Chloé est partie travailler, fermant la porte derrière elle. Papa et Lucie font la sieste. Nous restons seuls, Annie et moi au milieu du salon. Elle me dévisage dun regard froid.
— Alors ? mapostrophe-t-elle.
— Alors quoi ?
— Quest-ce que je fais ? Je rentre chez moi ou jattends le retour de ton beau-frère ?
— Il y avait longtemps que tu nen avais pas parlé, il te fait envie tant que ça ?
— Oh ! Comment peux-tu dire ça ! Je pensais juste lui dire bonjour.
— Ouais, on sait ce que ça veut dire bonjour avec lui !
— Oh et puis zut ! De toute façon cest ta faute !
— Ma faute ?
— Oui ! Ta faute ! Pendant que nous révisions chez toi, tu ne faisais que reluquer mes seins, mes cuisses ! Tu crois que cela me laissait indifférente ? Je naurais rien dit, tu sais Pourquoi tu ne faisais rien ?
— Euh javais peur
— Je sortais de chez toi excitée comme ce nest pas permis et tu me jetais dans les bras de ton beau-frère.
— Moi ? Je tai jetée dans ses bras ?
— Oui ! Javais limpression que cela te faisait plaisir.
— Oh ! Comment peux-tu dire ça !
— Qui insistait pour que je le rencontre ? Pour quil me raccompagne hein ?
Je baisse la tête. Oui jétais bête jétais puceau
— Dans létat où jétais je ne pouvais lui résister.
Je ricane.
— Tu aimerais recommencer nest-ce pas ?
Elle me regarde outrée.
— Dis-le franchement si tu veux quil me fasse lamour !
— Eh ! Ne retourne pas la question. Qui en a parlé la première, hein ?
Je sens que je frôle le ridicule. Cest plus fort que moi, dès quil sagit de Jacques et Annie, je vois rouge et narrive pas à me contrôler. Je tente de me réconcilier.
— Excuse-moi ma chérie, je ne devrais pas parler ainsi, te rappeler de mauvais souvenir.
Elle se fait câline.
— Si mauvais que ça le souvenir ?
— Oh ! Parce que tu timagines que cela ma fait plaisir de te surprendre dans ses bras ?
— Je ne parlais pas de ce moment là mais de ce qui a suivi.
Je reste immobile anéanti par une évidence. Voilà pourquoi jai tant joui, pardon, nous avons tant joui : cest parce que nous avons fait lamour immédiatement après. Annie doit être du même avis sinon elle ne men aurait pas parlé.
— Tu laimes tant que ça Jacques ?
— Non, pas du tout enfin si un peu au début avant de te connaître
— Tu aimais quil te fasse lamour ?
Elle rougit.
— A quoi ça rime ces questions ?
— Réponds sil te plait.
— Oui, jaimais bien Il ma fait découvrir le plaisir Mais moins fort que celui que jai éprouvé la première fois où nous avons fait lamour tous les deux beaucoup, infiniment moins fort.
— Mais meilleur que par la suite Nest-ce pas ?
— Euh
Elle se frotte contre moi. De sentir sa peau nue ne me laisse pas indifférent, mais inutile de lemporter dans ma chambre pour une nouvelle étreinte qui de toute façon sera décevante, je le sais. Plus nous parlons de Jacques plus je me persuade que nous ne jouirons ensemble que si je succède à mon beau-frère dans ses bras. Cest dur à accepter mais la survie de notre couple est à ce prix ! Comment lui faire admettre ? Ce ne devrait pas être difficile après notre conversation.
— Tu crois que
Je laisse ma phrase en suspend.
— Que veux-tu me faire comprendre ?
— Tu crois que tu plais toujours à Jacques ?
Elle étouffe un petit rire.
— Oh pour ça, jai aucun dou
Elle fronce tout à coup les sourcils, son regard me fusille.
— Quest-ce que tu es en train de me faire dire ? Tu veux me jeter dans les bras de ton beau-frère ? Oui je le vois bien, cest ça que tu as derrière la tête ! Ah vous êtes tous pareils dans cette famille ! Pas un pour racheter les autres ! Entre un père lubrique, une fille nymphomane, une infirmière perverse et un mari volage, il ne manquait plus que le garçon proxénète ! Et bien ça y est ! Ce sera sans moi !
Elle se dégage de mes bras et fonce vers ma chambre. Je la rattrape sur le seuil.
— Chérie !
— Je ten ferai des chéris ! Moi qui mimaginais que tu maimais
— Mais si je taime, je suis fou damour de toi !
— Drôle de façon de me le prouver !
Elle sabandonne entre mes bras. Oui ! Elle maime encore ! Un baiser nous unit Elle tente de se dégager sans grande conviction.
— Laisse-moi
— Je voudrais tant retrouver les instants merveilleux que nous avons passés ensemble Jen perds le sommeil ce souvenir hante mes nuits
— Moi aussi, murmure-t-elle.
— Jai beaucoup réfléchi et je suis persuadé que cest parce que nous avons fait lamour après létreinte avec Jacques que ça a réussi.
Au lieu de se récrier, elle pose la tête contre mon épaule.
— Tu tu crois ? murmure-t-elle.
— Je ne vois pas dautre explication et toi ?
— Euh
Lidée de baiser avec mon beau-frère ne la fait plus fuir.
— Quand même ! Tu te rends compte de ce que tu me demandes ?
— Si tu veux, je resterai là.
— Tu veux tenir la chandelle ? ricane-t-elle.
— Non, quand même pas. Je serai dans la salle de bain. Si tu as des remords tu mappelles et jaccours. Et puis comme ça je serai plus vite là quand il aura fini.
Je la sens perturbée. Lidée fait son chemin dans son esprit Que va-t-elle décider ?
— Embrasse-moi !
Cest gagné !
Cest le moment que choisit Jacques pour faire son entrée. Il sourit en nous découvrant enlacés.
— Tiens bonjour Annie ! Il y avait longtemps que je navais eu le plaisir de te voir Tu ne membrasses pas ?
— Euh
Dautorité il lattire contre lui. Je fronce les sourcils. Ce nest pas parce que jai décidé de lui offrir Annie que cela empêche la jalousie ! Il me fait un grand sourire et applique deux baisers sonores sur les joues.
— Excusez-moi, je me mets à laise.
Il senferme dans sa chambre.
— Alors toujours daccord ?
— Cest pour toi que je le fais, me répond-elle.
— Pour nous, je rectifie. Je te laisse avec lui. Noublie pas, tu appelles si nécessaire.
Je fonce dans ma chambre dont je laisse la porte ouvert. Dans la salle de bain, jinstalle un tabouret derrière le battant. En me penchant un peu je verrai le lit. Jespère que Jacques sera trop occupé pour regarder autour de lui.
Plusieurs minutes passent. Que fait-il ? Il ne va pas nous laisser tomber, ce serait trop bête !
— Tiens ! Tu es seule ? Où est Jean ?
Ouf ! Il est sorti de sa chambre.
— Euh il euh
(« Dis quelque chose Annie, dis quelque chose ! Ou il va se méfier. »)
— Il euhil est sorti euh pour faire une course.
(« Ouf ! »)
— Il en a pour longtemps ?
— Euh je sais pas euh si, je crois.
(« Elle sest rattrapé à temps ! »)
— Et Antoine ? Que fait-il ?
— Il fait la sieste avec Lucie.
— Nous sommes seuls alors ?
— Euh Oui.
Des bruits indistincts puis la voix dAnnie.
— Je ten prie Jacques
(« Ça y est cest parti ! A coup sûr il tente de lenlacer. »)
— Non, pas ça ! Jea euh Antoine peut nous surprendre.
— Oh ça ne le gênera pas.
— Moi ça me gênera !
(« Bien dit ! »)
— Allons dans ma chambre, nous y serons plus tranquilles, propose-t-il.
(« Ah non pas ça ! »)
— Je préfère dans la chambre de Jean.
— Tiens donc !
— Oui, cest là que jai mes affaires. Jean a dit quil en avait pour une petite heure.
— Tiens ? je croyais que tu ne savais pas combien de temps il sortait ?
— Euh Ça vient de me revenir.
— Une petite heure tu dis ? Tout le temps pour euh bavarder.
Une ombre, les voilà qui entrent. Je nose risquer un il de peur de me faire surprendre. Je dois attendre quils soient couchés sur le lit. Le sommier gémit.
— Assieds-toi là A côté de moi Je te fais peur ?
Je me penche un peu. Je ne vois que les fesses dAnnie.
(« Tu devrais aller de lautre côté que Jacques ne regarde pas dans ma direction »).
Je me retire en espérant que mon geste passe inaperçu Jarrête de respirer Ouf ! Jacques na rien remarqué.
— Tu sais, poursuit-il. Tu mas manqué. Et toi ? Est-ce que je tai manqué ?
— Pas du tout !
— Pas même un tout petit peu ?
Elle ne répond pas. Il ninsiste pas.
— Je suis heureux vraiment heureux que tu sois revenue. Regarde !
La respiration dAnnie saccélère. Que lui fait-il ?
— Oui tu peux Mmmh ! Oui !
Je suis sur des charbons ardents. Il faut que voie ! En mettant la tête au ras du sol, il ne mapercevra pas euh Jespère. Jacques me tourne le dos. Merci Annie ! Je minstalle sur le tabouret. Elle tient la queue de mon beau-frère dans la main. Voilà pourquoi il soupire. Je le comprends, les doigts dAnnie sont dune douceur ! Que fait-elle ? Elle se lève ! Quelle idée ! Elle va me faire remarquer. Non, elle saccroupit entre les genoux de Jacques. Pourquoi ?
— Oui ! Montre-moi que tu nas rien oublié.
Elle se penche. Est-ce que par hasard
— Ah ! Ta bouche est un délice.
Elle le suce ! Tout comme Lucie mavait sucé le lendemain de notre première étreinte. Annie sactive sur le glaive de chair dont je naperçois que le gland lorsquelle le sort de la bouche pour lécher la hampe. Jacques ferme les yeux (« Tant mieux ») et exhale son plaisir.
— Aah ! Ouii ! Sssh !
Ma verge est raide comme un bout de bois. Jenvie mon beau-frère à qui Annie prodigue la caresse que je nai jamais osé réclamer. Ma main se referme sur la tige. Jessaie dimaginer la langue de ma copine en titiller le bout. Je ferme les yeux
Non ! Je dois regarder !
— Aaah ! Tu pompes comme une déesse Ouiii ! Mmmh !
(« Hé ! Il ne va pas décharger dans sa bouche ? Ah non ! Ce nest pas prévu ça ! Il doit la baiser ! »)
Tout à coup il soulève le menton dAnnie.
— Tu Tu ne veux plus ? sétonne celle-ci.
— Ce nest pas ta bouche que je désire maintenant, cest ton corps.
(« Ouf ! Jaime mieux ça »).
A suivre…