Qu’est-ce que c’est terrible, tout de même, de voir de jolies filles habillées de belles robes, d’observer la dentelle du tissu, la couleur, les motifs… puis leur décolleté… et, par-dessus tout, la chute de reins moulée par le creux de la robe, cette pente délicieuse qui ne demande qu’à être effleurée… Quand j’observe une photo de ce genre, une sensation étrange grandit en moi, une tentation dévorante, malsaine ; et je trouve ça bon. A force d’aimer mater les filles par photo interposée, je sais plus trop ce que je ferais dans la vraie vie si j’en croisai une.
Il est 20h, je me prépare à passer la soirée. Une soirée vide, calme, sans amis (trop peu, trop moches, trop peur d’une sortie), devant mon ordi, à jouer en ligne, à explorer les tréfonds d’Internet, les forums qui regroupent les cas sociaux comme moi. Twitter est devenu récemment un excellent passe-temps, je peux y passer des heures à écrire des messages haineux, à commenter les trucs le plus stupides qui soient et insulter à tout va. Et puis, le manque de relations sociales (et par conséquent amoureuses…) aidant, je me masturbe. Genre, beaucoup.
Comme tout le monde, je pense pouvoir être beau. Mais bon, sans sport, sans attention particulière à mon visage ou mes cheveux, je suppose qu’on ne connaîtra jamais vraiment mon potentiel physique. Je suis pas plus moche qu’un autre, je suppose. Mais mes cheveux châtains sont systématiquement gras, et sans bien m’habiller je donne l’impression d’un mou comme il y a des milliers.
Je descends tout de même de ma chambre avant de définitivement m’enfermer pour le reste de la soirée, histoire de faire une petite provision de mauvaise bouffe. Je me fais intercepter par ma sur Ophélie, qui me propose encore une de ses tisanes de mélanges incompréhensibles.
— Allez Eric, c’est bien pour toi, tu es toujours éveillé à des heures pas possibles ! Tu verras, ça donne meilleur teint, je te jure !
— Me casse pas les burnes avec tes trucs qui schlinguent, j’ai pas envie d’attraper la gale !
Je suis parti de la cuisine les mains pleines de cochonneries comestibles, avec juste un regard vers ma sur, qui s’était remise à traficoter je ne sais quoi comme si rien ne s’était passé, tranquille quoi qu’il arrive. Je vois bien qu’elle essaie d’être gentille, mais il faut qu’elle pige que j’ai envie d’être seul. Mais elle, nettement plus sociable que moi, doit déprimer sans parents à la maison ce soir.
J’étale mon butin sur mon bureau, décapsule une bière et je m’installe devant mon PC. Je renifle une odeur ésotérique et remarque une tasse que ma sur a réussi je ne sais comment à déposer là. J’espère que c’est meilleur que ce que l’odeur le suggère.
Je commence la soirée en ouvrant Facebook ; et tout de suite je vois la nouvelle photo de profil de Camélia. Camélia, c’est ma crush du moment, une beauté à cheveux bruns à tomber par terre, qui foule de ses pieds le sol de ma fac au lieu d’arpenter les podiums ou de tourner un porno. Bon, elle m’adresse pas la parole pour autant, cette connasse.
Sa photo, c’est encore un régal pour les yeux : ses cheveux d’Espagnole, délicieusement bouclés, tombent sur une robe d’été qui lui moule parfaitement sa chute de reins. Quel gâchis de voiler ses hanches… je scrute le tissu, me tue la vue à transpercer la robe pour deviner ses formes un peu plus chaque fois, je hurle devant une lanière de soutien-gorge… je pourrais rester une heure à mater la photo de cette pétasse arrogante, à l’imaginer nue dans les pires positions…
Je commence doucement à me masturber après avoir bu un peu de la tisane de ma sur (pas dégueu). Je déchire le tissu bleu qui la couvrait, je me jette sur ses larges hanches, pendant que je fais défiler les photos de sa page… j’ai du mal à comprendre comment elle peut avoir une taille si fine avec le cul et les nibards de déesse qu’elle a, mais je vais pas me plaindre, je suis sûr que c’est une salope de première classe au lit…
Je me recentre sur sa photo de profil. Elle est dans un champ, le soleil se couche derrière mais il reste assez de lumière pour mettre en valeur le corps de Camélia. La robe, d’un bleu pâle, est bien trop fine pour retenir un soutien-gorge qui dépasse sur ses frêles épaules, qu’est-ce que c’est excitant… elle est l’inverse opposé de ma sur (qui a un corps aux courbes irrégulières, sans beaucoup de muscles ou de gras mais pas fine non plus, avec des cheveux raides qui ne savent pas s’ils sont blonds ou châtains) et l’entièreté de son visage, des yeux verts jusqu’aux lèvres charnues, tout est une invitation au fantasme… et son sourire d’allumeuse prouve que c’est exactement ce dont elle a envie.
L’excitation me fait rêver, je me sens même un petit peu bizarre. Alors que je branle doucement, je rejoins peu à peu le champ ou Camélia a pris sa photo. Je la vois se rapprocher de moi, lentement. Sa main se retrouve déjà sur mon cou. Elle me parle, même si ce ne sont pas des mots qui m’atteignent mais plutôt des vibrations. Je me mets à caresser ses cheveux, qui ne cessent de m’exciter depuis que la première fois j’ai posé les yeux sur elle… et qu’elle m’a envoyé balader, par une simple banderille, un regard amusé. Est-ce que je peux lui parler ?
"Pourquoi tu m’as envoyé chier ? Camélia ? Camélia, pourquoi tu veux pas de moi ?
C’est bizarre, il fait chaud tout à coup. Le soleil couchant arrose le sourire de cette allumeuse. Elle me répond, mais je n’entends toujours pas les mots qui sortent de sa bouche si désirable. Je reçois des bouffées de chaleur, c’est tout. C’est bizarre, mais ça fait du bien. Elle me sourit, elle à l’air d’être en chaleur, quelque chose de magnétique m’attire à elle… je me surprends à caresser sa poitrine, comme ça, d’un coup. Elle continue de sourire, alors que je découvre de la chair bien réelle sous mes doigts. Je continue de lui parler, pendant que je glisse me doigts sur les seins qui débordent de la robe.
J’ai envie de sentir sa peau.
Comme pour se conformer à ma volonté, la robe n’est plus qu’une feuille de papier que j’empoigne à la hauteur des cuisses, je tire d’un coup et le vêtement se déchire sans un bruit, de la jambe à l’épaule. Cette salope est nue en dessous, et elle garde malgré tout le même sourire supérieur. Je sais pas où on est, mais si je peux tenter tout ce que je veux… je prends son visage et l’embrasse. Bordel, je sens sa langue remuer, ses lèvres qui palpitent, je sens toujours les mêmes bouffées de chaleur… il fait trop chaud, j’enlève ce qui me sert de haut aussi.
J’ai envie qu’elle se couche sur le sol et elle le fait, cette pute. Je vais assurer, la faire regretter, la prendre. C’est trop brutal, quelque chose cloche. Et pourtant je sens ses poils, sa sueur, et elle m’encourage, me prend les mains, je fais glisser ma langue sur les seins qu’elle sublime, évidemment. Il me manque quelque chose. C’est comme si vous vous retrouviez devant la corne d’abondance, vous auriez tout le temps la sensation de devoir vous tourner vers quelque chose d’autre. Je fais le tour de son corps, je sais qu’elle rigole même si je ne l’entends toujours pas. Je pétris ses fesses de rêve, ses petites jambes. J’enrage.
Je suis à califourchon sur elle, qui est toujours allongée dans l’herbe dans son plus simple appareil. Je vis le rêve le plus réel qu’il m’ait jamais été donné d’avoir. Je rassemble ses cheveux en une seule natte, je tire vers le haut pour amener sa tête à ma hauteur. Elle n’a pas mal apparemment. Je reprends mon baiser, j’enfourne ma langue aussi puissamment que possible. Tout ceci est à moi, c’est mon domaine. C’est pas humain, de refuser autant d’excitation. Alors j’y vais, je vais chercher sa langue, parfois je ressors et lèche le contour de ses lèvres. Chaque parcelle de son visage est bientôt embrassée, la saveur caramélisée de sa peau me rend dingue.
Elle se complaît, agite ses hanches. Je n’ai plus qu’à le faire. A descendre vers son intimité, son coffret à trésors que tant d’hommes doivent avoir vu. C’est tout chaud, elle se met à vibrer. Cette fois les vibrations sont plus… spéciales, ça sent le citron. Une petite touche acide m’assaille quand je commence à envoyer ma bite fraîchement dénudée à l’assaut de son orifice. J’ai envie de la faire crier, cette salope. J’ai envie de lui dire, mais plus rien ne sort de ma bouche si ce n’est une énième vibration.
Cette chair qui sue sous mes doigts pendant que je la chevauche, c’est trop bon. Plus que de la mater.
Je la baise sauvagement, sa tête dodeline à chaque impact, comme si j’avais la force de 100 hommes. Je suis un putain de tank, je lui roule dessus, j’écarte ses cuisses un peu plus à chaque mouvement. Sa chair se referme un peu quand je ressors ma queue. Elle a l’air d’aimer ça, la salope. En même temps, elle n’a fait que m’aguicher depuis que j’ai atterri avec elle dans ce champ. Ça ne m’empêche pas de redoubler d’ardeur, de savourer la chatte de cette bonasse qui a l’air de couiner doucement. Je plaque mes mains sur ses seins, j’en veux toujours plus.
Je la baise de tous les côtés. En cuillère, à califourchon, tout, je veux toujours plus. Je cherche un moyen d’en finir, j’essaie d’être toujours plus violent mais même dans ce domaine j’ai une limite. J’ai envie de me vider corps et âme à l’intérieur de cette chienne, je recoiffe ses cheveux en natte et tire ma laisse improvisée.
Je la place en levrette, je sens que je vais m’amuser comme ça. Et jouir, surtout. Je tire sur ses cheveux chaque fois que donne un coup de reins, j’ai l’impression d’être une mitraillette qui tire 300 coups à la minute, c’est fou ! Je fouille, fouille, fouille son intérieur, je remue ses chairs autant que je peux, je la baise comme la chienne qu’elle n’a cessé d’être et là, je commence à connaître un pur sentiment de jouissance.
Je finis par me retourner, à m’asseoir dans l’herbe. La nuit tombe maintenant, mais j’ai envie de poser cette déesse sur mes genoux, je mets ma main sur ses épaules et la fais s’empaler sur mon dard. Elle a la bouche grande ouverte de plaisir, les yeux embués de sueur, je lui ai enfin montré ce qu’était un vrai homme ! C’est si glissant à l’intérieur… tout est si chaud même si le soleil est parti… j’ai l’impression de m’enfoncer dans la terre si le poids de nos efforts… c’est là, tellement bon, tellement chaud, je n’ai pas l’impression de jouir, mais une sorte de brume de chaleur m’entoure, me survolte, je suis tout électrisé… et la température chute aussitôt. Très vite.
La terre s’affaisse sous moi. Je chute, la tête de Camélia se perd dans les racines. L’instant d’après je me retrouve sur une table de terre, toujours allongé, comme si je n’avais jamais chuté. D’ailleurs, un corps enjambe toujours mon torse.
La silhouette se redresse. Ce n’est pas Camélia. Le corps évolue, s’amincit, les cheveux changent. Le nez s’allonge un peu, une lumière rouge vacillante pétille dans les yeux. Alors que le corps se redresse, je sursaute. Ma sur est là, devant moi, et me regarde avec une terrifiante expression de désir.
Des racines cauchemardesques enserrent mes mains et mes pieds. Je suis coincé.