Ma chute
-Etienne, oh ! Oh! Etienne ! Etienne que fais-tu ? Etienne tu ne devrais pas, Oh Etienne on ne devrait pas…Oh…Oh Etienne ah! oh! Etienne !!! Oui, Etienne, oui. Etienne, c’est bon, Etienne n’arrête pas.
Mon premier cri étouffé est un cri de surprise. Le second dit mon étonnement et un peu de protestation. Puis je répète avec une nuance de résignation, de soumission qui tourne à l’acceptation et finalement à l’approbation. C’est fort, c’est bon, c’est terriblement bon. Je dis bien "Etienne" et non pas "Jean". Jean c’est mon mari, Etienne c’est l’homme qui a osé, tenté, insisté, sourd à mes exclamations ou qui finit par y reconnaître un appel à persévérer. Etienne c’est le mari de mon amie Louise, le meilleur ami de Jean. Etienne a compris qu’il a gagné et que je consens. Je râle encore un Etienne de plaisir, d’encouragement à poursuivre. Je dis son nom, il n’y a pas de confusion, Le type qui me dompte en ce moment, qui fait monter la chaleur dans mon ventre, ce n’est pas Jean, je le sais. L’audacieux, c’est Etienne.
Au début je n’ai pas voulu y croire. Etienne, lui, a voulu le faire. Il a commencé et ma réaction molle l’a enhardi. Et puis m’entend-il vraiment ? Il a la tête coincée entre mes deux cuisses, les oreilles ainsi écrasées, bouchées par la pression de mes muscles contractés. Le nez enfoui dans mon sexe fait des bulles dans ma mouille, Sa bouche sur ma vulve souffle son haleine chaude, sa langue, une fois mon string écarté avec adresse, fouille impétueusement ma fente, la parcourt et flagelle allègrement mon bouton.
J’ai basculé de l’incrédulité dans la réalité puis dans le plaisir, sans trop de transition et je souffle, je suffoque sous l’attaque, je ne contrôle plus rien, je frémis, je suis secouée des pieds à la tête de frissons violents et lorsque je veux m’exprimer je ne trouve qu’un mot, le prénom de celui qui me dévore la chatte, je répète "Etienne, Etienne… à l’infini. Seule l’intonation change et trahit mes états d’âme. Les inflexions de ma voix, les variations de hauteur indiquent le bouleversement de mes sens et de mes sentiments comme sa victoire sur ma raison ou ma volonté. Je ne suis plus désormais qu’une femme en train de grimper les degrés de la jouissance et abandonnée au bon vouloir d’Etienne.
Et Etienne ne lâche rien. Il a amorcé, il ne peut plus reculer. Il hume, il lèche, il suce avec gourmandise, il prend plaisir à mes tressaillements. Chaque sursaut de mon ventre, chaque pression de mes pieds dans son dos, chaque soupir le confirme dans l’idée qu’il a bien fait de saisir l’occasion. S’il veut échapper à de possibles reproches il doit absolument gagner, tuer toute velléité de résistance, emporter mon adhésion, m’amener à participer, me rendre complice de la suite de son action. Je comprends enfin ce qu’il veut, les choses sont trop avancées pour que je veuille mettre fin à la partie engagée. Je n’ai pas vu venir, je suis un peu fautive. Involontairement j’ai provoqué son désir, innocemment j’ai joué avec le feu, sans m’en rendre compte : la flamme brûle mon corps, détruit ma pudeur, ma retenue habituelle. L’incendie est dans mon sang, ravage mon vagin et je suis incapable de l’éteindre ou de vouloir le combattre.
Tout à coup, j’ai peur de chuter. Je frappe des deux mains sur la tôle chaude et je trouve la force de crier :
-Etienne, je glisse, je vais tomber.
-Mais non, tu ne crains rien, je te tiens bien.
C’est vrai, mon arrière train repose sur le toit de sa voiture, les deux bras d’Etienne passés sous mes cuisses en font le tour et me maintiennent fermement,, mes jambes passent sur ses épaules et retombent dans son dos. Pour me tenir, il me tient et il en profite !Je ne peux glisser ni en arrière ni en avant. La tête nichée dans la fourche de mes cuisses assure mon équilibre. J’ai beau faire des bonds à la manière d’un poisson ferré, me tordre de plaisir, m’agiter pour adoucir les attouchements sur mon sexe, je ne risque rien. Pour rien au monde Etienne ne laissera sa proie lui échapper. Je subis avec bonheur ce cunnilingus inattendu mais si délicieux. Je sens fondre mon sexe, je me liquéfie, je coule, Etienne me boit et m’arrache de nouveaux spasmes mouillés. Ca dure, mon clitoris est un caillou précieux, mille fois excité, presque douloureux à force de caresses de la langue ou d’un doigt. Je m’accroche aux cheveux du fouineur, je soulève brusquement mes fesses. Je répète Etienne. Il persiste, fier de me mettre en transes
Mais comment ai-je atterri sur le toit de cette voiture, comment me suis-je placé de façon à être ainsi prise et surprise par cet ami ? Ce n’est pas une histoire banale.
Ce soir là, Jean et moi recevions Louise et Etienne, nos amis, pour un tarot mensuel. Etienne nous parlait des difficultés de son entreprise et de la décision annoncée d’imposer un chômage technique de quatorze ou quinze jours. Heureusement Louise, gérante d’un magasin de lingerie pouvait assurer un salaire. Jean en plaisantant lança :
-Profite de l’occasion pour rendre visite à tes parents à la campagne et pour te reposer
Etienne déclara :
-C’est impossible. Je ne peux pas laisser Louise seule avec son travail et nos deux petits.
-Quoi ? releva sa femme. Me crois-tu incapable de tenir ma boutique si tu n’es pas là ? Ma mère sera heureuse de garder nos enfants. Oui, un séjour en famille te ferait le plus grand bien. Et comme Marie est originaire du même village, tu pourrais l’emmener chez ses parents. Sa présence à proximité me rassurerait.
A mon tour j’objectai :
— C’est que Jean doit m’embaucher dans son entreprise dès lundi.
— Lundi ou dans quinze jours, ton embauche peut attendre. Rétorqua Jean.
Louise et Jean insistèrent. Aussi suis-je partie dans la voiture d’Etienne et me suis-je retrouvée chez mes parents pour leur plus grande joie.
Et ce jour là, à quatre jours de la fin du séjour campagnard, j’accompagne Etienne dans la ville voisine pour des courses. Au retour, à un kilomètre du village situé en bas, dans une vallée profonde, nous décidons, ( nous, lui ou moi, je ne sais plus très bien lequel des deux ) de faire une promenade à pied sur le plateau. Etienne range la voiture à l’entrée d’un chemin de champ, séparé de la route par une haie sauvage et nous partons redécouvrir la contrée du haut d’un promontoire qui surplombe le village. Hélas mes escarpins ne sont pas adaptés à ce genre de parcours. Un talon casse, je me tords la cheville. Etienne propose de me porter, soulève mes quarante-huit kilos comme une plume, m’assied à califourchon sur ses épaules. Au moment ou ma croupe passe au-dessus de sa tête il marque un court arrêt qui m’ intrigue. Ne se rince-t-il pas l’oeil à bon compte? Je suis troublée. Au cours du retour vers la voiture, je vois les choses de haut. Personne à l’horizon, on ne se moquera pas de moi.
Cependant la position insolite me gêne. Mon string s’est calé dans le sillon de mes fesses et dans la fente de mon sexe. Mes grandes lèvres débordent du voile fin rétréci à l’étroit et frottent dans la nuque de ma monture. Selon les inégalités du chemin je cahote de droite à gauche, je suis secouée, ballottée d’une épaule à l’autre et forcément le contact de nos peaux, de mon sexe contre la nuque solide de mon porteur éveille chez moi des sensations inhabituelles, Pour être claire, j’avoue ressentir des picotements dans mon entrejambe et je crains de mouiller la zone de contact bien malgré moi. Etienne est joyeux, sautille en riant , accroît l’irritation vaginale et augmente ma peur de lui montrer l’effet produit sur mes sens. Pourvu que je ne gicle pas dans son cou, pourvu qu’il ne remarque pas mon émoi, pourvu que l’ odeur de mon excitation ne lui saute pas au nez.
Huit ou neuf jours d’abstinence m’ont rendue hypersensible. Depuis que j’ai quitté Jean, je n’ai pas eu de rapports amoureux et tout à coup le manque de câlins se révèle brutal. Vivement le retour à la maison, vivement que Jean me serre dans ses bras, vivement que je puisse libérer avec lui le flot de tendresse accumulé pendant notre séparation. Combien de temps pourrai-je encore vivre sans faire l’amour avec mon mari ? Je serre mes cuisses autour de la tête d’Etienne, pour éviter les mouvements d’un côté à l’autre; mais plus je serre, plus l’impression de piqûres intimes s’intensifie. Ciel, je cours à la catastrophe, mon visage doit être tout rouge et j’aurai du mal à faire croire à Etienne que c’est à cause du pâle soleil ou du grand air . Et comment calmer ces picotements si je ne bouge pas un peu. Je ne peux quand même pas m’empêcher de souffler pour ne pas l’alerter. Ouf nous approchons, la voiture est juste après ce petit tournant. Enfin!
Etienne s’arrête. Il va me reposer à terre. Fera-t-il le curieux au passage, ne remarquera-t-il pas la disparition de mon string dans ma fente et dans la raie de mon derrière ? Ou bien verra-t-il un mince morceau de dentelle tout humide? Il me prévient :
-Marie, je suis un peu fatigué. Aide-moi, lève tes pieds, je te fais exécuter un demi-tour et je t’appuierai sur le toit de la voiture avant de te faire toucher terre. Et voilà, la manoeuvre commence, mes fesses passent du dos d’Etienne à l’avant, mon sexe quitte la nuque, accomplit le demi-tour, se retrouve face au visage d’Etienne. Le brave garçon me fait basculer sur le toit de l’auto et Oh! Etienne!
Etienne me tient fermement, Etienne a fourré sa tête dans la fourche de mes jambes, je sens son souffle chaud, je sens sa bouche sur mes lèvres, le doigt qui repousse mon string dans le pli de l’aine, la langue qui lèche et se fraie un passage entre mes nymphes. Je suis tétanisée par la surprise, je dis :
"Etienne, oh ! Oh! Etienne ! Etienne que fais-tu ? Etienne tu ne devrais pas, Oh Etienne on ne devrait pas…Oh…Oh Etienne ah! oh! Etienne !!! Oui, Etienne, oui. Etienne, c’est bon, Etienne, n’arrête pas.
Je deviens folle de désir. Est-ce étonnant ?
A SUIVRE