Récit d’Hélène
Elle me prend la main, et m’emporte vers ma première infidélité.
Odile m’entraine dans son appartement. A peine claquée la porte de l’entrée, elle m’enlace et m’embrasse. Nous mêlons nos langues quelques secondes, puis je la repousse avec délicatesse.
Je pose ma main sur son épaule et j’appuie doucement.
Elle comprend et s’agenouille. Elle lève ses yeux vers moi, dans une supplique muette. Je cligne des paupières. Elle soulève ma jupe, s’approche de mon sexe.
Je rabats mon vêtement sur sa tête. Sa langue me fouille, écartant mes nymphes, mâchonnant mon sexe. Un de ses doigts tente d’exciter mon bourgeon.
– Sans les mains. Fais-je autoritaire.
Ses deux mains se posent derrière mes cuisses et elle plaque son visage sur ma vulve. Sa bouche gobe mon clitoris, et l’aspire. Ma jouissance commence à monter. Mais, sadique, je repousse sa tête. Je me retourne, lui offrant mes fesses.
– Fouillez-moi.
Toujours ensevelie sous ma jupe, elle écarte mon cul de ses deux mains, et enfouit son visage dans ma raie.
Sa langue titille timidement mon anus. Je me plie légèrement en avant et je pousse son visage au milieu de mon cul. Sa langue me pénètre, mais pas assez à mon gout. J’accentue ma pression. Odile s’étouffe entre mes fesses.
La maladresse de ma soumise me laisse insatisfaite, je la libère et je la fait se relever.
– Déshabillez-vous.
Odile est une jeune femme mince et svelte, au moins aussi souple que la cravache de Pierre. Elle a une poitrine menue, avec des pointes très érectiles.
Un beau ventre plat surmonte un sexe légèrement bombé, et complétement épilé. Son cul haut perché, et bien pommé surplombe une paire de jambes effilées. Bref une très belle jeune femme.
– Où est la chambre.
Ma belle lesbienne m’entraine à côté.
– Déshabillez-moi.
Elle commence par me déboutonner. Elle dégage mes seins de mon soutien, et les mordille. Je me laisse faire, j’aime le spectacle cette beauté soumise à mes ordres. Je vais me faire adorer. Je pousse des petits soupirs pour l’encourager. Puis elle descend la fermeture éclair de ma jupe, et la fait tomber.
– A genoux, enlevez mes chaussures et débarrassez-moi de mes bas.
Ma lingère s’exécute et embrasse mes chevilles, puis suce mon gros orteil.
Je me dégage. Je me dirige vers le lit et m’allonge sur le dos, j’écarte mes cuisses, lui offrant ma fourche. Elle se précipite sur mon foin intime, elle me hume, puis me lèche. Elle agace mon bourgeon, un doigt mouillé se présente à mon orifice caché, je m’ouvre, elle me pistonne. C’est trop bon. Je vais me laisser faire.
Elle remonte vers mes nénés. Elle essaie de les engloutir, mais ils sont trop opulents pour sa bouche. Mes pointes se dressent, elle se venge sur elles et les mord doucement. Sa main ouvre mon coquillage, elle enfonce un, deux, puis trois doigts, elle me branle, je l’inonde de ma mouille.
– Léchez, s’il vous plait !
Elle s’exécute, suçant ses phalanges comme une gourmandise.
Je me retourne, à plat ventre, sollicitant d’elle une caresse plus intime. Son majeur se faufile dans mon cratère. J’ondule sous son doigté. Mais il m’en faut plus.
Je me dégage, je l’allonge, puis je l’enjambe, j’enfouis mon visage dans son intimité et je place mon sexe au-dessus de ses lèvres. Nous nous mangeons mutuellement. Je frotte mon minou sur son visage, le maculant de mes secrétions, je bois ses sucs en mâchouillant ses lèvres. Ses soupirs répondent à mes coups de langue. Odile n’est pas en reste et elle m’amène presque à l’extase. Je me redresse, surplombant ses petits nénés sans relief.
J’écarte alors mes fesses et j’enfouis son visage sous mon fessier. Sa langue trouve le chemin de mon anus, et m’encule. Son muscle s’agite dans mon rectum. J’ajoute le plaisir anal au bonheur de dominer cette si belle femme.
Bien assise, j’écrase ma belle gouine sous mon sublime croupion. Je veux qu’elle sente ma chair voluptueuse, je sens qu’elle suffoque. Je l’entends haleter. Je la laisse respirer. Je recommence, alternant étouffement et respiration. Je veux m’arrêter, mais elle en désire plus.
C’est elle qui me prend aux hanches pour plaquer ma chatte ruisselante sur sa bouche, elle me fouille en me buvant.
Elle m’appuie légèrement sur une fesse. Je comprends le signal et me soulève à nouveau pour qu’elle reprenne son souffle.
Sa docilité mérite récompense. Je lui caresse le clitoris, et je pose mon illet sur sa bouche. Elle m’honore en me suçant puis en glissant sa langue dans cet orifice que je n’offre qu’à Pierre. Je me redresse, et l’enfouis sous mes fesses, je la domine de toutes mes formes opulentes.
Je sens qu’elle cherche son souffle sous cet écrasement. Je vais la délivrer. Je lui prends un téton, je serre le clitoris entre mes ongles. Et je tourne. Son cri me perfore. Elle se cambre et s’abat. Je m’écroule à côté d’elle, le visage dans son coquillage, le sien dans le mien.
Nous reprenons notre souffle. Odile se retourne et vient m’embrasser. J’apprécie son baiser lesbien. Sa minceur se coule dans mes rondeurs.
– Vous m’avez fait si mal. C’était délicieux.
– Tu comprends maintenant mon attachement à Pierre
Ma tendresse l’apaise. Je laisse le temps passer. J’ai adoré cette parenthèse entre femmes.
– Odile, il faut que j’y aille.
Je me lève, j’enfile ma jupe, boutonne mon corsage. Je range mes dessous et mes bas dans le sac. Je rentre le cul à l’air, et les seins en liberté.
J’embrasse suavement ma jolie lesbienne. Elle en profite pour me peloter ma poitrine, sous la soie, je la gronde, mais j’ai vraiment envie d’être tendre avec elle. Je n’arrive pas à jouer les dominatrices bien longtemps.
– On se reverra. Me demande-t-elle
– Peut-être. Fais-je en pensant à mon Chéri et sa cravache.
Arrivée à St Rémy, je me jette sous la douche. Je me récure à fond pour que mon amour ne sente pas les traces d’Odile. Puis, je m’harnache avec mon nouvel ensemble. Ce qui n’a rien de facile, je passe le galbe taille à l’envers, les agrafes coté ventre, je les crochète, et enfin je fais tourner l’ensemble pour le placer correctement. A ce moment, un sms tombe sur mon portable : « Atterrissage terminé, Maison dix-huit heures »
Une heure, mais je ne serai jamais prête. Je boucle mon soutien-gorge à la va vite, Je m’ajuste mes seins pour que mes fraises des bois débordent à peine. J’enfile des bas coutures couleur bronzée et les fixe à l’attache.
Culotte or not Culotte, comme disait Sexspeare ? Yes, je l’enfile en équilibre d’une jambe sur l’autre,
Les talons maintenant. Première partie terminée, je me vérifie dans le miroir, tout est en place, le cul, les poupoutes : nickel ! Il va comprendre son bonheur d’avoir une ronde comme compagne.
Bon, que choisir, robe ou peignoir. Le peignoir, ça fait un peu pouffe qui attend son homme. Donc robe, mais la quelle. Zut, il reste un quart d’heure. Et puis un flash.
J’attrape une robe de printemps en mousseline et soie, descendant à mi mollet, jaune avec des motifs vert, à la taille serrée par une ceinture et un col en V, avec un châle assorti. Je la retourne et j’enlève la doublure. Je la passe, je serre ma taille, et j’arrange le décolleté, avec juste un peu de cicatrice apparente. Petit passage dans le miroir. Impeccable : une petite bourgeoise bien sage, comme si j’allais à la messe.
Je recule d’un pas, et je tombe dans la lumière du velux. Les transparences révèlent mon anatomie pulpeuse, emballée dans mes dessous. Pierre va craquer, lui qui adore le sexy chic et suggestif. Avec lui, il ne faut rien montrer, tout laisser deviner.
Dix-huit heures, Je brosse mes cheveux en liberté, je suis pile-poil prête. Je m’allonge sur le canapé.
Je regarde ma montre dix-huit heures dix, un coup d’il à la fenêtre, rien
Dix-huit heures vingt, je tends la main vers mon mobile, mais je résiste.
Dix-huit heures vingt-deux, je n’en peux plus, je pianote sur le portable
– T ou ?
– Devant la porte. Me répond l’écran.
Le téléphone vole et atterrit sur le canapé, je cours à la porte d’entrée. Celle-ci s’ouvre.
Pierre est à peine dans le corridor, qu’une tempête vaporeuse le plaque contre le mur. Je l’embrasse goulument, comme une morte de faim, je respire à pleins poumons sa merveilleuse odeur. Nous restons soudés l’un à l’autre de longues minutes, sans d’autre bruit que celui de nos baisers.
Je le libère, lui prend la main, et je l’emporte vers notre chambre. Au passage il récupère un gros sac. Je passe d’une raie de lumière à l’autre, montrant et cachant alternativement mes formes.
Nous arrivons dans notre suite. Mon coquin me bloque devant l’encadrement de la fenêtre pour apprécier les effets de lumière. Je me sens admirée, convoitée, désirée.
– Chérie, laisse-moi me laver, ouvre ton cadeau.
Dans ce colis, je trouve trois paquets, un gros, un moyen, un plus petit.
J’ouvre le premier. J’y trouve une camisole de soie jaune pâle. Puis un grand pantalon flou, du même tissu, ouvert à l’entrejambe, les plis du tissu se recouvrant pour cacher et protéger les zones stratégiques. Au bas du pantalon un galon resserre les chevilles. La troisième pièce est une tunique, à manches longues, descendant jusqu’en dessous des genoux, se cintrant à la taille puis s’évasant autour des hanches, boutonnée du cou jusqu’au deux tiers de la longueur. Les boutons sont si nombreux et si serrés, que je peux juste glisser un doigt entre eux. Enfin je déplie un grand gilet à emmanchures très large avec un col haut et remontant derrière la nuque. Le tout dans les tons jaunes oranges et blanc, et brodé et sur-brodé avec des motifs de fleurs et d’oiseaux.
– C’est magnifique
– Ouvre les autres. Me répond-il depuis la douche
Je fais voler le deuxième emballage, et je découvre un splendide turban agrémenté d’une grande aigrette, dans les tissus assortis au costume.
Je déballe le plus petit. Il contient les bijoux, pour compléter le costume : collier, grandes boucles d’oreilles, d’autres plus petites, visiblement destinées à être suspendues au turban, une chaine en or pour ma cheville et une autre à ceindre autour de la taille. Tous réalisés en pierres semi-précieuses, dont les couleurs reprennent celles du vêtement, ambre citrine, cornaline, grenat, opale.
– Tu es fou
– Ça t’ira très bien, ma beauté
Pierre se colle dans mon dos, je sens qu’il est nu, il m’entoure de ses bras, en me prenant les mains, je bascule ma tête en arrière, mes cheveux caressant son épaule
– Je suis ton odalisque, mon sultan.
– Chérie, les odalisques étaient au dernier rang des femmes du Harem. Elles ne rencontraient jamais le sultan.
– Comment tu sais ça ?
– Une voix amie me l’a soufflé. Toi tu es ma Ba Haseki, ma première épouse, ma sultane.
Je me retourne. Pierre n’a pas mis de peignoir. Il soulève ma robe, et m’en débarrasse. Il me fait tourner sur moi-même, avec un sourire mi- admiratif, mi- carnassier. Le jaune de mes dessous s’accorde à la pâleur ivoirine de ma peau. Il m’ôte mon soutien-gorge, puis me pousse vers le lit, et me place à quatre pattes. Ma culotte glisse jusqu’à mes mollet. Sa langue honore mes deux orifices et les fouille tour à tour, une main malaxe un téton, l’autre froisse mon clitoris.
Je suis sollicitée de toutes parts. Je coule. Il se redresse, et se présente devant ma chatte.
– Non. Prends-moi par derrière !
Il s’appuie sur mon illet, qui résiste un instant, puis il s’ouvre. Il s’introduit avec lenteur me laissant déguster chaque instant de ce délicieux supplice du pal.
Quelle merveilleuse dilatation, je le laisse aller doucement dans mon rectum.
J’ai l’impression de m’offrir pleinement à mon Sultan. Puis je me recule, donnant d’un petit coup de cul, le signal de la cavalcade.
Je lève les yeux, et rencontre mon reflet dans le miroir du dressing. Quelle image !
Je suis sur les genoux, mes seins ballotent entre mes bras, j’ai la bouche ouverte, j’halète, mes cheveux coulent sur mon visage. Mon amant me surplombe et me sourit, mi- tendre, mi- sauvage. J’adore cette sodomie si douce. Le spectacle reflété dans la glace m’enivre. Je vibre de plus en plus sous ses assauts. La main de mon amour capture le sein encore balafré, saisit mon mamelon et le pince en même temps qu’il me encule de plus en plus violement.
Je pars.
Quand je reviens, mon sultan est en train de dégrafer mes bas, puis mon galbe- taille. Mon corps s’ébroue, heureux de ne plus être contraint. Mais j’ai une semaine sans mon homme à rattraper.
Je l’allonge, j’attrape sa verge, je lui rends sa vigueur avec mes lèvres et ma langue. Et je m’empale, à genoux sur lui. J’offre ma poitrine à ses doigts, il torture mes pointes, me les tord, me les tourne. Souffrance en haut, plaisir en bas, quel bonheur !
Toute la nuit, nous jouerons avec le corps de l’autre. Il est infatigable, je suis insatiable. Après tout, ça fait une semaine que je n’ai pas connu d’homme, mon homme. Odile ne compte pas.
Nous nous sommes endormis encore enlacés. Midi nous trouve au lit, reposés et repus de l’autre.
Je pose ma tête sur sa poitrine.
– Comment as-tu trouvé ce costume ?
– Ce n’est pas un costume, mais de la haute couture.
– Comment ça ?
– En Turquie, pour m’accompagner et me guider d’usine en usine, ils m’ont confié à une de leurs assistantes de direction. A Istanbul, je lui ai demandé de m’aider à trouver un costume de sultane. Elle m’a proposé d’aller chez un de ses amis qui est un jeune créateur. Il trouve son inspiration dans la culture ottomane, et il la mêle à une vision plus contemporaine. C’est une de ses créations que je t’ai ramenée.
– La société avec qui tu négocies te confie à une de leurs assistantes. Voyez-vous ça ! Fais-je ironique.
– Elle s’appelle Halise, ça veut dire pure, chaste.
Silence.
J’entrecroise mes doigts avec ceux de mon sultan, puis je dépose un baiser sur son torse, à hauteur du cur. Je repose ma joue sur sa poitrine. C’est le moment de l’aveu. Sans le regarder, je lâche.
– Mon Chéri, je t’ai trompé.
Sa main écrase la mienne et se crispe.
– …
– Mon amour, s’il te plait, parle-moi
– Avec qui ?
– Avec Odile !
– Odile ? Cette grande maigrichonne. Raconte ?
Ses doigts se détendent. Et comme Shéhérazade avec son calife, pendant mille et une nuits, je fais le récit de mon aventure. Quand j’ai fini, je me retourne sur lui et je cherche son regard. Il a son sourire indéfinissable
– Tu vas me punir, mon amour.
– Non, j’ai une meilleure idée.
– C’est pervers.
– Très
– Chic.
A suivre