Ce lundi, j’ai la surprise de ne pas voir la copine de La Montagne. En demandant à droite et à gauche, j’apprends qu’elle s’est fait arrêter. Elle a eu une nouvelle alerte, assez grave cette fois-ci. Il semble qu’elle va être obligée de rester allongée pour le reste de sa grossesse. Je la plains, je sais ce que ça fait de devoir garder le lit alors qu’on voudrait vivre normalement.
Autre surprise ce matin, c’est l’arrivée de Moto-Camion au centre. Je ne pensais pas le voir sortir vivant de l’hôpital lui. Bon, il est sorti avec une jambe en moins et de graves problèmes de coordination motrice. Je pense que s’il arrive à utiliser un fauteuil roulant électrique, ça sera le bout du monde. Et puis il va avoir besoin de cours avec l’orthophoniste. Je l’ai entendu parler en passant, on ne comprend pas trop ce qu’il dit, on devine surtout.
Enfin, conséquence de la première surprise, c’est l’arrivée d’une nouvelle auxiliaire médicale. J’ai follement espéré que ce soit Anne-Sophie qui vienne faire un remplacement. Mais évidemment, ça n’a pas été le cas. Après, je vais peut-être faire de la nouvelle un objet de fantasme. Je l’ai vue passer deux fois, elle n’est pas mal, vraiment. Elle est de taille moyenne, châtain aux cheveux longs. Je n’ai pas encore vu ses yeux. Elle semble rigoler tout le temps. Au moins, elle va mettre un peu de gaieté dans l’établissement. Sinon elle a un corps assez proche de celui de Kinga, en moins affûté. Elle est plus formée que la Polonaise. Si Kinga remplit tout juste son bonnet B, la nouvelle serait presque sur du C. Et si on mesurait le cul en bonnet, on serait dans le même genre de comparaison. Seul souci, elle doit avoir dans les 45 ans, facile. Mais on va faire avec ce qu’on a.
Je n’ai pas encore réussi à connaître son nom, comme je suis quasiment autonome sur tout, je n’ai pas souvent besoin d’aide. Mais je lui ai déjà trouvé un surnom : Miss Catastrophe. En une journée, elle a déjà renversé une plante et fait tomber une assiette brûlante dans le réfectoire. Dans les deux cas, ce n’était pas vraiment sa faute. Pour l’assiette, on ne l’avait pas prévenue, et c’est en voulant éviter la chute d’un patient qu’elle est elle-même tombée sur la plante. Mais bon, en attendant de savoir comment elle s’appelle, je la nomme comme ça.
Le soir même, je mets à profit l’arrivée de Miss Cata. Je l’imagine venir dans ma chambre me demander si je n’ai besoin de rien. Je lui dis que j’ai quelques douleurs dans la jambe. Elle me propose alors de me la masser. Miss Cata retire le drap, bizarrement je suis nu dessous, et commence son massage. Elle me regarde avec des yeux pleins de désir :
Kevin, je t’ai vu me mater aujourd’hui. Ça me fait plaisir. Je te trouve très beau aussi.
Merci. Continue ton massage, j’ai mal à l’autre jambe aussi.
Miss Cata change de jambe et poursuit massage et compliments. J’en fais de même et elle rougit. Je lui indique que mon troisième membre a besoin de se faire masser également. Sans sourciller, elle empoigne mon sexe et commence à le caresser. Elle fait ça bien. C’est doux, mais franc comme branlette.
Tu as une belle queue Kevin.
Tu es belle aussi. Je veux te voir nue, s’il te plaît.
Miss Cata ricane bêtement, mais elle se désape devant moi. Evidemment, elle est déjà à poil sous son uniforme. Je découvre deux poires bien formées (un mélange des seins de Bertille, Kinga et d’une ancienne copine). Les mamelons sont assez sombres, mais appétissants quand même. Sa toison est taillée à ras et est beaucoup plus brune que ses cheveux. Je la fais tourner sur elle-même, elle a les fesses de Bertille (les nouvelles). Miss Cata reprend sa branlette, je lui demande rapidement un autre genre de massage. Elle comprend vite et débute une bonne pipe. La nouvelle a la bouche aussi chaude que celle d’Anne-Sophie. Pour bien me pomper, elle grimpe sur mon lit et me présente sa croupe. Je ne me fais pas prier et viens lui brouter le minou avec plaisir. Je l’imagine bien avoir le même parfum que Bertille. Nous nous bouffons mutuellement pendant un moment. Puis je la fais arrêter pour qu’elle vienne se baisser sur ma queue.
Miss Cata se met à califourchon sur moi et s’empale rapidement sur mon pieu.
C’est le prélude à une chevauchée endiablée. Miss Cata hurle son plaisir alors que je la pistonne d’une vigueur enfin retrouvée. J’ai passé mes mains sous ses cuisses, et la maintient quelques centimètres au-dessus de moi afin de pouvoir lui donner de grands coups rageurs. L’auxiliaire médicale se caresse les seins, se passe les mains dans ses cheveux détachés. Je m’approche du dénouement, elle n’en peut plus non plus. Elle doit se pencher en avant et s’accrocher à l’armature métallique du lit. Alors qu’elle hurle comme une furie et que je vais bientôt jouir, elle déclenche par mégarde le mécanisme du lit pour l’abaisser. Au lieu que celui-ci descende doucement, il s’effondre d’un coup et tombe en morceau.
Je me réveille mort de rire et un peu frustré de ne pas être allé au bout de mon rêve. J’aurais bien aimé jouir en elle ou sur son visage. Ouais, son visage, je l’aurais bien arrosé de mon sperme. Ce n’est pas grave, c’est sûrement à cause de ses petites mésaventures de la journée. Miss Cata continue la semaine sur sa lancée. Elle enchaîne les catastrophes. A chaque fois, on a du mal à lui en vouloir, car on trouve toujours une cause originelle dont elle n’est pas responsable. De mon côté, je poursuis mes tentatives de rêves érotiques avec elle. Mais on est plus dans l’érotico-comique. Mes rêves commencent toujours très bien, c’est très sensuel, érotique à souhait. Je nous imagine baiser torridement dans un local de ménage, au bord d’une piscine, etc. L’issue est toujours la même : une catastrophe met fin à notre coït. Dans le local, du liquide pour nettoyer le sol nous tombe dessus et nous finissons au fond de la piscine alors qu’elle veut changer de position.
Bref, je m’amuse, mais je suis un peu frustré de la situation.
Samedi matin, mes parents viennent me chercher pour le week-end entier. C’est la première fois que je peux sortir une nuit. Je m’en réjouis d’avance. Je vais essayer de sortir un peu, il faut que je fasse un plan avec Sami et Kinga s’ils sont dispos. Ils ont l’air chauds, peut-être qu’ils vont me proposer de rejouer les voyeurs, peut-être que j’aurais droit à un petit quelque chose de la part de Kinga…
***
Ce week-end a été un enfer ! Sami et Kinga n’étaient pas disponibles, ils ont fait les bénévoles lors d’un festival de musique à cinquante de kilomètres de chez nous. En pensant me faire plaisir, ils m’ont partagé quelques photos des concerts, de la foule, des artistes… Ça m’a déprimé, me renvoyant à ma situation de pseudo handicapé. Et encore, ça n’a pas été le pire.
Le pire a été le comportement de ma famille ! Ils veulent être gentils, serviables. Ils veulent m’aider pour tout et n’importe quoi, tout faire à ma place. Ça m’a foutu en rogne ! Je ne suis pas handicapé quand même. Je ne suis pas Moto-Camion, merde ! Et leur apitoiement permanent… C’est devenu insupportable dès le dimanche midi. J’ai fermé ma gueule et laissé couler, mais j’ai craqué en fin d’après-midi, ils m’ont ramené au centre.
Je pensais passer un week-end de détente, en profiter pour sortir un peu. Je n’ai pas envie de voir la tronche de ceux qui ont passé un bon week-end. En passant à l’accueil, je demande à me faire servir mon dîner dans ma chambre. Je rumine seul sur mon lit. Même la connerie des idiots de la télé-réalité ne m’arrache aucun sourire. Je ne sais même pas quelle émission c’est. Mon téléphone sonne soudain, c’est Sami. J’éteins la télé et réponds à mon pote :
Ça va toi ? Désolé pour ce week-end. Ça a été au moins ?"
Horrible. Je ne supporte de plus d’être considéré comme un handicapé complet.
Mon pauvre vieux. Ça ne doit pas être facile. Mais ils veulent ton bien-être et tout. Ils savent trop comment faire.
Je sais, je sais, mais c’est difficile à supporter.
On va se rattraper ce week-end avec Kinga. On te sort du centre, OK ? Et ce sera la fête de la musique…
OK, cool. Merci. Et vous, c’était bien ?
Terrible. On a passé un super moment tous les deux. Ça nous fait du bien de sortir du cadre de la formation, de ne pas voir que des pompiers. De faire un peu autre chose.
Sami me raconte alors son week-end au festival : les autres bénévoles, les artistes qui sont passés, ceux avec qui ils ont pu discuter un peu. Ils ont de la chance d’avoir profité de tout ça. Ils ont été affectés la plupart du temps à un stand de boisson et de bouffe un peu à l’écart de la scène principale. Ils étaient souvent six ou sept à servir les festivaliers. C’était intense comme activité ; surtout quand un artiste finissait et que le suivant n’avait pas encore pris la suite. Tous les soiffards se précipitaient vers eux. Il fallait alors remplir les verres à toute vitesse, changer les fûts de bière au fur et à mesure. Heureusement, ces moments étaient courts puisque dès que la musique recommençait, la file d’attente se vidait instantanément, ou presque. Dans ces intervalles, ils voyaient débarquer seulement quelques personnes. Je sens Sami hyper-heureux de ce week-end. Mais je sens aussi qu’il est émoustillé par autre chose.
Je le questionne, il n’attendait que ça pour me faire des confidences.
Alors que la nuit avait bien commencé, la tête d’affiche se présenta enfin sur la scène principale. Les autres bénévoles du stand trépignaient de ne pouvoir aller profiter de son passage. Devant l’absence de clients, Sami et Kinga leur proposèrent d’y aller. Ils "garderaient le fort" en attendant. Ce n’est pas un chanteur apprécié par mon pote et sa copine, ils ne perdaient rien et faisaient une fleur aux autres. Ils se retrouvèrent seuls et se servirent une mousse. Ils la sirotèrent tout en bavardant. Ils se chauffèrent aussi, s’embrassant, se caressant à travers les t-shirts pleins de sueur et d’éclaboussures de bière. Leurs mains se glissèrent sous les t-shirts et dans les shorts. Ils durent s’interrompre quand un festivalier déjà bien imbibé s’approcha. Il commanda une bière, Sami voulut le servir, mais à part de la mousse, il ne sortit pas grand-chose de la tireuse. Il changea le fût et recommença. Mais il semblait y avoir un problème.
Kinga se proposa de jeter un il alors qu’elle rangeait des casiers sous le comptoir, afin d’avoir des réserves pleines pour quand reviendraient les assoiffés. Sami l’entendit manipuler, les fûts et la bière coula de nouveau. Alors qu’il servait le jeune homme, il sentit sa braguette être ouverte. Il regarda vers le bas et vit Kinga lui faire un clin d’il tout en lui sortant la queue à l’air libre. Résultat, il renversa une partie importante du verre et dut recommencer. Le festivalier s’impatientait, mais la pipe que Kinga commença à lui administrer ne lui facilita pas la tâche. Il réussit néanmoins à accomplir son travail, tendit le verre et récupéra les jetons au titre du paiement. Le jeune repartit en titubant et en s’étant aperçu de leur manège ? Il avait peut-être vu quelque chose, mais aussi beaucoup d’autres irréelles.
Kini, arrête ! quémanda Sami.
Slurp, tu es sûr, Sam ?
Elle n’attendit pas sa réponse et reprit son uvre. Mon pote dut alors s’appuyer au comptoir tant ses jambes étaient devenues faibles. Il était prêt à se laisser faire, mais un petit groupe se pointa.
Y en a cinq qui arrivent. Arrête.
Dommage, dit-elle en se relevant.
Sami eut juste le temps de remballer son attirail. Ils servirent tous deux les clients. Kinga servant la dernière, Sami décida de se venger. Il passa derrière elle comme si de rien n’était. Mais sa main s’arrêta sur le cul de sa copine et sous le short. Elle sursauta, mais réussit à cacher l’essentiel de son trouble à la jeune femme qui payait sa boisson. Malgré tout, celle-ci lui fit un clin d’il complice avant de partir. Kinga fut rouge de confusion et d’excitation. Savoir que des gens pouvaient être au courant de ce qu’ils faisaient la fit mouiller rapidement. Sami déboutonna le short de sa copine et le tira, lui et le tanga dessous, juste assez pour dévoiler sa vulve aux yeux de tous ceux qui auraient été autour. Sami s’agenouilla et commença à lui bouffer le con.
Fais gaffe quand même si quelqu’un arrive, lui demanda-t-il.
Ohh, oooh, on s’en fout, bouffe-moi la chatte…
La musique du festival cachait les éclats de sa voix emportée par le plaisir. Elle aimait d’habitude fermer les yeux pour profiter pleinement d’un cunnilingus, là, elle devait les garder ouverts. Et ce n’était pas facile. Deux fois, elle eut peur que Sami doive s’arrêter, mais à chaque fois, les badauds se détournèrent. Elle avait les mains appuyées sur le comptoir, de loin, on pouvait n’y voir rien d’anormal, mais si on s’approchait trop, la scène n’était plus cachée du tout.
Allez, Sam, viens me baiser.
Là ?
Oui, viens vite.
OK.
Mon pote se releva et ressortit son sexe de son short. Il le frotta longuement sur les lèvres humides de la Polonaise. Kinga se plaignit de l’attente, mais Sami prit plaisir à faire durer ce petit jeu. Kinga lançait ses fesses en arrière afin de faire rentrer elle-même le pieu tant désiré. Sami sentait que le tour de chant allait bientôt finir, il décida qu’il était temps de s’activer. Il prit son élan et se planta d’un coup sec dans le con de sa copine. Celle-ci cria à plein poumon de surprise et de satisfaction. Sami la bourra frénétiquement au rythme de la musique. Il fit passer ses mains des hanches aux seins de Kinga. Il souleva le t-shirt et exposa ceux-ci. Il les prit en mains et leur octroya un traitement de choix. Kinga n’en pouvait déjà plus, elle posa les coudes sur le bar. Sami dut alors abandonner les seins de la blonde pour venir se raccrocher à ses hanches. Néanmoins, cela lui permit de mettre plus de rythme à sa baise.
Quelques personnes commencèrent à se diriger d’un pas tranquille vers leur stand. Kinga et Sami eurent une poussée d’adrénaline supplémentaire. Le Tunisien donna encore deux coups de bite puis se vida dans le vagin de sa copine. Celle-ci se cassa la voix à force de gueuler sa jouissance. Les autres bénévoles et des festivaliers approchaient toujours. Kinga glissa au sol, haletante, essoufflée, repue de sexe. Elle avisa le gland de Sami où perlait un peu de foutre. Elle ne put s’empêcher de venir le récupérer. Elle se rhabilla cachée à la vue de tous. Mon pote remballa enfin son sexe juste avant que les premiers clients passent commande. Kinga sortit de dessous le comptoir comme un diable de sa boîte. La jeune fille vue plus tôt était de nouveau là. Elle eut un sourire de connivence, faisant rougir la Polonaise.
Sami croit aussi que les bénévoles se sont doutés de quelque chose. Je bande comme un malade, j’ai du mal à croire qu’il me raconte ça sans sa copine.
Eh, Sam, Kinga va pas être contente si elle apprend que tu m’as dit ça.
Mais elle le sait. C’est elle qui m’a incité à le faire… Pour que tu aies de quoi alimenter tes plaisirs nocturnes solitaires.
Euh, OK. Mais c’est du pipeau, hein. Vous n’avez pas osé…
Je te laisse te faire ton idée.
Je suis soufflé. Ils en sont capables… Non quand même… Quoique… Rhhooo
Sam, Kinga, vous êtes, vous êtes…
Ravis de t’inviter ce week-end. Et tu pourras toujours questionner Kini si ça te dit… Alors, OK ?
Bien sûr.
On vient te prendre samedi alors.
OK, super, merci.
Je me branlerais bien, mais le grincement du chariot me ramène à la réalité. Celle d’une chambre de centre de rééducation, froide, impersonnelle. Et celle de ma solitude.
***
Le chariot s’arrête devant une chambre un peu avant la mienne. Je me demande ce que je vais manger. Le chariot repart avec ce bruit agaçant, il s’arrête enfin devant ma porte… Blam, kling, crac. Ça, c’est mon dîner qui vient de finir par terre. C’est bien ma chance, Miss Cata a décidé de faire des siennes, je suis sûr que c’est elle. A force de faire des conneries, elle va finir par se faire renvoyer. Ça pourrait peut-être faire mes affaires. Je vais la menacer de le dire et de l’accuser d’autres conneries pour l’inciter à m’octroyer ses faveurs. Elle est potable, baisable. Je devrais pouvoir lui soutirer au moins une pipe, je pense. Ça me paraît réalisable. Et même sûrement plus : je la visualise bien se prosterner à genoux devant moi, me suppliant de ne pas dénoncer ses bêtises. Je sortirais alors ma queue et l’agiterais devant son nez. Elle s’offusquerait, bien sûr, mais pour la faire taire, je lui administrerais quelques bifles.
Vaincue, elle ouvrirait la bouche et j’y plongerais ma bite avec délice. Elle ne me sucerait pas, non. Je lui baiserais la bouche, la maintenant en lui tirant fort les cheveux. Elle aurait sûrement des larmes de douleur, d’humiliation et j’en tirerais une immense satisfaction. Pour sa première fois, je lui cracherais mon foutre à la figure, la forçant à sortir de ma chambre ainsi. Je continuerais ensuite à me servir d’elle. Je la baiserais sur le lit, sous la douche, là où j’ai espionné Bertille et Jérôme. Je l’obligerais à être nue sous sa blouse, à s’exhiber "par accident" devant certains patients. Comme Moto-Camion par exemple, lui qui a perdu bien plus que moi, il devrait se réjouir de revoir un bout-de-sein, un bout de fesse. A part ça, je me garderais Miss Cata pour moi tout seul. J’irais aussi visiter son cul. Je n’ai enculé une fille qu’une fois. Et encore, elle supporta très mal cette intrusion nouvelle et interrompit notre tentative.
Miss Cata ne pourrait rien me refuser, ni sa chatte, ni sa bouche, ni son cul…
Je suis un peu surpris que ce scénario sorte de mon esprit, ça ne me ressemble pas trop. Mais, dominer une femme d’âge mûr, je le tenterais bien une fois. Il ne m’a fallu que quelques secondes pour que mon imagination crée tout cela, ça marche vraiment mieux là-haut. Mais tout est chassé par de légers gémissements ou pleurs provenant de l’autre côté de la porte. J’espère qu’elle ne s’est pas fait mal, en se coupant avec du verre brisé par exemple. Je me lève, à mesure que je m’approche, j’ai la confirmation que ce sont bien des pleurs que j’entends. J’ouvre la porte et tombe sur une forme prostrée au sol devant mon plateau presque intact. Seul le verre s’est brisé, le dessert a fichu le camp, mais globalement, ça va. Il a dû tomber à plat. Je m’intéresse à Miss Cata. Agenouillée au sol, le dos courbé, elle paraît fragile, mais aussi plus forte qu’elle ne l’est réellement. Je me penche pour la relever, je pose mes mains sur ses bras, sa peau est douce comme celle…
Anne-Sophie ?
Je m’accroupis devant elle et relève doucement son menton d’un geste tendre. Ses jolis yeux sont rougis de ses pleurs. Elle me sourit pauvrement comme j’essuie une larme sur sa joue. Je suis fou de joie de la voir.
Je suis si heureux de te voir, enfin…
C’est vrai ?
Bien sûr. Je n’ai cessé de penser à toi. J’ai essayé de te retrouver, mais sans réussite. J’étais désespéré…
Désespéré ? Moi aussi, j’étais en plein désarroi. J’ai eu…
Elle s’est reprise et commence à réparer sa bêtise tout en me parlant. Anne-Sophie ramasse le plateau et me le fourre dans les mains. Elle prend une balayette et une pelle pour récupérer les bris de verre. Je suis ébahi par son attitude et son professionnalisme.
Anne-So… Je…
Il faut que je finisse mon tour et mon service. Je reviens te voir après.
Mais, comment… pourquoi…
On a des choses à se raconter. Je t’…
Le gardien du site fait sa ronde et nous interrompt.
Je suis désolé d’avoir mis ce bazar, dis-je afin de porter le chapeau.
Ce n’est rien, ce n’est rien. Allez, mangez et reposez le plateau à l’entrée comme d’habitude.
Oui, oui.
Le gardien nous regarde en passant. Je referme la porte alors que je l’entends digresser sur le manque de respect des patients envers le personnel. Je reste un long moment à l’entrée avec le plateau dans les mains. Je me décide tout à coup, je m’installe et dévore mon repas. Je n’ai même pas idée de ce que je mange. Je repose le plateau à l’entrée comme c’est la coutume ici. Puis j’attends. Je ne sais à quelle heure Anne-Sophie peut bien finir. Je tourne en rond, je suis un lion en cage. A un moment, je perçois de nouveau le grincement du chariot, mais aussi des voix qui l’accompagnent. L’une d’elles est celle d’Anne-Sophie, l’autre est celle d’un des personnels de la cuisine. Elles papotent tout en faisant le tour des chambres.
Je n’en peux plus, j’ai vu plusieurs voitures partir, il en reste quelques-unes. Je ne les connais pas toutes et puis ce n’est que le parking visiteur et famille. Le parking des employés n’est pas par là. Soudain, j’entends gratter à ma porte.
Kevin ! chuchote-t-on.
Anne-Sophie, entre vite.
Ma porte s’ouvre et se ferme rapidement, une silhouette se faufile dans ma chambre. Elle est là, j’ai peine à y croire. J’ai l’impression d’avoir un mirage, un fantôme, un ange devant les yeux. Elle aussi semble peu sûre que je sois bien là.
Anne-Sophie.
Kevin.
Nous nous précipitons l’un vers l’autre et nous embrassons avec fougue. Nous nous dévorons la bouche. Je veux lui faire l’amour là tout de suite. Je l’entraîne vers mon lit, elle m’y pousse un peu elle-même. Elle a la même envie… Nos lèvres sont restées soudées. Elle me couche, je l’attire à moi, la serre contre moi, mais elle gémit de douleur :
Ah, ouch.
Pardon, ça va ? C’est moi ?
Mon désir en prend un sacré coup. Je la retrouve et la blesse presque aussitôt, quel idiot !
Non, c’est une des raisons qui ont fait que je n’ai pu te chercher comme je le voulais.
Que s’est-il passé ? Raconte-moi.
D’accord. Après, tu me diras ce qui t’est arrivé aussi.
Anne-Sophie commence alors son histoire.
L’angine qu’elle avait eu à la fin de mon séjour à l’hôpital passa vite. Elle revint dans le service et chercha discrètement dans les dossiers patients pour voir ce qu’il pouvait rester me concernant. Mais tout m’avait soit suivi soit avait été rangé dans les archives. Elle ne s’inquiéta pas trop, pensant me retrouver par d’autres moyens. Malheureusement, cette angine ne fut que le début d’une série de maux pulmonaires. Cela entrava grandement sa formation. Son médecin traitant finit par lui prescrire des radios des poumons. Son esprit était focalisé sur ses problèmes, bien peu sur moi. Elle s’inquiétait de ce qu’elle pouvait bien avoir aux poumons. Elle avait fumé, un temps, au lycée et craignait un peu un cancer ou une cochonnerie dans ce goût-là.
Les radios ne détectèrent rien de particulier dans sa cage thoracique, par contre, une tache suspecte était visible dans son sein droit. Elle dut abandonner, la mort dans l’âme, sa formation et les recherches qu’elle voulait faire pour me mettre la main dessus. Ses parents, connaissant bien les risques liés aux cancers, la forcèrent à ne se concentrer que sur ça. Anne-Sophie tomba dans une profonde dépression. Elle avait trouvé sa voie professionnelle, elle m’avait trouvé aussi et je semblais avoir un début de sentiment pour elle. Mais tout s’écroulait : sa formation était stoppée, elle ne savait pas où j’étais parti et elle était potentiellement gravement malade.
Son père l’emmena voir son cancérologue. Celui-ci la prit en charge et débuta une longue série d’examens. Ceux-ci révélèrent du mauvais et du bon à la fois. Anne-Sophie avait bien une tumeur dans le sein droit, mais celle-ci était facilement opérable et ne nécessitait pas l’ablation du sein. Elle était encore petite. Anne-Sophie passa sur le billard dans la semaine qui suivit. Par mesure de précaution, elle dut subir quelques séances de rayons. Le cancérologue la déclara guérie à la fin du traitement.
Anne-Sophie avait repris sa formation, l’école lui avait fait intégrer la session suivante à peu près là où elle en était quand elle avait arrêté. Elle avait obtenu son diplôme début mai. Elle était partie se reposer en famille quelque temps pour se remettre de ce début d’année compliqué. Elle avait fait un ou deux remplacements et on l’avait appelée en urgence hier pour venir remplacer quelqu’un. Elle commençait tout juste aujourd’hui.
Pendant tout son récit, je l’ai tenue dans mes bras, j’ai entrelacé mes doigts dans les siens. J’ai senti les états émotionnels par lesquels elle est passée. J’ai été triste quand elle l’était et soulagé que cela ne se finisse pas trop mal.
Mais dis-moi. Pourquoi tu as commencé aujourd’hui ?
Apparemment, il y a eu une erreur de casting. Une des auxiliaires est partie en congé pathologique. Mais sa remplaçante s’est révélée catastrophique.
Miss Cata ? Ils l’ont virée pour quelques trucs cassés et dont elle n’était pas trop responsable ?
Non, elle a fait tomber un patient de son lit, un récemment arrivé a priori.
Moto-Camion ? Il n’a vraiment pas de chance lui.
Il est là ? Je ne pensais pas qu’il allait sortir un jour. Bon à toi maintenant. Et n’oublie rien, même si tu penses que ça pourrait me faire souffrir, je veux tout savoir de ta vie. Comme si je ne t’avais jamais quitté.
Je lui raconte alors mon parcours. Je centre mon récit sur mes émotions, mon manque d’elle. Mais Anne-Sophie lit en moi comme dans un livre ouvert. Elle sent quand j’omets certaines choses. Elle me questionne finement, je suis obligé de tout lui dire. Je sens qu’elle se met à la place de Bertille lorsque celle-ci fait ma rééducation. Mais ma copine ne le fait pas pour Kinga, à peine ai-je un claquement de langue jaloux lorsque celle-ci m’a rapidement pris en bouche après leur séance exhibitionniste. Les nouvelles que j’ai eues de Sami juste avant son retour l’ont pas mal amusé également. Elle est contente pour Bertille. Parce qu’elle avait signé, comme les autres, une carte de bon rétablissement quand ses ex-collègues avaient appris ses problèmes. Elle ne la connaissait presque pas, mais son mot l’avait particulièrement touché. Et Anne-Sophie était contente pour elle-même, car ça lui faisait une concurrente de moins. Elle s’est aussi beaucoup amusée de mes rêves avec Miss Cata.
Je la sens toute troublée. Nous sommes là, allongés sur le côté, l’un contre l’autre. Elle a collé son dos contre mon torse, j’ai passé mon bras par-dessus elle, comme une protection. Elle a calé ses fesses tout contre mon pubis. Elle frotte son cul sur la protubérance qui s’est inévitablement formée, l’accentuant habilement. Je sens son corps plus enveloppé, moins tonique. Nos mains enlacées sont posées sur son ventre. Lui aussi est différent, plus rebondi, moins ferme. Anne-Sophie a dû reprendre quelques kilos à cause de tout cela. Je la sens gênée que je découvre son nouveau corps.
Je n’ai pas pu aller aussi régulièrement qu’avant à la piscine, tu sais. Je suis moins belle qu’avant.
Ne t’inquiète pas. Je te trouve très bien.
J’ai repris ma natation depuis un mois, ça commence à revenir. Bientôt, tu me retrouveras comme tu m’as vu à l’hôpital.
Je t’ai dit que tu es déjà très belle à mes yeux… Mais j’y pense. Ça fait un moment que tu as eu ton opération et tes rayons. Tu as encore des douleurs au sein ?
Oui, non. Enfin d’après les médecins, c’est probablement psychologique. Car j’ai été touché dans ma féminité. J’ai peur.
Pourquoi ? De quoi ?
De souffrir encore. Tant physiquement que psychologiquement. Je sais qu’il ne faut pas, mais je n’ai pas l’impression d’être entièrement guérie…
Je me redresse un peu et tourne Anne-Sophie vers moi. Je remonte ma main vers ce sein meurtri, elle a un geste de défense. Je retire doucement sa main en la regardant avec autant d’amour que possible. Je descends le zip coloré de sa blouse (il est rouge comme tout le personnel médical ici, le personnel administratif a un zip bleu). Comme je m’y attendais, elle est juste en soutien-gorge dessous, un t-shirt, un débardeur serait de trop par cette chaleur estivale. Je ne suis pas étonné de voir une brassière de sport. Anne-Sophie n’est pas rassurée. Elle hésite à me laisser faire, mais elle a aussi envie de se laisser aller avec moi. Le bonnet est trop enveloppant et trop épais pour qu’une caresse légère le traverse. J’opte alors pour déposer un doux baiser sur le haut de son sein.
Non, aaah, souffle-t-elle.
Elle a eu peur puis a aimé ce léger contact. Je recommence plusieurs fois avec la même délicatesse. A côté, ma main droite empoigne un peu plus fermement son sein gauche. Son soutien-gorge est fermé sur le devant par un zip. Je le descends doucement, les bonnets veulent se faire la malle sur le côté. Mais elle les retient devant sa poitrine. Elle n’avait pas hésité à me montrer ses seins quand nous étions à l’hôpital. J’enlève délicatement ses mains. J’attends un peu avant de toucher à son dernier rempart. Je le fais sauter d’abord côté gauche. Je trouve son magnifique obus, identique à ce que j’ai en mémoire. C’était, il me semble, le plus petit des deux, même s’il dépassait en taille ce que la plupart des femmes peuvent offrir naturellement. Je me mets à le caresser, à le malaxer. Anne-Sophie gémit de bonheur, néanmoins je la sens craintive pour la suite.
Je vais pour enlever complètement sa brassière, mon amie a un geste de peur et chuchote :
Non, ma cica…
Elle a donc peur que je vois sa cicatrice. Avec beaucoup de précautions, je repousse l’autre bonnet. Je regarde son sein. Il paraît légèrement plus petit que l’autre maintenant. Son mamelon, son aréole, tout est là. Je cherche des yeux cette fameuse cicatrice. Tout d’abord, je ne vois rien puis je finis par trouver sur le côté du sein une fine ligne blanche. Celle-ci doit être totalement cachée lorsqu’Anne-Sophie est debout. Je me penche vers cette marque et y dépose aussi légèrement qu’une plume mes lèvres, comme un parent embrassant le bobo de son enfant dans un bisou magique qui guérit tout. Anne-Sophie sursaute, plus d’appréhension que de douleur. Je recommence plusieurs fois tout en triturant son sein gauche. Mon amie s’abandonne petit à petit, elle gémit et souffle essentiellement de satisfaction.
Je remonte ma bouche le long de son sein et viens aspirer son téton. Je le suçote, le lèche d’abord précautionneusement, puis de plus en plus avidement. Au fur et à mesure, Anne-Sophie accompagne ma tétée en appuyant de plus en plus sur ma tête.
Oui, continue Kevin, continue, oui.
Je passe maintenant d’un sein à l’autre. Lorsque ma bouche en quitte un, elle est remplacée par ma main. Je ne prends plus spécialement de précaution, même si je ne me comporte pas comme un sauvage. Je suis content de moi. On va peut-être arrêter là pour ce soir, je ne veux pas plus la brusquer pour l’instant. Je vais devoir faire un énorme effort sur moi pour en finir là.
Tu vois, tout va bien, dis-je en me relevant.
Je vais pour la laisser définitivement tranquille, mais elle me rattrape par la nuque et m’attire à elle.
Non, pas question de te laisser partir de nouveau.
Anne-Sophie colle alors ses lèvres sur les miennes et m’embrasse passionnément. Je suis plus embrassé que je ne l’embrasse moi-même. Elle finit par me relâcher :
Je te veux en moi. La dernière fois, on a raté l’occasion et on a failli se perdre. Il n’est pas question que je la rate encore.
Sur ce, elle plonge sa main libre entre mon ventre et la ceinture de mon pantacourt. Elle farfouille et réussit à se faufiler dans mon boxer. Ma queue déjà bandée semble la combler de joie. Elle lève un sourcil interrogateur. Ah oui, en effet, je devrais être plus actif aussi. A mon tour, j’insère ma main dans son pantalon. Je tombe sur une culotte en coton toute simple, mais particulièrement trempée. J’insinue mes doigts à l’intérieur pour venir lui titiller l’abricot. Je sens quelques rares poils, elle a sûrement son ticket de métro. Mon majeur poursuit le chemin et vient agacer son clitoris. Anne-Sophie soupire d’aise, nous nous embrassons de nouveau.
En quelques gestes maladroits, nous enlevons à l’autre ses vêtements, sur le lit, une place, ce n’est guère évident. Nous sommes nus et nous caressons longuement. Certes, son corps est plus adipeux qu’avant, mais je m’en fiche. Et je sens en dessous ses muscles qui ne demandent qu’à être à nouveau visibles. Je bande comme un fou, du liquide pré-séminal coule sans discontinuer de mon méat. D’une main agile et douce, Anne-Sophie l’étale sur mon gland tout en me branlant. De mon côté, je constate deux doigts à l’entrée de son vagin, qu’elle est plus que lubrifiée. Il serait temps de la pénétrer. Mais j’ai un peu peur. Peur de la décevoir après toute l’attente qu’elle a endurée. C’est elle qui finit par me réclamer :
Viens, viens, je n’en peux plus de t’attendre…
D’accord, alors, allons-y. Je me place entre ses jambes et présente mon gland devant l’entrée de son vagin. Anne-Sophie plaque ses mains sur mes fesses et me tire à elle. Je la pénètre de toute la longueur de mon sexe en une longue, lente et profonde pénétration. Celle-ci nous arrache des plaintes de contentement. Quel bonheur quasi absolu de me retrouver dans une chatte, dans la sienne en particulier ! Mais il me manque encore quelque chose de plus. Je joins à nouveau mes lèvres aux siennes. Un baiser, son baiser, me manquait. Ce contact charnel, intime, amoureux finit de combler le vide que j’avais en moi. J’entame alors mes va-et-vient en elle. Elle se donne à moi sans retenue. Le lit couine, grince, je crains un moment que la mésaventure dont j’ai rêvé avec Miss Cata ne survienne. Heureusement, le lit tient bon. Nos bouches restent scellées, permettant d’étouffer nos cris, nos gémissements.
Je ne vais bientôt plus résister. Je me déchaîne pour un dernier sprint. Anne-Sophie me griffe le dos tant elle jouit. J’en suis sûr, car son vagin me malaxe la bite avec force. Je ne me retiens plus et lâche en elle de grandes giclées de sperme. J’ai l’impression d’en déverser des litres et des litres. Je finis par m’affaler sur elle, épuisé, à bout de souffle.
Désolé. Ce n’était pas trop court ?
Non, Kevin, c’était parfait.
Tu sais, je n’ai pas retrouvé toutes mes capacités physiques.
Mmmmh, tant mieux pour moi. J’attends les prochaines fois avec impatience alors.
Anne-So… Je t’aime.
C’est gentil… Tu veux dire vraiment aimer, pas juste comme ça ? demande-t-elle fébrilement.
Oui. Vraiment.
Moi aussi je t’aime. Je t’aime.
Des larmes de joies coulent sur ses joues. Qu’elle est belle ! Je les sèche d’un revers de la main et l’enlace amoureusement. Nous nous endormons ainsi.