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Colocataire – Chapitre 6

Colocataire - Chapitre 6



Instruit par ma première expérience avec Cathy, j’ai pris position derrière Mathilde, j’ai cette fois trouvé les agrafes et j’accompagne chaque extrémité de l’accessoire sous les bras en direction des bonnets. Au passage je frôle la chair tiède du torse et des bras avant d’atteindre la tendre chaleur de la poitrine. J’en éprouve la consistance soyeuse, dépose un baiser dans la nuque et je caresse avec bonheur du bout des doigts les rondeurs, invisibles pour moi en cet instant, de la poitrine dénudée.

Mathilde relâche ses cheveux bruns dont la cascade s’écroule jusqu’à la taille. Enthousiaste j’admire un corps bien en chair, mais sans excès, au bassin plus large que les épaules avec des hanches généreuses. Au-dessus de jambes travaillées au tour rebondit allègrement un fessier encore prisonnier d’une culotte à faire tomber au plus vite. Mathilde pivote et présente les deux seins libérés du tissu par mes soins. Ce sont deux jolies pommes marquées de larges aréoles sur lesquelles les caresses de mes doigts ont déjà éveillé les tétins. Elle rit de me voir embrasser les deux pointes striées comme un nourrisson goulu, sautant de l’une à l’autre par dessus le sillon qui sépare les deux seins. Elle me laisse l’initiative et sourit de ma ferveur de néophyte.

Je relève les yeux sur son visage rosissant de plaisir à cause de mon émerveillement. En caleçon, je subis à mon tour un examen complet, Ma chérie se montre aussi curieuse que moi. Puisque nous nous aimons le doute n’est plus permis. Désormais tout est normal, naturel, autorisé. Mon caleçon tombe à son tour. Elle n’est pas déçue, m’attire dans ses bras, un nouveau baiser scelle notre accord, je ne serai pas congédié. Puisqu’ elle est ravissante, quel idiot je serais de ne pas me montrer satisfait. Je peux me laisser tomber à ses genoux et encercler de mes bras ses hanches. Tout me paraît facile, normal. La culotte suit le mouvement de mes mains tremblantes, passe la courbe des fesses, descend jusqu’aux genoux, je la laisse dégringoler seule vers les chevilles. Mathilde enjambe l’élastique d’un pied léger puis de l’autre elle éloigne ce dernier obstacle. En face de mon visage apparaît la toison.

Cette fois il ne s’agit ni d’une froide leçon d’anatomie ni d’un piège. Un joli buisson de poils de la même couleur que la chevelure surplombe le début du sillon de son sexe. Là commence le secret du corps de la femme. Cathy m’en avait donné l’avant goût et sans le coup de téléphone salutaire j’aurais pénétré ce mystère. C’est Mathilde qui m’offre cette révélation. Elle n’est pas dans la démonstration, en toute confiance elle est don tranquille, offrande par amour vrai. Je savoure le moment, mes yeux suivent le mouvement spontané de mon index vers cette entaille. Le doigt se pose en haut puis suit le dessin de la fente vers l’arrière. Les cuisses s’ouvrent au contact, facilitent le passage de la timide caresse. Un ou deux mouvements effleurent encore en aller retour les chairs tendres et la fente s’élargit, laisse voir des chairs roses et l’entrée du vagin vierge.

Il m’a suffi d’appuyer à peine et sous la poussée hésitante la vulve s’est répartie autour de ma phalange. Les nymphes luisantes au dessin dentelé incertain ont frémi. Le regard bienveillant de Mathilde m’autorise à progresser. J’appuie plus nettement la pression plus forte rend le clitoris curieux, il sort sa pointe de son capuchon, étonné de cette caresse nouvelle. Les petites lèvres se décollent. Je me penche et je dépose sur ce sexe offert de doux baisers d’adoration qui secouent le corps debout de l’aimée. J’honore ainsi longuement le sanctuaire et ses abords. Deux mains saisissent mes biceps, me tirent vers le haut, me font relever. Mathilde me redit le magique "Je t’aime" déclencheur de baisers.

Ensemble nous nous laissons aller sur le matelas. Mathilde veut découvrir ma virilité. Aussi émue que moi, elle procède lentement, en douceur. Elle prend délicatement en main une verge déjà mise en condition par l’événement. Dans sa main mon membre prend encore de l’ampleur, gagne en longueur et en volume, fait le fier, se tend au maximum. C’est sa première caresse de la main d’une femme amoureuse, il reçoit les premiers attouchements, garde la tête haute. C’est ineffable.

Dans mes fantasmes de jeune célibataire, il m’est arrivé de prévoir ce moment de la première fois. Je ne voulais pas rester neutre. Je rampais, je me glissais sous ma compagne occupée à me lécher et à tenter de m’avaler, ma tête passait sous une jambe , mes mains et mes bras ceignaient deux cuisses, s’y accrochaient. Autour de mon érection se refermait la bouche brûlante de désir de l’amante. Mes lèvres apprivoisaient son minou. Les petits bonds du bassin sur mon visage et quelques gémissements assourdis me révélaient les points sensibles de ce sexe de femme léché, fouillé, dévoré, source abondante d’écoulement d’un divin nectar enivrant. Je lapais, j’avalais le jus intarissable dont le trop plein noyait mon menton. Et, bien entendu, ma partenaire n’était pas en reste. Sa langue tournoyait autour de mon gland, ses lèvres l’encerclaient et sa bouche devait le gober avant de s’emparer de toute la longueur de ma hampe démesurée. Et son nez venait s’écraser dans les poils de mon pubis. Je savais que la fellation était le pendant du cunnilingus.

Des mots, des rêves, de l’imagination gratuite ! Quand les humeurs montent au cerveau au lieu de passer par la voie naturelle, on peut délirer à l’infini, Ainsi se poursuivait sous mon crâne cette aventure attendue pour ma queue avalée, soumise aux mouvements des lévres et des mains qui la pressaient, mâchée, sucée. Alors mes doigts habiles entraient en jeu, poussaient vers l’extérieur les grandes lèvres, titillaient le clitoris, grain dur déniché au sommet de la fente, pour s’insinuer plus bas entre les nymphes. Cette tempête intérieure passait tous les obstacles de la vie réelle. Or me voici en pleine réalité, couché pour de bon avec l’incarnation de la femme de mes fantasmes.

Subitement je redeviens le type réservé, l’embarrassé prétendant placé pour la première fois face à l’obligation d’agir et d’aimer "pour de vrai". Heureusement ma partenaire pleine de tendresse montre par son calme qu’elle attend mon amour et non des acrobaties. A l’aise dans son corps, dans la plénitude de ses vingt-trois printemps, elle ne cache pas ses rondeurs onctueuses, ses courbes pleines, son postérieur ou sa taille ou ses hanches et ses poignées d’amour. Elle a conscience de m’accorder un coeur aimant dans un corps désirable en bonne santé ! Ce corps est le reflet de son caractère : ferme mais doux, bienveillant et sympathique, calme mais sans fadeur, capable de passion.

Nus sur ce lit, nous nous étreignons. Les baisers suppléent à l’échange bavard. C’est l’heure de la découverte réciproque de la réalité charnelle, de manière tactile, où peu à peu par les contacts de peaux, de doigts, des lèvres et de toutes les parties de nos corps nous nouons un lien concret. Bien sûr nos yeux conservent l’avantage d’englober l’autre dans son intégrité, mais un frôlement de main dans le dos fait naître des réactions sublimes dans l’autre. On se regarde, on se redit pour la millième fois qu’on s’aime et on touche l’objet de son amour. La réalité est plus belle que le rêve même si elle est moins hardie. On avance avec précaution dans le monde de l’autre, on désire s’unir mais dans le respect réciproque, on veut s’aimer sans effrayer, avec délicatesse. Il faut prendre un bon départ, à deux, si l’on veut passer ensemble une longue vie amoureuse. En ce moment plus qu’en tout autre amour rime avec toujours.

Nos étreintes se font plus pressantes, nos membres s’enlacent, nos ventres font connaissance. Nos mains évoluent plus franchement et les caresses plus précises provoquent des ondes fortes sur nos zones érogènes. Jusque là, nous n’osions pas. Mais sans audace nous pourrions nous assoupir. Mathilde m’a demandé de la prendre, de prendre possession de son corps. Et comment mieux l’explorer qu’en le couvrant de baisers. C’est un parcours merveilleux qu’on parte de la tête aux pieds ou inversement des pieds vers la tête mais toujours avec une curiosité plus grande pour la région du sexe. Chez elle je m’attarde sur le bombé sous le nombril puis sur le mont de Vénus et surtout sur la vulve si sensible aux caresses. Pendant ce temps Mathilde m’apprend et marque beaucoup d’intérêt pour mon scrotum et pour ma verge. Le repli de mon prépuce l’étonne, et l’amuse un peu. C’est d’elle que vient l’invitation suivante :

-Mon amour, veux-tu préparer le chemin. Examine l’intérieur de ma vulve, dans le bas tu vois un voile, c’est l’hymen, preuve de ma virginité. C’est lui que tu devras franchir en le déchirant. Cela confirme mes affirmations et contredit définitivement les élucubrations malveillantes de Cathy. Maintenant, aime-moi, je t’en prie.

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