Chapitre 4 : Jeux de masques
On est arrivés cette après-midi même, et comme on pourrait s’y attendre du Portugal en plein été il fait plutôt chaud. On est passés déposer nos valises dans la maison de la famille de Claudia et puis on n’a même pas eu le temps de souffler qu’on s’est fait embarquer pour une soirée déguisée.
Apparemment ce n’était pas prévu, c’est une surprise de la cousine de Claudia (que je vous présenterai plus tard).
Comme c’est une soirée où l’on est censés être tous anonymes, on a décidé que les filles et les garçons iraient acheter des déguisements séparément pour qu’on ne sache pas qui est qui.
Du coup me voilà à la sortie d’un magasin dans une petite ville, avec Mehdi mon meilleur ami, Xavier l’arrogant de la bande, Tanguy mon pote qui se tape la fille que j’aime et…Jean Baptiste, ou JB pour les intimes. Le grand métis aux yeux gris du parc aquatique qui s’est incrusté dans ce voyage entre potes sans que je sache comment, Claudia a dit que de toute façon, elle avait plein de place et que plus on est de fous plus on rit.
— Alors les gars vous avez choisi ? Demanda une voix avec un fort accent portugais.
C’est le petit copain de la cousine de Claudia, c’est lui qui nous a accompagnés acheter des costumes.
— Ouais ça va ils sont pas cher en plus, répond Xavier en nous montrant son costume de bourreau avec un tissu noir doté de deux trous en guise d’yeux.
Personnellement j’ai opté pour un déguisement de noble vénitien avec un tricorne assez ridicule et un masque qui laisse ma bouche à découvert. On remonte dans la voiture et on prend la direction de ladite soirée.
— Les filles nous rejoignent là-bas ? Je demande.
— Éléonore m’a envoyé un message elles y sont déjà elles, me répond le copain Éléonore (c’est le nom de la cousine de Claudia)
On discute un moment alors que la voiture arpente une route un peu sinueuse en s’éloignant de la ville.
Le soleil est en train de se coucher et il fait presque nuit lorsque notre conducteur s’arrête dans une petite clairière remplie de voitures, juste derrière un bâtiment est éclairé, une espèce de grand entrepôt désaffecté.
On descend de la voiture et on enfile nos costumes. Mehdi est en Batman, Tanguy en Superman. Quant à Jean, il retire tous ses vêtements du haut pour rester en jean et il enfile un masque de gorille. Il observe son torse musclé dans le rétro de la voiture puis hoche la tête d’un air satisfait. Vantard.
— Bon allez-y les jeunes, mais pas trop de grabuges c’est pas tout à fait légal, surtout que c’est des potes à moi et Pénélope qui organisent et on a réussi à vous ramener malgré votre jeune âge uniquement pour ça, nous explique notre accompagnateur alors qu’on est déjà partis vers la musique.
Le hangar est vaste et il y’a plus d’une centaine de personnes devant et dedans. Tous déguisés, ce qui donne une foule très…originale. Mehdi m’entraîne vers le bar aménagé dans un coin du hangar. J’aperçois un deuxième étage fermé sur la partie gauche du bâtiment, dont les fenêtres dominent le milieu du hangar qui sert de piste de danse.
En approchant du bar Mehdi me met un petit coup de coude dans les côtes et me dit un truc mais avec le brouhaha du son électro mélangé aux cris je ne comprends pas ce qu’il essaye de me dire. Un peu plus loin il pointe du doigt le bar et j’aperçois deux filles. L’une est déguisée en Lara Croft, cheveux bruns noués en queue de cheval, brassière blanche moulante et petit short marron. Je reconnais en une seconde la silhouette de Natasha, elle n’a pas de masque mais des grandes lunettes de soleil. A côté d’elle il y’a une autre fille, déguisée en un genre de ninja.
Je suis brusquement arraché à mes pensées lorsque quelqu’un me percute, éclaboussant ma cape de rhum et de jus. Je m’accroupis pour ramasser le verre que la personne a lâché en m’excusant. Je relève les yeux vers ladite personne et…j’ai en face deux moi deux cuisses dodues interminables à la peau lisse et légèrement bronzée. Je les fixe pendant une seconde puis je me reprends et me relève.
La divine créature en face de moi porte un genre de costume noir et blanc composé d’une petite jupe noire volante lui arrivant à mi-cuisses, jupe reliée à une espèce de chemise sans manche noire sur les côtés et blanche de la jupe au cou. Sa tenue est assez large mais elle semble posséder de jolies formes, elle a aussi un nud papillon exagérément grand.
Elle a les cheveux teints en bleu électrique mi-long et porte un masque de lapin couvrant le haut de son visage et ne laissant que sa bouche couverte d’un rouge à lèvres rose assez suggestif. Le tout accompagné de grandes oreilles de lapine sur sa tête.
Tout ce que je peux voir, c’est sa bouche et l’ombre de ses yeux mais vu les jambes qu’elle a, elle doit être tout aussi jolie.
— Désolé, j’aurais pas dû rester au milieu du chemin comme ça ! Balbutié-je.
Elle ne répond pas et se contente de faire un o avec sa bouche en m’essuyant ma cape avec un mouchoir. Je lui dis de laisser que ce n’est rien et que de toute façon elle me donnait chaud. Je retire donc ma cape, me retrouvant en chemise blanche et en pantalon de toile noir un peu moulant à mon goût (à la moindre érection je suis cramé à 2 kilomètres). La fille me tient ma cape et il y’a un moment de flottement puisqu’elle se contente de sourire toujours sans parler. Euh, vous…tu veux que j’aille te remplir ton verre renversé ? je demande (le prix du séducteur de l’année est attribué à).
Voyant qu’elle se contente de sourire en regardant autour d’elle je repose la question avec mes maigres connaissances en portugais. Mais elle se contente de pointer du doigt la piste de danse en me tirant le bras de l’autre main. Je secoue la tête pour lui dire que je ne veux pas trop danser (surtout que je ne sais pas danser) et elle penche la tête sur le côté, l’air déçue, en enfilant ma cape. J’hausse un sourcil en la voyant me faire un signe coucou puis partir vers la piste d’une démarche super sexy. Une fois retournée je m’aperçois qu’elle porte une petite queue de lapin. Merde.
Je viens de laisser partir cette bombe.
Et en plus elle a volé ma cape.
Bon Ok, pas que j’y accorde une grande valeur mais…bref. Je rejoins Mehdi mais il n’est plus au bar. Il ne reste plus que Natasha qui se fait draguer par un groupe de mec mené par un grand gars qui porte un masque de bébé assez flippant. Ou grotesque. Ou les deux. En m’apercevant, elle s’éloigne des mecs et trottine vers moi en faisant remuer sa petite poitrine ferme dans sa brassière.
— Chéri ! Enfin ! S’exclame-t-elle avant de me dire plus bas, fais comme si t’étais mon copain.
— Euh
Elle colle à moi son corps de fille de magazine et je passe mon bras autour de sa taille, rougissant quand je touche son dos chaud limite plus musclé que le mien.
D’un autre côté vu la superficie de peau que dévoile sa tenue difficile de ne pas la toucher.
Les mecs la suivent et elle dépose un baiser sur mes lèvres. Il est rapide, mais je me sens rougir. Ça suffit à les faire fuir.
— Ouf merci de m’avoir "sauvé", j’ai eu le malheur de parler français devant eux et ils me suivent depuis. Comme si j’allais dans un autre pays pour me faire draguer par mes compatriotes !
J’ai à peine le temps de marmonner une réponse que Natasha m’entraîne vers le bar et me sert 2 verres. Je les bois en marmonnant alors qu’elle éclate de rire.
— Bon Arthur, l’heure est grave ! S’exclame-t-elle, visiblement déjà échauffée par l’alcool.
— De quoi ? Demandé-je, distrait par le spectacle de jeunes créatures peu pudiques se dandinant sur la piste.
Natasha se penche vers moi. Et dévoile par la même occasion un décolleté vertigineux qui attire mon attention sur l’Ukrainienne. Je préfère les gros seins mais c’est vrai que ces deux petits globes de chair me donnent envie de…
Elle attrape mon menton du bout des doigts et me relève la tête pour que je la regarde dans les yeux.
— Il est temps pour toi de pécho Art’, et c’est pas les proies qui manque ce soir !
Je rougis à nouveau, à cause de sa remarque mais aussi parce qu’elle vient de me surprendre en train de la mater mais semble n’en avoir rien à faire.
— Ba écoutes c’est plus facile à dire qu’à faire…je vois jamais comment faire pour me retrouver dans une situation où…voilà quoi.
Alors que je lui parle mon regard est à nouveau attiré vers la foule, j’ai cru voir dans la piste de danse…oui c’est ça. Une chevelure bleue et un masque de lapin. La fille de tout à l’heure est en train de danser entre deux mecs qui la prennent en sandwich, celui de devant la tient par la taille. Elle remue son beau corps sous les projecteurs du hangar, dansant sans problème malgré les talons qu’elle porte au bout de ses magnifiques jambes. Son corps mince est doté d’une jolie poitrine, un peu plus grosse que celle de Natasha, un bonnet B ou C je dirais.
— Arthur, Arthur, Arthur…Me répond Nat’, il y’a toujours une occasion pour celui qui sait chercher…et puis si t’as pas d’occasion à toi d’en créer une.
— Haha…ouais je sais pas
Natasha semble soudain elle aussi intéressée par la piste de danse, je suis son regard et j’aperçois un grand métis musclé au masque de gorille en train de danser. J’ouvre la bouche puis la referme en me rappelant que Natasha ne peut pas savoir que c’est JB. D’ailleurs comment elle a su qui j’étais ??
— Bon je crois que je vais justement aller me créer une occasion, me dit Natasha en s’humectant les lèvres.
Elle tire d’un coup sec sa brassière vers le bas, agrandissant encore plus son décolleté, et elle fait de même avec son short qu’elle remonte. Puis elle s’apprête à s’éloigner vers JB.
— Attend Nat’, comment t’as su que c’était moi ?
— Ba c’est facile y’a que toi pour avoir l’air hésitant et perdu comme ça en soirée, rit-elle, allez Art’ remue-toi comme je t’ai dit.
Elle s’éloigne et un grand nombre d’yeux, dont les miens, sont rivés sur le galbe de ses petites fesses bombées qui dépassent de son short. Mehdi m’a raconté qu’au parc aquatique, il avait eu l’occasion de faire des prélis avec, quel veinard…
Je m’adosse au bar et mes yeux retrouvent instinctivement l’emplacement de la fille aux cheveux bleu. Qu’est-ce que…mais ma cape !
Elle est en train de danser avec un mec qui doit faire 2 fois ma taille et mon gabarit, le mec lui a passé ma cape, qu’elle porte toujours, autour du cou un peu comme une laisse, il l’attire à lui et ils collent leurs bassins l’un à l’autre en dansant. L’un face à l’autre il lui dépose des baisers dans le cou auquel elle échappe d’une pirouette. Mais il a tôt fait de l’attirer à nouveau vers lui en tirant sur la cape, elle se retrouve plaquée à lui et leurs jambes s’emboîtent alors qu’il pose les mains sur ses fesses.
Je la dévore des yeux alors qu’elle l’entoure de ses belles cuisses nues. Je fixe son verre, que je tiens toujours à la main. La voix de Natasha résonne encore dans ma tête il y’a toujours une occasion…et puis si t’as pas d’occasion à toi d’en créer une.
Elle a raison.
Animé d’une volonté nouvelle, je me retourne et m’empresse de remplir le verre de la fille. Bon vu de l’extérieur rien n’a changé certes, mais intérieurement un feu nouveau brûle en moi ! Une fois le verre plein je me dirige vers la piste, esquivant avec une adresse et une fluidité surhumaine les autres danseurs (bon en fait je me fais bousculer et j’en renverse un peu mais c’est mon histoire je la raconte comme je veux).
J’arrive devant la fille qui…est en train de se faire frotter ardemment les fesses par le bassin du colosse derrière elle. Elle m’aperçoit et penche un peu la tête sur le côté…avant de se faire pencher en avant d’un coup par l’homme qui semble bien décidé à simuler une levrette avec elle.
Elle est toute cambrée contre lui mais garde les yeux rivés sur moi. Elle se redresse un peu et me lance un regard interrogateur tout en continuant à remuer ses fesses contre le gars qui d’une main lui tient la hanche et de l’autre l’agrippe pas la cape. Merde mais quest-ce qui m’a pris de venir la rejoindre j’ai l’air bien con immobile au milieu d’une piste de danse, mon verre à la main, devant une bombe sexuelle bien au-dessus de mon niveau qui se fait frotter par un gorille.
Ledit gorille est d’ailleurs en train de passer ses grandes mains sur le devant du corps de la jeune fille, englobant sa poitrine. La petite voix de la sagesse dans ma tête me dit de me barrer, après tout ça se voit qu’elle va se faire écarteler les cuisses toute la nuit par ce monstre. Un peu plus loin je vois Natasha qui danse lascivement avec JB, qui lui a carrément une main dans le short de l’Ukrainienne. Elle s’arrête pour me regarder et je lis sur ses lèvres un Qu’est-ce que tu fous ?.
Je décide de ne pas écouter la petite voix et tends son verre à l’inconnue en souriant. La fille me sourit aussi et fait un pas vers moi. Le colosse derrière la tire d’un coup sec par la cape et elle se contente de la détacher de son cou avant de s’approcher de moi et de prendre son verre.
Je m’approche du gars qui tient stupidement ma cape en fixant la fille.
— Hé je peux…euh, récupérer ma cape ? Je demande.
— O quê que ele quer, o anão ? Il répond en se penchant vers moi l’air menaçant.
Je l’attrape par le col et l’attire vers moi avant de lui coller un uppercut monumental, il tombe au sol et je le roue de coups de pieds sous les applaudissements et les vivats de la foule, puis…Bon Ok, Ok.
En fait je me contente d’écouter la petite voix dans ma tête et de fuir rapidement avant de me faire démonter. Je rejoins la fille qui a l’air de m’attendre et elle m’attrape par la main avant de m’emmener vers le bar, sa peau est chaude et douce. Une fois au bar elle sert deux shots et m’en montre un en souriant. Je le prends, un peu suspicieux.
— Euh…tu ne peux pas parler au fait ou ? Je demande.
—
— Ah ok, non ça me gêne pas mais j’ai l’impression de parler beaucoup trop après en fait.
—
— D’accord je vais la boucler.
On cogne nos deux verres puis on les boit cul sec. Elle se penche aussitôt pour saisir une bouteille cachée sous le bar et je m’aperçois que sa jupe est vraiment, vraiment courte. Surtout qu’elle se penche en gardant les jambes tendues et serrées. Malheureusement je suis à côté d’elle donc je rate le spectacle qu’elle offre à la foule. Elle se redresse et cette fois elle remplit six verres.
— Oula, je sais pas si…Commencé-je.
Je suis interrompu lorsqu’elle avale le premier puis me regarde, arborant toujours le même sourire énigmatique. Un peu plus loin j’aperçois Natasha qui parle avec une fille déguisée en sorcière. La fille est de profil mais je reconnais les cheveux châtains et la silhouette en sablier aux seins rebondis de Claudia, j’ai cru que c’était la ninja de tout à l’heure du coup je me demande qui était cette dernière. Nat’ me fixe puis me voyant avec une fille sourit en levant le pouce.
Je me reconcentre sur la mystérieuse inconnue et avale mes trois shots avec elle. Au troisième je titube un peu, mis à mal par l’alcool.
Très rapidement je me sens plus à l’aise et on discute. Enfin je parle et je rigole tout seul et elle sourit ou laisse échapper de l’air quand je fais un truc drôle. Finalement j’accepte de danser avec elle et on remue sur le bord de la piste, plutôt sagement au début puis elle se colle à moi, pas comme avec le gars de tout à l’heure (malheureusement) mais elle sent bon et je sens une poitrine ferme comprimée dans sa chemise contre mon torse.
A un moment, je suis un peu dans le flou et le copain de la cousine de Claudia vient vers nous. Il tient un mug rempli de pilules blanches, il nous en propose deux. Je m’apprête à dire non mais j’échange d’abord un regard avec la fille. C’est marrant elle ne parle pas mais on se comprend comme si on était sur la même longueur d’onde. On avale donc une pilule chacun.
Elle me fait alors des signes avec les mains que je ne comprends pas tout de suite.
— Tu…fais de l’escalade ?
—
— Tu veux que je t’emmène au septième ciel haha ?
Elle met les mains sur les hanches et me regarde en penchant la tête l’air de dire t’es sérieux là ?. Je me rends compte que ce n’est pas parce qu’elle ne parle pas qu’elle ne comprend pas le français.
— Oh merde tu comprends ce que je dis ! Désolé, j’ai cru que, comme tu parles pas et comme j’ai trop bu je…commencé-je à m’embrouiller.
Elle me fait taire d’un doigt sur les lèvres et montre à nouveau le haut avec insistance.
— Tu veux monter sur le toit ??
Elle hoche vivement la tête en m’attrapant par le bras, l’air impatiente. Elle se faufile à travers la foule en direction d’un escalier menant l’étage. On monte les escaliers qui donnent accès à un couloir bouché par un énorme vigile.
— Euh t’es sûre que
Elle me lâche et s’approche du vigile en me distançant. Au début il se contente de faire non de la tête. Puis elle se met sur la pointe des pieds et elle a l’air de lui dire un truc à l’oreille. Il sourit, lui fait un clin d’il et nous laisse passer.
Derrière moi j’entends un "clac !" et en me retournant je la vois à demi retournée vers le vigile, ce dernier éclate d’un rire gras. Je rêve ou il vient de lui mettre une claque au cul ?
On parcourt le long couloir sombre, avec d’un côté la paroi du bâtiment et à droite des portes menant à des salles au-dessus de l’intérieur de l’entrepôt. Ici on entend moins le bruit de la musique et je me rends compte que je commence à sentir les effets de la pilule, je me sens fort, libre, comme si je pouvais faire n’importe quoi. Je regarde la fille aux cheveux bleus et vu comment elle sautille je comprends que c’est pareil pour elle.
— Mais tu sais parler en fait ! Je t’ai vu avec le vigile, l’accusai-je.
—
Elle sourit puis me montre une échelle. Elle commence l’ascension puis s’arrête brusquement avant de sauter au sol, puis elle me fait signe de monter d’abord et je ne comprends pas tout de suite. Elle attrape sa jupe et secoue le tissu devant moi et je comprends en gloussant pourquoi je dois passer devant. J’entame donc l’ascension tandis qu’elle m’observe de son regard caché par son masque blanc.
— Tu sais normalement c’est Alice qui suit le lapin et pas l’inverse, lui dis-je.
— …
— Tu connais pas ? C’est une référence à.Oh et puis laisse tomber viens.
On débouche sur le toit du bâtiment. On est dans une petite cabane en tôle avec une porte donnant sur le toit, je sors. Comme on est à la campagne je marque un temps d’arrêt devant la quantité d’étoile au-dessus de nous. Les alentours de l’entrepôt sont baignés dans les ombres et c’est comme si on était seuls au monde. On observe un peu les lieux, le toit est éclairé par une petite ampoule accrochée sur la petite cabane en tôle. On s’approche du bord et on voit des gens en bas, agglutiné autour de l’entrée, en train de fumer pour la plupart. J’aperçois le colosse avec qui elle dansait tout à l’heure et elle le pointe du doigt en souriant.
— Tu étais beaucoup plus pudique en bas de l’échelle tout à l’heure que sur la piste avec lui, ris-je.
—
Elle me fixe en penchant la tête puis ses lèvres rose fuchsia esquissent un sourire. Elle me pousse un peu et se met tout au bord du toit, m’arrachant un glapissement d’inquiétude. Puis elle se tourne face à moi et dos au vide et en se cambrant un peu elle soulève sa jupe d’un coup.
J’entends les gens en bas pousser des cris de surprise, suivis rapidement d’applaudissements et de sifflements. Mais je n’y prête guère attention, mes yeux sont fixés sur ses magnifiques cuisses surmontées d’un large bassin à la peau veloutée éclairé par l’ampoule grésillante.
Elle porte un petit tanga noir qui cache à peine son intimité aux contours lisses et imberbes. Elle baisse sa jupe puis s’éloigne du bord. L’inconnue aperçoit alors ma queue durcie qui est super visible sur mon pantalon le long de ma cuisse, elle rougit puis s’approche de moi en pointant du doigt la direction de l’échelle. Je la suis sans rien dire mais lorsqu’elle arrive devant la cabane je n’en peux plus.
Je ne sais pas ce qui me prend, et je ne sais pas si j’aurais agi de même en étant sobre mais je l’attrape par sa queue de lapin et la tire vers moi.
— Et moi alors j’ai pas le droit au derrière ? lui dis-je à voix basse.
Elle me regarde du coin de l’il mais ne dis rien elle a juste l’air énervée. Pourtant quand je soulève sa jupe de mon autre main, je découvre qu’elle se cambre, comme pour me les montrer.
Mon Dieu quel cul ! Je pensais que Claudia avait le plus beau que j’ai jamais vu mais celui-ci le dépasse clairement. Et dire que ce trésor était caché par la jupe volante depuis le début. Ses fesses sont magnifiquement rondes et bombées, si grosses alors que sa taille est si fine. Deux globes de chair dont la peau est bien exposée grâce au tanga. Je comprends mieux la réaction des voyeurs en bas.
— Putain quel cul…Marmonné-je pour moi-même.
Je lui mets une petite claque comme le vigile et la chair chaude et ferme remue doucement. Elle rebaisse sa jupe et s’éloigne brusquement, d’abord l’air perturbée, puis en me regardant elle récupère un sourire de façade.
Qu’est-ce que ? Mais pourquoi ? Quelle différence entre moi et le colosse ou le vigile ? Elle est bien en train de me chauffer depuis le début de la soirée non ?
Alors qu’elle arrive devant la cabane, je la rattrape rapidement, l’attrape par les hanches avant de la retourner vers moi d’un geste impérieux. Puis je la plaque contre la paroi de métal. Elle ouvre la bouche, l’air surprise mais ne dit rien, l’air hésitante. Il y a un moment de flottement puis je l’embrasse. Elle ne répond pas. Je panique.
Mais elle finit par répondre à mon baiser aussi en me tirant vers elle.
Le baiser devient vite sulfureux et nos deux corps se frottent comme si on voulait passer à travers nos vêtements. Je sens sa main toucher ma cuisse, près de ma bite bandée, comme si elle n’osait pas la toucher directement.
Je descends donc ma main vers sa jupe volante et la retrousse pour avoir accès à ses cuisses nues. Mais elle les resserre dès que ma main s’approche de son entrejambe.
J’attrape sa main sur ma cuisse et la pose directement sur ma bosse mais elle se fige aussitôt. Je recule un peu la tête.
— Quest-ce qui ne va pas ? Demandé-je.
—
— Ah je vois tu n’es peut-être pas si confiante et expérimentée que tu ne le laisses paraître ? La provoqué-je sur un coup de tête.
Je suis sur le point de regretter presque immédiatement d’avoir fait le malin mais à ma grande surprise elle fait une moue agacée avant de se jeter sur mon cou. Elle l’embrasse sensuellement et sa main attrape clairement et sans ambiguïté la longue bosse sur mon pantalon. Elle commence à me frotter de plus en plus fort à travers le tissu tout en me faisant un suçon dans le cou, j’en profite pour malaxer ses cuisses en remontant vers son cul à faire bander un âne mort.
Elle plie un peu les genoux pour descendre vers le haut de mon torse, continuant à m’embrasser. L’effet de son souffle chaud me paralyse presque mais pas assez pour que j’oublie d’attraper à pleines mains ses fesses de rêves.
Les caresses se font plus intenses et visiblement curieuse, elle finit par mettre la main dans mon caleçon, attrapant ma queue avec un petit bruit de surprise en se mordant la lèvre. Sa main n’en fait pas le tour mais elle continue à me branler et pour lui faciliter la tâche je baisse un peu mon froc.
J’appuie sur ses épaules pour qu’elle se mette à genoux mais elle s’immobilise puis fais non de la tête.
Ah je vois.
Pas de gâterie pour moi ce soir.
Elle continue à me branler doucement et elle met la deuxième main alors que je laisse tomber ses fesses pour diriger mes doigts vers le devant de son tanga. Mon cur bat la chamade, comme en écho à la musique d’en dessous qui réussit à faire vibrer le toit. Ma queue est dure comme l’acier et j’ai l’impression que je pourrais finir d’une seconde à l’autre. Même dans mes fantasmes les plus fous je n’aurais pas imaginé me faire branler par une fille pareille. Visiblement plus âgée que moi de quelques années, et une bombe atomique par-dessus le marché. Elle continue à me branler lentement, avec douceur en fixant ma queue, l’air concentrée. Elle fait des petites torsions avec ses poignets et mon pénis palpite.
Mes doigts ne semblent pas lui faire beaucoup d’effet et ça m’agace. Alors je la retourne d’un coup. La plaque contre le mur en métal et me colle à elle, la queue contre sa jupe et les fesses incroyablement bombées qu’elle cache. Elle se met à respirer fort et pendant une seconde elle essaye de se dégager. Mais elle s’arrête aussitôt que ma main atteint son tanga. Je m’engouffre dedans et la découvre totalement trempée, ardente et suintante d’excitation.
— Tu essayes de pas faire la fille facile mais t’as l’air d’aimer ça pas vrai, lui dis-je à l’oreille.
Je me surprends moi-même par mon langage mais ça a l’air de l’exciter puisqu’elle tremble en se cambrant d’un coup. Je caresse son entrejambe, essayant de déterminer quest-ce qui est quoi dans ce tourbillon de mouille et de chair brûlante. L’alcool et la substance pris plus tôt ne m’aident pas non plus.
En tout cas elle a l’air d’aimer. Elle écarte alors les jambes et attrape ma queue en passant la main entre ses cuisses. Elle me tire en avant et referme les cuisses sur ma queue qui se retrouve coincée contre son tanga trempé.
Avec ses grosses fesses frottant mon pubis je me retrouve comme possédé et je commence des vas et vient entre ses cuisses, glissant aisément grâce au torrent qui dégouline le long de ses jambes fuselées. Je l’attrape par les bras et les tire en arrière pendant que ses seins sont écrasés contre le mur et que ma queue frotte sa chatte à travers le tissu. Elle passe de respiration accélérée à gémissements incontrôlés.
— Alors t’as bel et bien une langue, lâché-je dans un souffle.
Je continue à la caresser et lui lâche les bras pour attraper ses larges hanches. Ma queue dépasse encore suffisamment pour qu’elle puisse la branler avec une de ses mains. L’autre a disparu dans son chemisier et je crois qu’elle se caresse les seins.
Je crois qu’elle a un orgasme, car ses gémissements se transforment en râles. Ses cuisses se mettent à trembler et elle glisse au sol à genoux. Je ne sais pas trop quoi faire. Elle relève les yeux et voit ma verge toujours tendue vers le ciel, les veines gonflées et palpitantes. Elle commence alors à me branler encore, sa main refermée le long de ma bite, elle glisse avec une lenteur qui m’insupporte. A son sourire je comprends qu’elle fait exprès de faire durer le plaisir, pour me tenir en son pouvoir.
Je commence à mettre des petits coups de reins en avant, ma bite de pierre échappant presque à sa main pour venir cogner la commissure de ses lèvres et elle comprend que je veux qu’elle accélère (bon en fait j’aimerais surtout avoir sa bouche rose vif autour de ma bite). Elle accélère donc sa branlette, et au bout de quelques minutes je sens que j’approche de ma limite mais que je ne peux pas finir dans ces conditions.
— Montre-moi tes seins, lui ordonné-je.
Elle hésite puis secoue la tête pour dire non. Frustré, je ne sais pas ce qui me prend mais j’attrape ma queue et lui gifle la joue avec avant de réitérer mon ordre. Cette fois elle reste muette de stupeur (bon elle est muette depuis le début mais vous m’avez compris) puis elle ouvre les boutons de son chemisier pour me dévoiler son soutien-gorge. A peine les premiers boutons ouverts, ceux restants sautent d’un coup et sa poitrine jaillit hors du chemisier. Ils étaient compressés depuis le début à l’intérieur ! En réalité ils sont plus gros que ce que j’avais pensé, serrés dans un soutien-gorge noir. Je tente de les toucher pour les extirper de leur prison mais elle me gifle la main avant de serrer très fort ma queue, m’arrachant un gémissement.
Puis elle se lève et, me tirant par la queue comme elle tirerait un cheval par la bride, m’emmène au bord du bâtiment. J’hésite mais elle me tire plus fort et je cède à son ordre silencieux, me plaçant debout au bord du vide, la queue dépassant largement dans ce dernier. Mon bas ventre se crispe et j’attrape la fille par la nuque pour l’embrasser. Elle se laisse faire et ma langue s’avance timidement pour toucher la sienne qui se rétracte au début, puis se mélange dans une danse dont nous sommes les seuls témoins.
La vision de sa poitrine en soutien-gorge de près achève de me finir et alors que sa main me masturbe frénétiquement, j’agrippe ses fesses dessinées par les dieux avant de pousser un râle de libération. Un râle ? Que dis-je, en fait je crois que c’est carrément un cri. Je repense d’un coup à tout ce qui m’a excité ce soir : cette fille masquée aux cheveux bleus, la manière qu’elle avait de danser avec le colosse, de se laisser toucher le cul par le vigile, la soirée elle-même, sa chaleur, sa folie, ces gens libérés de toutes pudeurs et de toutes règles, cette sensation de pouvoir et de liberté qui m’habite, la position en hauteur où je me trouve comme si je dominais le monde. Tous ces facteurs se rejoignent à ce moment précis et je vis un moment d’absolue félicité.
De mon chibre frémissant jaillissent de longues traînées blanchâtres qui disparaissent dans la nuit. J’entends quelqu’un pousser un petit cri en bas mais peu m’importe et je fini de me vider, emporté dans un tourbillon de plaisir qui m’agite de soubresauts. La violence de cette délivrance me laisse pantois.
La fille me lâche, recule un peu puis elle regarde sa main en partie couverte d’un peu de mon sperme. Elle me fixe, puis le lèche du bout de sa petite langue. Ma semence disparaît entre ses lèvres fuchsia puis elle me sourit et me fait signe de descendre dans l’entrepôt.
Encore dans un état second je hoche la tête et me dirige vers l’échelle. Je lui accorde un dernier regard, elle est en train de reboutonner son costume. Elle me sourit puis je descends.
En traversant rapidement le couloir je passe devant la seule porte présente, les cris féminins qui en sortent sont éloquents. Je vois que je ne suis pas le seul à m’amuser ce soir !
Je rejoins la fête qui bat toujours son plein, en restant près de l’escalier, espérant à nouveau voir ma belle inconnue. Mais personne. Au bout d’un moment je reçois un message des autres : c’est l’heure de s’en aller.
Je traverse la foule en liesse et je sors de l’entrepôt, je trottine en direction des voitures et j’aperçois Tanguy et Claudia près de celle de sa cousine.
Ah oui Claudia.
Les plus observateurs d’entre vous l’auront remarqué mais je n’ai toujours pas parlé d’elle. Normal, ça fait un petit moment que je l’évite en fait. Elle est tout le temps collé à son Tanguy et les voir tous les deux…bref. Vu la manière dont il la tient par sa taille fine ils ont passé la soirée ensemble. Elle porte tee-shirt violet à travers lequel pointe deux belles bosses, un short de sport orange et un très gros sac à dos. Je ne peux m’empêcher de sourire en reconnaissant un déguisement de Dora l’exploratrice. Elle remarque ma tête, et me renvoie un sourire renversant.
Gardes tes distances Arthur, ça vaut mieux me dis-je à moi-même.
Au lieu de les rejoindre je me dirige donc vers la voiture des garçons et je suis bientôt rejoint par Xavier, Tanguy ainsi que Jean et Mehdi qui affiche tous les deux des sourires béats, soit ils ont eux aussi eu droit à la petite pilule, soit ils ont goûté à autre chose ce soir. Finalement on embarque et on rentre.
***
J’ai passé le trajet du retour la tête collée à la vitre, admirant le paysage nocturne, la tête ailleurs (plus précisément en train de penser à ce que j’aurais mis à l’inconnue aux cheveux bleus si elle avait été moins frigide).
Une fois arrivés à la maison de Claudia, on sort nos valises du garage et on s’installe. C’est une maison à deux étages un peu en retrait du reste du village, avec une forêt qui commence juste derrière. Le paysage rural est sublime, tout aussi sublime que la cousine de Claudia qui nous guide vers les chambres.
Pénélope est une Portugaise de 22 ans, qui ressemble à Claudia au niveau du visage, mêmes yeux bleus, même bouche pulpeuse. Au niveau du corps elle est comme une Claudia étirée hanches larges mais plus fines, plus grande d’une tête, longues cuisses de rêves. Elle a les cheveux teints en rouge, rasés sur les tempes et mi-longs sur le haut ce qui lui donne un côté punk assez sexy. Elle nous fait visiter la maison où l’on va passer deux semaines, au rez-de-chaussée il y’a une cuisine ouverte sur le salon à l’américaine, et 3 chambres à l’étage.
Trente minutes plus tard les garçons et moi sommes assis autour de la table à manger (dans le salon près du bar de la cuisine) en pyjamas et les cheveux mouillés car on vient de se doucher. C’est à ce moment-là que Claudia et Anais, la sur de Mehdi entrent dans le salon, les cheveux mouillés, une serviette nouée autour du corps.
— Ça va les garçons ? Demande Claudia avec une voix faussement inquiète.
— Vous êtes tout rouges, c’est vrai qu’il fait chaud ici mais là…Minaude Anaïs.
Elle s’amuse ensuite à marcher autour de nous en nous chauffant un peu. Jean lâche quelques commentaires salaces et elles gloussent comme des enfants. Lorsque Claudia passe devant Xavier, il se penche exagérément sur son siège pour regarder sous sa serviette en rigolant. On peut voir ses perfections rebondies rouler sous le tissu. Mais Natasha assise à côté de moi (elle habillée, en short et tee-shirt) met un petit coup sur le crâne à Xavier qui s’excuse en grommelant. On éclate de rire et Claudia qui n’a rien remarqué s’en va dans le couloir vers les chambres. Elle croise le chemin de Tanguy qui, en souriant, la plaque contre un mur avant de l’embrasser. Je sens une haine irrépressible monter en moi alors que je le fixe fourrer sa langue dans la bouche de la belle Italienne. Il fait glisser sa main le long de sa cuisse humide et soulève un peu sa serviette pour pétrir le haut de la cuisse. Elle lui met une petite tape sur la main et il la laisse partir. Puis il la suit l’air triomphant.
Je n’apprécie pas du tout l’idée de les laisser tous les deux tous seuls.
Je bouillonne intérieurement mais je n’ai même pas le temps d’y penser que Anaïs s’assoit sur mes genoux toujours en serviette. Elle affiche un petit sourire innocent. La sur de Mehdi est une Maghrébine avec des yeux noisette brillant, des sourcils et un nez parfaitement dessiné et des joues un peu rondes ce qui la fait paraître plus jeune qu’elle ne l’est alors qu’elle n’est que d’un an notre cadette. Mais ses formes ne trompent pas, elle a des jolis seins, peut-être un bonnet C et surtout des grosses fesses fermes qu’elle entretient. J’ai toujours eu du mal à ne pas lorgner dessus quand j’étais invité chez Mehdi. Elle a les cheveux frisés bruns avec des mèches plus claires qui lui font une énorme touffe pour l’instant maîtrisée par un chignon sur le dessus de sa tête. Elle fait semblant de parler avec Xavier et Alicia comme si de rien n’était mais je suis sûr qu’elle sent mon émoi. Natasha me regarde avec sourire moqueur alors que gêné, je suis tout raide sur mon siège.
— T’es confortable Arthur ! Me lance Anaïs en plantant ses grands yeux marrons dans les miens.
— Euh…merci, je réponds, rouge pivoine.
Elle remue un peu son postérieur généreux sur moi et mon chibre tressaute violemment dans mon short, pour venir s’encastrer entre ses deux fesses bombées. Elle sursaute, puis ne bouge plus.
Mehdi entre alors en trombe dans la pièce. Et merde, il va me tuer ! Je pousse sa sur de mes genoux et ce faisant, je vois pendant quelques secondes sous sa serviette. Je profite de la vision de son cul bronzé et de son entrejambe encadré de poils bruns. Après avoir sermonné puis envoyer sa sur s’habiller, Mehdi tourne ses yeux perçants vers moi. Il me regarde de haut pendant quelques secondes puis son expression s’adoucit.
— Désolé Art’ je sais que c’est pas de ta faute. Je sais pas ce qu’elle a cette idiote à chauffer tout le monde.
— Ça doit être les hormones, c’est aussi pour ça que tu t’énerves pour un rien, glisse Natasha.
— Oh toi je t’ai pas sonné, répond Mehdi.
Les deux s’affrontent du regard pendant quelques secondes puis Mehdi s’en va.
— Ouf, j’ai flippé, soufflé-je.
— Oh arrête on sait tous les deux que t’as kiffé avoir une jolie fille sur les genoux, susurre Natasha en posant la main sur ma cuisse.
Et sur mon gland, puisque je bande toujours. Elle fait une drôle de tête en retirant sa main puis me sourit. Bon c’est pas tout ça mais je vais profiter de l’air nocturne moi, dis-je paniqué en me levant. (Quel idiot ! pourquoi je réagis comme ça moi ?).
Peu de temps après je suis dehors, assis devant la maison avec Xavier et Tanguy. On discute de tout et de rien (et surtout des belles créatures dans la maison derrière nous).
— Niveau seins je préfère Alicia et Lola, j’aime bien les très gros seins un peu…lourds, vous voyez les gars ? Nous dit Xavier.
— Je préfère ceux de Claudia ou d’Anaïs, gros mais fermes, répond Tanguy, mais en vrai il y’en a pour tous les goûts, si vous préférez les seins plus petits mais qui remplissent bien la main y’a toujours Cassandre et Natasha.
— Haha et t’as pu tester la fermeté de ceux de Claudia ? Demande Xavier avec un rire gras.
— Disons qu’ils atteignent la majorité de mes critères de perfection ha haha ! Rétorque Tanguy. Et toi Arthur, tu préfères qui ?
Je déglutis rapidement en essayant d’avoir une tête normale alors qu’il y’a cinq secondes j’imaginais tous les moyens possibles et inimaginables de tuer Tanguy. Pour cacher mon trouble je change de sujet.
— Moi j’aime bien ceux de Pénélope, on dirait ceux d’Anaïs mais qui tiennent plus droits et
Je m’interromps en voyant que mes potes me font signe de fermer ma gueule, l’air paniqués. Je me retourne et je vois le copain de Pénélope qui est sorti de la maison juste derrière moi. Il me lance un regard mauvais.
— Les gars vous voulez aller fumer un petit joint au village ? Demande-t-il.
— Ouais pourquoi pas ! Répond Tanguy, qui se fait emboîter le pas par Xavier.
— Non ça ira je préfère éviter, leur dis-je.
— T’étais pas invité, me lance sèchement le copain de Pénélope avant de s’en aller.
Génial Arthur. Comment se faire apprécier de quelqu’un en une leçon. Je décide de monter dans la maison voir ce que font les autres. Je croise Alicia dans le canapé du salon sur son téléphone, qu’elle pose sur ses imposantes mamelles comme s’il s’agissait d’un reposoir. Je salue la petite blonde puis monte l’escalier, en arrivant près d’une chambre j’entends les voix de Jean, Cassandre, Mehdi, Natasha et Claudia. Au moment où j’entrouvre la porte Claudia s’exclame :
— Ba oui j’ai fait un peu plus que l’embrasser quand même j’ai plus quinze ans ! Et donc oui Tanguy est assez bien monté.
Hein ?
Quoi ?
Arthur.exe a cessé de fonctionner.
— Hé ho Arthur t’es sourd !
La voix de Mehdi finit par me sortir de ma torpeur. Je me secoue et bredouille une réponse avant d’hésiter entre rentrer dans la pièce avec eux, m’enfuir en pleurant ou m’évanouir en relâchant mes sphincters. J’ai l’impression que je vais fondre sur place et me transformer en flaque. Tout le monde me regarde l’air intrigué. Je n’ose pas croiser le regard de Claudia, cette dernière se racle la gorge puis se lève.
— Viens Arthur je vais te montrer…euh…où tu dors, me dit-elle sans me regarder.
— Ok, je réponds d’une voix éteinte.
Elle avance dans le couloir devant moi et pour une fois je ne pense même pas à regarder son fessier ferme, rond et bombé moulé dans un short de pyjama rose. Elle s’arrête devant la porte d’une des chambres.
— Donc…je dors là ?
— C’était une diversion je voulais juste te parler loin des autres, répond-elle.
— Ah.
— Tu nous a fait quoi là ? C’était super gênantDit-elle l’air agacée.
Je sens une bouffée de colère s’emparer de moi. Comment peut-elle m’en vouloir d’être choqué après…après ça !
— Oh rien j’ai juste était surpris d’apprendre que ma meilleure amie raconte à des gens sa vie. Vie dont laquelle je ne suis personnellement pas au courant, dis-je sur un ton amer.
— Oh…alors c’est ça le problème…j’ai cru que…enfin bref. Ok désolé je comprends, j’ai bien remarqué que tu me parlais moins depuis que j’ai cette relation avec Tanguy. Mais j’ai cru que c’était parce que je sortais avec ton pote et que tu ne voulais pas le gêner en prenant trop de place. Mais tu sais Arthur c’est pas pour ça que tu dois te mettre en retrait t’es toujours mon meilleur ami et t’auras toujours une place importante. Je t’aime pas moins parce que j’ai un… copain. C’est bien ça non ? Tu me parlais moins parce que tu pensais qu’il fallait laisser de la place à mon couple ?
Je réfléchis quelques secondes, bouche bée, et je réponds un petit oui exactement Claudia alors que dans ma tête ça ressemble plutôt à MAIS BORDEL DE ****** ELLE A VRAIMENT RIEN COMPRIS CETTE *****.
Zen Arthur, reste calme. Je remarque intrigué qu’elle ne trouve pas les mots exacts pour décrire sa relation avec Tanguy comme si elle insinuait qu’elle ne sortait pas encore vraiment avec lui. Lui il a l’air de penser le contraire pourtant.
— Ok cool alors ! Et pour…ce que tu as entendu en entrant dans la pièce làcontinue-t-elle en rougissant.
— Qu’il était…bien monté, dis-je (ou plutôt grogné-je alors que les mots sortent de ma gorge avec difficulté).
— Oui je comprends que ça t’ait choqué, mais c’est juste que toi et moi on a jamais vraiment parler de ça mais bon autant être sincère avec toi, tu m’as connue petite fille mais c’est plus le cas…la vérité…c’est que je suis sortie en secret avec Jean sans te le dire.
— Quoi ?! M’exclamé-je.
— Désolé Arthou ! S’excuse-t-elle en me prenant les mains tout en accrochant mon regard avec ses grands yeux saphir. Je sais que j’aurais dû te le dire mais c’était mon premier copain et tu sais comme je m’assumais pas à l’époque. Bref tout ça pour te dire que depuis lui j’ai atteint quand même un âge où on se découvre physiquement.
— C’est à dire ? Demandé-je.
Elle soupire, et s’adosse au mur, les mains derrière le dos, ce qui a pour effet de sublimer le volume de sa splendide poitrine. Son tee-shirt de pyjama rose à l’air d’être sur le point de se déchirer.
— J’ai plus l’âge ou on se fait juste des petits bisous timides quoi, y’a déjà eu des petites caresses et des mains un peu baladeuses et…oh la la c’est gênant d’en parler avec toi !
— T’as…couché avec Tanguy ? Laissé-je échappé sans pouvoir m’en empêcher.
— Bien sûr que non ça va pas la tête ! S’exclame-t-elle en écarquillant les yeux. Non ce que je voulais dire c’est qu’il faut pas que tu sois si choqué du commentaire que j’ai fait juste avant. Je suis pas non plus au niveau de Natasha ou de Lola mais je suis plus une sainte nitouche comme j’ai pu l’être jusqu’à y’a un an ou deux.
— Ok…je comprends, réponds-je.
Ravi d’avoir pu mettre les choses au clair avec moi elle me fait un câlin, écrasant sa forte poitrine et collant son ventre plat contre moi. Je passe mes bras autour de son corps de rêve et l’odeur de ses cheveux châtain légèrement humides me fait fondre. Puis elle retourne dans la chambre et je redescends l’escalier. Mes pensées se chamboulent dans mon esprit, malgré mon comportement