Jamais il ne m’est arrivé de louper un train et pourtant cela risque de se passer ce matin.
Je cours dans les travées de Montparnasse, mon sac à dos accroché. Certains touristes me regardent et font rapidement, dans leurs yeux, l’amalgame avec le caractère pressé des parisiens.
Avoir programmé ce WE depuis dès semaines, t’avoir fait la surprise du jour et de la destination, t’avoir donné rendez-vous sur ce quai à 19h30 et arriver en retard… C’est impossible.
J’arrive finalement en sueur devant la rame. Je te reconnais du premier coup dil. Tu portes une jupe assez courte, des bas noirs mais non opaques, des escarpins vernis.
Tu as voulu me faire plaisir… Ton maquillage est parfait et fait ressortir, d’un rouge carmin, tes lèvres pulpeuses.
Tes yeux de chat, amplifiés par le mascara noir, me sourient de loin.
J’atteins ton niveau, essoufflé, te prends la main et t’embrasse tendrement en m’excusant.
Tu me précèdes alors et montes dans le train. Mes yeux ne peuvent s’écarter des courbes de tes jambes, galbées par tes chaussures. Je les remonte de bas en haut et mon cur s’accélère soudainement.
Nous nous asseyons et tu me tends quelques revues que tu as prises pour moi, comme d’habitude.
C’est la première fois que nous prenons un train de nuit. L’ambiance est plutôt calme et feutrée, très différente des trains de fin de semaine. De nombreuses banquettes sont vides et nous nous étonnons de la désertion.
Passé 21h30, le bruit de fond général baisse encore d’un cran. Beaucoup dorment, certains s’y préparent, d’autres jouent avec leurs téléphones, créant, avec la lumière des écrans, une ambiance lounge assez rigolote.
Je te regarde. Tu es belle et ton parfum envoûte nos places.
Ta tenue commence à me faire tourner la tête. Je commence à t’embrasser la joue, puis l’oreille, et tu comprends rapidement l’excitation qui monte en moi.
Tu passes ta main sur ma cuisse et, remontant sur mon jean, sens mon sexe déjà dur.
Tu respires alors profondément, regardes autour de toi puis m’embrasses délicieusement.
Ma main droite se pose sur ton genou gauche et le masse doucement, m’aventurant quelques centimètres plus haut mais n’osant rien, par peur d’être découverts.
Tu me susurres alors à l’oreille : « attends un peu ».
Tu te relèves et, dans les casiers au dessus de nos têtes, récupères ton long manteau d’hiver noir.
Tu t’assois à nouveau et te couvres avec jusqu’aux épaules.
« si un contrôleur arrive je ferai semblant de dormir » me dis-tu.
D’un mouvement sur, je te vois te déhancher et me tendre quelques secondes plus tard ton string en dentelle blanche.
« Ce sera plus simple sans ça non ? » ajoutes-tu.
Je respire à mon tour profondément puis t’embrasse, mordant ta lèvre supérieure. J’écarte ensuite mes lèvres de quelques centimètres des tiennes pour plonger mes yeux dans les tiens.
Ma main s’immisce sous ta couverture et monte rapidement de ton genou à ton sexe. Je le sens déjà très humide. Je connais tes désirs concernant les lieux « publics » et cela semble s’appliquer ici.
J’humidifie mon majeur et mon index et masse délicatement ton clitoris.
Tes yeux se ferment alors légèrement et tu inspires d’un petit bruit aigu, relâchant les muscles de ton corps. Tu mords le coin de ta lèvre.
Mes yeux s’abreuvent de tes sensations.
J’accélère un petit peu le rythme et entre un doigt en toi. Tu étouffes un cri dans ton épaule et sers tes paupières.
J’en entre alors un deuxième doucement, et profite de chaque millimètre en toi. Mes doigts sont trempés, tu mords ta lèvres un peu plus fort et je décide de les pousser encore plus loin, au maximum. Tu halètes de manière complètement aléatoire.
J’imprime alors une régularité dans mes mouvements ne te laissant plus aucun moment de répit. Mon pouce s’occupe de ton clitoris, complètement dardé de désir. Je sens tes cuisses se contracter et ton ventre faire quelques soubresauts. Tu réussis à étouffer ton orgasme, tes yeux brillants ne lâchant pas les miens. Je me retire doucement, passe les doigts dans ma bouche et t’embrasse tendrement. Tu remets délicatement ton string et me souris.
« Waw » me lances-tu.
« Jolie première » te réponds-je.
Assis côté fenêtre, je regarde le paysage défiler. La nuit s’est complètement installée et on ne peut plus apercevoir que quelques lueurs de villages distants. Un sentiment d’isolement me parcourt, l’impression d’être seul avec toi au milieu de nulle part. Une très grande partie du train dort maintenant et il y a peu de chances qu’un contrôleur nous dérange.
Tu me dis alors « tu vas devoir être mes yeux maintenant ».
Tu déboutonnes mon jean et fais doucement sortir mon sexe de mon caleçon. Il est dur et rouge de désir. Tu le prends complètement avec ta main droite et attrapes mon gland avec tes lèvres. Je souffle très fort. Mon regard se perd un peu partout dans le wagon, pour être sur de ne pas nous faire surprendre.
Ta langue joue avec l’arrière de mon sexe de longues secondes. Cela me fait monter très fort et je commence à ressentir quelques pressions dans mon bas ventre, comme chaque fois que tu t’attardes à cet endroit précis.
Mais tu as tôt fait de reprendre mon sexe entier dans ta bouche et commencer un va et viens énergique. Les sensations remontent jusqu’à ma nuque et mes doigts se perdent dans tes cheveux noirs.
Tu commences à sentir mon gland se gonfler de plus en plus. Mes cuisses ne savent plus où se placer et je perds mes moyens.
Tu te relèves rapidement et me dis à l’oreille : « jouis dans ma bouche, quand tu veux, ne te pose pas de questions… »
Le plaisir monte en moins de manière fulgurante, je sens que je ne pourrais bientôt plus rien retenir.
Tu aspires mon gland et le harcèle de coups de langue. Mon corps tremblent et mes yeux n’arrivent plus à inspecter le couloir du wagon.
Je viens alors en toi, plusieurs fois mais tu n’arrêtes en aucun cas tes mouvements, m’aspirant, me léchant, me caressant.
Tu te relèves, me souris et, d’un regard crispé moyennement heureux, avales ce que tu as en bouche. Ça nous fait rire tous les deux et tu ajoutes « c’est bon c’est propre, ni vu ni connu ».
Je rattache mon pantalon, enlace ta tête dans mon épaule, remonte ton manteau sur nous et nous endormons tendrement.