LES ROUTIERS SONT SYMPAS (5)
L’auto-stoppeuse idéale Le retour
Si vous avez lu les histoires précédentes, vous avez fait la connaissance de Christine, cette infirmière de 29 ans qui s’apprêtait à faire de l’auto-stop à la sortie d’Angoulême. Elle voulait visiter Paris, mais quand je lui ai dit que j’allais en Allemagne, elle a décidé de me suivre.
Pendant le trajet, nous avons fait plus ample connaissance. De confidence en confidence, nous nous sommes trouvé des goûts communs, surtout en matières sexuelles. Des paroles, nous sommes passés aux actes.
Pour le retour en France, je dois transporter 25 tonnes de tôles dans la région bordelaise.
Voici l’histoire de notre retour. Comme les autres, elle est vraie. Pour préserver l’anonymat des personnes, les noms, prénoms et certains noms de lieux ont été changés ou imaginés.
Après avoir chargé les paquets de tôles près de Düsseldorf, je prends la route vers ma destination en France. À Duisburg nous circulons sur une avenue qui traverse une zone commerciale. La circulation est dense, nous roulons au ralenti.
Soudain, une enseigne attire mon attention. Dès que je trouve une place, je me gare, immobilise le camion, arrête le moteur, descends du véhicule et invite Christine à me suivre…
— Qu’est-ce que tu as vu ? …
— Tu veux toujours offrir des préservatifs « fantaisie » à tes copines …. Suis-moi…
En quelques enjambées, nous nous trouvons devant une boutique avec le bandeau portant l’inscription en grosses lettres « SEX-CHOPP ».
Nous entrons. On commence à regarder les « marchandises » exposées quand un couple de vendeurs s’avance vers nous. En « baragouinant » l’allemand et le français, aidés avec la « langue des mains », nous arrivons à nous comprendre.
L’homme me dit, d’un air plein de sous-entendus :
— Französisch, liebe au machen (Français aimait faire amour) ?
— Nous voulons quelques préservatifs (kondome ?)
— Ha ya kom (Ha oui. venez) dit-il en nous montrant une vitrine ;
— Frau. möchte wählen? (madame veut choisir) dit la vendeuse à Christine.
Laissant les femmes à leurs occupations, avec le vendeur, je m’approche d’une vitrine où sont exposés différents godemichés.
Mon choix se porte sur un gode très réaliste, reproduisant un phallus avec les testicules. Ses dimensions sont « respectables ». Il est de couleur « chair », une ventouse à la base.
Le prix étant affiché, je fais comprendre au vendeur que je veux acheter l’objet pour en faire cadeau (geschenk) à ma femme (frau). Peut-il l’emballer discrètement ? (discret verpacken ?)
Il attrape une boîte cartonnée, en retire un pénis identique, me fait voir que la ventouse se dévisse pour introduire des piles à l’intérieur. Il met quatre piles rondes en place, referme et, en appuyant sur l’un des « testicules », met en marche un vibreur interne. L’autre « testicule » sert à régler l’intensité des vibrations.
Ensuite, il dévisse le « gland ». Le phallus est creux. Le vendeur me fait comprendre que l’on peut le remplir de liquides chauds pour des sensations plus réalistes.
Enfin, il me déplie une feuille de papier. C’est le mode d’emploi. Les explications sont imprimées en allemand. Les nombreux dessins sont assez explicites pour faire une bonne utilisation de ce sexe en caoutchouc. Muni de mon paquet, je vais rejoindre Christine qui, de son côté, fait emballer ses achats.
Après avoir payé, les vendeurs nous offrent deux revues à chacun.
Nous rejoignons le camion. Nous feuilletons les deux « magazines » offerts. Ce sont des photos pornographiques imprimées sur une dizaine de pages…
Je mets en marche… et nous roulons vers la France. Nous traversons la Belgique.
En fin de journée, nous arrivons au poste-frontière Franco-belge de Menin. Nous devons attendre le lendemain pour« dédouaner » la marchandise et poursuivre notre voyage. Je trouve une place sur le parking, un peu à l’écart des autres camions.
Une « cafétéria », ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre, nous permet de nous restaurer. Nous avons la possibilité de faire notre toilette.
Nous nous préparons pour passer la nuit dans la cabine. Chacun se déshabille. En slip et petite culotte, nous nous allongeons sur la couchette. Bras dans les bras, nous nous embrassons et nous caressons voluptueusement. L’ivresse de la jouissance monte dans nos corps.
Je propose à Christine de feuilleter nos revues « porno » et de choisir une position. Ces photos libidineuses ne font qu’exacerber nos sens. L’exiguïté de la cabine limite nos ébats. Nous trouvons que la position du « soixante-neuf » est la plus confortable.
Tels des dépravés, nous caressons, nous léchons, nous suçons, tout ce qui est à la portée de nos mains, de nos bouches.
Christine, prise dans un violent orgasme, part en « vol plané » quelques secondes. Je me retiens d’éjaculer.
En attendant qu’elle retrouve ses facultés, je change de position pour l’enjamber et me retrouver, un genou de chaque côté de son torse, face à elle.
Elle ouvre les yeux, constate que mon pénis n’est qu’à quelques centimètres de sa bouche. Elle en prend le gland entre ses lèvres pour le « chatouiller » du bout de la langue. D’une main, elle prend ma verge et la masturbe doucement.
Un tel « traitement » fait monter la pression dans mes testicules. Je suis prêt à « exploser ». Je le fais comprendre à ma « branleuse » et veux me retirer pour ne pas « gicler » sur sa figure. Elle me retient, me fait « non » de la tête.
Telle une « dératée », elle accélère ses va, et vient sur ma tige.
Ne pouvant pas me retenir, je me vide en longues giclées tièdes sur sa figure, son cou, entre ses seins.
Bouche ouverte, langue tirée, elle en prend un peu, elle avale…
Le calme revenu, le sperme essuyé, allongés l’un contre l’autre, elle me dit :
— Encore une fois, quel plaisir !… Quelle jouissance !… Je suis épuisée, « vidée ». …
— Tu ne pensais pas avoir autant de plaisir ….
— À chaque fois tu me fais découvrir des nouvelles choses.
— C’est pour ça que tu n’as pas voulu me « lâcher » quand je me suis senti « venir » ….
— Oui ! Et j’ai ouvert la bouche pour en avoir un peu et goûter…
— Alors, c’est bon ?…
— C’est un peu acre, pas vraiment mauvais… Je préfère, quand tu « décharges » dans ma chatte, que tu me lèches et me fais partager en m’embrassant. Ton sperme, mélangé à ma cyprine et nos salives, c’est meilleur…
— Parce que c’est nouveau… Tu n’es pas habituée… Avec la pratique tu risques apprécier…
— En attendant, tu m’as fait bien jouir… Je suis fatiguée… »
— Nous avons toute la nuit pour récupérer… Demain sera un autre jour…
… Et nous écrirons une autre histoire…
Petikokin