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Marion – Chapitre 15

Marion - Chapitre 15



Martin se fige, stoppé net dans son élan.

Ce qui se passe derrière la porte verte de la chambre maternelle défie limagination. Son cerveau, incapable détablir les connexions nécessaires, refuse linformation.

Il découvre sa mère installée toute nue, à plat ventre entre les cuisses écartées de Mathieu. Elle lui agace le gland du bout de sa langue mouillée, appendice déployé, petit escargot baveux.

Ses mains malaxent, lui soupèsent les couilles. Elle plonge, engloutit son sexe tout enflé, lèvres voraces, la bouche au diapason.

Elle sapplique. Elle est concentrée, toute à ce quelle fait. Elle lui suce la queue avec un tel entrain quelle ne sest encore aperçue de rien.

Martin nen croit pas ses yeux. Il est horrifié. Toutes ses certitudes sont remises en question. Ses fondamentaux les plus sacrés volent en éclats. Il est KO debout…

Marion a soudain lintuition quils ne sont plus seuls. Quelquun est entré dans la chambre et partage leur intimité. Elle tourne la tête et réalise, paniquée, quil sagit de Martin qui les observe, pétrifié.

Le sexe en érection le phallus triomphant – de Mathieu palpite dans sa gorge. Il poursuit son chemin, inexorablement, dans ses amygdales. Marion sétouffe, bave en déglutissant, manque dair en lexpulsant.

Elle suffoque, voudrait disparaître six pieds sous terre.

Elle se cache les yeux dune main et rampe maladroitement sous les draps pour dissimuler son corps dénudé.

« Oh, mon Dieu, mon chéri, mais quest-ce-que tu fais là ? » murmure-t-elle dans un souffle, marmonnant comme une coupable prise en flagrant délit.

Elle a conscience de revivre, pratiquement à lidentique, la situation indécente et scabreuse dont elle a déjà fait lexpérience. Comme si le sort sacharnait sur elle.

A la différence notable que cette fois, son partenaire de débauche nest autre quun de ses fils, confronté à lautre !

« Putain, Martin, on ne ta jamais appris à frapper avant dentrer ? sexclame Mathieu sur un ton de mari outragé, jubilant de voir son frère si bouleversé.

— Je suis désolé, je ne savais pas je suis vraiment désolé » répète Martin, anéanti. Il se retourne et senfuit de la chambre en détalant comme un possédé

Ils sont à nouveau rassemblés dans la grande salle à manger. Ce repas de Noël vire au cauchemar pour Marion.

Terrifiée à lidée que Martin ne révèle son secret, elle reste dune discrétion exemplaire, recroquevillée sur sa chaise. Elle fait en sorte que tout le monde loublie.

Parfois, elle lui jette de petits regards inquiets, à la dérobée. Il a lair tellement choqué.

Elle sait que ce quil a découvert est trop lourd à porter, que ça dépasse de loin tout ce quil imaginait. Il peut craquer et confesser devant toute lassemblée ce quil a sur le cur, dun instant à lautre.

Pourtant, il ne dit rien, lui épargne la honte et lhumiliation dune telle révélation.

Mathieu, par contre, déjoue les pronostics les plus optimistes que Marion avait imaginés le concernant.

Elle savait quen couchant avec lui, elle lui offrait un ticket gagnant, un passeport direct vers lavenir.

Elle nimaginait cependant pas quil serait aussi définitivement délivré des plus intimes frustrations quil avait accumulées vis à vis delle en une seule nuit damour. Elle ne le reconnaît pas.

La nuit de sexe quils ont partagé ensemble nest pas encore digérée et il est déjà métamorphosé.

Toute lassemblée lui mange dans la main. Il est attentif, charmant, aux petits soins pour chacun ; comme un poisson dans leau, il délimite le courant.

Il ny a pas si longtemps, il était puceau. Un pauvre petit puceau introverti. Depuis, les choses ont évolué. Il baise une femme. Et pas nimporte laquelle :

IL BAISE ENFIN SA MERE !

Il exulte.

Il a envie de le dire à tous les gens ici présents, de le hurler au monde entier ; il a envie de sen vanter mais il ne peut pas, personne ne comprendrait.

Alors il participe à la bonne humeur générale dont il est responsable, anime la conversation, senivre gentiment mais surement.

Euphorique, les yeux brillants, il croise parfois le regard affolé de sa mère, véritable animal traqué.

Il lui sourit, complice. Il voudrait quelle comprenne quil lui sera éternellement reconnaissant pour tout ce quelle a fait pour lui jusquà présent (et pour tout ce quil espère à venir, encore et encore)

Marion a compris, depuis quelle a quitté sa chambre, quils doivent partir de cette maison le plus vite possible. Un membre de sa famille, plus perspicace que les autres, ne manquera pas de découvrir rapidement que quelque chose ne tourne vraiment plus rond.

Elle ne supporte plus les tensions quelle seule perçoit. Elle prend les devants. Elle nattend pas le dessert, la bûche et tout le tralala.

Elle se lève de table au prétexte dun coup de fil important. Elle revient peu après, avec lalibi dun imprévu urgent, qui sonne pour eux lheure dun départ sur le champ. Elle plonge lassistance, bouche-bée, dans une stupeur embarrassante.

Mais elle na plus le choix. Ils ne peuvent pas rester une minute de plus après ce désastreux début de journée. La fuite est inévitable

Ils rassemblent leurs affaires, sembrassent. Effusions et incrédulité générale.

Ils sinstallent dans la voiture, Martin prend place à larrière en maugréant.

Ils partent. Martin demande à sa mère de le déposer à la gare, ultimatum ; il ne les supporte plus, ne leur pardonnera jamais.

Marion ne veut rien savoir. Depuis, Martin somnole sur la banquette arrière, aux abonnés absents.

Un délicieux frisson pervers envahit Mathieu. La situation est terriblement excitante.

Son frère ne pourra jamais comprendre que baiser leur mère est pour lui un enchantement de tous les instants, un but ultime, laboutissement de sa quête dadolescent.

Lidée que Martin soit outragé le fait bander. Il vit le calvaire de son frère comme une bénédiction ; il est lélu, sa mère la choisi, lui…

Ils roulent, ne communiquent pas, Mathieu ayant eu très vite lintuition quil valait mieux quil ferme sa grande gueule, le plus longtemps possible.

Il rêvasse, les yeux clos. Il est excité mais en colère. A cause de cet imbécile son idiot de frère qui leur gâche le voyage – il ne peut pas « soccuper » delle comme il le souhaiterait.

Sils nétaient que tous les deux, il la toucherait maintenant, comme il la fait lors du trajet aller. Il déboutonnerait sa chemise, lui sucerait les seins pendant quelle conduit, mordrait ses mamelons érigés jusquà lui faire mal, jusquà ce quelle le supplie darrêter de peur davoir un accident.

Il relèverait alors sa robe, lui caresserait le ventre, les reins et les flancs, en contact direct avec sa peau nue ; il lui ôterait sa culotte, lui reniflerait et lui lécherait la chatte, le visage barbouillé par son jus visqueux, à labri, au milieu de ses cuisses chaudes.

Assis à côté delle, il est frustré, et il sait quelle ressent la même chose, lorsquil tourne la tête et croise furtivement son regard qui en dit long.

Il na quune hâte : que Martin disparaissent aussi vite quil est arrivé et leur laisse, à nouveau, le champ libre

Ils voyagent, ne sarrêtent que pour faire le plein et se dégourdir les jambes. Marion conduit, les yeux fixes, sans décrocher un mot.

Ils arrivent à destination, en pleine nuit. Chacun regagne sa chambre, pour dormir

Marion, bien callée au fond du canapé, toise Martin qui la regarde avec hostilité.

Depuis quils sont rentrés, rien na changé, ils ne se parlent pas, sévitent.

Elle décide de crever labcès avec son fils ainé

Elle a une chemise large, informe, qui dissimule ses formes, et une jupe droite qui arrive à mi cuisses, fermée sur le devant par une rangée de gros boutons.

Elle est assise au bord du canapé, se tient bien droite, les genoux serrés ; elle adopte lattitude austère dune grande bourgeoise résignée.

Alors quelle se déplace latéralement sur la banquette, sa jupe remonte un peu plus haut.

Le contraste entre les attaches fines des chevilles et les mollets pleins, les cuisses dénudées, est un spectacle à lui tout seul.

Martin reconnait, bien volontiers, que sa mère a des jambes vraiment magnifiques. Il a la bouche sèche, plus de salive, il est sur la défensive.

Marion apprécie à sa juste valeur le trouble qui grandit en lui et dont elle se sent responsable.

Amusée et flattée, elle savoure la victoire de sa féminité.

Elle le regarde – si parfait sosie de son père au même âge. Elle est troublée.

Bien plus que Mathieu, Martin a hérité des caractéristiques physiques de son géniteur. Elle rajeunit. Tout à coup, elle se retrouve vingt ans en arrière.

Elle ne sait plus sur quel pied danser. Elle regarde son fils ainé et elle voit son mari décédé

Elle trouve normal quil soit blessé, quil se sente trahi. Après tout, il les a pris la main dans le sac ; elle est inexcusable.

Mais la fureur démesurée que Martin lui manifeste lintrigue. Quil soit en colère, quil est des reproches à lui adresser nest pas le problème ; Marion trouve quil en fait un peu trop.

Un trouble plus profond semble le consumer ; elle veut en avoir le cur net.

Elle se racle la gorge et se prépare à laffronter

« Mon chéri, viens tasseoir, sil te plait

— Putain, Maman, tu baises avec Mathieu Tu couches avec ton fils Cest juste répugnant Tu ne trouves pas ? lui assène-t-il du tac au tac, sans bouger de sa place, lui faisant face, prêt à en découdre.

— Je comprends que tu sois choqué, mais laisse-moi une chance de mexpliquer

— Mais Maman, tu as des arguments en plus, tu vas te justifier ? Tu sais, même les animaux ne font pas ça entre eux tellement cest dégoutant !

— Mon chéri, je ne cherche ni à te convaincre, ni à mexcuser cest arrivé, cest tout au début, jai compris que ton frère en avait envie et ça ma choqué, je te promets, cest vrai mais il a tellement insisté que jai fini par vouloir lui faire plaisir et depuis, et bien mon Dieu, les choses ont évolué

— Ah oui, cest ça ton excuse, tu as voulu lui faire plaisir ? Cest de ton fils dont on parle et ce nest pas un petit cadeau, un simple jouet, cest ton cul que tu lui a offert, putain, Maman ! Quand es-tu devenue une telle salope ?

Seigneur, Martin, je suis ta mère, bon-sang ! Ne me parle pas sur ce ton et calme toi on ne fait de mal à personne avec ton frère, il ne faut pas te mettre dans cet état !

— Mais enfin Maman, Mathieu nest quun puceau qui veut juste baiser. Nimporte quelle petite pute avec des gros nichons comme les tiens ferait laffaire, tu es complètement folle ou quoi ?

— Mon Dieu, Martin, si tu nétais pas aussi convaincant, avec toute cette rage et cette méchanceté démesurée, je penserais que tu es jaloux, mon chéri ! »

Marion se déplace alors sur le canapé. Lair de rien, ne donnant surtout pas limpression quelle le provoque, elle écarte un peu ses genoux, pour lui permettre une vue plongeante.

Elle lève les yeux et a la confirmation éclatante de ce quelle pressentait : son fils ainé sabandonne quelques secondes de trop dans la contemplation de sa culotte immaculée. Triomphante, elle lui sourit. Mortifié, rougissant, il séclipse

Le lendemain, lorsque Mathieu descend pour déjeuner, il est étonné de ne pas trouver son frère dans la cuisine, comme dhabitude.

Alors que son café coule, il aperçoit la feuille pliée en quatre, bien en vue, au milieu de la table.

Intrigué, il parcourt les quelques mots griffonnés à la va-vite et son visage séclaire, au fur et à mesure de sa lecture.

« Je ne sais pas comment tu peux être devenue aussi salope en si peu de temps pour faire toutes ces cochonneries avec ton propre fils mais tu me dégoutes. Tu me donnes envie de vomir. Je te déteste. Tu nes vraiment quune putain. Je ne veux plus jamais vous voir. »

Ce nest ni daté ni signé ; il ny a pas de destinataire.

Ce revirement inattendu de son frère ainé signifie beaucoup pour Mathieu.

Si sa mère tombe sur cette confession, elle sera anéantie. Or, le départ providentiel de ce rabat-joie lui offre des perspectives davenir plus que réjouissantes.

Il se sert un café, allume une cigarette et sans la moindre hésitation, une fois dehors, il brule cette ridicule missive larmoyante qui se consume sous ses yeux

Il monte les escaliers. Il veut la réveiller, maintenant quils ne sont enfin plus que tous les deux.

Il entre dans la chambre. Il est au pied de son lit, descend lentement la couette jusquà ses pieds.

Il la regarde. Elle est nue, endormie sur le ventre. Il sattarde sur le cul callipyge, les merveilleuses fesses blanches, rebondies, offertes.

Le corps de sa mère est un puissant aphrodisiaque qui agit sur lui comme la plus addictive des drogues récréatives.

Il ne sen lassera jamais. Il pourrait contempler son corps épanoui de femelle des heures durant.

Il lui encercle les chevilles et lui écarte délicatement les jambes. Elle ne réagit pas.

Il distingue la fente entrouverte derrière le rideau de poils emmêlés.

Il se déshabille, entre dans le lit. Paradis promis, chairs écartelées. Odeur forte, parfum salé. Il renifle, au plus prés.

Elle se réveille en sursaut, se retourne brusquement, sassied aussitôt. Elle est surprise, affolée par cette intrusion matinale inattendue.

Il quitte à regret le monde merveilleux des senteurs musquées. Il la regarde dans les yeux, lui sourit, linforme que Martin est parti et ne les ennuiera plus. Il ne veut pas quelle sinquiète, quelle imagine quil a perdu la tête.

Elle pousse un soupir de soulagement et se rallonge, sur le dos cette fois, sabandonnant à la caresse experte de son fils qui a disparu entre ses cuisses.

Il la dévore, partout. Elle ouvre les cuisses au contact de la bouche qui fouille les recoins les plus reculés de son intimité, sans aucune pudeur.

Elle pensera au départ de Martin plus tard, se demandera comment elle doit réagir pour arranger les choses entre elle et lui mais pour linstant, elle est conquise ; rien au monde nest plus important que leffet combiné par les lèvres et la langue de son fils

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