Assez grande et assez enveloppée, c’était une femme avec des cheveux longs et blonds qui semblait légèrement plus âgée que moi mais surtout très bourrée. Elle jetait sans cesse des coups d’il à différentes femmes dans la pièce avec une tête coupable, un peu la même que celle quand on rentre dans un sex-shop pour la première fois. Je m’approchai donc d’elle en observant sa tenue, un t-shirt simple et un pantalon un peu délabré, pas le genre de tenue que les gens mettent d’ordinaire pour aller en boîte. Elle regardait une femme en train de danser sur la gauche quand je m’assis sur sa droite, prenant soin de croiser les jambes ce qui, grâce à ma robe fendue, rendit bien visible toute ma jambe gauche jusqu’à la limite fesse-cuisse.
— Qu’est-ce que tu regardes exactement ? Lui demandai-je sans trop savoir comment l’aborder.
Elle tourna la tête assez lentement, visiblement sous l’emprise de l’alcool et me regarda un instant avant de répondre :
— Rien de tout, et toi tu fais quoi là ?
— J’aurais bien voulu t’offrir un verre mais j’ai plus un rond, répondis-je en posant ma tête sur ma main, t’as qu’à finir le mien, de toute façon vu mon état je ferais bien de pas le boire. Proposa-t-elle en me tendant sa boisson.
Contente je pris le verre et le bus d’un trait, me brûlant la gorge.
— Ouah ! C’est pas pour les mauviettes. Dis-je souriante mais grimaçante sous la douleur.
Elle haussa les épaules en souriant, et tout en jouant avec le verre vide me proposa d’aller sur la piste de danse.
— Ça fait genre une demi-heure que je suis là et je me fais bien chier. M’expliqua-t-elle spontanément.
D’accord je me levai et nous commençâmes à danser sur la musique endiablée de la piste, moi un peu gênée de danser avec une parfaite inconnue bourrée mais elle pas du tout. Je dansai en suivant plus ou moins le rythme de la musique mais mon alcoolisée partenaire remuait dans tous les sens, bousculant quelques personnes.
— Hey fais gaffe ! Finit par lâcher un homme irrité par les coups que lui mettait la femme involontairement.
Je regardai les alentours et vis Lucie danser avec Erwan, tous les deux clairement mal à l’aise. ’Mais c’est déjà ça.’ pensai-je heureuse pour mon amie et pour Erwan. La femme bourrée s’arrêta alors au milieu de la piste et se pencha en avant le visage crispé.
— Ça va pas ? Lui demandai-je inquiète.
— Je crois que je vais vomir…
Ne voulant pas la voir dégueuler au milieu de la piste je mis son bras par-dessus mon épaule et la guidai toujours pliée en deux vers la sortie. En passant près d’une table je vis Thomas assit les jambes et les bras écartés avec la femme timide qui était en fait plus si timide assise sur lui à califourchon en l’embrassant comme si c’était la dernière chose qu’elle ferait dans sa vie. Il me fit un clin d’il de charmeur à deux balles signifiant : ’C’est moi qu’ai gagné.’ avant de prendre le visage de la femme dans ses mains et de lui rendre son baiser avec fougue. Je crus presque sentir son visage chauffer entre ses mains.
Gardant un air digne je sortis avec ma partenaire sous le bras et nous nous posâmes non loin de l’entrée, quelques fumeurs et personnes se trouvaient là également, voulant fuir l’agitation et le bruit qui régnait à l’intérieur. La femme s’assit en respirant profondément, l’air frais et le calme l’aidant visiblement à se sentir mieux. Cette fois-ci je passai mon bras au-dessus d’elle pour la réconforter, attendant qu’elle récupère.
— Merci, ça, ça va mieux. Finit-elle par lâcher au bout de plusieurs minutes, mais si je retourne à l’intérieur je vais vomir !
— Tu n’as pas l’habitude d’aller en boîte on dirait. Observai-je en souriant.
— Si si, j’y suis déjà allé plusieurs fois mais là, là c’est différent… Répondit-elle énigmatiquement.
Je lui proposai alors de marcher pour discuter et après une courte hésitation, elle accepta. Déambulant dans les rues, moi un peu saoul mais elle deux fois plus, nous fîmes enfin connaissance et papotâmes avec plaisir. J’appris qu’elle s’appelait Mireille et qu’elle venait d’une famille plutôt aisée, mais surtout je commençai à de plus en plus à l’apprécier. Elle était joviale, énergétique et était étrangement cynique par moments.
Nous étions en train de nous raconter des anecdotes sur nos vies quand mon ventre gargouilla.
— Ça te dit de se prendre un kebab ? Demanda-t-elle.
— C’est moi qui invite.
— C’est pas de refus, avouai-je, je meurs de faim.
Suite à cela nous cherchâmes au hasard un vendeur de kebab encore ouvert en suivant nos sensations olfactives.
— Là, j’en ai trouvé un. Me hurla-t-elle quelques mètres devant moi.
Je courus en rigolant pour la rattraper, mais le temps d’arriver à elle, elle avait déjà commandé deux maxi kebabs avec grande frite. Reprenant mon souffle en m’appuyant sur elle je saluai le vendeur qui avait l’air de s’ennuyer comme un rat mort, et qui me répondit par un grognement maussade. Mireille et moi nous nous regardâmes surprises avant d’exploser de rire au grand dam du vendeur. L’alcool aidant nous continuâmes de rire jusqu’à ce que le vendeur nous tende nos kebabs l’air mécontent.
— Vous pouvez garder la monnaie ! Lança Mireille en lui donnant un billet de vingt, ce qui le laissa parfaitement indifférent.
Se mettant à trottiner sans aucune raison nous trouvâmes un banc sur lequel nous nous affalâmes un peu épuisées. Sortant les kebabs chauds du sac je donnai le sien à Mireille et nous les mangeâmes avec appétit.
— Ça fait tellement du bien, dis-je en savourant la sensation de mon ventre se rassasiant.
— Mais trop, confirma Mireille en mangeant quatre frites à la fois.
Une fois bien repu, je rotai bruyamment, imitée immédiatement par Mireille. Mais le mien était mieux. Après ça nous restâmes un peu fatiguées sur le banc, moi somnolente la tête à moitié reposée sur son épaule.
— Je peux te poser une question ? Me demanda Mireille subitement plus sérieuse.
— Vas-y, répondis-je mollement les yeux fermés.
— Pourquoi tu es venu me voir tout à l’heure ?
Surprise par sa question mon esprit s’éveilla mais je gardai les yeux fermés, réfléchissant à sa question.
— Je sais pas trop, comme ça, y avait un truc chez toi qui me plaisait quand je t’ai vu mater les femmes autour de toi.
— Ça se voyait tant que ça ?! Cria-t-elle horrifiée en rougissant sûrement.
— Un peu…
— Mais, qu’est-ce qui t’a attiré chez moi ? Personne ne m’a jamais trouvée attirante. Je veux dire, je me fais pas d’illusions sur mon physique : je suis en surpoids, j’ai presque pas de formes, un gros nez… » lista-t-elle un peu triste.
Je haussai les épaules en répondant sobrement :
— Qu’est-ce qu’on s’en fout. ». Même sans la regarder je devinai qu’elle avait souri.
— Tandis que toi…
J’ouvris les yeux pour la voir regarder mon corps et surtout mon cul moulé dans ma robe, une expression de désir sur le visage. Quand elle croisa mon regard elle détourna tout de suite les yeux avant de finir sa phrase.
— T’es pas mal…
— Oh ça c’est trop gentil, la remerciai-je en lui faisant subitement un câlin, me collant à elle. D’abord surprise, elle me saisit par les épaules et me repoussa un peu brusquement comme si quelque chose la contrariait.
— Qu’est-ce qu’il y a ? Demandai-je véritablement surprise.
— Camille, je crois… Commença-t-elle en me tenant toujours pas les épaules, je crois que j’ai envie de t’embrasser, finit-elle d’une petite voix.
Mon cur s’accéléra subitement mais je répondis calmement :
— Vas-y alors.
Elle me regarda comme si elle ne m’avait jamais vu, avança légèrement son visage mais se rétracta, l’air soucieuse. Je ne bougeai pas mais la regardai intensément, et finalement elle avança sa tête jusqu’à déposer un timide bisou sur mes lèvres, mais enleva aussitôt sa bouche. Elle la remit alors en essayant de faire jouer ses lèvres cette fois-ci, mais fit cogner ses dents contre les miennes et se rétracta de nouveau. Je souris en soufflant de rire devant ces mignonnes tentatives, quand elle plaqua subitement ses lèvres contre les miennes et m’embrassa fougueusement en jouant avec ma langue. Prise au dépourvu je rougis sous la surprise et mon cur s’accéléra encore. Moi qui croyais que c’était son premier baiser…
Je lui rendis son baiser avec au moins autant de force tandis qu’elle plaçait ses mains derrière ma tête, empêchant mes lèvres de se retirer. Je l’imitai en profitant de ce moment, surprise de la fougue avec laquelle elle m’embrassait, et me laissai aller quand elle commença à doucement descendre ses mains dans mon dos. Je me cambrai en sentant ses doigts atteindre mes fesses et me sentis envahi par un délicieux désir charnel. Avec ma main droite je soulevai délicatement son t-shirt et posai ma main sur ses côtes avant de la glisser dans son dos tout en la caressant. Elle me prit par la taille et me fit basculer sur le banc, me faisant s’accrocher à elle sous le choc tout en lâchant un petit cri de surprise. ’Maintenant je sais ce que ça fait’ pensai-je amusée en me rappelant ce que j’avais fait à Thomas. Le baiser chaud que Mireille me déposa dans le cou me ramena à la réalité, et tout en continuant à m’embrasser dans le cou, glissa sa main sur ma cuisse nue.
— Non, arrête. Lui dis-je en la sentant remonter jusqu’à mon cul. Devant son silence je lui pris fermement la main et le regardai avec sévérité.
— Jai dit stop. On ne peut pas faire ça ici.
Elle sembla déçue et frustrée mais se retira tout de même, m’aidant à me relever.
— Tu n’as pas envie de continuer ? Me demanda-t-elle visiblement terriblement dépité.
Je n’ai pas dit ça, dis-je en souriant intérieurement et me levant, si tu veux j’habite à deux pas.
Elle me sourit et se leva à son tour. Je la plaquai contre moi et l’embrassai une nouvelle fois. « C’est de ce côté. » lui indiquai-je en pointant derrière elle. Elle me prit par les côtes et moi les épaules et nous nous dirigeâmes vers mon appartement en nous souriant l’une l’autre. Sur le trajet nous recommençâmes à parler mais ce que nous disions me paraissait sans importance, ce que nous attendions toutes les deux était ce qui allait se passer une fois arrivées. Mais devant la porte de l’immeuble je vis de nouveau une sorte de culpabilité envahir son visage avant de s’en aller. Plissant les yeux j’ouvris la porte et montai les escaliers, suivi de Mireille.
— Tadaaa ! M’exclamai-je en lui montrant mon petit appartement qui disposait toute fois d’un lit double.
Nous nous assîmes de concert sur le bord du lit en nous regardant et en glissant lentement nos mains l’une sur l’autre. Et malgré son désir évident je sentis de nouveau une légère réticence.
— Quelque chose ne va pas ? Demandai-je en m’arrêtant. Elle semblait hésiter.
— Tu trouves pas qu’on est un peu poisseuses ?! Ça te dérangerait que je prenne une douche ? Demanda-t-elle brusquement.
— Pas du tout, et puis tiens j’en prendrais une après toi ! Dis-je d’accord avec le fait que nous étions un peu crades. Assise sur le lit j’attendis donc qu’elle finisse de prendre sa douche en tapotant sur la couverture, m’imaginant la rejoindre dans la salle de bain. Mais non elle n’apprécierait sûrement pas, de façon évidente quelque chose la perturbait. Elle avait peut-être un copain ou une copine. Au bout de quand même dix minutes elle sortit habillée et lavée, l’air tout de même moins alcoolisée. Je me glissai à sa suite immédiatement et après avoir enlevé mes vêtements commençai à me laver le corps. Une fois bien propre, je remis ma culotte et mon soutien-gorge mais laissai ma robe par terre. Je sortis donc de la douche en petite tenue en faisant face à Mireille, sur le lit et l’air soucieuse qui rougit en me voyant ainsi. Ayant un peu marre d’attendre je me dirigeai directement sur elle et m’assis à califourchon presque nue avant de l’embrasser vivement. Mais à ma surprise elle se retira immédiatement en détournant la tête.
— Je pense qu’on fait une erreur, on ne devrait pas faire ça. Dit-elle en se dégageant et en me tournant le dos. Étonnée par ce brusque retournement de situation je l’agrippai par derrière et lui demandai :
— Qu’est-ce qui ne va pas à la fin ?
— Je n’ai pas envie d’en parler.
— Mais allez ! Qu’est-ce que ça te coûte de me le dire, tu crois que je vais te juger ? Répondis-je en commençant à être légèrement exaspérée. Mais heureusement elle semblait encline à parler et se retourna vers moi, restant assise sur le lit tandis que moi je m’allongeai sur le côté en la regardant.
— C’est pas contre toi mais tu… EST-CE QUE TU POURRAIS TE METTRE QUELQUE CHOSE À LA FIN ?! Explosa-t-elle après avoir de nouveau regardé mon corps qui était allongé près d’elle, révélant insidieusement toutes mes formes.
— Et pourquoi ça ? Demandai-je mesquine en me caressant sensuellement la cuisse. Devant son mutisme je me relevai et me mis à quatre pattes, lui donnant une vue de premier choix sur ma poitrine.
— Pourquoi ça ? Redemandai-je consciente que ce que je faisais n’était pas très sympa.
— Parce que ça m’excite ! Voilà t’es contente ? S’énerva-t-elle en rougissant.
Amusée, je bondis hors du lit et ouvris ma penderie, consciente que Mireille continuait de me reluquer malgré elle, et choisis un t-shirt et une jupe simples.
— Voilà t’es contente ? Demandai-je à mon tour en me tournant vers elle et en ouvrant les bras pour lui dévoiler ma tenue garantie cent pour cent non érotique. Pour toute réponse elle grogna et replia ses jambes sur sa poitrine.
— C’est juste que… deux femmes qui couchent ensemble ce n’est pas naturel. Ce n’est pas bien.
Elle ne semblait pas du tout convaincue par ce qu’elle disait mais mes oreilles saignèrent tout de même. ’Cas typique de sexualité refoulée.’ pensai-je en prenant une grande inspiration.
— Je vois, ce n’est pas naturel. Mais alors pourquoi est-ce que tu as reluqué des femmes au bar, et pourquoi est-ce que tu m’as embrassée ? Demandai-je en me remettant à côté d’elle. Elle grimaça sans répondre, ce qui me laissa le temps de continuer.
— Tu veux savoir ce que je pense ? Je pense que t’as tellement refréné tes envies à cause de ces conneries que ça t’a frustré comme pas possible. Et t’étais tellement frustrée que t’as pas pu t’empêcher d’aller en boîte tellement t’avais envie de baiser. Et c’est pour ça que tu rougis à chaque fois que tu vois mon corps : t’en peux plus de te retenir !
— Je peux juste pas ! M’interrompit-elle, mes parents… mes parents me tueraient s’ils l’apprenaient.
Je poussai un long soupir d’exaspération en levant la tête au ciel, et la pris par les épaules.
— Écoute, est-ce que tes parents sont là ?
— Non mais…
— Si tu le fais, ils le sauront ?
— Non mais…
— Tu as envie de le faire ?
— Euh, Ou-oui mais…
— Avec moi ?
— Oui mais…
— J’ai aussi envie de le faire avec toi.
Comme elle avait ouvert la bouche pour dire je ne sais quelle stupidité je l’interrompis :
— Rends-toi à l’évidence. Tu te vois passer ta vie entière frustrée et avec en prime l’épée de Damoclès que sont tes parents au-dessus de ta tête ?
Mes mots semblèrent troubler Mireille dont le visage laissa transparaître son dilemme intérieur. Elle me regarda le visage un peu crispée.
— Si je veux arrêter, ou que je ne me sens à l’aise pour faire quoi que ce soit, tu me jure que tu arrêteras immédiatement ?
— C’est une évidence, tu n’as même pas à poser la question. ».
Le visage toujours un peu indécis elle avança lentement son visage et m’embrassa avec lenteur. Lui répondant sur le même ton je réprimai mon envie de l’embrasser avec bien plus de fougue, mais heureusement elle intensifia bien vite son baiser qui se changea petit à petit en véritable baiser de cinéma. Tout en jouant avec se langue je la fis s’allonger sur le lit et me positionnai sur elle en glissant mes mains sous son t-shirt. Je caressai doucement son ventre, ses côtes et son cou, mais dédaignai volontairement ses seins. Au bout d’un moment je retirai mes lèvres et commençai à lui faire de petits baisers sur sur front, son nez, ses joues et descendit lentement vers son cou, tout en continuant à la caresser. Elle de son côté glissa ses mains sous ma jupe et les posa sur mes fesses en me les frottant légèrement. J’étais en train de lui embrasser le cou quand elle fit ce que j’attendais ; elle saisit mes mains et les posa sur ses seins que je contournais depuis tout à l’heure.
Je les lui caressai donc en titillant ses tétons avec mes pouces, les sentant durcir sous mes doigts. Elle, parcourait agréablement tout mon corps avec ses mains sans jamais trouver d’endroits où s’arrêter.
— Caresse-moi les seins, lui soufflai-je.
Elle les soupesa alors, les contourna puis enfin commença par jouer avec. J’avais toujours été incroyablement sensible de la poitrine et adorais qu’on joue avec. Thomas arrivait même à me faire jouir rien qu’avec mes seins, ce qui le faisait bien rigoler. Satisfaite et commençant à sentir ma libido augmenter je me penchai en avant pour lécher son cou qu’elle me tendit en penchant sa tête en arrière. Je lui lâchai alors la poitrine et me collai contre elle, l’obligeant à son tour à lâcher mes seins. Je parcourrai son corps avec ma langue tout en la regardant, faisant des cercles autour de ses petits seins, les remontant pour atteindre ses tétons puis descendant jusqu’à son nombril. Tout au long de cette stimulation Mireille avait mit ses mains au-dessus de sa tête et serrait les barreaux du lit en respirant de façon saccadée. Arrivée à son pantalon je le lui déboutonnai et fis danser ma langue juste au-dessus de sa culotte tandis qu’avec deux doigts je lui frottai l’entrejambe à travers le tissu.
Je sentis qu’elle mouillait et appuyai en faisant des cercles à l’endroit de son sexe tout en passant ma langue sur l’intérieur de ses cuisses.
— Je peux continuer ? Lui demandai-je en ayant enlevé à moitié sa culotte.
— Oh oui, répondit-elle de façon très mignonne la voix pleine de désir.
Je la lui retirai donc complètement, révélant son vagin trempée. Je glissai ma langue le long de ses cuisses et la plongea dans son sexe. Avant de bouger ma langue je regardai profondément Mireille dans les yeux qui avait toujours les mains au-dessus de sa tête. Dés que je commençai à lui stimuler le vagin je pouvais voir rien qu’à sa tête qu’elle adorait ça. Je lui donnai de petits coups de langue avant de lécher son clitoris qui durcit petit à petit. Je le suçai, le léchai et m’acharnai dessus jusqu’à sentir pointer l’orgasme. Je m’arrêtai juste avant et me contentai de lui stimuler l’extérieur du vagin, la laissant terriblement frustrée. Au bout d’un moment je revins sur son clitoris toujours dur et recommençai le même schéma : je le titillai du bout de ma langue et m’arrêtai à la limite de la jouissance. Mireille ne disait rien mais m’aurait sûrement volontiers suppliée de la faire jouir. Je recommençai une dernière fois mais cette fois ci je ne m’arrêtai pas, la faisant jouir avec force. Ma langue sur son clitoris elle grogna en remuant légèrement son bassin tandis qu’elle serrait plus fort que jamais les barreaux du lit. Elle gémit même plusieurs fois lors de coups de langue que je lui donnai alors qu’elle était toujours en train de jouir.
Un peu haletante Mireille était allongée chaude en savourant ce moment, comme moi je savourai de la voir jouir. Je me mis sur elle et la regardai en souriant.
— Je croyais que ce n’était pas naturelle ou quelque chose comme ça ? Demandai-je innocemment.
— Oh la ferme, répondit-elle souriante elle aussi en m’enlaçant et me faisant rouler sur le lit.
Maintenant sur moi elle passa ses mains sous mon t-shirt et je frissonnai au contact de ses paumes froides. Elle m’enleva mon t-shirt et dégrafa mon soutien-gorge en dévorant mon corps qui se dévoilait sous ses yeux. Elle se mit ensuite à me faire de drôle de chose avec sa bouche sur tout mon buste, des sortes de mixe entre des baisers et des morsures. Assez étrange mais pas franchement désagréable. Elle commença dans mon cou et descendit à mon grand bonheur sur ma poitrine tout en se collant avec force contre moi. Elle voulait me faire plaisir mais c’était clairement elle la plus excité de nous deux, commençant même à frotter son sexe contre ma jambe. Je souris en la voyant ainsi et levai ma cuisse pour intensifier le frottement, alors qu’elle continuait de jouer avec mes seins.
Dommage mais elle s’arrêta et se recula pour m’enlever le pantalon. Je décollai mes fesses du sol pour l’aider et elle m’enleva même la culotte, me mettant toute nue. Je compris ce qu’elle voulait faire au moment où elle se pencha en arrière, et écarta mes cuisses pour l’aider. Elle colla son sexe au mien en position des ciseaux et donna des coups de bassins pour les faire se frotter. Au début je la laissai faire mais quand je sentis monter en moi mon désir charnelle je me mis à remuer moi aussi mon bassin, décuplant mon plaisir. À chaque mouvement une sensation de chaleur montait en moi, me rendant de plus en plus rouge. Avec l’impression que j’allais bientôt jouir je donnai un nouveau coup, plus puissant. Mes tétons se durcirent. Et un autre. Et encore un autre. Mireille se mit à se frotter comme une possédée, me tirant un cri de plaisir. Je fermai les yeux, prête à jouir.
— Ahhh ! S’extasia Mireille en jouissant et en détachant son vagin du mien au bord de l’orgasme.
Terriblement frustrée je l’observai en trépignant intérieurement.
— Tu avais des choses à rattraper hein ? Lui soufflai-je en essayant d’avoir une voix posée.
— Tu peux pas imaginer… Répondit-elle en haletant sur le dos. Étant trop excitée je me saisis un sein et commençai à me doigter, mon vagin étant déjà bien mouillée. Je me laissai agréablement porter vers les rives de la jouissance quand Mireille me saisit la main.
— Laisse moi le faire. » dit-elle en tenant toujours ma main.
— OK, répondis-je rapidement, ne voulant pas perdre mon état d’excitation.
Elle m’ouvrit les cuisses et commença à me faire à son tour un cunnilingus, me comblant de joie. Elle faisait jouer maladroitement sa langue, mais à ce stade chaque stimulation était un délice pour moi.
— Je suis pas à l’aise dans cette position, ça te dérange de te mettre au bord du lit ? Demanda-t-elle en s’interrompant.
’Mais c’est pas vrai !’ m’exclamai-je intérieurement. À bout je me poussai avec les mains pour arriver au bord du lit et m’assis en rêvant de me finir dans la seconde. Mireille se mit à genoux au bord du lit et coinça sa tête entre mes cuisses, remettant sa langue dans mon vagin.
Cette fois-ci je sentis que c’était parti pour de bon et tout en serrant le bord du du lit, la regardai le visage contre mon entrejambe. Elle passa sur tout le bord de mon vagin, frôlant de nombreuse fois une partie particulièrement sensible de mes lèvres extérieures.
— Un peu peu plus sur la droite s’il te plaît… » la guidai-je, oui… Un peu plus en haut… Oui juste là !
Je gémis malgré moi quand elle trouva l’endroit et s’y acharna avec sa langue, faisant monter une vague de plaisir à travers tout mon corps. Sa langue léchant mes lèvres super-sensibles je resserrai mes jambes contre sa tête et mes seins me piquèrent, réclamant une stimulation. Je me les saisis alors et les malaxai sans plus restreindre mes gémissements. Elle avança sa langue encore plus loin et donna un ultime coup sur mes pauvres lèvres qui n’en pouvaient plus, me faisant jouir en arquant tout mon corps chaud, mes mains compressant ma poitrine. Gémissante je perdis un instant conscience du monde autour de moi sous le plaisir.
— Tu me fais mal, résonna la voix de Mireille dans ma tête.
Je réalisai que j’étais en train de compresser son visage avec force entre mes jambes.
— Désolé, m’excusai-je d’une petite voix en continuant d’apprécier mon orgasme les yeux fermées.
Mireille se massa légèrement la tête avant de s’asseoir à califourchon sur moi toujours assise, et approcha sa bouche de la mienne.
— C’était bien ? Demanda-t-elle en connaissant la réponse.
— C’était gé… pfffft ! Pouffai-je de rire en sentant son haleine de cyprine.
— Quoi ? S’étonna-t-elle surprise de ma réaction.
— Euh non rien, tentai-je de me rattraper en réprimant mon sourire.
Mais elle comprit et après avoir fait une tête choquée elle se dirigea rapidement vers la salle de bain en lâchant un
— Merde !
Écoutant l’eau du lavabo couler je me laissai tomber sur le dos en écartant les bras toujours un peu euphorique. Je fermai les yeux et sentis la présence de Mireille qui revenait près du moi. Elle déposa un baiser sur mes lèvres.
— Tu peux te mettre sur le ventre et les fesses au bord du lit ? Me demanda-t-elle d’une voix étrange.
— Pourquoi ?
— Tu vas voir…
Me sentant prête pour plus je m’exécutai et me mis dans la position souhaitée, le cul au bord du lit et mes genoux touchant presque terre. Mireille commença par se mettre derrière moi et mit un doigt dans mon vagin, encore mouillée et près à recevoir. Elle commença par faire un tour complet de mon jardin secret avec son index, le tournant dans tous les sens avant de rajouter le majeure. Mon corps était encore un peu chaud et je sentis bientôt ma libido remonter à mesure que Mireille m’explorait le vagin. Elle rajouta un troisième doigt et les utilisa tel un râteau en faisant de rapides va-et-vient qui me plaisaient terriblement. Elle se mit à titiller mon clitoris avec ses doigts comme on jouerai avec une boule entre ses doigts. Elle le massa, le tapota, le frotta, le pressa, le stimula de toutes les façons, faisant poindre un nouvel orgasme chez moi.
— Hmmm je crois que je vais jouir, l’informai-je en sentant la chaleur m’envahir. Elle enleva ses doigts.
— Pourquoi tu t’arrêtes ? M’exclamai-je surprise et de nouveau frustrée.
— Fais-moi confiance et ne regarde pas, m’ordonna-t-elle avec de la malice dans la voix. J’obéis un peu insatisfaite en l’entendant faire je ne sais quoi dans la pièce.
Enfin elle revint vers moi et posa une main sur mes fesses. Je compris qu’elle était debout au moment où elle rentra de nouveau ses trois doigts dans mon vagin. Elle refit des va-et-vient en augmentant de plus en plus leurs intensités, et me demanda :
— Tu veux que j’aille plus fort ?
— Oui, répondis-je sans la voir.
Curieusement elle enleva ses doigts avant de poser son pouce à l’entrée de mon sexe. Non ! Ce n’était pas son…
— Ahhh ! Poussai-je quand elle me pénétra par surprise avec un godemichet.
Totalement prise au dépourvue je me mis à gémir en sentant l’objet s’enfoncer en moi de plus en plus fort et de plus en plus profond. Je penchai ma tête sur le côté, mon corps remuant à chaque coup de hanche de Mireille, pour la voir vêtue de mon harnais-godemichet.
— Comment… comment as-tu su… ?
Je ne finis pas ma phrase pour ne pas gémir en plein milieu, remettant ma tête droit devant moi.
— Je l’avais trouvé quand tu étais sous la douche, expliqua-t-elle d’une voix qui ne pouvait cacher à quelle point cela l’excitait de me faire ça. Elle saisit mon cul et remua les hanches encore plus vite.
— Attends…, murmurai-je.
Elle ne m’entendit pas.
— Attends ! Dis-je plus fort.
— Quoi ? Tu n’aimes pas ?!
Je me retirai la sentant déconfite et me tournai pour me mettre sur le dos. Je voulais jouir en la regardant.
— Vas-y.
Heureuse elle remit le godemichet en moi, et me saisit les cuisses pour intensifier les mouvements. Cette fois-ci je ne cachai plus mon plaisir et gémis en me faisant secouer par Mireille. Elle attrapa ma poitrine à pleine mains, et tout en étant penchée en avant continua de me pénétrer en me massant énergiquement les seins. Alors là je me mis à pousser des cris d’excitation en sentant le plaisir monter, monter jusqu’à ce que…
— Ouuiii ! Gémis-je en jouissant bien plus fort qu’avant, serrant fort les mains que Mireille avait sur mes seins.
Elle se retira en me laissant savourer et haleter sur le lit couvert de taches de fluides, l’air contente d’elle. Elle s’allongea près de moi, mais en voyant son air satisfaite j’essayai de calmer ma respiration et lui saisis le visage.
— Je vais te faire la même chose.
Dans un bond je quittai le lit et allai chercher un autre godemichet-harnais propre et revint toujours rouge. Mireille m’attendait sur le dos, son sex-toy par terre, et ouvrit les bras en me voyant approcher.
— Vas-y directement, dit-elle.
Surprise qu’elle soit déjà prête je mis délicatement le bout dans son vagin mais constatai que effectivement, elle était prête. ’Alors comme ça, ça t’as autant excité de me faire jouir ?!’ pensai-je avec force. Je la pénétrai tout en me penchant vers elle, qui m’entoura de ses bras et me plaqua contre elle. Je posai mes mains sur le lit pour ne pas tomber et l’embrassai en commençant à remuer mes hanches. Au début elle me rendait mon baiser, la tête un peu levée, mais à mesure que je donnai des coups de hanches plus forts elle ne put se concentrer assez et reposa sa tête en commençant à gémir. Je mis alors à profit tout le poids de mon corps pour la pénétrer de façon lente, mais profonde et puissante. Mireille m’enlaça avec ses jambes en plus de ses bras, et comme fixée à moi me souffla :
— Plus fort.
Ni une ni deux je donnai tout ce que j’avais pour donner, sans dépasser une certaine limite, des coups de hanches les plus forts et les plus amples possible. À chaque coup Mireille gémissait en soufflant, le godemichet en elle. Je la sentis approcher de plus en plus de l’orgasme, et lui murmura :
— Ils diraient quoi tes parents s’ils te voyaient ?
— Je les emmerde mes parents… Haleta-t-elle en me serrant encore plus fort.
Je donnai un autre coup.
— Je les…
Autre coup.
— emmè…
Autre coup !
— èèèÈÈÈÈRDE !!! Hurla-t-elle en jouissant et en me griffant légèrement le dos.
Contente, cette fois c’est moi qui la laissa se reposer et savourer. Je me retirai après qu’elle m’ait lâché et allai me nettoyer vite fait. Je poussai un soupir devant la glace, le souvenir toujours chaud de mon orgasme en tête et revins sur le lit. Je me mis à côté d’elle et l’embrassai sur le front tandis qu’elle me regardait en souriant et haletant.
— Ça faisait tellement longtemps que j’attendais ça tu sais. Me confia-t-elle.
— Tu veux dire que tu ne l’avais jamais fait ? Demandai-je en passant mon doigt lentement sur son bras.
— Si, plusieurs fois, mais c’était avec un mec alors c’était nul. Je m’étais forcée pour me convaincre que je n’étais pas lesbienne.
Je souris pendant qu’elle continuait de me parler de ses précédentes expériences chaotiques, et nous continuâmes de parler un petit moment avant de s’endormir l’une à côté de l’autre.
