Je souris en ajoutant
— Et bien moi, j’ai l’impression de ressortir de la brume. Il est quelle heure ?
— Treize heures ! Valéria s’est bien occupée de ton corps et tu as bien dormi. Tu as faim ?
— Un peu…
— Wilma nous attends pour un déjeuner léger. Elle nous raccompagne ensuite en ville.
Je me lève prudemment, ne sachant pas si j’ai encore les jambes flageolantes. Non ! tout va bien ! Je passe mes mains sur mon corps pour ressentir mes bleus mais la douleur a quasiment disparu et il y a juste sur mon côté que les égratignures de la nuit sont encore vraiment visibles. Je suis Sabrina hors de la salle de bain pour rejoindre Wilma dans la salle à manger.
— Ah, Natalie ! Comment te sens-tu Maintenant ?
— Mieux, beaucoup mieux ! Valéria doit avoir des dons miraculeux ! Je ne saurais trop la remercier. Où est-elle ?
— À ton avis ?
— Au chenil ?
— Tout juste. Je crois qu’elle était en fait un peu jalouse du traitement dont tu as bénéficié cette nuit…
— Je ne suis pas sûre que « bénéficier » soit le mot juste. Ceci dit, je ne regrette pas l’expérience, même si j’ai flippé plus d’une fois.
— En tout cas, elle est en train de prendre du bon temps, si tu veux voir…
Wilma, à l’aide de la télécommande allume l’énorme écran mural et fait défiler un certain nombre de caméras avant de sélectionner celle qui montre Valéria aux prises avec deux Mastiffs. Le premier est en train de la couvrir. Le second, attendant visiblement son tour, en profite pour se faire offrir une petite cajolerie par la jeune africaine.
— Elle m’a dit que tu l’avais sauvée d’une mort probable.
— C’est son organisme qui l’a sauvée. Elle t’a dit qu’elle s’est débarrassée du SIDA ?
— Du SIDA ? S’exclame Sabrina, mais je croyais que c’était impossible !
— Jusqu’à il y a quelques années, c’était le cas. Et puis il y a eu quelques cas où les individus ont pu être blanchis, notamment au travers d’une greffe de moelle osseuse. Malheureusement, ces cas se comptent encore sur les doigts d’une main. Valéria en fait partie. Mais déjeunons si nous voulons être à l’heure en ville.
Nous déjeunons rapidement alors que sur l’écran, les images de Valéria se succèdent. Je reste fascinée par l’intensité du plaisir que procure la copulation avec un chien, ce que démontre sur l’écran, l’expression extatique de Valéria. Ai-je eu la même expression sur le visage. Quel est la source d’un tel plaisir ?
Certainement le nud du chien qui apporte la soudure des des appareils génitaux pendant plusieurs minutes. Jamais je n’avais ressenti une telle plénitude, au sens propre.
La quantité de sperme est également un facteur important.
Mais, je pense qu’au delà de tout cela, c’est vraiment l’aspect psychologique qui est important. Du fait de l’interdit moral, c’est indéniable. Du fait de l’avilissement ressenti par la femme pendant l’approche puis la réalisation du coït.
Quoiqu’il en soit, je sais que désormais, je ne pourrais plus jamais me passer d’une telle source de plaisir !
— Tu as l’air bien songeuse, Natalie ! Me dit Sabrina.
— Oui, je pense à ce que j’ai pu vivre depuis hier. La réalisation de ce fantasme a vraiment été une révélation pour moi. Je n’ai jamais connu quelque chose d’aussi fort. Maintenant je vais aller me faire baiser par une tribu dans le studio de Conrad, mais je sais que cela ne sera jamais aussi fort ! C’est un peu décourageant !
— Tu regrettes ? Demande Wilma.
— Non, mais je sais que plus rien ne sera comme avant. Je vais avoir désormais du mal à me motiver pour continuer à faire mes gangbangs. D’ailleurs, je crois qu’il serait temps que j’y ailles !
— Bien, habillons-nous alors, dit Wilma en se levant.
Je me lève également, mais Sabrina reste assise.
— Je crois que je vais rester ici, au moins pour l’après-midi, si cela ne vous dérange pas…
— Ah, ah ! Petite Louve a envie d’un chien ! S’exclame Wilma. Tu veux rejoindre Valéria, pas vrai ?
Sabrina ne répond pas, mais son silence est éloquent.
— Tu coucheras à la maison ce soir, lui demandé-je ?
Sabrina interroge Wilma du regard. Je comprends qu’elle aimerait passer une deuxième nuit ici.
— Ce sera certainement plus simple dans ce cas qu’elle reste au Manoir, propose Wilma. Qu’en penses-tu, Natalie ?
— C’est à elle de voir. Quant à moi, je pense qu’une nuit dans mon lit me fera le plus grand bien. Surtout après ce qui m’attend au studio.
Wilma et moi sortons de la salle à manger pour nous rhabiller dans le vestibule.
— Vous vous êtes bien entendues cette nuit ? Demandé-je à Wilma.
— Je me doutais que tu te poserais cette question, répond Wilma en enfilant un pantalon de cuir. Nous avons effectivement goûté ls délices de Lesbos pendant une partie de la nuit.
— Je te rappelle…
— Qu’elle est mineure, encore pour deux mois, je sais ! Mais elle a un tel caractère qu’il est difficile de lui résister. Même moi qui ne suis pourtant pas une personne facile. Je dois pourtant avouer qu’elle me faisait bien envie ! Pas toi ?
— Si bien sûr. Je crois que j’ai accroché dès que je l’ai vue à son arrivée. C’est bizarre, car je me rappelle que lorsque j’étais au Lycée avec sa sur, Sabrina me paraissait être une petite fille toute timide qu’un rien effrayait.
— Les changements de caractère sont fréquents. Comment étais-tu avant ta puberté ?
— C’est vrai ! J’étais alors une petite fille sage ! Et toi ?
— Pas trop, en fait. Tu es prête ?
Jacquiesce. Nous sortons alors du manoir pour rejoindre le 4×4.
— J’imagine que tu ne tiens pas spécialement à monter dans le coffre, indique Wilma.
— Non, réponds-je en souriant.
Une fois installées, Wilma démarre sur l’allée conduisant au portail du Domaine.
— Sais-tu ce que Sabrina a imaginé cette nuit ?
