Bonjour à tous.
Désolé pour ceux qui s’attendent à une scène de sexe dès la dixième ligne.
C’est un très long récit qui va crescendo et comporte 16 chapitres.
J’ai essayé de construire une histoire détaillée avec des rebondissements, des situations originales, du sexe évidemment beaucoup – mais aussi de l’érotisme, des atmosphères, des descriptions très imagées et une évolution des personnages avec certains côtés dramatiques.
L’introduction est donc un peu longue, mais ceux qui s’accrocheront ne devraient pas être déçus.
Bref, je vous souhaite à tous de passer un bon moment.
Catchme
MARIE ET LE SCULPTEUR AVEUGLE
CHAPITRE 1
Marie s’envole du nid
DE NOS JOURS, A L’HÔTEL
"Bonjour Marie…vous êtes bien Marie ?".
« Oui…et vous Catchme je présume ? »
" Tout à fait"
« C’est un pseudo bien sûr ? »
« Marie aussi je présume ? »
Son sourire le confirme.
« Eh bien maintenant que nous savons qui nous sommes »
Elle esquisse un sourire tandis que nous nous asseyons à la terrasse d’un café.
C’est une belle femme distinguée et gracieuse dans sa cinquantaine bien entamée mais aussi bien assumée.
Je dirais qu’elle est même resplendissante et devait être un superbe canon de beauté dans sa jeunesse.
Elle porte un tailleur élégant qui souligne parfaitement sa fine silhouette, signe qu’elle prend soin d’elle-même.
De jolis escarpins vernis ajoute une petite touche sexy à l’ensemble. Ses cheveux châtains sont proprement tirés et noués derrière sa nuque.
Je commande deux cafés.
« Je suis tellement heureux de vous voir enfin. Vous n’avez pas changé d’avis j’espère ? »
Elle hésite.
« Je… je suis d’accord mais vous me promettez de changer tous les noms et les lieux ? Si mon mari tombait là-dessus… ou mes enfants…ils ne savent rien de cette partie de ma vie, de cette période d’émancipation si débridée et de cette fin tragique »
« Évidemment, tous les noms seront changés et je vous promets que ça restera entre nous ; et les lecteurs d’Xstory… »
« Pourquoi êtes-vous venu si vite ? » me demande-t-elle.
« Votre histoire, Marie, est tellement insolite et comme vous le disiez, à la fois si « débridée » et tragique… elle m’a bouleversée et cet érotisme si inattendu… Bref, je voudrais l’écrire et en faire profiter tout le monde. Avec votre accord évidemment. »
Les cafés arrivent.
Elle est nerveuse et m’avoue n’avoir jamais, à aucun moment de sa vie, évoqué cette histoire déroutante.
Et qu’elle est émue de s’y replonger avec moi dans quelques instants. Après toutes ces années…
« Que craignez-vous ? »
« De me laisser emporter par les souvenirs et d’être submergée par l’émotion »
« Vous me raconterez ça à votre rythme et pourrez faire toutes les pauses que vous voulez »
Mise en confiance, nous nous dirigeons vers mon hôtel pour être plus tranquille.
Une fois bien installés dans ma chambre, je sors mon magnétophone et un bloc note.
La chambre est assez grande, avec un grand lit, un petit bureau dans un coin où je m’installe et un grand fauteuil dans l’autre coin.
« Vous êtes prête à me redire tout ça avec les détails ? J’ai hâte de vous entendre la raconter de vive voix. »
« Prête… »
Elle s’assoit bien droite dans le fauteuil en croisant les jambes, les coudes bien calés sur les accoudoirs.
« Mon magnétophone est enclenché. Allez-y.mettez-y tout votre cur »
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Je m’appelle Marie. Cette histoire remonte à 40 ans environ. J’en avais donc 18 à l’époque.
Ayant été abandonnée à la naissance, j’habitais avec mes parents adoptifs dans une triste ville du Nord.
Mes relations avec ses parents imposés n’ont jamais été excellentes.
J’étais donc très jeune et je venais de passer mon Bac. Ce diplôme a été un véritable déclic.
Il m’a permis de pouvoir enfin m’échapper de mon milieu familial pesant mais aussi de mon milieu scolaire où j’étais une sorte de tête de Turc.
Je dois reconnaitre que j’étais bien jolie mais c’était un handicap.
Je haïssais presque ma beauté naturelle. Les filles me jalousaient et me rejetaient et les garçons me traitaient de noms que je ne rapporterai pas.
Pourtant, je faisais tout pour passer inaperçue.
Je m’habillais avec des survêtements trop grands pour cacher mes formes et je coupais mes cheveux bruns comme un garçon.
Je ne savais pas que j’étais à la veille d’évènements qui allaient me marquer à vie.
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Elle marque une pause.
« Excusez-moi, mais au fur et à mesure que mes souvenirs reviennent, je … je m’y vois comme si c’était hier et… »
« Et ?… »
« Et… je préfère vous la raconter comme si nous y étions encore…comme si c’était maintenant… »
« Je vous en prie Marie… ce sera d’autant plus réaliste. »
Je lui sers un grand verre d’eau.
« Je reprends alors… » Elle inspire profondément, le verre d’eau à la main.
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Après le Bac que j’ai étonnamment réussi, je ne sais pas quoi faire mais je sais que le dessin d’art m’intéresse depuis longtemps.
J’écris donc à quelques écoles et dans les courriers que je reçois, il y a une enveloppe d’une école d’Art Plastique dans une ville universitaire du Sud de la France. Ce qui attire mon attention, c’est que déjà… je n’ai jamais écrit à cette école.
Je me dis qu’ils ont peut-être une base de données que les écoles se partagent et qu’ils ont dû connaitre ma demande en la consultant.
Ce que j’ai trouvé super, c’est qu’ils proposent un logement quasi gratuit si on s’inscrit.
Ne pas avoir à galérer pour trouver à se loger dans une ville inconnue et avoir un tel avantage sur le loyer ont finalement emporté ma décision.
En plus, les cours m’intéressent, j’ai le niveau et le Sud m’a toujours attiré.
Moi qui vient du Nord, je suis trop contente de trouver le soleil et l’ambiance méditerranéenne.
Mes parents adoptifs me donnent un petit peu d’argent pour régler les premières dépenses.
Pour la suite… on verra. Je chercherai sans doute un petit boulot pour payer mes frais.
Je m’inscris, reçois la confirmation quelques jours plus tard et appelle ensuite pour le logement qui semble parfait sauf qu’il est un peu loin du centre-ville.
« Bonjour, j’appelle pour le logement »
Une dame me répond.
« Qui êtes-vous ? »
« Je m’appelle Marie »
Je le l’entends plus.
« Vous êtes là ? » Je demande.
« Oui, oui Marie. Moi je suis Mme Desmoulin. »
Puis on discute vite fait des conditions qui correspondent bien à ce qui est annoncé et on fixe un rendez-vous début Juillet.
LA MAISONNETTE
J’arrive à la gare de destination sous un magnifique ciel bleu.
Je porte un jean, des baskets, un chemiser et une veste par-dessus. Je ne mets jamais de robe. Le climat du Nord mais surtout ma timidité naturelle qui m’a rendu pudique, font que je ne cherche pas à me faire remarquer.
Mais je ne vois pas de dame pour m’accueillir. Mince.
Il reste quelques personnes et j’aperçois bien un jeune garçon qui semble chercher quelqu’un mais pas de dame. Je sens un grand vide.
Le jeune garçon en question s’avance alors vers moi en souriant. Il porte un pantalon sombre et ample avec des bretelles de grand-père d’un autre âge par-dessus une chemise blanche à manches longues. Il est brun et les cheveux mi longs.
Il me dévisage avec insistance. Je suis un peu surprise de son regard appuyé si profond et le dévisage à mon tour. Il est beau. Très beau.
Il a les traits si fins
« Vous… enfin, la dame n’a pas pu venir, c’est ça ? Vous êtes venu me chercher ? »
Silencieusement, il me prend mon sac des mains qu’il emporte autoritairement.
Je le rattrape en courant et lui saisis le bras : « Hé mais qui êtes-vous enfin ? »
Il pose le sac, et sort un petit papier : « Je suis muet mais pas sourd ; avec un smiley »
« Oh ?! » je m’exclame.
« Je… je suis désolée… mais, où est la dame qui devait m’attendre ? »
Il écrit : « Je m’appelle Alain ; je suis son fils, maman est malade »
Rassurée, nous prenons le premier bus en partance.
Il fait beau et chaud. Nous roulons vitres baissées. L’air tiède soulève les mèches de mes cheveux châtains courts qui virevoltent devant mes yeux.
Il ne cesse de me dévisager. C’est gênant. Je le regarde à mon tour et le trouve vraiment mignon dans ses vêtements hors mode.
Je souris car je me dis qu’on se ressemble avec nos pantalons, chemise et cheveux bruns courts. Il a les traits si fins qu’on dirait une fille en fait. Et son regard si pénétrant qu’il me ferait presque rougir.
Je ferme les yeux quelques secondes et profite du souffle chaud qui caresse mon visage et s’engouffre dans mes vêtements.
Puis, je regarde la ville méditerranéenne, grouillante, les maisons coiffées de tuiles rondes aux couleurs mélangées qui tranchent avec le ciel bleu azur sans nuage.
Les gens sont attablés à l’ombre des platanes, des pins et d’autres essences dont les senteurs m’enivrent.
Quel contraste avec ma ville du Nord je me dis ! Je vais me plaire ici !
« La mer est loin ? » Quelle idiote. J’ai déjà oublié qu’il ne peut pas parler.
Mais il comprend et me fait signe que non en me montrant la direction.
On descend du bus et marchons un bon moment puis, je découvre enfin le logement en question.
Je suis toute excitée à l’idée d’avoir mon indépendance. Un sentiment de liberté me submerge.
Il s’agit d’une petite maison de ville d’un quartier tranquille malheureusement pas très proche du centre mais avec un petit jardinet ;
orienté plein Nord malheureusement.
Je découvre une lettre de la propriétaire à mon intention.
« Chère Marie, désolée de t’avoir fait faux bon mais j’espère te rencontrer prochainement. Alain, mon fils va s’occuper de toi à ma place. »
Puis, suit le bail et toutes sortes d’instructions pour le logement.
« Si vous voulez vous t’installer dès maintenant, ce n’est pas un problème car le logement est vide jusqu’à la rentrée scolaire.
Je ne vous compterai donc pas de loyer avant Septembre. »
Ça alors… quelle bonne surprise ; Je pourrais passer deux mois de vacances ici au lieu de remonter dans le Nord !
Je suis trop contente et signe les papiers immédiatement.
Je verse la caution et un premier mois comme convenu mais du coup, il ne me reste plus rien et je n’ai même pas amené d’affaires avec moi.
Je n’avais pas prévu de rester.
Le jardinet est entouré de grands murs et sans le seul vis à vis de l’autre petite maison de ville située juste en face, séparée par quelques arbres et une petite haie, c’est totalement privé.
Son jardin est à peine plus grand mais il y a une petite piscine.
Et comme elle est à l’opposé de mon logement, elle est située plein Sud, baignée par le soleil et très attirante.
Ce n’est pas tous les jours qu’on voit une maison avec piscine dans le Nord.
Je demande qui habite là.
Alain écrit sur un papier :
« C’est un charmant monsieur qui vit seul et qui est très discret. Il ne vous dérangera pas »
Il écrit ensuite :
« Je te laisse t’installer et repasserai tout à l’heure avec des draps propres, des serviettes et je vais voir si je n’ai pas des vêtements à te prêter »
Je le remercie. Il me fixe dans les yeux et m’envoie un sourire à tomber par terre.
Je me retrouve alors seule pour explorer plus attentivement mon nouveau logement et trouve même un poste radio.
J’adore la musique et danser et c’est l’époque où les premières radios FM font leur apparition.
La qualité sonore est super que je mets le poste à fond.
J’ouvre les fenêtres pour aérer et je vois encore le beau petit jardin du voisin avec ce rectangle bleu azur qui me tend les bras sans personne aux alentours.
Je ressors et d’une cabine téléphonique, j’appelle mes parents adoptifs pour leur expliquer la situation et leur demande de m’envoyer un peu d’argent pour la suite mais je comprends vite qu’ il faudra que je me débrouille toute seule…
Du coup, j’ai plus rien pour m’acheter des fringues et même pour manger d’ici une semaine.
En plus, j’ai acheté deux ou trois livres pour la rentrée.
Graphisme, sculpture et peinture. Il va falloir que je me trouve un job d’été ; et vite.
Les jours suivants, je visite la ville, repère mon école, les transports et les annonces et me rends compte que mon quartier calme est loin de tout. Et pour les transports, c’est la galère.
Il faut 40 mn pour rejoindre le centre-ville avec plusieurs changements.
J’irais presque plus vite à pied…Je comprends mieux pourquoi le loyer n’est pas cher. Enfin, on verra bien.
Alain m’apporte régulièrement des victuailles. Et une belle rose à chaque fois !
Je suis touchée et apprends qu’il travaille dans une boutique de fleurs.
Il habite chez sa mère dont l’état de santé s’est aggravé car elle a été hospitalisée me dit-t-il d’un air affligé.
J’en suis désolée et triste pour lui qui partage son temps entre sa mère, son travail et moi.
Il en profite aussi pour m’apprendre quelques gestes du langage des signes et m’a ramené quelques vêtements à lui car nous sommes de taille pratiquement identique.
C’est comme ça que je me retrouve habillée en garçon avec des jeans et T-shirt mais surtout une paire de bretelles qui, avec mes cheveux courts en plus, me donnent un look très garçon manqué.
Le résultat est plutôt original je dois dire, même assez sexy dans un sens.
En tout cas, ça lui fait de l’effet.
Il m’entraine devant un miroir pour nous mettre côte à côte et on pourrait, de loin, nous confondre.
Il me ramène aussi un t-shirt style Marcel ! Je ne savais même pas qu’on pouvait encore porter ça. Surtout un jeune comme Alain.
Quand je l’ai sorti du sac, je rigolais tellement qu’il m’a tendu un mouchoir pour m’essuyer les yeux.
Je me demandais s’il l’avait piqué à son grand-père.
En plus, un Marcel pour une fille… Celui-ci est tellement échancré sur les côtés qu’on pourrait voir presque tout de mes seins…et si je me penche en avant, alors là, c’est la foule au balcon !
En fait, il m’explique que c’est un T-shirt d’homme pour faire du sport ou de la danse. Moi, je l’appelle un Marcel.
Enfin, ça part d’un bon geste et je le remercie sincèrement mais je ne sais pas quand je pourrais porter ce truc-là.
Bref, il faut absolument que je gagne un peu d’argent pour pouvoir acheter des affaires à moi, un peu plus féminines…
Et surtout, je n’ai que les sous-vêtements que je portais sur moi le premier jour.
Du coup, je les lave tous les deux jours et un jour sur deux, le temps qu’ils sèchent, je n’en porte pas…
Moi la fille pudique et coincée du Nord, je me ballade ainsi sans que ça me dérange plus que ça. Je me surprends moi-même !
En fait, ça augmente encore mon sentiment de cette nouvelle liberté et je trouve ça… terriblement excitant !
Je profite et fais la grasse matinée tous les jours. Le pied !
Puis, je passe mes journées à faire du porte à porte dans les restaurants pour trouver un job mais sans succès jusqu’à présent.
Ensuite, je lis mes bouquins à l’ombre dans mon jardinet et occasionnellement je danse toute seule dans ma maisonnette en écoutant la radio FM.
Un jour, je reste figée. J’entends LA musique qui deviendra le tube de cet été là et qui va tourner dans ma tête sans arrêt. Quand je l’ai entendu la première fois j’étais captivée par le rythme lancinant et répétitif. Une fois terminée, j’écoute le nom du morceau : Last night a DJ saved my lifeTrop chouette je me dis.
La chanson repasse plusieurs fois par jour.
La seconde fois où je me mets à danser, hypnotisée par le rythme, la guitare funky…Alain ente sans prévenir pour m’amener une pizza et un livre des signes pour m’aider dans mon laborieux apprentissage. Et comme à chaque fois, il me dépose une rose sur la table qui m’arrache inévitablement un sourire.
Évidemment, je vois bien qu’il ne fait pas tout ça gratuitement et que je ne le laisse pas indifférent. Il me dit d’ailleurs qu’il n’a pas de copine alors que je ne lui ai rien demandé.
Malheureusement, pour l’instant, je ne suis pas prête et je ne me vois pas sortir avec un muet…. C’est triste à dire pour lui, mais bon, je préfèrerais trouver un garçon avec qui je puisse communiquer normalement quand même. Mais il est si beau et si j’oublie son handicap, il me fait presque craquer.
Quand je bouquine dans mon petit jardinet ombragé, je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’il sur l’attirante piscine du voisin en regardant par-dessus la haie qui est plus basse à un endroit.
Dès midi passé, elle baigne dans le soleil jusqu’au couché. Mais, je n’ai encore jamais vu personne.
Quel dommage d’avoir une piscine comme ça et de la voir constamment vide.
En plus, l’après-midi, il fait une telle chaleur que je ne sais pas ce que je donnerai pour y faire quelques brasses…
Mais je n’ai pas de maillot de bain de toute façon…
Ça fait deux jours qu’Alain n’est pas venu et…hum…je commençais à m’habituer à ses visites.
Je voulais lui montrer mes progrès dans le langage des signes, alors je décide de lui rendre visite à mon tour.
Je pars à pied et en bus dans le centre-ville et me dirige vers la boutique de fleurs où il travaille.
Je suis toute excitée et impatiente de lui sortir deux nouvelles phrases. Je me suis même entrainée dans le bus ; les gens ont dû me prendre pour une folle.
Arrivée à destination, je vais pour rentrer dans la boutique lorsque je vois Alain en compagnie d’une fille. Je crois d’abord que c’est une cliente mais…non.
Il sont très proches et il lui prend même les mains à un moment. Je suis troublée et… me surprends à être…jalouse !
En plus, il m’a bien dit qu’il n’avait pas de copine. Le menteur…
Plus je les regarde de loin en restant cachée, plus je dévisage la fille et plus je constate qu’elle me ressemble un peu. Elle a les cheveux mi- courts. Je ne vois pas bien son visage mais sa silhouette semble calquée sur la mienne.
C’est dingue je me dis ; il fait une fixation sur les brunes, minces à forte poitrine ou quoi ??
Ils s’embrassent sur la joue et se séparent. Je suis déçue et énervée et repars comme je suis venue.
Puis, les jours passent. Pas d’Alain et pas de voisin dans la piscine non plus.
L’AVEUGLE
Tous les jours, je continue de zieuter vers le jardin de ce mystérieux voisin qu’on n’aperçoit jamais. J’ai même pensé à faire le mur, enfin, la haie, pour m’y baigner un soir quand tout le monde dort.
Je suis sûre que personne ne s’en apercevrait et il fait une telle chaleur, même le soir… Mais bon. Si je me faisais prendre…
Je vois bien que la maison est habitée car je vois un tuyau d’arrosage qui change de place et le gazon bien entretenu.
Et puis les volets qui sont ouverts le matin sont fermés dès midi mais comme je me lève tard et que je suis souvent sortie, je n’ai encore vu personne.
A force de faire une fixation sur cette piscine, je me penche de plus en plus souvent sur la haie et un après-midi de forte chaleur, je m’aperçois qu’en poussant un peu sur quelques branches de l’endroit le plus bas, je peux carrément me faufiler au travers…
En poussant un peu plus fort, je me retrouve alors chez le voisin.
Mon cur bat fort. Qu’est-ce que je suis en train de faire ? Si on me surprenait ?
Je me rassure en me disant qu’il n’y a jamais personne et que ce serait vraiment de la malchance si…
« Qui êtes-vous ? »
La voix grave d’un homme me glace le sang !
Oh bon sang ! Prise la main dans le sac !
Je me tourne vers la gauche et là, presque caché dans l’ombre d’un olivier, est assis un bel homme, la quarantaine bien sonnée qui boit un verre de jus de fruit et semble lire un bouquin.
Je rougis et balbutie. « Heu… je suis votre voisine et… »
« Et alors ? » répond-il d’un ton sec.
Il ne m’aide pas du tout ! Il est habillé drôlement. Il a un pantalon de toile fine et large et une grande chemise blanche sans bouton et assez échancrée, des manches bouffantes comme au Moyen Age ou comme celles des artistes. Il a aussi un chapeau élégant et des lunettes noires.
Son visage est beau et carré, façonné par l’âge, joliment buriné.
« Eeeet je suis étudiante eeet.. Je me demandais… »
« Quoi donc ? »
« Que… qui pouvait bien habiter une si jolie maisonnette et avoir la chance d’avoir une si belle piscine… »
« Alors, vous êtes rentrée dans sa propriété privée pour le découvrir ? »
Il me casse complètement.
« Je… Oui, je suis vraiment désolée… Je ne devrais pas être là. Je m’en vais de suite »
Je repasse entre les arbustes de la haie.
« Quelle école ? »
Il joue avec moi ou quoi ? Il a l’air mécontent que j’ai pénétré dans son jardin, ce que je peux comprendre, mais on dirait qu’il veut me retenir maintenant.
« L’école d’Art Plastique »
« J’ai enseigné là-bas. Approche. Ne reste pas au soleil »
« Ah bon ? Dans quelle matière ? »
« La sculpture. Quelle matière t’intéresse ? »
« Ben, je ne suis pas encore sûremais j’aime bien le graphisme… »
« Comment vous appelez-vous ? »
« Marie… »
« Vous aimez nager ? »
Ses questions sèches me déconcertent.
« Benoui, comme tout le monde je suppose… Surtout par cette chaleur »
« Allez me chercher de la citronnade dans le frigo…en échange, vous pourrez vous baigner »
Le ton " professoral" sur lequel il me dit ça ne semble pas appeler à discussion mais c’est un bon "deal" sauf que… je n’ai pas envie de me baigner devant lui !
Et puis je n’ai même pas de maillot de toute façon. Mais je ne vais pas le contrarier.
Je vais lui chercher son "drink" et je reviendrai me baigner une autre fois.
« Où est la cuisine ? »
Il ramasse alors une canne et me montre la porte.
Je me dirige vers la porte en question mais me retourne pour regarder sa canne à nouveau car, on dirait une canne d’aveugle.
Oui mais non. Il m’a vu arriver et il était en train de lire un livre en plus !
Je rentre dans la maison et entrevois un atelier et une superbe chaine Hifi. J’entre dans la cuisine, petite mais trop coquette, à l’ancienne. Je prends la cruche de citronnade dans le frigo et vais pour ressortir lorsque j’aperçois la salle à manger.
Je remarque alors que les coins des meubles sont protégés par des morceaux de mousse. Je regarde à nouveau la cuisine en détail et les coins de la table sont aussi protégés. Serait-il vraiment aveugle ? Curieuse, je fais marcher un interrupteur. Le plafonnier ne s’allume pas…
Intriguée, je ressors avec la cruche et je fais un test. Je marche en zig zag pour le faire réagir…
« Tu me ramènes de la citronnade ou de la sangria que t’aurais goutée ? » Je stoppe net.
« Hein ? Quelle sangria ? »
« Pourquoi marches-tu ainsi ? »
« Oh ! Désolée… je… je croyais que vous étiez … heu" »
« Quoi donc ? »
« Aveugle »
« En effet… »
« Vous… vous êtes vraiment aveugle ? »
« Depuis presque vingt ans… »
« Désolée… vraiment mais… »
« Mais ? »
« Mais vous devez voir un peu quand même. Vous m’avez bien vu zigzaguer ! »
« Non. Je t’ai entendu zigzaguer »
« Quoi ?? »
« Quand on perd l’usage d’un de nos cinq sens, le cerveau développe alors les autres sens pour compenser, en particulier…l’ouïe »
« Vous… vous allez me dire que vous m’avez – entendue – zigzaguer ? Vous vous fichez de moi ! »
« Tu n’as pas idée ce que les sons nous apportent comme informations. Quand tu marches sur la pelouse, je sais à quelle distance et dans quelle direction tu vas. Alors quand tu zigzagues, le son de tes pieds qui froissent l’herbe change d’orientation… Un coup à gauche, un coup à droite… »
Je reste étonnée mais suspicieuse. « Ah ouai…Et pour lire alors ? Vous allez me dire que les mots vous parlent… » Je fais d’un ton très soupçonneux.
Il sourit et me tend son livre. Il est en braille…
Je me sens idiote.
« Mais et tout à l’heure… comment saviez-vous que j’étais au soleil ? »
« Je sais où se trouve le passage dans la haie. A cette heure-ci, il est au soleil et comme tu as stoppé net quand je t’ai interpellée…tu étais sous le soleil »
Il a réponse à tout Sherlock ! C’est agaçant… mais l’absence d’ampoule électrique et les coins de meuble rembourrés finissent de me convaincre.
« Alors, cette citronnade ? Je ne t’ai pas entendu la verser dans mon verre… »
« Ah oui, excusez-moi… voilà… »
« Si tu veux aller te chercher un autre verre et trinquer avec moi, ne te gêne pas… à moins que la piscine te tente plus puisque je t’ai donné la permission »
Ah c’est vrai la piscine ! Du coup, il ne peut pas me voir… ça c’est super me dis-je…Oui mais quand même, je n’ai pas de maillot…
Si quelqu’un d’autre déboulait ?
Je remarque alors une autre chaise de l’autre côté de la petite table ronde sur laquelle il pose son verre et son livre.
« Heu, mais vous attendez quelqu’un peut-être ? »
« Non. Pourquoi ? »
« Heu, non, pour rien. C’est parce que vous avez sorti une autre chaise. »
« C’est pour toi. »
« Pour moi ? Mais, elle était là avant que j’arrive »
« Je t’attendais »
« Comment ça ?? »
« Ça fait des jours que j’ai repéré ton petit manège et que je t’entends te pencher sur la haie. J’étais certain qu’un jour tu allais entrer dans mon jardin… »
Je suis déconcertée. Je me sens manipulée comme s’il savait tout ce que je fais ou vais faire…
« Alors ? Tu veux prendre une citronnade ou te baigner ? »
Du coup, j’hésite. Il serait capable de deviner si je porte un maillot ! Non quand même, il n’est pas extra lucide. Il fait si chaud.
Je transpire et l’eau est si belle, si bleu azur…
« Je… je vais faire trempette je crois… » je réponds avec un grand sourire.
« Tu es très belle quand tu souris »
« Mais enfin ! Cocomment vous savez ? Vous me voyez n’est-ce pas ?? »
Le doute me reprend. Il rigole franchement d’un beau rire moqueur.
« Non, mais le ton de ta voix et les circonstances de ta réponse devaient probablement déclencher un sourire. Il y a aussi de la psychologie… »
Il me sourit d’un air supérieur. Je me sens toute petite, comme un élève devant un prof… Ben oui, évidemment, idiote. J’suis qu’une étudiante et lui un enseignant…
« Bon, ben je vais me changer et je reviens… »
« C’est ça » fait-t-il d’un air entendu comme s’il ne me croyait pas !
Il me met vraiment mal à l’aise. J’ai l’impression d’être un jouet entre ses mains.
Je retourne dans mon logement et reconsidère la situation. Bon, c’est sûr, il est vraiment aveugle. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas de super pouvoirs non plus, mais il a une ouïe phénoménale et un pouvoir de déduction redoutable. Mais si je fais semblant de me changer chez moi, il ne peut quand même pas savoir si je porte un maillot ou non ? Il faudra juste que je me tienne à distance pour éviter tout contact.
En plus, il n’y a personne d’autre dans le voisinage. Nos jardinets sont entourés de murs ; personne ne peut nous voir et j’ai toujours rêvé de me baigner toute nue. Je me demande l’effet que ça fait…
Je risque. Je me déshabille complètement et enroule une serviette autour de moi…par précaution.
Je reviens et me faufile dans la haie.
« Vous avez mis un deux pièces ou un une pièce ? »
Mais pourquoi me pose-t-il la question ? Il y a surement un piège ! Du coup, j’hésite et je réfléchis à ce qu’il vaut mieux que je réponde.
Je n’ai pas le temps de répondre.
« Ne me dites pas que vous n’en portez pas ! »
« Mais ?! » Non, mais je rêve.
« Bien sûr que je porte un maillot ; c’est un bikini. »
« Vraiment ? … »
Ma parole, mais il ne peut quand même pas savoir !
« Votre hésitation à répondre m’a fait penser que vous n’aviez ni l’un ni l’autre…mais je peux me tromper »
Ce type me fait rougir à nouveau car il pense fortement que je suis nue !
Je me sens d’un coup tellement embarrassée.
« Je porte un bikini jaune » j’affirme avec assurance.
Je m’éloigne de lui au maximum à l’autre bout de la piscine.
« Alors pourquoi as-tu enroulé une serviette autour de toi ? »
Je reste tétanisée et il devance ma question.
« J’entends tes jambes frotter contre la serviette quand tu marches »
« Je… j’ai juste enroulé une serviette comme paréo pour pas me griffer en traversant la haie… »
Il sourit et me suit du regard comme s’il me voyait. Je me sens doublement nue…
Les doutes me reprennent encore ! Je reviens alors vers lui en marchant sur la margelle de la piscine et je stoppe au plus près de lui en restant sur le bord.
« Montrez-moi vos yeux » je demande d’un ton péremptoire.
Il ne régit pas et ne laisse paraitre aucune expression.
« Je veux voir vos yeux… » Je redemande avec autorité. Il se lève brusquement en me fixant d’un air sévère. Son visage est impressionnant. Taillé au carré comme un acteur de Western…
« Heu… enfin, s’il vous plait… » Je crains être allée trop loin et redoute une réaction de mécontentement.
Il s’avance vers moi avec sa canne sans un mot, le visage figé. Je ne peux pas reculer. Je suis sur le bord de la piscine.
Il balance sa canne de gauche à droite devant lui jusqu’à ce qu’elle frappe un de mes mollets. Je pousse un petit cri de douleur.
Il s’arrête à quelques centimètres et avance son visage vers le mien jusqu’à ce qu’ils se touchent presque.
J’ai l’impression d’être dans la scène du vieux film, "Il était une fois dans l’Ouest" lorsque Charles Bronson tient fermement Claudia Cardinale et lui déchire sa robe !
Mon cur bat la chamade et mon souffle bruyant est court. Je m’attends à une mauvaise réaction.
C’est alors qu’il saisit ses lunettes noires et les retire en avançant encore son visage vers le mien. Je découvre pendant une seconde ses yeux vitreux sans expression et d’anciennes brulures de la peau autour de ses yeux. Je prends peur et pousse un petit cri avant de tomber à la renverse dans un superbe splash. Je coule au fond de la piscine et perds ma serviette.
Quand je refais surface, je le vois penché en avant l’air goguenard : « Alors ? Elle est bonne ? »
J’ai bu la tasse et toussote. Son petit rire narquois presque silencieux me fige.
Je peste intérieurement car finalement, je l’ai bien cherché…mais j’ai ma réponse. Plus de doute, il est bien aveugle.
Je m’aperçois que ma serviette a coulé…
Hummm elle est bonne et fraiche ! Et le fait de nager nue… OhhhhhQuel pied. J’en ai toujours eu envie mais jamais eu l’occasion.
Je pose la serviette trempée sur le bord et repars nager. Je m’élance sur le dos et regarde mes superbes seins pointer hors de l’eau alors qu’il regagne sa chaise sous l’olivier et reprend sa citronnade et son livre.
Ça me donne des sensations divines. Je vois l’eau glisser autour de mes globes et couler entre mes jambes. Ma petite toison sombre remonte hors de l’eau à chaque mouvement de moulinet. Ça m’excite !
Je reste dans la piscine une bonne demi-heure à batifoler comme une enfant. Je plonge et me tiens sur les mains au fond du bassin et essaye de garder l’équilibre avec les jambes en l’air en dehors de l’eau.
La profondeur est telle que mes fesses et mon minou sortent juste au-dessus de la surface. Heureusement, qu’il ne voit rien !
Mais quel pied ! Il me fixe mais sans me voir évidemment.
Cela m’excite de lui montrer mes fesses et mon sexe en plongeant et en tenant le poirier.
Je me sens toute drôle et je me caresse un peu sous l’eau. Je sens que mon sexe est moite à l’intérieur et commence à me laisser aller à des pensées coquines.
Mon corps est tout chaud, ma respiration s’accélère, mon cur bat fort et mon sexe me titille tellement…J’ai rarement ressenti ça ; j’ai rarement vécu un moment pareil.
Je ne peux m’empêcher de me caresser et je sens le plaisir monter mais je me retiens. Je réalise qu’il pourrait m’entendre haleter et je repars nager pour me calmer.
Je me sens comme au paradis. Le Nord, ma famille et le lycée pourrit sont tellement loin.
Puis, je décide de sortir pour aller me doucher.
Mon sexe me titille toujours trop et le fait d’être nue en plein air dans un jardin avec cet homme à côté…
Je monte à l’échelle en serrant bien les cuisses et en les frottant. Ça déclenche en moi une nouvelle pulsion incontrôlable et je sens mes jus couler.
Je me surprends à me tortiller du cul en grimpant à l’échelle lentement, puis je marche en me triturant un téton jusqu’à la douche installée en plein soleil contre le mur et à la limite de l’ombre de l’olivier sous lequel il est assis.
Je ne cesse de le surveiller mais sa présence si proche m’excite au plus haut point. J’ai l’impression d’être devant un voyeur et de m’exhiber. C’est trop excitant.
Je fais couler l’eau et me rince les cheveux mais très vite je prends la douchette au jet puissant et la dirige sur mes seins aux tétons tous durs et sur mon sexe poisseux…
Il n’est qu’à deux mètres et reçoit même des éclaboussures.
Par de petits mouvements je me masturbe avec la douchette et la pression des multiples petits jets qui s’écrasent sur mon gros bouton me transcendent littéralement et je sens le point de non-retour approcher.
Il continue de boire et lire son livre du bout des doigts mais soudain, il me regarde fixement, comme s’il me voyait !
Ça me fait un effet terrible.
Je sens l’orgasme monter puissamment en moi alors que je bouge la douchette en de petits mouvements de plus en plus rapides.
J’imagine qu’il me voit réellement et d’un coup, ça me fait partir dans une jouissance fulgurante !
C’est au moment précis où mon corps est hors de contrôle et m’échappe qu’il me demande:
« Est-ce que tu as déjà sculpté ? »
Je n’arrive pas à sortir un mot de ma bouche tremblante entrouverte qui expulse un discret râle de plaisir que je contiens comme je peux.
Penchée en avant, mes jambes vacillent et je me mors les lèvres jusqu’au sang pour ne pas laisser échapper le moindre gémissement impudique qui trahirait mon orgasme qui n’en finit pas de me submerger et me laisserait dans un embarras inavouable !
Il insiste :
« Tu m’entends ? »
J’essaye de me reprendre alors que j’ai deux doigts enfoncés profondément dans ma chatte en feu.
Je tombe à genoux et laisse s’échapper la douchette qui sous la puissance du jet se met à tournoyer.
Je dois absolument dire quelque chose alors que mon corps continue d’être la proie de petits spasmes. J’arrive enfin à articuler d’un voix rauque :
« Noonrrh »
« Qu’est-ce que tu bricoles avec la douchette ? »
Je la ramasse vite, coupe l’eau et me relève encore chancelante, les joues toutes rouges et la respiration forte.
« R…. rien Monsieur… elle m’a échappé des mains »
« C’est ça…. Tu dois avoir un cours de sculpture à la rentrée ? »
« Ah oui… Oui, c’est exact, la prof a même un drôle de nom…. Bourrin ou quelque chose comme ça »
« Mme Bourrique… »
« Ah oui, c’est ça…Elle est bonne ? Heu… je veux dire… elle est bien ? »
Non mais quelle gourde. Elle est bonne ! J’vais pas bien… C’est sorti tout seul, d’un coup. Quelle conne je suis.
Et là, sa réponse me stupéfie !
« Oui, les deux »
Je lève la tête pour le regarder, incrédule et ne dit rien.
Aurait-il eu une "affaire" avec cette prof ? Sa réponse est tellement naturelle et claire.
Un long silence. Je n’ose pas le faire répéter. Pendant ce temps, je vais pour me rincer ma main poisseuse mais je décide de me la lécher. J’adore le gout de ma cyprine. Je le fais souvent mais là, debout devant lui, nue en train de me sucer mes doigts gluants, la situation est si excitante que je sens à nouveau mes jus affluer ! Je dois me reprendre me dis-je, je – dois – me – reprendre !
« Au fait, je m’appelle Lucien ; Tu veux que je t’apprenne ? »
« Comment ça ? Mais… ne me dites pas qu’après votre accident…vous avez continué de sculpter ? Vous….vous êtes aveugle je vous rappelle. »
« Tu n’as rien compris. C’est parce que je suis devenu aveugle que j’ai démarré la sculpture »
« Hein ?? Mais ? Comment faites-vous ? Vous ne voyez pas votre sujet ? »
« Je travaille au toucher »
« Au toucher ! ? »
« Mais qu’est-ce que vous sculptez ? De l’Art moderne ? De l’abstrait ? Des animaux ? Des »
« Des nus principalement. Féminins surtout. »
Je déglutis bruyamment, mon cur se met à cogner et ma cyprine afflue malgré moi
