CHAPITRE 5 : déclics n° 9 et 10
J’ai donc avec le blog qu’avait tenu Christian, une importante manne de fans que je dois contenter, pour qu’enfin Christian tombe amoureux de moi. Il veut une salope, je vais en être une. Pas spécialement par attirance pour les autres hommes, car seul Christian m’intéresse. Mais s’il faut coucher avec d’autres hommes, de temps en temps, pour conquérir le cur de Christian, aussi incroyable que cela puisse paraître, je le ferai.
Pour que les choses ne soient pas trop louches aux yeux de mes fans qui ne communiquaient qu’avec Christian, je me suis fait passer pour Christian :
« Chers fans, écris-je alors. Ce week-end, j’offre Jessica à l’un d’entre vous. Constituez-vous un bon petit dossier, et je choisirai le meilleur d’entre vous. Le verdict tombera vendredi à 18h et Jessica sera chez vous à 20h, à votre entière disposition. Mais attention à la marchandise, interdiction de laisser des traces visibles. »
Pour une première tentative, le résultat ne se fait pas attendre. Les photos et descriptions en tous genres affluent. Et c’est surtout durant la nuit que tout s’emballe. Vendredi à 18h, le verdict est tombé : un beau gosse avec une jolie queue, pas trop grosse pour moi je vais prendre mon pied !
Mais alors que j’allais donner ma réponse et mon choix sur le blog
« Pas si vite petite sotte ! »
Je sursaute et Christian se trouve dans mon dos. Je ne l’avais pas vu.
« Tu ne vas pas t’en tirer comme ça. C’est moi qui choisis pour toi.
— Mais il est déjà 18h, je dois donner ma réponse, réponds-je alors.
— Tu dois donner MA réponse, me corrige Christian, puisque tu t’adresses en mon nom. Et puis ne t’inquiète pas, j’ai consulté toutes les candidatures, et je sais déjà qui je vais choisir »
Et il publie ma réponse, enfin sa réponse, sur le site
Et c’est ainsi que deux heures plus tard, je sonne à la porte d’un cadre dirigeant d’entreprise, quinquagénaire et marié, qui profitait de l’absence de sa femme pour découvrir le troisième sexe.
Il était convenu que je passerais tout le week-end chez lui. D’abord très doux, cet homme d’une cinquantaine d’années d’environ 1m80, bien bâti et très classe, m’en demande davantage. Ses caresses font place à des fessées. Ses sodomies lentement préparées disparaissent peu à peu au profit de pénétrations inattendues en plein sommeil, très douloureuses, d’autant que son sexe est énorme. Je n’ai pris aucun plaisir à ce week-end, et je n’en ai pas vraiment donné à mon partenaire, refusant de suivre ses ordres lorsqu’il me demande d’avaler, évitant même toute gorge profonde, avant de partir à 15h le dimanche, quand l’annonce précisait que la prestation prendrait fin à 18h.
J’ai donc été une très mauvaise amante ce week-end-là. Mais qu’importe. J’y suis allée, j’ai fait ce que Christian m’a demandé.
Oui mais voilà. Le lendemain matin, je découvre une pluie de commentaires destructeurs de mon amant de la veille : Ennuyeuse, même ma femme en fait davantage. Vous voulez des seins ? Vous aurez une planche à pain. Vous voulez une bouche pour votre queue ? J’espère que votre gland s’y portera bien, car Jessica n’ira pas plus loin. Profitez bien de son cul dès le début, il est vite fatigué et hors service!’
Tant pis pour lui. J’en trouverai un autre pour le week-end prochain, et encore un autre
Et justement, je passe une nouvelle annonce pour le week-end suivant, mais je reçois déjà moins de réponses. Je ne suis pas encore vraiment remise des sodomies à sec du week-end, mais cela ira pour vendredi. Mon beau gosse ne répond pas. Et j’ai beau me démener, avec un vieil homme bien dégueulasse, dans la même veine que Monsieur Denis, aucun bon commentaire à mon sujet.
Je décide donc d’abandonner mon statut de salope de luxe non vénale pour le week-end’ et de passer à des annonces quotidiennes, pour des coups d’un soir, et même des coups dans la journée. C’est beaucoup moins contraignant pour les hommes, qui sont généralement mariés et dont la femme ignore tout de la double vie.
Et là, ça y est, je me rends compte que mon annonce remaniée correspond au besoin de beaucoup d’hommes. Je ne suis pas le type de femme à côté de qui on désire s’afficher dehors, avec laquelle on souhaite passer tout un week-end. Je suis la femme d’une nuit tout au plus, et plus généralement la femme d’un plan cul direct. Un simple objet sexuel.
Cela va à l’encontre de ce que j’ai toujours voulu devenir. Oui, j’aime le sexe, mais j’ai également besoin d’être aimée en tant que femme.
Ma première rencontre a lieu avec une personne qu’a choisie Christian, un homme de 35 ans, « 100% hétéro » et amateur de « culs lisses de trav ». Il est marié et me propose une rencontre dans son van, dans un coin tranquille au bois de Boulogne, entre midi et deux. Je ne connais pas son visage et n’ai reçu qu’une photo de sa queue. Un bel engin. Difficile à évaluer en photo, mais soit il a de petites mains, soit il est bien monté.
Sachant à quoi m’attendre, je pense bien à me dilater l’anus avant d’y aller, en me godant et en conservant un plug alors que je conduis jusqu’à l’endroit désigné.
Je me gare derrière son van, je descends, il m’ouvre la porte et je découvre un beau brun, cheveux courts, barbe de trois jours, environ 1m80. Bonne surprise donc.
« Salut Jessica, je suis ravi de te voir enfin en vrai. J’ai suivi toute ta transformation. Tu t’es bien fait avoir par Christian, ah ah ! »
Une larme commence à couler de mon il. Il a raison, je ne serais pas ici, à deux doigts de coucher avec un inconnu sans vraiment en avoir envie, si Christian ne s’était pas pointé dans ma vie.
« Tu vas chialer maintenant, reprend mon inconnu ? Tu as signé espèce de dinde, maintenant tu dois assumer. »
Puis il baisse son pantalon, et s’exclame :
« Allez active-toi sale trou à bite, je reprends le boulot à 14h. »
Il s’assoit sur la banquette arrière de son van, je m’accroupis devant lui, et je commence à le sucer. Sa queue est plus grosse que celle de Christian et que toute autre que j’aie connue jusqu’ici. Pour la première fois, je n’arrive pas à faire une vraie gorge profonde. L’épaisseur de ce vît est trop importante pour mes amygdales. Je donne tout ce que j’ai, mais je me rends compte que je me croyais experte en fellations, en ma qualité de reine de la gorge profonde, mais le fait est qu’une bonne pipe, ce n’est pas seulement encaisser des aller-retour sans broncher. Il faut savoir jouer avec le gland de son partenaire, user de sa langue, de sa salive, de ses mains
« J’ai connu mieux, m’interrompt mon inconnu. Bon allez fais voir ton cul. »
Je m’agenouille sur la banquette, lui debout derrière moi, je remonte ma robe et
« Cochonne, vas ! Tu ne pouvais pas attendre et tu t’es fourré un plug ! »
Oups ! Je l’avais oublié celui-là. Au moins sa queue devrait mieux rentrer dans mon cul que dans ma bouche. Il me le retire donc et m’annonce la couleur :
« Dans ce cas, tu es déjà prête, nous allons pouvoir gagner du temps.
— Allez-y doucement, quand-même !
— Ferme la, poufiasse ! Déjà que tu suces mal, si en plus tu n’acceptes pas ta condition d’objet Christian a dit pas de trace visible’. Je vais juste te faire chauffer un peu l’anus. Beaucoup peut-être, et alors ? Tu n’as pas ton mot à dire. »
Et d’un coup sec, il me déchire les entrailles. Je hurle de douleur, dans sa totale indifférence. J’encaisse les coups. La douleur se mêle, comme d’habitude, à un plaisir croissant qui m’envahit le ventre, puis le corps tout entier. Mon inconnu m’agrippe les hanches. Il faut au moins cela pour éviter que je m’écrase sur le dossier à chacun de ses puissants coups de reins. Sous mes cris, nous pouvons entendre le claquement sourd de son pubis contre mes fesses. Je n’en puis plus, je jouis !
« Aaaaah ouiii !! »
Toujours cette jouissance interne très particulière puisque je n’éjacule pas, ou seulement quelques gouttes. Juste un courant électrique qui me parcourt le corps, et un flash blanc qui m’aveugle qune seconde ou deux. Bien qu’à genoux, mes jambes ne me portent plus. Je vais m’effondrer quand mon inconnu me retient.
« Doucement, petite garce, tu as pris ton pied, c’est très bien, maintenant à moi, alors active-toi ! »
Il s’allonge sur le sol, sur le dos, et semble attendre quelque chose de moi. Je m’agenouille à ses côtés et prends alors son sexe en bouche.
« C’est ton cul que je veux, j’ai bien vu que tu ne savais pas sucer, mais j’adore ton cul bien lisse et bien bombé. Allez, donne tout ce que tu as ! »
J’ai compris, je m’installe à califourchon au-dessus de sa bite, et je m’empale dessus, genoux sur le sol, de chaque côté de son corps, face à lui, je me penche en avant et prend appui sur son buste et ses pectoraux bien durs que je sens sous son T-shirt, qu’il n’a même pas pris le temps d’ôter.
Je donne quelques coups de reins, j’ondule du bassin, je fais cela vraiment très bien. Il doit être au bord de la jouissance.
Mais au bout d’une minute à peine, je suis toute essoufflée. Je n’en puis plus.
« Bon ça suffit, t’es vraiment nulle, m’annonce mon inconnu. Accroupis-toi. »
Honteuse, je m’exécute et libère sa bite. Il se place à côté de moi, debout, et commence à se masturber.
« Tu vas au moins essayer de prendre des airs de chaudasse et me regarder dans les yeux pendant que je te jouis sur la gueule, c’est pas trop te demander ? »
Et il se branle devant moi, qui le regarde, pressée que cela prenne fin. Il finit enfin par me juter sur le visage, puis sans mot dire, ouvre la porte du van, et me jette dehors, la jupe encore relevée, le cul en feu, et surtout le visage plein de sperme. Il a joui abondamment, j’en ai dans les cheveux, devant les yeux et cela coulait le long de ma joue.
Je cours jusqu’à ma voiture, non sans attirer quelques regards curieux et pervers de joggers et d’automobilistes qui ralentissent afin de mieux m’observer.
Humiliée, je rentre chez Christian, en pleurs. J’aime l’humiliation, c’est un fait. J’adore cette situation insultante et je prends d’ailleurs un malin plaisir à ne pas essuyer tout ce jus qui coule sur mon visage, et à le regarder dans mon rétro. Mais je venais de faire une douloureuse découverte : contrairement à ce que je croyais et m’avait laissé croire Christian, je ne suis pas du tout un bon coup. Je ne sais pas sucer un gros calibre, et je suis incapable de prendre la moindre initiative, me fatigant au bout de trois coups de bassin.
Je ne suis pas la femme que j’aurais voulu être, je ne suis pas la chienne capable de faire grimper aux rideaux n’importe quel homme. Je suis bonne pour les vieux pervers. Je suis un coup de seconde main, en quelque sorte. Ce lourd constat et cette difficile prise de conscience est une étape importante de ma nouvelle vie. C’est même mon neuvième déclic, qui va m’amener à prendre une énorme décision, lorsque je l’annonce à Christian :
« Je viens de voir que je ne serai jamais la femme que j’ai toujours souhaité être, lui dis-je. Je souhaite rentrer chez mes parents. Je prends le risque, et je referai ma vie là-bas.
— Tu prends là une décision radicale. Trop radicale pour une petite sotte de ton espèce, incapable de réfléchir. Je vais te donner le temps de la réflexion. Suis-moi. »
Je lui emboîte donc le pas jusque dans la cave, et sans avoir le temps de crier ouf’, il m’enferme à double tour.
OK, me dis-je, il me laisse l’après-midi pour réfléchir, nous verrons ce soir’
Quatre interminables mois d’isolement ont passé, quasiment sans quitter la cave, et sans avoir la moindre relation sexuelle. Nous sommes début mars 2010. Aucun contact avec le monde. Mes parents doivent être morts d’inquiétude. Mes seuls contacts avec Christian sont lors des séances photos quotidiennes qu’il continue de prendre de moi. Ma transformation continue, mais je reconnais que je suis déçue de ma poitrine. Mes seins ne grossissent plus et n’atteignent même pas le bonnet B. Très loin de ce que j’avais imaginé lors de mes premières prises d’hormones. Mais je suis contrainte de continuer mon traitement, si je ne veux pas être une véritable femme à barbe. En attendant, ce sont mes cheveux qui ont bien poussé. Plus besoin de perruque, j’ai maintenant une belle chevelure qui descend jusqu’aux épaules.
L’isolement devient très difficile, mais je ne cherche pas à lutter. Je me contente d’accepter mon sort. Même après plusieurs mois, il est très difficile d’avoir confiance en soi dans un nouveau corps, un nouveau genre, sous un nouveau nom. On a tendance à tout encaisser stoïquement. Puis en cette fin d’hiver, Christian vient me voir et m’annonce :
« Viens, nous allons discuter.
— Christian, ma décision n’a pas changé, je veux rentrer chez moi.
— Tiens ! Je t’ai préparé un jus d’orange. »
Assoiffée et reconnaissante, je bois mon verre d’un seul trait, sans savoir que je venais d’ingurgiter mon dixième déclic ! et pas des moindres.
« Maintenant assieds-toi et écoute moi, reprend Christian. Les hormones n’opèrent plus de réelle transformation physique chez toi. Passons à l’étape supérieure. Celle spécifiée au dernier paragraphe du document que Rémy t’a fait signer il y a près d’un an.
— De quoi s’agit-il ? Vous savez bien que je ne l’ai pas lu.
— De la dernière étape de ta transformation.
— Pas question ! lui réponds-je, pensant comprendre de quoi il s’agit. Je préfère rester telle que je suis là. Je suis bien assez féminine comme ça.
— Ecoute-moi bien poufiasse, tu m’appartiens. Je fais ce que je veux de toi. Je peux disposer toi le veux Tu »
Je saisis alors de moins en moins ses paroles. Mon regard devient vide, je ne vois plus clair. Je sens que je m’endors. Mon Dieu ! Le jus d’orange !