Hugo était invité au mariage d’un ami. Un ami assez proche mais sans plus, il connaissait un peu la fiancée pour lui avoir déjà parlé en quelques occasions. Mais il se dit que, pour une fois qu’il pouvait, il allait assister à cette union.
Sa copine n’était pas invitée : non seulement les mariés ne la connaissaient quasiment pas, mais de toute façon elle ne pouvait pas venir. Elle avait un peu mal pris le fait qu’on n’ait pas seulement eu la décence de lui envoyer un carton, comme à celui avec qui elle vivait ; mais être indisponible quoi qu’il arrive lui faisait oublier ce détail.
Le jeune homme était prêt, en belle tenue, monta dans sa voiture et prit la route. Le mariage se faisait dans l’Oise, à Beauvais ; ce n’était pas le bout du pays mais il fallait quand même un certain temps pour y arriver. C’était une ville sympathique mais très reconstruite ; Hugo ne le savait pas, mais avant 1940 Beauvais était une ville médiévale typique. Les Allemands en décidèrent autrement. Elle gardait cependant un charme particulier.
Mais pour se garer, quelle gageure ! Face à la mairie, la place Jeanne Hachette était blindée et les parkings alentours complets. Impossible de trouver une place dans les environs. Comme il ne connaissait pas du tout l’endroit, il s’était perdu jusqu’à la gare. Le grand cinéma disposait d’un important parking, mais Hugo allait devoir marcher loin et il savait qu’il allait se perdre, ce n’était pas une bonne idée.
Finalement, il trouva par miracle une place vacante près de la cathédrale. Ça lui faisait toujours une trotte jusqu’à l’hôtel de ville, mais au moins il était sûr de pouvoir s’orienter.
Il arriva juste à temps ; presque tout le monde était déjà là : que des personnes qu’il ne connaissait pas ou presque. Et puis, immense surprise : un visage des plus inattendus lui était tout à fait familier.
Lucie ?!
Hugo ! Qu’est-ce que tu fais là ?
Je viens au mariage, comme toi. Je connais le marié.
Moi c’est la mariée. C’est une cousine. Enfin un peu éloignée. Ma famille voulait que je la représente. Et Clara, elle est là ?
Non, elle ne pouvait pas.
Oh, dommage. Ça va bien, tous les deux ?
Oui oui, impeccable. Mais je savais pas du tout que c’était une de tes cousines !
Si, par alliance de mon oncle. Oui, c’est ça : c’est la fille de la sur de ma tante, la femme de mon oncle.
Ah oui, ça commence à faire. Bah ça me fait super plaisir de te voir !
Mais oui, moi aussi ! Enfin quelqu’un que je connais bien. Et toi, d’où tu le connais ?
Romain ? C’est un ami. Enfin, on avait fait notre CAP ensemble, après il est parti pour faire autre chose et on s’est un peu perdus de vue ; on se laissait un mot sur Facebook de temps en temps. Il m’a quand même invité, du coup. Ça m’a étonné, mais pourquoi pas
Il fallait entrer à la mairie. Les deux amis ne pouvaient pas s’asseoir l’un à côté de l’autre car la salle était séparée entre les deux entourages.
Hugo rêvait un peu, il s’imaginait à la place de cet homme et sa chérie dans cette robe. Bien que ce ne fût pas pour tout de suite, il avait maintenant ce profond désir d’épouser Clara un jour. Dans quelques années ; Romain avait vingt-six ans, Hugo à peine vingt-deux. Ils voulaient attendre d’avoir une situation professionnelle bien stable ; et puis il leur restait encore tant de choses à découvrir et à assouvir avant de se passer la bague au doigt.
Lucie, elle, était moins traditionnelle : se marier avec Ethan, pourquoi pas s’il le veut. Mais il n’y avait pas besoin d’une alliance et d’un document officiel pour s’aimer : le concubinage pouvait être très bien aussi. Ça lui faisait plaisir d’assister à des mariages, de voir les robes et les costumes, tous ces gens dans leurs plus beaux atours, mais ça ne restait qu’un plaisir, pas un rêve.
Les amis discutèrent de la cérémonie pendant le trajet jusqu’à l’église Saint-Étienne, juste derrière la mairie.
Quitte à se marier, ils auraient pu le faire dans la cathédrale souffla Hugo.
C’est sûr. Mais ça doit être compliqué à organiser, et puis ça doit coûter super cher aussi.
Si les serments républicains n’étaient pas un problème en soi, le jeune homme était plus rapidement lassé par tous les sermons religieux. Dans les films, le mariage à l’église était un cliché sublimé mais surtout il s’en rendait compte maintenant excessivement raccourci. Ce n’était pas « la mariée entre, ils se disent oui et ressortent sous les dragées ». Les mariés entraient, puis le prêtre entama des discours, des lectures. Les témoins lisaient fort mal en plus un petit texte qu’ils avaient choisi dans la Bible ou écrit eux-mêmes Et au moment de dire « Oui », ce n’était pas encore fini.
Hugo chercha Lucie dans l’assemblée voisine car la disposition était sur le même principe qu’à la mairie mais ne la trouva pas. Enfin, tout le monde fut invité à sortir pour accueillir les jeunes époux. Quelques photos ensemble, avec les parents puis les témoins, et il était temps de reprendre les voitures pour se rendre au Clos des Chevaliers, un lieu de réception à une vingtaine de kilomètres de la ville. Là-bas les attendaient un véritable festin traiteur, discours, jeux, danses de quoi s’occuper pendant plusieurs heures.
Alors que la nuit était déjà tombée depuis quelques temps, Hugo remarqua son amie assise à l’extérieur, près de la fontaine, toute seule, alors que tout le monde discutait ou dansait. Elle qui était la première à rire, à s’amuser et à pousser les autres à se déhancher, la voilà en train de s’isoler. Ce n’était pas sans surprendre le garçon qui s’approcha d’elle et prit une chaise.
Hé, Lucie, ça va ?
Oui, oui Je m’ennuie.
Tu t’ennuies ? Mais il y a plein de monde, tu peux danser
Non mais ça fait des heures. J’arrive pas à m’intégrer, je me sens pas.
C’était bien la toute première fois qu’il entendait ça de Lucie, d’autant plus si c’était elle-même qui le disait. Cette fille était la pure intégration : au milieu d’une discussion, dans un groupe d’amis inconnus, des nouvelles classes autrefois puis des amphis maintenant, elle savait se faire des amis ; et ce soir-là elle dit ne pas réussir à s’intégrer ?
Ça m’était jamais arrivé avant, mais là Je sais pas ce que je fais ici : je connais pratiquement personne même dans ma « famille », c’est une branche assez éloignée. Et puis je suis pas à l’aise avec ces gens-là. Ils m’inspirent pas.
Confiance ?
Non c’est pas ça, mais ils me donnent pas envie de leur parler. Pourtant j’ai essayé, mais rien à faire, ils ne m’intéressent pas. Heureusement que tu es là, toi.
Il la comprenait, pour ressentir plus ou moins les mêmes choses. À ce mariage, Lucie ne se sentait pas à sa place. Hugo, difficilement. Ils se regardaient, soit dans les yeux, soit les visages ; il admirait son maquillage particulièrement réussi : le mascara lui donnait d’élégants yeux de biche, ses lèvres couleur framboise poussaient à y goûter. Et puis ils étaient bien habillés, une tenue dans laquelle ils n’étaient pas habitués à se voir.
Tu es très beau, tu sais.
Merci. Toi aussi, tu es vraiment très belle.
Merci beaucoup. Dommage que Clara soit pas là. Ça va toujours, vous ?
Elle répétait la question, ce qui surprit un peu le jeune homme.
Euh, oui, oui. Aucun souci, tout se passe bien. Et au lit aussi.
Et vos sex-friends ?
Ça va, on garde souvent contact.
J’ai appris récemment que tu avais encore couché avec Steph’ ?
Oui, c’est vrai. Je crois qu’on va rester potes au lit pendant un certain temps.
Vous le faites toujours avec capote ?
Oui, bien sûr. Elle n’a aucun problème avec ça. Au contraire, ça lui plaît d’avoir un mec qui fait pas la gueule.
Bon, c’est bien. Je suis contente de savoir que vous êtes toujours aussi prudents et responsables.
Ne trouvant rien à répondre, Hugo se tut. Mais ils continuaient de se regarder, avec des yeux très perçants, profonds.
Lucie se leva.
Bon, je vais aux toilettes
Elle fit trois pas puis s’arrêta, fit volte-face et s’approcha juste assez de Hugo pour ne pas paraître louche aux yeux des autres.
Tu veux venir ?
Il savait ce que cette proposition signifiait vraiment. Son cur se mit à battre plus fort ; il se leva et suivit la jeune fille à deux mètres, l’air de rien.
La queue n’était pas très grande : il n’y avait qu’une seule personne devant eux. Quelqu’un sortit de la porte de droite et l’homme y entra. Quelques secondes après, c’était à la cabine de gauche de se vider et Lucie la prit tout naturellement ; l’homme qui venait de sortir ne s’était pas lavé les mains, et bien que le manque d’hygiène fût regrettable, il permit à Hugo d’avoir un tout petit temps pour rejoindre son amie sans être vu. Quand ils fermèrent la porte, quelqu’un arrivait. Parfaite coordination.
Il ne fallait faire aucun bruit ; personne ne savait qu’ils étaient amants et une relation sexuelle dans un lieu public faisait souvent mauvais genre encore plus à un mariage où ce n’étaient pas les époux qui s’amusaient. La cabine était étroite, mais parfaitement propre.
Hugo et Lucie s’embrassaient avec excitation, en prenant garde à ne pas soupirer trop fort. Ils étaient l’un contre l’autre, le jeune homme pouvait toucher les seins avec son torse, leurs ventres se collaient et l’érection de plus en plus vive parvenait à modeler le tissu du beau pantalon. La jeune fille défit la boucle de ceinture tout en poursuivant son baiser, retira le bouton et baissa la braguette. Hugo se colla doucement contre la porte afin de laisser un peu plus de place à son amie pour se mettre à genoux. Elle enleva le boxer et trouva la belle verge bientôt en pleine forme, avant de caresser délicatement la hampe et dégager le gland.
Sous l’effet du plaisir, le garçon fermait les yeux et faisait très attention à ne pas soupirer ni souffler. Il se faisait masser les testicules, sans précipitation ; quand son sexe fut bien dur, Lucie le fit glisser entre ses lèvres humidifiées. Sa langue prenait le temps de fureter partout sur le gland. Il n’y avait aucun son, tout juste des soupirs ou d’incontrôlés bruits de succion qui ne traversaient pas les murs ou la porte. Tout en tirant la langue, elle avait poussé à présent jusqu’à mi-verge.
De temps en temps, à chaque trouble dehors, ils s’arrêtaient puis reprenaient, jusqu’à ce que Lucie ne s’y habitue. Elle bougeait la tête sans se presser, à profiter de la pipe et de cette queue bien raide qu’elle flattait ; certaines veines étaient apparentes et se sentaient même dans la bouche. Bientôt ils oubliaient les bruits de porte, d’urine ou plus, et les sifflotements : ils n’y avait qu’eux deux qui importaient et leur fellation se passait vraiment pour le mieux.
Lucie faisait glisser ses doigts en même temps que ses lèvres, et Hugo se mordait la sienne en posant une main contre le mur. Jouer au roi du silence est très compliqué quand la fille qui suce est très compétente. Elle passait ses mains sur le ventre de son amant, les fit redescendre et caressa une nouvelle fois les bourses. Parfois elle sortait le sexe pour le lécher et le regarder dans le même temps, pour l’embrasser lui ou les couilles, leur donner quelques coups de langue. C’était une délicieuse souffrance pour lui tandis qu’elle prenait son pied aussi.
Cela faisait maintenant bientôt dix minutes qu’ils s’étaient enfermés. Les lèvres étaient démaquillées. À un moment, il lui tint la tête et remit sa verge dans la bouche avant de faire de prudents va-et-vient. Lucie salivait exactement comme il fallait : assez pour faire une caresse de soie à la chair génitale et au palais, mais pas trop pour ne pas en faire couler.
Il arrêta les mouvements et se mit cette fois à s’enfoncer doucement ; elle le laissait faire, et il sentait bientôt son gland entravé par la chaude gorge. Il restait ainsi immobile jusqu’à ce que la partenaire ne lui fasse signe de se retirer : elle avait besoin de reprendre son souffle. Une fois qu’elle eût respiré, elle reprit une apnée et bougea elle-même jusqu’au ventre ; du bout de sa langue, elle était capable de chatouiller les couilles de son ami. Ces gorges profondes faisaient grimper son plaisir en flèche, puis il recommença à baiser la bouche en silence tout en s’offrant à l’occasion une petite poussée jusqu’au fond.
Il attira son attention en l’appelant d’une voix à peine audible, lui faisant comprendre qu’il allait bientôt éjaculer. Quand il demanda « Dedans ? », la jeune fille hocha la tête et reprit le contrôle. Il ne fallut pas longtemps avant qu’elle n’entende Hugo faire de très brèves respirations par le nez, discrètes, et se préparer à l’arrivée de la semence ; elle fut quand même très surprise d’en avoir autant : il lui avait rempli la bouche d’une substance exceptionnellement épaisse. Les lèvres autour du gland, elle caressait avec tendresse les testicules qui venaient de se vider. Elle qui d’habitude n’avait guère de scrupule à avaler, ça faisait trop ; trop de quantité, trop de texture. Reculant sa tête doucement pour ne pas faire tomber de sperme et bien nettoyer la verge, Lucie remit le boxer en place et releva le pantalon que Hugo referma, se leva et cracha le tout dans la cuvette.
Elle prit une feuille de papier pour se nettoyer les lèvres puis demanda à son ami de s’écarter autant qu’il le pouvait : elle écouta à la porte pour vérifier que personne n’attendait dehors. Elle tourna le loquet et entrouvrit : aucun invité de présent. Ils sortirent en vitesse de la cabine après avoir tiré la chasse. Hugo vit dans le miroir les traces de rouge à lèvres sur sa bouche ; il les nettoya au robinet à la hâte avant de sortir tandis que la jeune fille se lava les mains et prit un petit bain de bouche à l’eau, qu’elle avala.