Cela fait maintenant un mois que Clotilde et Jean-Paul sont arrivés à Abidjan, la grande métropole ivoirienne. Le poste auquel Jean-Paul a été nommé doit lui permettre de gravir un échelon clé dans la hiérarchie de la société qu’il sert depuis maintenant 10 ans. Dès son arrivée il a été mis dans le bain et s’est vu confier des responsabilités qui occupent tout son temps. De ce fait Clotilde s’est retrouvée livrée à elle-même dans cette grande ville inconnue.
Leur villa se trouve dans le quartier résidentiel de Cocody. Le personnel mis à leur service se compose de trois personnes. Assaye le jardinier a une cinquantaine d’années. Les cheveux grisonnants, il porte fièrement une petite moustache poivre et sel au dessus de lèvres perpétuellement rieuses. Babia la jeune bonne d’une vingtaine d’années est d’un naturel gai et serviable. Ses yeux brillants de vie éclairent son fin visage. Adjoua est une vraie "mama". Elle est la cuisinière en charge des courses et des repas de la famille.
Après une bonne semaine passée à s’acclimater, l’emploi du temps de Clotilde se divise entre la visite de la ville, la plage de la Riviéra, parfois le marché de Treichville où elle accompagne Adjoua,son cercle d’amies et aussi les rares sorties le soir dans le quartier de Marcory où elle retrouve des compatriotes avec son mari.
L’activité envahissante et plutôt stressante de Jean-Paul ne favorise pas l’intimité du couple. Tel est le prix à payer pour ce qui doit être un tremplin pour sa carrière. En bonne épouse Clotilde sait se soumettre à ces exigences qui sont par ailleurs compensées par le confort de leur train de vie. Toutefois si la libido de son époux souffre de son régime de travail trop exigeant la sienne se met par contre peu à peu au diapason donné par le climat local. Le regard des hommes dans la rue ou sur la plage, ne manquent jamais de rendre un hommage appuyé et parfois déplacé à sa beauté. En bourgeoise sûre de sa condition, elle leur rend une indifférence hautaine, voire parfois un regard de mépris lorsque celui qui ose lever les yeux sur elle appartient à une classe visiblement inférieure. A 30 ans Clotilde est une blonde aux yeux bleus qui sait l’effet que sa silhouette féminine peut provoquer chez les hommes. C’est même un objet de fierté autant pour elle que pour son mari, étant entendu que lui seul a le loisir d’en profiter.
Mais pour l’heure il n’en n’est pas moins vrai que ses envies se teintent d’un indéniable érotisme. Pour ajouter à son trouble naissant, les discussions qu’elle a avec ses amies trahissent à mots couverts les infidélités, fantasmées ou réelles des unes et des autres. Ce petit groupe d’épouses d’hommes d’affaires français, s’est naturellement formé dans le quartier résidentiel où ils habitent. Toutes sont soumises au même régime d’un mari trop souvent absent, d’une chaleur qui échauffe leurs sens et leur fait porter des toilettes trop légères, du regard lascif des hommes dont la couleur de peau évoque un exotisme dont leur vie manque cruellement. Ainsi, au fil de leurs réunions chacune fait état, de manière plus ou moins discrète, de relations entretenues avec un homme du pays: un jardinier, un chauffeur, un maître nageur, un portier d’hôtel, etc. Bref, Clotilde a l’impression qu’il n’y aura bientôt plus qu’elle pour ne pas avoir franchi le pas. Certaines la soupçonnent même de l’avoir fait sans oser l’avouer.
Malgré ses efforts, notamment vestimentaires, son mari s’avère incapable de lui fournir la contrepartie qui lui permettrait d’affermir sa volonté de fidélité. Il semble qu’il ne s’aperçoive même pas du décalage entre leurs rythmes de vie. Se sentir belle et désirée dans une telle ambiance de désouvrement ne peut que la conduire vers des penchants condamnables. Ses propres mains sous la douche se font de jour en jour plus attentives aux courbes naturelles de son corps, son reflet dans le miroir développe et entretient un sentiment narcissique focalisé sur son esthétique soignée et le choix de ses toilettes, à commencer par ses dessous, devient un rituel auquel elle cède avec sensualité.
Une après-midi la chaleur est telle que Clotilde trouve refuge dans sa chambre ombragée au premier étage de la villa, uniquement vêtue d’une petite combinaison en soie. Comme elle se lève pour aller chercher un verre d’eau à la cuisine, une ombre attire son regard alors qu’elle passe devant la fenêtre. Ecartant les lames du store elle scrute le jardin en contrebas. Oui, une silhouette s’y déplace furtivement. Inquiète tout d’abord elle est surprise de reconnaître la silhouette gracieuse de Babia la petite bonne. Elle se faufile entre les plantations luxuriantes du jardin pour rejoindre la cabane qui constitue le logis d’Assaye, le jardinier. Clotilde sent un trouble serrer ses entrailles. Que va-t-elle faire là bas? Et surtout en se comportant comme une voleuse? Les doutes de la blonde autant que son imagination érotisée la poussent à en savoir plus. Enfilant une robe de toile légère et des sandales elle descend l’escalier.
Arrivée devant la porte-fenêtre de la véranda elle scrute la cabane au fond du jardin. Les minutes passent. La petite ne réapparaît pas. Son courage relayé par une excitation qu’elle n’ose s’avouer, la pousse à son tour dans le jardin. Le cour battant elle arrive en catimini sur l’arrière de la petite maison de bois. Elle se plaque contre la paroi chauffée par le soleil. La première fenêtre donne sur la chambre du vieux jardinier. Rien. Avalant difficilement sa salive elle continue. Avant d’atteindre la fenêtre visiblement ouverte de la salle principale, des sons la stoppent brutalement. Un homme s’exprime sur un ton doucereux dans la langue locale. Clotilde reconnaît de suite le timbre de la voix d’Assaye mais les gémissements qui se superposent ont une tonalité bien différente. La voix claire de la petite Babia oscille entre soupirs lascifs et cris aigus, sur un rythme qui ne laisse aucun doute sur leur motivation. Lentement Clotilde risque un oeil dans la pièce. Le souffle coupé elle aperçoit Assaye, de dos, le pantalon baissé. Il tient devant lui les hanches dénudées de Babia qui est allongée à plat ventre sur la table, le boubou retroussé sur les reins. Ses fines jambes noires gesticulent de part et d’autre de celles de l’homme qui ondule du bassin. De sa voix rassurante le vicieux quinquagénaire semble encourager la débauche de la jeune fille qui se donne entièrement, jouissant d’être possédée sans aucune pudeur ni retenue. Cette vision extrême chavire la belle bourgeoise qui croit voir se matérialiser sous ses yeux ses propres pensées coupables. Ne pouvant plus supporter la tension de la scène elle s’écarte de la cabane à pas hésitants et se met à courir pour rejoindre la maison.
Cette nuit là, comme les autres son mari ne la rejoint que tard dans leur lit conjugal. Mais cette fois elle n’a pas réussi à trouver le sommeil et simule l’endormissement lorsqu’il vient lui déposer un affectueux baiser avant de tomber comme une masse. Sans cesse son esprit rejoue la scène furtivement aperçue. Les sons obscènes qui l’accompagnaient résonnent encore à ses oreilles. Lorsque ce soir là, la jeune bonne est venue servir le repas, son expérience de la retenue et de la maîtrise de soi lui ont permis de ne pas laisser filtrer ses émotions, mais dans le secret de son lit désespérément sage, la jolie blonde sent son corps répondre de lui-même à ces évocations.
Le matin, après une courte nuit et le départ de son mari, Clotilde prolonge son petit déjeuner sur la terrasse ombragée qui donne sur le jardin. Vêtue d’une robe de lin boutonnée sur le devant, elle est confortablement assise dans un fauteuil en rotin. Son regard, masqué par des lunettes noires, se promène sur les fleurs flamboyantes. Sur les fleurs et sur celui qui s’occupe d’elles, un sécateur à la main et un air entraînant sur les lèvres. La respiration de la belle blonde est profonde et sonore comme si elle était en train de faire un effort. De fait la lutte intérieure que la jeune bourgeoise livre contre ses instincts électrise tout son corps. Ses narines palpitent, ses mains fébriles se crispent imperceptiblement sur l’accoudoir en rotin et sa langue humidifie sans cesse ses lèvres rouges. Peu à peu il semble que son esprit bascule car inconsciemment. Elle promène une main sur sa robe, joue avec les boutons, tant et si bien qu’un décolleté s’ouvre sous ses doigts, dévoilant la naissance de ses seins et l’absence de soutien-gorge. Vivement elle se lève et marche d’un pas fébrile entre les massifs fleuris. Peu à peu elle se rapproche des rosiers qu’Assaye est en train de tailler.
— Bonjour Assaye – Dit-elle avec son assurance coutumière
— B’jour M’aam – Répond le jardinier, son inamovible sourire aux lèvres.
— Elles sont superbes ces roses
— Oui M’aam
Tout en appréciant leur parfum Clotilde semble comme gênée. Comme si elle n’arrivait pas à exprimer l’idée qui lui trotte dans la tête.
— Voyez celle-ci M’aam comme elle est épanouie
— Comment? Euh oui. Oui c’est vrai elle est superbe.
Le contrôle de son souffle semble lui échapper peu à peu
— Assaye …
— Oui M’aam – répond placidement le jardinier
— Tu … tu es bien dans cette cabane?
C’est bien la première fois qu’elle s’inquiète du sort de ses domestiques. L’étrangeté de cette question ne semble pourtant pas étonner le vieil ouvrier.
— Oh oui M’aam, j’ai l’habitude vous savez
— Tu… Je… je n’ai jamais eu l’occasion d’y pénétrer en fait…
Le jardinier s’interrompt et tourne son regard malicieux vers la belle blonde, d’habitude si fière et maintenant fébrile comme une jeune fille à son premier rendez-vous. Ses lunettes noires masquent ses yeux dans lesquels le vieil Assaye aurait pu lire de l’affolement. Ce dernier n’en remarque pas moins le déboutonnage excessif de la robe de sa maîtresse qui témoigne de son état d’esprit.
— Ehhh ben, je peux vous faihe visiter M’aam.
— Ou… oui avec plaisir Assaye
— Eh Eh … pah ici M’aam. Je vais vous faire les honneu’ du propriétaire comm’ vous dites … hi hi hi
D’un pas mal assuré Clotilde suit le jardinier qui trottine devant elle. Faut-il qu’elle soit prise sous le coup d’une émotion intense, elle manque de se tordre la cheville comme si c’était la première fois qu’elle portait ces sandales à talons hauts.
Assaye lui ouvre sa cabane. Elle y pénètre et garde ses lunettes malgré la pénombre soudaine. Elle sursaute nerveusement lorsque le quinquagénaire referme la porte.
— Ce … ce n’est pas mal ici Assaye – Sa voix se fait livide tandis qu’elle cherche à fixer son regard vers la fenêtre
Le jardinier noir ne répond pas
— Il… Il n’y fait pas trop chaud? – Tente-t-elle pour donner le change
Pas de réponse. Elle se retourne.
-Assaye? Je … – Sa phrase s’étrangle dans sa gorge
L’homme a ouvert son pantalon et présente aux yeux exorbités de sa maîtresse un membre de belle taille.
— C’est ça que tu veux M’aam?
Tremblante comme une feuille Clotilde ôte ses lunettes laissant apparaître ses yeux bleus hypnotisés. Bouche bée la belle bourgeoise ne sait quelle contenance se donner, les mots ne lui viennent plus. Une vague de panique la prend soudain. Elle recule sans regarder et heurte la table. Elle se retourne comme pour fuir cette vision qui la fascine mais s’empêtre dans les chaises. Les mains du vieux jardinier se posent sur ses épaules. Elle pousse un cri de surprise!
— N’aie pas peuh M’aam. Ca va bien aller tu va voir
Assaye repousse sa blonde maîtresse devant la table, lui fait courber le buste pour l’amener à s’appuyer sur ses mains. Seules des onomatopées inarticulées sortent de la bouche de Clotilde. L’émotion fait perler des larmes sur ses joues lorsque les noueuses mains noires l’enlacent et défont un à un les boutons de sa robe. Le corps du mâle serré contre son dos se fait sentir par une présence dure et longue sur ses fesses. Les bretelles de sa robe glissent sur ses bras et la caresse de la fine étoffe court le long de son corps jusque sur ses chevilles.
— Oooh Assaye …. – Gémit la belle entièrement dénudée.
Le jardinier passe ses mains polies par des années de travail manuel sur le corps doré qui s’offre à lui. Les boucles blondes frémissent et la jeune femme soupire par saccades comme il s’empare de ses seins à pleines mains puis en frotte le bout tendre contre ses paumes. D’une voix profonde, l’homme lui murmure des mots qu’elle ne comprend pas mais le ton est rassurant. La tension qu’elle sent frotter contre les globes fermes de ses fesses la rend nerveuse. L’érection rapide de ses mamelons montre à Assaye l’efficacité de ses manipulations. Les deux mains viennent se poser sur ses fines épaules et l’obligent à se courber davantage.
— Laa M’aam… laaa… comm’ ça….
— Oooh… ooh mon Dieu…oooh mon Dieu…
— Penche-toi M’aam.. laaa… c’est bien…… écarte les jambes la … allez… écarte…
Clotilde débarrasse d’un geste malhabile l’étoffe de sa robe qui emprisonnait encore ses chevilles et ouvre ses jambes tendues suivant l’exigence de celui qui la dirige.
D’une main ferme sur ses reins le quinquagénaire jovial maintient la femme blanche dans la position d’offrande qu’il lui a fait prendre. De l’autre il dirige la base de sa virilité encore verte de manière à en frotter le gland violacé entre les nymphes délicates ornées de bouclettes blondes.
— Oooh … Ohhh oh non… ooh mon Dieu.. noon
Comme si un reliquat de fierté bourgeoise venait de faire surface, Clotilde se met à gesticuler, ses doigts se crispent sur la nappe. Mais le résultat de cette bouffée de panique, fermement contrôlée par le vieux jardinier, est de la faire encore plus courber, la poitrine collée sur la table et les reins impudiquement tournés en l’air.
— AAhhiiii hiiiih hhiiiihhiiii
Assaye envagine lentement la conque offerte de sa belle proie. Une main plaquée dans son dos, l’autre sur ses hanches, il pousse impérieusement son bassin à la rencontre des fesses blanches. Les traits souriants du jardinier font apparaître un rictus de satisfaction. Son plaisir monte de sa verge ouvrant les parois lubrifiées de l’intimité de sa maîtresse. Son gland est comme sucé par les délicates muqueuses et les gémissements de la blonde accentuent encore son envie de la posséder sauvagement.
Entièrement enfoncé il entame un lent va et vient qui se répercute dans tout le corps de Clotilde et lui arrache des cris inarticulés. Assaye contemple sa tige d’ébène luisante qui s’engouffre et se retire de cette féminité jusqu’alors fidèle. Accélérant peu à peu le rythme de sa possession il savoure à la fois les délicieuses sensations de son pénis fortement serré par le fourreau soyeux, les soupirs inconvenants de la blonde et ses tortillements qui reflètent si bien son état d’excitation.
Clotilde, terrassée sur la table, froisse convulsivement la nappe entre ses doigts, agite la tête de droite et de gauche. Sa bouche ouverte aspire l’air par saccades et l’expulse en feulant au rythme des intromissions que subit son intimité. La taille de ce qui la possède est à la hauteur de la réputation des hommes du pays et elle ne peut que se soumettre entièrement à sa loi. De la jolie bourgeoise hautaine et fière de sa condition on ne peut plus distinguer que sa coiffure travaillée, ses lèvres finement rehaussées, ses ongles manucurés et ses sandales élégantes qui exaltent sa nudité. Le reste n’est plus qu’un corps parfait dont toute l’énergie est dédiée à la satisfaction du plus ancien, du plus primitif mais aussi du plus urgent des désirs aux yeux de la belle épouse délaissée.
— Mmmhh c’est bon M’aam… boonnnn….
Seuls des râles indécents répondent au vieux jardinier. Celui-ci rentre et sort presque entièrement sa longue verge à chaque va et vient. Il laboure de plus en plus intensément le sillon creux de sa maîtresse qui se donne comme une femelle, sans pudeur ni retenue…. comme Babia la veille. Le souffle d’Assaye devient rauque et des mots aux sonorités inconnues jaillissent spontanément de ses lèvres. Clotilde les interprète comme des termes que l’homme n’ose pas infliger à sa maîtresse: "Salope", "Pute", "Traînée", "Chienne". Ces évocations animales excitent encore plus la jeune femelle dont le vagin dilaté envoie les prémices de la jouissance dans tout son corps.
— Aah oui,… oui,… oui,… Ouiiii AH OUIIII! OH OUIIII! OUIIIIII!
Les secousses de l’orgasme de sa proie blanche se transmettent à sa virilité triomphante. Assaye se laisse aller au plaisir, tenant fermement les hanches de la blonde. Des soupirs appuyés accompagnent l’émission de sa semence. Les jets drus qui la remplissent provoquent encore sursauts et cris chez Clotilde qui consomme ainsi totalement son désir interdit.
Le soir même la belle infidèle a eu le temps de mettre de l’ordre dans sa tenue et dans ses esprits avant d’accueillir son époux. Inconsciemment elle se montre encore plus prévenante que d’habitude. Son corps est apaisé mais son cour est encore tiraillé par sa passion nouvelle.
Le lendemain, jour de repos, le couple décide de se mettre au vert en visitant le parc national du Banco. Clotilde est radieuse et Jean-Paul sent remonter en lui son désir pour elle. Leur chambre accueille cette nuit-là leurs premiers ébats amoureux depuis une dizaine de jours. Comblée de tendresse la jeune femme n’en reste pas moins sexuellement insatisfaite. C’est le souvenir de la cabane au fond du jardin qui lui permet de faire monter le plaisir que l’ardeur de son mari peine à lui offrir.
Les jours passent. Ses amies, avec qui elle partage confidences et potins divers, ne tardent pas à remarquer son changement d’attitude. Questionnée par la plus proche d’entre elles Clotilde avoue son acte. Elle se surprend elle-même car Le récit qu’elle en fait n’évoque plus de remords mais au contraire une certaine volupté. Lentement le désir rampant recommence à mettre ses nerfs à rude épreuve. Dorénavant elle n’hésitera plus avant de se décider.