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SHANA – Chapitre 15

SHANA - Chapitre 15



La statuette taillée dans un bloc d’or massif était sans aucun doute de l’époque minoenne.

Mais une pièce moins spectaculaire m’intéressait tout autant.

– Un sceau royal !!!

Quelques statuettes et trois pièces de monnaie complétaient le trésor.

– Aucun doute, tous ces objets sont de style crétois minoen.

Un petit morceau de céramique surchargé d’écritures qui traînait au fond du coffre m’interpella.

– Et ceci, vous l’avez trouvé au même endroit ?

– Oui, mademoiselle.

– Appelle-moi Shana, si tu veux ou nous n’en finirons pas.

Deux défis s’offrent à nous :

1) retrouver les morceaux qui manquent à cette céramique.

2) retrouver la tombe de Minos.

— Alors là, vous m’épatez ! Vous êtes vraiment l’érudite qu’Eric m’a décrite !!!

Tant qu’il ne lui a décrit que ça, celui-là, je suis assurée d’un maximum de concentration dans mon travail.

– Ne m’encense pas trop vite !

Cela tombe très bien, c’est la période que je connais le mieux de l’histoire crétoise vu que c’était le sujet de ma thèse de doctorat.

Mais je vais continuer à t’épater.

Datation : minoen moyen (- 1500 à 2000 av. JC), période si mal connue et sujette à toutes les controverses où les légendes se mélangent avec l’histoire.

Motif : l’écriture est quasi indéchiffrable.

Sur ce morceau de soucoupe, le texte du minoen moyen est accolé avec un bout de texte écrit en grec classique.

La pierre de Roseth crétoise, tu m’entends bien, Pascal, la pierre de Roseth !!!!

Ce roi mythique était donc bien un être de chair et d’os.

Et nous allons le faire revivre avec ou sans Niarchos, je te le promets.

Est-ce que le reste de mon matériel est arrivé ?

Pascal restait pétrifié d’émotionscientifique.

– Dis, tu m’entends, est-ce que mon matériel a bien été livré ?

– Oui, bien sur !

– Allons voir si tout s’y trouve et tutoies-moi, sil te plaît !

Le dernier cri de la technique archéologique !

Sakis ne s’était pas moqué de moi.

– Avez-vous déjà remué d’autres parcelles du terrain avec vos pelleteuses ?

– Non, bien évidemment ! Nous t’avons attendue pour commencer les recherches.

– Montre-moi l’endroit où vous avez exhumé ces objets !

Effectivement, à part un trou de deux mètres de diamètre, rien n’avait bougé sur le site qui m’intéressait.

– Je propose alors que nous commencions de suite par une étude du sous-sol sur un périmètre d’un hectare autour de cette souche d’olivier.

Cela devrait suffire amplement pour aujourd’hui.

L’ultra-sonographie du sous-sol nous prit toute la journée et révéla un véritable gruyère de tombes accolées.

Il faudrait plus d’un an avec des professionnels pour les inventorier toutes.

C’est la conclusion à laquelle j’étais arrivée quand je me suis rendu compte qu’il ne me restait plus qu’une heure pour me préparer pour aller à cette soirée qui s’annonçait rébarbative.

Nous avions bien travaillé et Pascal se montrait à la hauteur dans sa gestion du personnel.

Je ne sais pas pourquoi, mais c’était le premier homme sur cette île qui m’inspirait confiance.

Il me restait une chose essentielle à lui dire avant de nous quitter :

– Pascal ! Ne cherche pas à comprendre, mais j’aimerais te demander un service très important.

Ne divulgue à personne, à personne tu m’entends, ce que je t’ai confié aujourd’hui sur l’origine probable de nos découvertes !

Quand je dis personne, Eric fait aussi partie du lot.

– Je comprends, mademoisellepardon ! Shana, je comprends très bien.

    *

CHAPITRE 4 : le bal masqué

    Tu verras la mutine, ravie d’avoir été violée, s’assouplissant sous tes désirs nerveux, venir d’elle-même s’offrir à ses ferset te présenter les mains pour qu’elle soit captive.

SADE

L’heure du rituel nocturne approchait à grands pas.

Il fallait absolument que je sois la plus séduisante ce soir.

Eric n’était pas encore rentré mais était visiblement déjà passé par la chambre bleue.

Sur le lit, un paquet avec son nud papillon et ce petit mot calligraphié sur une carte de visite:

"Pour que ce soir tu sois la plus belle, accepte cette robe.

Pour que ce soir, tu sois la plus élégante, enfile ces escarpins".

En me réservant une robe en cuir blanc près du corps, aussi fine qu’étroite, il m’avait fait une belle et cruelle surprise.

Seins comprimés, poitrine rehaussée, taille enserrée, hanches marquées, fesses moulées, cuisses nues, elle me semblait splendide mais franchement inconfortable.

Les escarpins assortis qui faisaient partie de ma dotation étaient nantis d’un fin talon de dix centimètres, style échasses.

Pourtant, cette robe était peut-être la plus belle que je n’avais jamais possédée.

Mon miroir me renvoyait une image directement tirée d’un magasine de top-modèles.

Je ne pus m’empêcher de l’embrasser en le remerciant.

– Merci, gentil miroir, de me faire les hanches si belles, les fesses superbes, les plus belles jambes du monde, la taille la plus leste et la plus intéressante, la poitrine aussi ferme et arrogante

– qui rehausse ma silhouette élancée et sportive plantée sur de longues jambes aux galbes incomparables

– Je fais confiance à la justesse de vos goûts, Mr. Vigneron.

Eric venait d’entrer dans la chambre.

– Et moi, comment tu me trouves en smoking blanc ?

– Très tendance et surtout beaucoup plus à l’aise que moi.

– As-tu déjà essayé de marcher avec une robe qui sarrête trois centimètres sous le pubis, plantée sur des escarpins qui vous propulsent à près de deux mètres de hauteur ?

– Laisse-moi faire !

Je vais te montrer comment elle doit être portée.

Voilà la solution, ce velcro providentiel qui permet de libérer les côtés du vêtement

– en affichant une fente jusqu’aux aisselles uniquement interrompue par une ceinture intérieure à la taille.

– Ta robe est magnifique, Eric, mais sa vocation première ne semble pas être de cacher à tout prix mon petit minou. Ne serre pas si fort ! Tu sais leffet que ça me fait ! Au secours ! Elle remonte encore.

– Mais c’est pour mieux exposer ton joli bijou et tes cuisses à l’assemblée, chérie

Je t’assure, tu es ravissante, l’ensemble est excessivement voluptueux.

En un mot, tu es ce qu’on appelle une très belle femme.

– Voilà, un coup de peigne et je suis prête.

– N’oublie pas ton loup et ton cadeau si tu ne veux pas me faire de la peine !

– J’ai peur de me blesser avec la pince.

– Laisse-moi faire, je m’en occupe !

– Toi, je te vois venir.

Tu ne me demandes pas plutôt comment s’est passée la journée sur le chantier ?

– J’ai déjà parlé à Pascal en arrivant.

Il m’a dit que tu n’étais pas convaincue de la haute valeur archéologique du site.

Ce qui me gêne, c’est qu’il me demande plusieurs mois pour explorer les nombreuses tombes que vous avez repérées aux ultra-sons.

Sakis aussi risque d’être contrarié.

Il attend impatiemment que son aéroport soit fonctionnel.

– Si c’est le seul problème, je devrais pouvoir concilier nos objectifs.

Et mon bijou

– Tu vois, il faut frotter légèrement avec un doigt cette petite élévation que tu sens là et qui s’appelle le clitoris. Mais tu bandes, toi !!!

J’avais déjà atteint mon point d’ébullition en une fraction de seconde.

– Tu as bientôt fini ?

– Il faut dire que tu ne m’aides pas en mouillant comme une malade.

– C’est une réaction purement physiologique.

– En plus, tu commences à frétiller sérieusement de la croupe.

Si tu ne te contrôles pas, ta jolie voix va bientôt entonner le cantique de l’amour.

Le vendeur m’a bien dit qu’il fallait que ton clitoris atteigne la taille d’une phalange de nourrisson pour bien positionner la fermeture à sa base ainsi la pierre en retombant l’agacera pour te procurer là des chatouillements délicieux.

Elle était prête à s’égarer, quand je l’arrêtai aux portes du plaisir.

– Le travail de l’orfèvre est terminé et il est content de son uvre.

Tu leur en mettras plein les yeux.

Enfile ce string transparent ! Je lai choisi spécialement pour cette soirée ! Et laisse tes seins libres, tu me plais comme cela !

– Cest horrible ! Si je me croise les jambes, je menvole et si je soulage la pression en écartant mes cuisses, cest spectacle gratuit pour tous.

— Tu es irrésistible, Shana Valmont.

Fais-moi le serment de m’adorer toujours !

Notre union fait notre force, et rien ne pourra la dissoudre.

– Après ce que tu viens de me faire, je te promets surtout de ne pas être sage de la soirée.

Je ne sais pas si je pourrai supporter longtemps la pression du string sur mon bouton surexcité.

Et je me suis embarquée pour l’orgie avec la froide détermination du kamikaze palestinien.

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