Docilement, je réponds à son désir et me positionne sur le haut de ses cuisses, face à lui. Sa langue trouve instinctivement la mienne. Ses doigts s’impriment sur ma peau tandis que sa toison vient taquiner mon berlingot encore incandescent. Mes genoux prenant appui sur le lit, je me hisse jusqu’à sentir son gland frôler ma fente souple et glissante.
Ses mains accueillent la rondeur de mes fesses et les maintiennent en suspend.
J’hésite un court instant, juste pour profiter de la fragilité du moment. Observer l’expression de son visage, déceler l’urgence de son désir dans ses pupilles dilatées.
Je ne tiens plus.
— "Prends-moi."
Il plisse furtivement les yeux. Ses mains remontent sur mes hanches. Il m’empale sur sa hampe jusqu’à buter tout au fond. Mon cri meurt dans sa bouche. Il me remplit complètement. Ma chatte palpite autour de sa queue, l’enserre, l’engloutit. Sa respiration se fait plus courte. Je commence un va et vient lent et appuyé, me laissant imprégner par le rythme de nos gémissements. Une litanie obscène, envoûtante.
D’autres lèvres m’appellent. Impétueuses et sensuelles. Retardant l’inéluctable. Je leur réponds, les goûte avant qu’elles ne disparaissent.
— "Laisse toi faire."
Jeremy m’allonge sur lui.
Ses doigts dansent sur mon dos. Courent entre mes reins. Je me cambre. D’un bras, il me ceinture la taille avec force, m’empêchant de remuer. Il est tout au fond de moi et ne bouge presque plus. Juste des petits coups profonds, agréablement douloureux et terriblement frustrants.
-"Encore." intime Nicolas.
J’obéis malgré la contrainte et creuse mes reins de nouveau.
Il empoigne mes fesses rebondies et les ouvre tel un fruit défendu. Je sens son souffle sur mon illet. Ses joues mal rasées me piquent délicieusement. Un liquide chaud coule le long de ma raie, instinctivement mon petit trou se contracte. Mes fesses se tendent vers lui, avides de ses caresses. Du bout de la langue, il vient me goûter. Elle passe et repasse sur mes plissures intimes. Sa salive dégouline le long de ma fente, je la sens jusque sur la queue de Jeremy.
Sa langue se fait plus pénétrante, perçant délicatement mon illet. Il s’interrompt, prend son temps, me contemple, jouant ostensiblement avec ma patience. Je suis au bord de la jouissance, tout en moi palpite.
— "Continue !" ordonne Jérémy.
L’un de ses doigts vient prendre la place de sa langue. Phalange après phalange je le sens s’enfoncer en moi.
Je gémis. Ses gestes sont d’une douceur extrême mais d’une précision redoutable. Un second doigt rejoint le premier. Ils me fouillent, m’élargissent en rythme.
La queue de Jeremy frémit en moi. Il cache son visage dans mon cou, relâche mon bassin. Une main sur ma nuque, un bras autour de mes épaules, il me serre fort.
— "Ne bouge pas chérie, retiens toi encore un peu." murmure t il comme pour se convaincre lui même.
Nicolas frotte sa queue contre mes fesses. Son gland brûlant et moite masse mon délicat petit illet, l’assouplit encore. Il répand sa salive et me transperce. Enfin. Sans ménagement. Il plonge dans mes profondeurs interdites.
En quelques coups de reins il y glisse toute sa longueur.
Une onde de plaisir me dévaste.
Je serre furieusement mes cuisses contres les flancs de Jeremy.
Je suis en transe. Écartelée.
Ils partagent mes cris. De toutes parts des jets chauds m’inondent. Ma jouissance est indescriptible. Tout en moi se relâche.
Mes cuisses s’écartent, souillées de nos plaisirs.
Ils me cajolent.
Une main caresse mes cheveux, des mots lointains me parviennent.
— "J’aurais aimé rester"…
Je ne distingue pas la suite…
… un baiser…
… mon sommeil reprend le dessus.
Des coups discrets mais insistants retentissent.
J’ouvre difficilement les yeux, un rayon de soleil perce largement les rideaux. Je ne vois rien. Mon sang cogne dans mon crâne. J’ai encore le goût de nos cris sur mes lèvres.
Je suis seule.
Je crois.
Où est mon paréo ?
Sans bouger, je fais le tour de la chambre. Je l’aperçois. Plié sur la console.
Plié ?
Les coups continuent à pleuvoir tranquillement sur la porte.
— "Un instant ! ".
Je me lève prestement. La tête me tourne. Leurs plaisirs coulent le long de mes cuisses. J’attrape mon paréo. Ma clé tombe.
Je le noue machinalement.
La porte n’est même pas verrouillée.
L’odeur du café chaud m’assaille.
Une sénégalaise fraiche et souriante apparaît.
— "Désolée Madame mais Monsieur a beaucoup insisté."
Je m’agrippe à la porte, recule un peu et la laisse entrer. Elle pousse un chariot au milieu de la pièce.
— "Je suis navrée, je n’ai rien pour vous remercier."
— "Oh Monsieur s’en est déjà chargé Madame. Bonne journée." Ajoute-t-elle en quittant la chambre.
Une multitude de bols et de couleurs encombrent joliment le plateau. Un brin de bougainvilliers fuchsia agrémente le tout.
Ma fleur préférée.
Je prends une gorgée de café brûlant, un croissant, puis ouvre complètement les épais rideaux. Les vendeurs ambulants sont déjà à l’uvre quelques étages plus bas. Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est. Je dois voir Jean ce matin.
Je finis ma tasse de café en cherchant mon bas de maillot de bain.
Sous le lit.
Dans le lit.
Par terre.
Rien !
J’en profite pour ramasser ma clé et remarque un petit bristol qui a dû tomber en même temps.
Ne m’en veux pas.
Jeremy
Je ne peux m’empêcher de sourire. Lui en vouloir après tous les plaisirs qu’il m’a procurés? Quelle idée…
Tant pis pour mon maillot, ça m’agace, j’en ai d’autres dans ma valise.
Je quitte ces murs, témoins silencieux de ma débauche nocturne et rejoins discrètement ma chambre.
La clé tourne dans la serrure, je remarque qu’une goutte de sperme a réussi à se frayer un chemin jusqu’à ma cheville et chatouille la cambrure de mon pied pour finir sur la moquette.
Dès l’entrée je constate que la femme de chambre est passée. Chaque chose est à sa place. Je fais quelques pas. Sur le lit, un grand plateau. Un énorme bouquet de bougainvilliers y est posé, les mêmes que tout à l’heure.
Et une boîte noire. Pas de carte.
Je l’ouvre avec précaution, écarte le papier de soie mauve et découvre avec incrédulité un bas de maillot de bain presque identique au mien. Neuf.
Au fond, une carte.
Tu n’as pas changé.
Ton odeur non plus.
Cette écriture de gaucher… Non…
Je ne comprends pas.
Comment ?
Quelle heure est-il ?
Mon portable ! Où est ce foutu portable ?!
Je l’aperçois clignoter sur la table de nuit signe que j’ai un message en attente.
10h23.
Jean vous a laissé un message à 9h02.
Jean.
Mon ex.
L’ex de ma vie. Mon éternel amant.
— "Désolé de ne pas avoir pu venir te chercher à l’aéroport ma douce.
As-tu apprécié ma soirée de bienvenue ? Question rhétorique tu t’en doutes… Tu en as oublié notre rendez vous ce matin. Je me t’en veux pas mais tu devras te faire pardonner…"