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Camping d'été – Chapitre 4

Camping d'été - Chapitre 4



Nid de serpents

    Après ces années passées au camping, je me rends compte combien les aventures sexuelles sont faciles et débridées. Plus jeune, j’imaginais la séduction comme une machine complexe et je croyais qu’il était rare qu’un homme et une femme parviennent à la faire fonctionner. Sans doute lisais-je un peu trop de romans doucereux ! Dans ce genre de bouquins, la danse du doute et de l’hésitation est à la mode. Les personnages se posent mille et une questions, reviennent sur des acquis, s’empressent de détruire ce qu’ils viennent de fonder. Leur idéal est une maîtrise parfaite et raisonnée de la machine du désir. Cependant, aucun ne parvient à la comprendre. Sans faire d’analyse trop bon marché, là où le sexe devrait régner, la raison s’impose.

    En ce qui me concerne, mes aventures ont été dictées par des pulsions. Je me suis retrouvée dans les bras de certains mecs sans bien savoir quel cheminement j’avais emprunté; comme dans ma relation avec André par exemple. Ma raison ne me guide pas du tout. Je prends des risques inconsidérés. Je ne respecte ni les amitiés ni les familles : je pense à Carole et à sa mère entre autres… En fait, mon cerveau m’abandonne la plupart du temps quand le désir débarque. Je me retrouve seule avec lui, seule et stupide.

    -Tu veux sortir avec moi ?

    -Oui, m’étais-je entendu répondre.

    Cet échange résume à lui seul ma première relation sentimentale avec un mec. A Pâques, j’avais passé les vacances chez ma copine Géraldine en Ardèche. À l’époque, j’étais maigre comme une asperge des bois et j’étais recluse dans le camp grillagé des porteurs d’appareil dentaire. Avec mes grands tifs et ma non moins grande timidité, je n’étais encore sortie avec personne cependant que toutes mes copines s’étaient lancées. Franchement, je commençais à ressentir une méchante pression. J’avais soudain peur d’être cataloguée boudin immangeable.

    Les deux garçons, je les ai vu tourner et retourner sur leurs vélos dans le village tant que nous jouions Géraldine et moi dans le lavoir communal. J’ai regardé le plus grand sans le voir. Lorsqu’ils se sont approchés et qu’ils ont laissé tombés leurs bicyclettes sans ménagement, j’étais pierre du lavoir. Je ne me souviens plus du reste, juste ces quelques paroles m’invitant à sortir avec lui. Brutal !

    Le lendemain, je suis allé sur la place de l’église en robot. La chose se présentait comme un appel. Ma tête ne disait rien. Mon corps seul se rendait au rendez-vous. Ensuite, j’ai senti une haleine chewing-gum et une langue qui nettoyait ma bouche. Je l’avais fait.

    Au collège, la rentrée a été formidable. Toutes mes copines ont su mon exploit. Je savais dès lors que je me laisserais guidé par mon corps dans ces instants fébriles. Je devins en la matière fort déraisonnable !

    C’est pourquoi je ne crois pas à cet machine complexe. Le désir s’adresse à cette partie de nous que l’éducation nous prie d’oublier le plus vite possible. Quand je désire, quand je suis désirée, je réponds aux injonctions d’un mini-cerveau, d’un seul neurone, celui de la satisfaction. Du catéchisme, je ne retiendrai jamais que la tentation d’Eve par le serpent, l’animal le plus con de la création, la plus phallique et la plus simple des sales bêtes.

    Prenez Roxane. On dirait qu’elle fait tout pour paraître la plus conne et la plus salope de tout le camping. Et bien, je pense moi qu’elle se déguise en Eve et que son serpent à l’allure veinée d’un sexe masculin ! Son cerveau par ailleurs développé se transforme le soir venu en coquille de noix qui ne demande qu’à être brisée.

    Ainsi, comme je me rendais à la plage quelques jours après la soirée mouvementée que je vous ai raconté, je croisai Roxane et son mari, bras dessus bras dessous, apparemment très heureux de vivre. J’ai même eu droit à un grand bonjour de Roxane qui, naturelle, a engagé la conversation.

    – Ah ! Vous allez bien ?

    – Oui merci, et vous ?

    – Impeccable. Je suis contente de vous revoir vous savez, je vous ai trouvée parfaite l’autre soir !

    – Je ne faisais que mon boulot. Je m’assure juste que les clients passent une bonne soirée à la boîte.

    Je répondais sans savoir où elle voulait en venir devant son mari.

    – En tout cas, ma femme a passé une très bonne soirée, c’est sûr ! Elle l’a même finie dans votre tente d’après ce qu’elle m’a raconté, non ?

    Là j’étais sciée. Ce n’était pas le même mari que l’autre soir ou quoi !? Je l’avais vu partir en marchant sur son menton et voilà qu’il la jouait franc sourire. Le mari cocu muait en libertin achevé. La caricature du couple en vacances se métamorphosait en binôme retors.

    En fait, j’étais en coulisse après la représentation théâtrale. Deux acteurs n’auraient pas fait mieux. Mes yeux se décillaient. Je repensais aux paroles de ce Marc, à cette scène tirée d’un mauvais porno, à mon dégoût. Je m’étais faite avoir et j’étais témoin numéro un de ma propre connerie et de mes préjugés merdiques, moi qui jurait de ne pas juger au faciès… Nadia, sors de ta caverne ! Je n’avais vu de Roxane que l’ombre projetée sur les parois moquettées du bar de nuit. Sous le soleil de cet après-midi, elle s’éclairait.

    – Venez prendre l’apéro avec nous ce soir. On aura plus de temps pour discuter.

    Le couple de comédie de boulevard s’avérait charmant. Ils m’indiquèrent l’emplacement de leur caravane en me faisant promettre de venir avant de prendre mon service chez Lorenzo. Toute l’après-midi sur la plage, je repensai à eux, ma curiosité piquée.

    A 18h30, je me rendis donc auprès d’eux. La caravane était spacieuse, un salon de jardin occupait la pelouse abritée par l?auvent d’une tente. Roxane m’accueillit les bras ouverts, un beau sourire aux lèvres. Patrice, son mari, en bermuda chemise fit de même. Avec beaucoup d’empressement, ils me firent asseoir et me proposèrent jus de fruits et apéritifs variés. Je restais toujours très sobre avant de bosser. La conversation s’engagea sur les banalités d’usage. J’appris ainsi que Roxane était prof de lettres dans un collège du Tarn et que Patrice s’occupait des ressources humaines dans une entreprise de produits chimiques. Comme il avait fait du droit, il me questionna sur mes études.

    La salope de service et le mari cocu laissaient place à des individus curieux, cultivés et affables. La soirée de notre premier contact s’évanouissait. Mais au moment de disparaître de mon esprit, elle refit surface brusquement.

    En effet, je vis soudain Patrice se lever et passer derrière moi. Il allait aux devants de Jean et de Marc, les deux zigoto-machos qui avaient entrepris sévèrement sa femme ! Mon visage trahit ma surprise; Roxane partit dans un fou rire rien qu’à me voir. Ma gêne dans cette réunion d’amis provoqua un décalage comique. La scène avait été savamment orchestrée par ces quatre compères. Ils se connaissaient fort bien.

    – Je présente toujours mes amants de fortune à mon mari, tu sais. Surtout quand ils sont aussi charmants et aussi machos…

    Jean et Marc y allèrent de leur sourire complice. Patrice colla une tape dans le dos de Marc.

    -Qu’est-ce que je vous sers, chers libertins des campings ? Mauresque comme d’hab ?

    Nadia, tu sors de ta caverne et tu écoutes un quatuor harmonieux. Nadia, cette réunion s’appelle un apéro de con et c’est toi la conne ! Nadia, putain de dieu que t’es conne !!! Entre eux et toi : 20 ans de différence ! Te voici perdue dans un roman pour bobos : couple bonne situation sociale, respectueux, cherche amours libres dans cadre balnéaire… C’était pas faute d’avoir lu Houellebecq pourtant !

    Plutôt que des vacances chiantes à Cuba, Roxane et Patrice allaient tous les ans en camping pour jouer leurs scénarii. Marc et Jean avaient été embauchés en tant qu’acteurs à leur insu, prêts qu’ils étaient à jouer eux aussi leurs fantasmes primaires. Lors de cette soirée, je ne savais pas que j’avais mis les pieds dans un nid de serpents, serpents désireux et appelés à leurs instincts basiques, serpents enlacés autour d’un caducée sexuel. Les vacances prenaient la forme d’une thérapie anti-culturelle. Hot-video remplaçait Télérama. Swing balayait Le Point. Comme moi dans le lavoir, ils se faisaient pierre durant l’été pour plonger dans le creux de leurs obsessions enfouies. Grand carnaval au camping ! Inversion des signes sociaux ! Les bobos en beau beaufs ! Luxe, calme et volupté changés en lucre, brame et satiété !

    Hypnotisée, charmée par les serpents qui m’entouraient, je sirotais mon jus de fruits. Mes oreilles : antennes paraboliques. Mes yeux : espions des visages. Je ne reconnaissais plus rien de ce que je savais. Je me croyais une salope accomplie, j’étais jeune pousse sous le talon de mes jardiniers du jour. Certitudes labourées. Mes parents étaient-ils comme eux, livrés dans le secret aux débauches des grands ? Tout se brouillait en moi et comme dans ces images cryptées qui vous heurtent les yeux, j’apercevais de temps à autre un motif inconnu à force de fixer mes chers hôtes.

    Pierre, me voici pierre. Ils me parlent mais je n’entends pas. La fraîcheur du jus coule dans ma gorge. Je réponds oui, je réponds non. Je roule. J’avance sans guide. On frappe sur ma coquille de noix. Quelqu’un cherche à entrer dans mon cerveau primaire. Une main se traîne sur ma cuisse droite. Au fond de la coquille de noix, l’envie se durcit, se rétracte, se racornit. Une main se traîne sur ma cuisse droite. Je suis une petite pierre. Une main se traîne sur ma cuisse droite.

    -Je te fais visiter la propriété ? me demande Patrice.

    -Oui, je m’entends répondre.

    La pierre roule dans cette grande caravane. Une main traîne sur ma fesse droite, elle m’aide à monter. Je n’ai pas fini mon jus de fruit, ma Raison le termine pour moi, confortablement assise dans le fauteuil de jardin en compagnie des autres. Une main caresse mon derrière.

    -Tu vois, on a tout c’qui faut. J’ai surtout insisté pour faire installer une grande couchette. Ah, ah, ah !

    Je suis la pierre qui roule dans la paume d’une main douce.

    -Tiens, regarde ! Tu peux essayer, c’est vachement confortable tu sais. J’ai mis une super matelas.

    Sinon le camping, c’est vachement désagréable. Je sais pas comment vous faites dans les tentes !

    -Oui.

    Une main passe sous mes fesses pour me faire grimper dans la couchette. Je suis Eve entrée dans le petit carré du jardin de Paradis. Une main se glisse sous ma culotte blanche et palpe mes fesses rebondies. Je suis Eve à quatre pattes la culotte rabattue sur les genoux. Je suis Eve la chatte à l’air. Une langue lape l’intérieur de mes cuisses. Deux mains écartent les lèvres de mon sexe. Une langue s’insinue dans mon minou glissant. Je suis Eve qui agite sa croupe, qui s’offre et cambre son cul.

    Le serpent s’approche et me tente. Il est long et fin. Il s’approche. Il est long et fin, je le flatte. Ma bouche entoure sa tête, ma langue s’enroule autour de lui. Elle passe et repasse sur la peau fine du gland. Deux doigts fourragent ma chatte, frottent les parois sensibles. Je suis Eve les cuisses grandes ouvertes. Une main pétrit mes deux seins bronzés, presse mes tétons durs, soupèsent la masse lourde et souple. Je suis Eve qui suce et qui lèche, qui pompe et qui tête. Des doigts caressent mes cheveux, appuient sur ma tête. Des doigts branlent mon bouton, le décapuchonnent. Je suce et je lèche. Je pompe et je tète. Le serpent sort de ma bouche et prend un autre chemin. Mes cuisses s’ouvrent plus, ma chatte s’expose, dilatée, creusée par le travail des doigts habiles. Ma chatte mouille ses lèvres.

    Une longue queue approche et rampe dans ma chatte. Elle s’avance et recule. Elle s’avance et recule. Je suis Eve baisée et défoncée. Mes chevilles sont serrées par deux mains, mes jambes dressées à angle droit. Je suis Eve troussée, à moitié déshabillée. Ma tête bascule de droite à gauche. Une belle queue bourre ma chatte. Je suis Eve qui jouit très fort. Je suis Eve qui sent couler en elle le venin serpentin.

    Raison m’a rejoint dans la caravane. Elle me trouve sous Patrice qui vient de jouir en moi. Son sexe repose toujours dans mon sexe qu’il ne veut pas quitter. Je souris à cette raison revenue. Patrice m’embrasse gentiment. Je suis satisfaite, heureuse de cet accouplement soudain. Les têtes de Roxane, Jean et Marc dépassent de la porte. Ils nous regardent en riant. Je suis Eve tentée et restée au Paradis. Patrice sort son sexe du mien. Je me retrouve seule pour un brin de toilette pendant que l’apéro se poursuit dehors. J’éponge mon minou apaisé et endolori. J’ajuste mon soutif que Patrice n’avait pas pris la peine de dégrafer. Puis je sors en laissant à dessein ma culotte sur la couchette : cadeau souvenir…

    Lorsque je sors de la caravane, personne ne dit rien sur ce qui vient de se passer. Les serpents ont repris forme humaine. Je fais des bisous à tout le monde et je serre Roxane dans mes bras avant de partir pour prendre mon taf. Seul Jean se permet de passer délicatement une main sous ma jupe, haussant les sourcils lorsqu’il s’aperçoit que je n’ai pas de culotte.

    Après un dernier au revoir de la main, je file dans les allées du camping. J’ai l’impression que mes yeux sont maintenant grands ouverts. Eyes wide opened.

    Nadia

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