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Une retraite repoussée, une nature dévoilée – Chapitre 2

Une retraite repoussée, une nature dévoilée - Chapitre 2



Chapitre 2 :

— Monsieur Berthier va vous recevoir dans un instant.

Christine et Thomas sont dans la magnifique salle d’attente du pdg de Bat&co, un vaste espace ouvert avec une fontaine en son centre, entourée de chaises, masqué par un mur de plantes verte, sauf en un endroit, offrant aux clients la vue sur l’immense baie vitrée qui prend tout un pan de la pièce et qui dévoile une vue imprenable sur la ville depuis le dixième de étage de cette tour, siège de Bat&co.

Christine, manifestement stressée, regarde fixement ses pieds. Sur les conseils de son fils, elle s’est mise sur son 31. Un pantalon de tailleur noir serré met en valeur son derrière proéminent. Son imposante poitrine est serrée dans une chemise légèrement ouverte dévoilant un décolleté assez prononcé , recouverte par une veste de tailleur noir. Son maquillage est présent mais discret, juste ce qu’il faut pour agrémenter son joli visage souriant encadré par ses cheuveux courts bouclés.

Thomas, lui, est habillé à peu près de la même façon, une tenue de costume, qui lui semble approprié à la situation.

Ils attendent ce qui leur semble être une éternité quand la magnifique secrétaire réapparaît entre deux plantes :

— Monsieur Berthier est prêt , il va vous recevoir, suivez moi je vous prie.

Elle les fait passer dans un petit bureau vide, leur ouvre la porte en face et les introduits dans le bureau.

— Monsieur Berthier ? Monsieur et madame M.

En posant les yeux pour la première fois sur son potentiel futur patron, Thomas fut saisi par le sentiment qu’il n’aurait pas pu plus se tromper qu’en imaginant ce patron à l’image de son entreprise. En effet, monsieur Berthier est un homme chauve petit et bedonnant, pas franchement attirant. Mais ce qui lui saute le plus aux yeux, c’est son regard. Une regard froid, de requin. Un regard d’homme d’affaire malheureusement pense t-il . Cependant il y a quelque chose de plus la dessous, une sorte de bestialité dissimulée sous les plis de sa froideur apparente.

Mais monsieur Berthier baisse très vite les yeux sur ses papiers, dans un air d’indifférence assumée.

— Je n’ai pas beaucoup de temps, alors faites vite.

Pas de bonjours, le ton d’un homme qui a l’habitude d’être obéi, sans discussion, le ton est donné.

Christine semble pétrifiée face à cette froideur, à tel point que Thomas se sent obligé de parler à sa place.

— Monsieur Berthier, nous sommes venu, ma mère et moi, afin de postuler pour un emploi de secrétaire et si également je peut servir à votre entreprise, j’en serai honoré.

Il daigne enfin lever les yeux, sur ma mère d’abord.

— Quel âge avez vous ?

— 62 ans monsieur, j’aurai besoin d’un contrat d’un an si c’est possible.

Un début de rictus se profile le visage du patron.

— Pourquoi vous prendrais-je alors que 50 CV de candidat bien plus jeune se trouvent dans mon tiroir ?

Après une longue hésitation, Christine se lance dans une tirade, visiblement apprise par cur.

— J’ai travaillé toute ma vie, sans interruption monsieur. J’ai fait plusieurs années dans le secrétariat et je possède une base solide. Si vous me faites l’honneur de me prendre dans votre entreprise, je vous assure que je serais entièrement disponible et prête à tout pour vous satisfaire. Faire des heures supplémentaire ne me fait pas peur et je serais toujours à mon poste, quoi qu’il arrive.

Berthier ne prend pas la peine de répondre et se tourne vers son fils.

— Et vous ?

— J’ai des compétences en dépannage informatique, je peut gérer votre réseau et vos ordinateurs et m’assurer que vos donnees soient bien protégées. Je suis motivé et pleinement disponible.

— J’ai déjà une équipe pour ça.

La voix est glaciale. Thomas,paniqué, voit le job s’échapper de plus en plus.

C’est alors que Christine, semblant prendre son courage à deux mains, reprend la parole avec avec une voix plus sincère ou perce un désespoir grandissant.

— Écoutez monsieur, nous savons que vous n’avez aucun besoin de nous recruter. En revanche, nous avons grandement besoin de ces emplois et si vous nous les accordez, vous pouvez être certain que nous serons prêt à tout pour les garder, quelqu’en soit le prix.

Monsieur Berthier ne dit rien. Il se lève, fait le tour du bureau et s’y adosse, face à eux. Son regard devient légèrement plus insistant, et il commence à dévisager Christine puis Thomas, longuement.

Aucun des deux ne réussit à soutenir bien longtemps son regard mais Thomas s’illustre par son absence de résistance, une soumission visiblement instinctive.

C’est à ce moment qu’un changement se profile dans le comportement et le regard du puissant boss qui lâche alors une phrase à Christine qui va avoir l’effet d’une bombe dans sa vie.

— La vérité c’est que vos compétences, j’en ai rien à foutre. J’accepte de vous embaucher si vous êtes prête à être ma chienne personnelle. Vous effectuerez toutes les tâches professionelles que j’exige de vous et je disposerai librement de votre corps. Je sais que vous avez le potentiel que je recherche, vous êtes une cochonne même si vous ne le savez pas encore.

Monsieur Berthier se tourne alors vers son fils et le regarde droit dans les yeux, que Thomas à tôt fait de baisser.

— Quand à toi, tu obéiras aux mêmes règles que ta mère. Ce n’est pas une question car je lit en toi et tu es un soumis dans l’âme. Les gens comme moi ne demandent pas aux soumis, ils exigent.

Christine semble choquée mais, à la grande surprise de Thomas, elle semble aussi et surtout, intriguée, tentée même . Une boule se forme dans le ventre de Thomas, et une confusion grandissante, mêlée à une excitation coupable, apparaît dans son esprit.

Mère et fils se regardent, dans leurs yeux se lit la même émotion, la même tentation . Dans les yeux de Christine peut se lire cependant les questions que ne se pose plus Thomas depuis longtemps : Qui suis je réellement ? Et si il disait vrai ?

C’est elle qui brise le silence en premier.

— Je suis flattée par votre… attirance envers moi. Vous devez comprendre que je ne suis plus toute jeune et mon mari, qui fut mon seul partenaire, ne me touche plus depuis des années. Cependant je dois bien avouer que mes besoins sont toujours présent. Ce que vous me proposez m’effraie et me trouble en mêm temps. Mais la nécessité d’un emploi tranche pour moi, j’accepte votre offre.

Christine se tourne vers Thomas, qui est sur le point de répondre positivement mais Berthier le prend de court

— Je vous ai dit que sa décision ne compte pas et j’ai horreur de me répéter, vu ?

Après un regard à la dérobée vers son fils qui lui témoigne implicitement son accord.

— Vu.

Le boss enchaine.

— Lors de notre prochain entretien, nous examinerons vos contrats et vous commencerez à vous familiariser avec mes règles. J’exige de vous deux à partir de cette date une épilation intégrale. Installez également l’appli de chat sécurisé que je vous indiquerai. Vous me communiquerez par ce biais les témoignages d’exécution de mes ordres lorsque vous ne serez pas près de moi.

Maintenant partez et voyez avec la secrétaire de l’accueil pour prendre rdv. Cet entretien est terminé.

C’est avec un air ébahi que Thomas et Christine regagnent leur voiture.

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