule, se tend, gigote, se rétracte, si vive… qu’est-ce que ça fait du bien… Alors elle va bientôt le lâcher… je commence à m’ennuyer ferme… je mouille, je remouille et ne vois rien venir…
Ah, ça y est, il revient… Oh, mais il a l’air en forme cette fois… je voudrais lui faire la gueule, mais j’ai tellement envie de lui que je baille et dégouline à son approche… hum !… Deux doigts s’invitent pour m’écarteler… comme si j’avais besoin, je saurai l’accueillir toute seule cette grosse bite… elle ne m’impressionne nullement, j’en ai déjà gobé de plus grosses… j’ai droit à ma séance d’entraînement tous les jours…évidemment ils sont froids et en plastique… parfois ils vibrent !… hum, même si on peut pas dialoguer, c’est quand même bon les sextoys…
Tandis que je te fais mes confidences, monsieur pénis joue avec mes nerfs… au lieu de me combler tout de suite, il me taquine l’entrée avec son gros gland turgescent qu’il promène tout autour… il va chatouiller mon petit bouton au-dessus de la porte, puis s’amuse à ouvrir et fermer les volets, mes petites lèvres, se frotte sur le seuil en un va-et-vient qui m’agace le vestibule, ma vulve… mais qui est tellement bon, que je finis par jouir avant qu’il n’entre complètement. Oui, c’est vrai, celui-là, il est un peu mieux que tous ceux que j’ai connus jusque-là !…
— Alors, tu rentres imbécile, depuis le temps que j’attends !…
— Ah bon, tu as changé d’avis… tu as envie de moi !… le temps te dure !…
— Flop, gloups…
Hum, il est entré… et d’un coup, jusqu’à la garde. Bizarre, on se connaît pas, pourtant il n’est pas cagoulé… Il vient tranquillement visiter des lieux rarement fréquentés et je dois reconnaître qu’il me procure de merveilleuses sensations ce petit nouveau.
— Allons, maintenant active-toi un peu, fais-moi voir ce que tu fais de bon, mon visiteur d’un soir. Vas-y, glisse toi, rempli moi, va-et-vient, mène-moi à l’orgasme.
Il s’active tant dans des allés et venus frénétiques du fond de mon boyau jusqu’à mon vestibule qu’il menace parfois de franchir la porte et s’échapper, mais pour revenir en trombe le coup suivant…
— Oh, ouiii, que c’est bon !…
Je le sens gonfler encore mon hôte très remuant… Et lorsqu’il s’enfonce de nouveau c’est pour m’administrer une giclée de foutre chaud… et continuant à s’activer, à chaque retour il m’envoie une nouvelle giclée de sa semence qui me comble de jouissance … quelles ressources a-t-il celui-là… lorsqu’il se retire enfin, je ressens de nouveau un grand vide.
— Salut, vagin, excellent accueil, trois étoiles, porte-toi bien et à bientôt !
— Salut pénis, excellent ramonage, t’as mis le feu, je sais que tu vas revenir très vite. Amuse-toi bien !
Ben oui ! Ces deux-là !… Sont faits l’un pour l’autre…