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Le maître du monde – Chapitre 5

Le maître du monde - Chapitre 5



L’hôtel de Stockholm n’avait pas volé ses cinq étoiles. Niché au cur de Paris, il était connu pour être le lieu de rendez-vous d’industriels, d’hommes politiques, de banquiers, de hauts fonctionnaires du monde entier… Il y avait de nombreuses salles de réunion, un petit théâtre, des salles de fitness et de massages, des salons discrets, bref tout ce qu’un puissant de ce monde à la carte bancaire bien garnie était en droit d’attendre dans un tel endroit.

Les partenaires et à présent amies de Christelle ouvrirent des yeux ronds en découvrant l’immense appartement qui leur avait été réservé. Cette dernière était habituée à ce luxe. Elle en avait vu d’autres pendant le temps qu’avait duré sa liaison avec le prince Hassan W. (voir l’épisode sur les filles perdues NDLA), mais elle fit semblant d’être aussi étonnée qu’elles. Après avoir fait un passage dans le jacuzzi qui fut le prétexte à quelques chamailleries digne de collégiennes, elles s’allongèrent en peignoir côte à côte dans le même lit et partagèrent leurs impressions.

Oh là là, ce peignoir, comme il est doux, s’exclama Julie. Parole, je dors avec !

Bof, moi je dors à poil, rétorqua Christelle.

Et moi je me fous de savoir comment, rajouta Emma en s’étirant comme une chatte, mais je vais dormir comme une brute ! Ooooh… J’ai encore le cul en feu. Qu’on ne me demande pas de baiser avant trois jours ! Qu’est-ce qu’ils nous ont mis les salauds !

A ce propos, fit Christelle, je me demande bien ce que Frida veut nous proposer ?

Peut-être un boulot ? répondit Emma. Même si c’est pour faire escort-girl, je signe tout de suite !

Comme ça, sans savoir ?

Tu sais Chris, moi dans la vie de tous les jours, je vends des légumes au marché. Je serai prête à faire n’importe quoi pour en finir avec ce boulot ! Et toi Emma ?

Je sais pas… J’ai fait ce tournage pour le plaisir. Et… je fais des études d’ingénieur. Il faudrait que ce soit quelque chose de très spécial…

Waw, une ingénieuse ? Cochonne comme tu es ? Dans les pistons et les cylindres alors ! Et toi Chris ?

Moi ? Je suis responsable d’un centre d’accueil pour jeunes filles en détresse du côté de Cannes.

Sans déconner ? Eh ben, faudra que je t’envoie ma sur…

Et moi mon frère, intervint Emma.

T’as pas bien entendu Emma, répondit Julie. On a dit « pour jeunes filles ».

Oui je sais, c’est bien le cas…

Ah… OK… tu veux dire que ton frère ?… Une trans ?

Emma hocha la tête avec un sourire malicieux. Les trois filles se regardèrent quelques secondes en silence, puis… éclatèrent de rire.

Le repas avait été rapide dans un petit salon privé, puis elles avaient regagné leur chambre. Elles étaient épuisées, bien trop pour aller tâter de la vie nocturne parisienne. Elles avaient chacune leur lit, mais elles se blottirent dans le même grand lit et dormirent pelotonnées les unes contre les autres. Le lendemain matin, il était déjà tard quand on frappa à la porte.

Service d’étage ! Je vous apporte votre petit-déjeuner.

Les yeux embrumés et les cheveux en bataille, Julie alla ouvrir la porte. Derrière elle, Christelle et Emma enfilaient leurs peignoirs. Un grand plateau roulant garni de victuailles pénétra dans l’appartement poussé par un personnage que les filles reconnurent immédiatement.

James ? Monsieur Thorvil ? Mais que…

Bonjour mesdemoiselles ! dit le dieu du tonnerre avec un grand sourire. Je vous amène votre petit-déjeuner.

Waw ! Sympa, merci. Mais que nous vaut le plaisir ?

Ma mère… Il est déjà tard, et elle vous donne rendez-vous à treize heures. Et elle souhaiterait que vous ayez le temps de vous préparer pour être à votre top niveau avant de passer à table. Alors, dépêchez-vous de déjeuner, on a du boulot !

Du boulot ? demanda Julie amusée. On refait une scène de baise ?

Pas moi, répondit Emma, j’ai encore le cul défoncé…

A moins que James n’ait envie d’une petite séance privée tout de suite ? renchérit Christelle.

Hélas mes chéries, je voudrai bien, répondit Thor en levant les bras au ciel. Mais on n’a pas assez de temps pour les loisirs. On vous attend à la boutique de vêtements de l’hôtel pour vous habiller, puis ensuite au salon de maquillage.

Boutique ? Maquillage ?

Oui. Ma mère tient à ce que vous soyez parfaitement digne du standing de l’hôtel. Elle souhaite que vous soyez… classe. Un rien sexy, sans excès, mais… je vous connais, vous allez être magnifiques.

C’est en rapport avec ce qu’elle doit nous proposer ? intervint Christelle.

Thor eut un sourire amusé. Cette jeune femme était maligne.

Mais oui. Alors il faut que vous vous fassiez belles. Après… ce sera à vous de voir. Allez, allez, bougez-vous le cul !

Elles regrettèrent de ne pas avoir pu profiter pleinement du plateau-repas. Mais elles s’éclatèrent dans la boutique de vêtements pour dames en premier, essayant et réessayant de multiples tenues, puis en se faisant pomponner par les maquilleuses dans un deuxième temps. Elles étaient attendues dans les deux boutiques et lorsqu’elles sortirent des mains des employées de l’hôtel, c’est trois magnifiques et séduisantes jeunes femmes qui se dirigèrent vers le restaurant. Elles portaient des petites robes qui mettaient en valeur leur plastique, elles étaient maquillées avec soin, on leur avait mis quelques bijoux qui rehaussaient leur beauté, le tout sans excès, de vraies princesses.

Trois personnes les attendaient dans un petit salon semi-ouvert: Thor, Frigga, et Alicia l’actrice vedette de la société.

Ah, mes chéries. Alors mesdemoiselles satisfaites de votre séjour à l’hôtel ?

Oui Madame, répondit Christelle. Mais c’est beaucoup trop pour nous. Qu’attendez-vous de nous pour mériter tout ceci ?

On en reparlera à la fin du repas. Prenons l’apéritif si vous voulez. C’est à base d’akvavit. C’est scandinave, vous connaissez ?

Pas du tout Madame, mentit Christelle.

En fait, elle connaissait parfaitement. Ses multiples voyages, ses multiples contrats, ses multiples clients lui avaient donné l’occasion de découvrir bien des choses différentes. Durant le repas pendant lequel ne furent échangées que des banalités, elle resta sur la retenue, surveillant discrètement la grande salle du restaurant. L’hôtel était bien fréquenté. Elle reconnut un ministre en compagnie d’un président d’assemblée, un haut fonctionnaire des finances, un patron de firme automobile ainsi qu’un footballeur de haut niveau de nombreuses fois récompensé. Du gratin.

Frigga, Alicia et Thor n’eurent aucun comportement particulier. Mais sur la fin du repas, Thor jeta un coup d’il vers la salle et fit un signe discret à sa mère. Cette dernière tira trois enveloppes d’un sac à main et les tendit avec un petit sourire à chacune de filles. C’était des chèques. Et le montant fit ouvrir des yeux ronds aux trois filles, surprise feinte en ce qui concerne Christelle.

Mais… c’est énorme ! s’exclama Emma.

A ce tarif-là, je baise qui vous voulez ! répondit Julie.

Mais… pourquoi un tel montant ? Qu’attendez-vous de nous ? intervint Christelle.

Ceci mes chéries, répondit Frigga, si vous acceptez le travail que je vais vous proposer, c’est votre premier salaire mensuel.

Mensuel ? Vous voulez dire que… oh la la…

Je souhaite vous embaucher dans mon service de… heu, de relations publiques. Je recrute des jeunes femmes de votre trempe. Vous n’êtes pas les seules. Votre travail consistera à rencontrer des personnes, veiller à leur confort et… à leurs désirs, et me faire un compte rendu de ce que vous aurez pu faire, voir ou entendre au cours de vos déplacements.

Les trois filles échangèrent un regard et je les sentis se raidir légèrement. Christelle reprit la parole la première.

Madame, ceci ressemble étrangement à une fonction de call-girl, il me semble.

Non, non, pas à ce point-là. Escort-girl serait plus exact, même si c’est vrai, vous serez amenées parfois à user de vos charmes… et de votre savoir-faire. Mais comme vous le voyez, c’est très bien payé. C’est sans risque, vous serez amenées à faire de fréquents déplacements et vous rencontrerez du beau monde. Qu’en dites-vous ?

Frigga avait un sourire inquisiteur. Julie salivait déjà. Elle allait accepter. Christelle fit semblant de réfléchir. Emma restait sur la défensive. Son regard allait de l’énorme chèque au visage souriant de Frigga. Thor et Alicia ne disaient rien et attendaient la réaction des trois jeunes femmes. Frigga fit un signe à Alicia.

Madame Frida dirige les services de relations publiques pour le compte de plusieurs grosses sociétés scandinaves, russes, anglaises et américaines, expliqua-t-elle, des usines automobiles, sidérurgiques, des banques… Elle fait également office de recruteuse pour ces sociétés. Une partie de votre travail consistera à rencontrer des personnes que l’on souhaite embaucher, pour les inciter à prendre des postes dans ces sociétés et juger de leurs capacités.

Via notre cul si nécessaire ? coupa Julie.

Éventuellement, rajouta Thor avec un sourire amusé.

Les trois filles échangèrent des regards interrogatifs. Alors, Frigga abattit son atout maître.

Si vous acceptez de travailler pour moi, nous vous ferons un don bien plus précieux que ce misérable salaire mensuel…

Misérable ?

… nous allons vous rendre capable de vaincre n’importe quelle maladie, n’importe quelle blessure, instantanément de par votre seule volonté, y compris… la vieillesse. Vous ne vieillirez pas, jamais.

Dans mon salon, je faillis en tomber de mon fauteuil de saisissement. Frigga était en train de leur proposer de devenir des héroïnes, des « presque » immortelles comme l’était déjà Christelle ! La stupéfaction, feinte ou réelle se peignit sur le visage des trois jeunes femmes.

Comment ça la vieillesse ? sexclama Emma. Vous voulez dire qu’on deviendrait… immortelles ?

C’est une blague ? rajouta Julie.

Alicia, montre-leur, dit Frigga avec un petit sourire.

Alicia s’empara d’un couteau sur la table. Sous les yeux médusés des trois filles, moins pour l’une d’entre elles, elle s’entailla profondément la paume de la main, une blessure nette, qui s’effaça en quelques secondes.

C’est dingue !

Il y a un truc ? demanda Christelle.

Il n’y a aucun truc, dit Frigga en s’entaillant à son tour négligemment le bras au fur et à mesure que ses blessures guérissaient instantanément. Ce pouvoir je l’ai, tout comme James, et bien dautres filles qui en ont déjà bénéficié. J’ai plusieurs siècles d’existence derrière moi. Et ce pouvoir, je peux vous le faire partager, il suffit de votre accord.

Merde, mais vous êtes quoi ? sexclama Emma.

La jeune femme s’était levée brusquement. La peur se lisait dans ses yeux. Elle céda à la panique.

C’est pas possible, vous êtes des sorciers, des extra-terrestres ? Je veux pas être mêlée à ça ! Reprenez votre chèque, je me tire !

Emma, attends, attends, s’exclama Thor, ne t’affole pas, je vais t’expliquer.

La jeune femme était déjà sortie du petit salon, et Thor la rattrapa. On vit alors Emma se calmer étrangement. Elle et Thor échangèrent quelques mots, et ils se dirigèrent lentement vers la réception de l’hôtel.

Où vont-ils ? demanda Christelle.

Emma ne sera pas des nôtres, soupira Frigga. Dommage, je l’aime bien. Elle va retourner chez elle tout simplement. Thor lui raconte que c’était un truc d’illusionniste et s’assure que ça restera un secret. Et vous, quelle est votre décision ?

Christelle vrilla son regard dans celui de Frigga et resta silencieuse un moment. Elle se doutait de ce qui se passait : Emma allait reprendre conscience quelques heures plus tard sur le chemin de sa maison sans se rappeler de ce qui s’était passé lors des dernières vingt-quatre heures… Thor avait pris possession de son esprit et lui vidait sa mémoire. Elle échangea un regard avec Julie. Cette dernière ne disait mot, sonnée. Elle attendait que Christelle prenne une décision à sa place. Christelle fit mine de se replonger dans la lecture du chèque, prenant une allure hésitante. Chris, refuse !

Franchement Madame, je ne crois pas aux tours de magie, ni aux sorciers, ni à Dieu, ni au diable. Mais le montant de ce chèque est bien réel. Et si ce que vous nous avez… montré l’est aussi, alors je me dis que ça vaut le coup de prendre un risque. C’est bon, je marche.

Ah la bonne heure ! Et toi Julie ?

Ben… je fais confiance à Christelle, répondit-elle avec un soupir de soulagement. Et puis il y a des sommes auxquelles je ne peux pas résister.

Formidable ! s’exclama Frigga ravie. Eh bien mes chéries, je vais vous mettre au travail tout de suite, un travail parfaitement dans vos cordes si j’ose dire.

Qui doit-on tuer ?

Personne ! répondit Frigga en riant. Au contraire… Vous voyez cet homme en chemise et cravate au bar ?

L’homme était entre deux âges, cheveux poivre et sel, dans la force de l’âge dirait-on. Il était seul et savourait lentement un verre de whisky.

Qui est-ce ?

Un homme que nous aimerions bien embaucher. Ce que je vous demande, c’est de le séduire et de le décider pour un plan à trois dès cet après-midi, dans sa chambre ou la vôtre. Il n’est pas à Paris pour très longtemps et il faut… si j’ose dire, sauter sur l’occasion.

Julie et Christelle échangèrent un regard. Julie était partante, encore hypnotisée par le montant du chèque. En plus « il était pas mal pour son âge ».

Il sait qu’on va lui proposer une partie de jambes en l’air ? demanda Christelle.

Non. Mais il a son après-midi de libre. Pour votre information, il est célibataire, divorcé depuis deux ans, et… il aime bien les jeunes femmes un peu… cochonnes, un rien dominatrices, bisexuelles de surcroît. Il est très compétent dans son domaine, il fait très attention à son image, mais il est très chaud. C’est sa faiblesse. Je veux que vous lui fassiez un numéro torride, si vous le dominez, c’est encore mieux. Quant au pourquoi… disons que c’est une petite avance sur une future collaboration avec ma société. Alors ?

Christelle consulta Julie du regard. Elle élaborait déjà un plan d’attaque. Et déjà à ce moment, elle avait compris le but de la manuvre. Pas moi…

On lui fait le numéro « des deux cousines qui s’aiment bien, en vacances à Paris à l’invitation de leur tonton plein aux as » ? demanda-t-elle à Julie.

Ah ouais, ça me botte. Comment on procède ?

On va se faire offrir un verre au bar, juste à côté de lui, et lui faire notre numéro d’actrice, dit-elle en se levant, son sac à la main. A tout à l’heure Madame ?

Je vous attends, répondit Frigga amusée.

Alicia et Frigga les regardèrent se diriger vers leur cible.

Elle est douée cette Christelle, non ?

Un peu trop peut-être, répondit Alicia. A croire qu’elle a été pute…

Aouch ! Putain… C’était quoi ça ? Excusez-moi, je reprends…

Christelle avait de l’expérience. Elle savait jauger au premier coup d’il ce qu’un « client » souhaitait. Et l’homme correspondait exactement à ce que Frigga en avait décrit.

Bonjour, lança-t-elle au barman. On peut avoir deux whiskys s’il vous plaît ?

Elles s’étaient assises juste à côté de l’homme. Au mot « whisky », il avait tourné la tête. Il découvrit deux jeunes femmes, très bien faites, sexy à souhait dans leurs petites robes courtes et moulantes. « Deux canons ! » pensa-t-il. Sa matinée avait été intense, il ne pensait qu’à se détendre. Et il avait une érection sauvage provoquée par l’alcool qu’il dégustait, lequel avait été discrètement « amélioré » à son insu par le barman. Christelle s’était assise de manière à lui tourner le dos.

Alors ma chérie, tu te sens mieux ? Tu n’as plus mal au cul avec ce que James nous a fait hier soir ?

Julie fut décontenancée un court moment. Mais elle rentra rapidement dans le jeu.

Non ça va mieux, mais qu’est-ce qu’il nous a mis le salaud ! Il m’a carrément défoncée, je sais pas combien de fois. Franchement, j’en pouvais plus.

Tu as été géniale ma chérie. Franchement, j’étais à deux doigts de capituler moi aussi. Heureusement qu’on l’a vidé et épuisé avant nous ! Mais quel baiseur ! Vivement qu’on recommence. Je t’aime ma chérie !

Elle se pencha vers Julie et lui fit un tendre baiser. Julie ne put s’empêcher de jeter un coup d’il derrière Christelle. C’est ce que cette dernière attendait. Elle se retourna et vit l’homme qui arborait une mine mi-amusée, mi-embarrassée. Elle laissa échapper un petit rire.

Oh… Excusez-nous. Vous n’êtes pas choqué, j’espère ?

Euh non… Non pas du tout. On est à Paris tout de même. Ce que vous faites ne me regarde pas.

Christelle lorgna ostensiblement vers l’entrejambe de l’homme où avait gonflé une énorme bosse sous la ceinture. Elle prit une mine intéressée, presque gourmande. L’homme s’en aperçut et se détourna légèrement.

Sois pas gêné, dit-elle en riant, on en a vu d’autres. Je m’appelle Christelle, et ma cousine Julie. On est en vacances à Paris. Et toi c’est comment ?

Il s’appelait Daniel. Il hésita. Ces deux filles étaient chaudes bouillantes. Et son érection en était au stade où elle lui faisait mal. Il se demandait d’où sortaient ces deux filles et en même temps des images lubriques commençaient à se former dans sa tête. Il avait une furieuse envie de baiser. Et puis elles étaient gentilles, souriantes, délurées, pas farouches. Il risquait quoi ? Aussi, au troisième verre, la décision fut prise. Vous n’êtes pas des professionnelles par hasard ? Non, pas du tout, avaient-elles répondu en riant. Où on va ? Dans ma chambre ? OK…

Ooooh, putain, non pas maintenant ???

J’avais du mal à me concentrer. Je n’ai pas compris pourquoi Christelle avait « tiqué » en pénétrant dans la chambre de Daniel. Mais elle reprit très vite son naturel. Elle escalada le lit et fit un signe à Julie en se passant la langue sur les lèvres. Celle-ci la rejoignit. Frigga avait demandé à ce qu’elles soient cochonnes ? Et bien, elles seraient en plus provocantes et gourmandes. A genoux sur le lit, elles laissèrent rapidement tomber leurs robes sur leur taille et s’embrassèrent langoureusement tout en jetant des illades provocatrices à Daniel. Ce dernier n’en demandait pas tant. Il enleva sa chemise et vint rejoindre les deux gourmandes sur le lit, leur laissant le soin de retirer son pantalon.

Daniel était bel homme pour son âge. Plutôt corpulent, une toison généreuse sur le torse qui commençait à blanchir, mais plein de vigueur. Christelle ne perdit pas de temps. Elle l’embrassa comme probablement jamais il n’avait été embrassé pendant que Julie lui retirait son pantalon et son caleçon, faisant jaillir une queue de belle taille, raide comme une barre de bois et déjà humide, sur laquelle elle referma sa bouche et commença une fellation dans les règles de l’art.

Daniel se laissa basculer sur le dos. Christelle s’amusait avec sa toison, suçotant les tétons, puis remontant pour l’embrasser à nouveau. Puis elle décida de passer à l’attaque. S’il te plaît, tu me bouffes la chatte ? OK ! Avec plaisir. Elle l’enjamba, ses cuisses de part et d’autre de son visage et colla sa chatte contre la bouche de Daniel, lequel n’eut plus qu’à y plonger une langue savante, qui fit rapidement pousser des soupirs d’aise à Christelle.

Eh, moi aussi je veux ma part ! D’accord ma chérie, vient prendre ma place. Cette fois, c’était à elle de jouer avec le sexe de l’homme. Elle engloutissait profondément sa queue, la ressortait, la léchait sur toute la longueur, sur ses boules. Elle s’attaqua à son trou du cul, jouant du doigt et de la langue, faisant naître à son tour des frémissements à leur victime, pendant que Julie se laissait aller avec délice aux assauts de la langue de l’homme.

Puis Christelle se mit à quatre pattes à côté des deux amants. Eh, vous arrêtez, à moi maintenant ! Daniel, viens me baiser ! Non pas avec cette capote, l’autre là avec les picots ! Tu es sûre ? Oui ! Oh ouiiiiii, merde c’est trop bon, comment il me bourre ! Julie, occupe-toi de son cul ! Et Julie vient se coller contre Daniel, passe ses bras autour de son torse, lui agace les tétons, caresse sa toison. Puis ses mains descendent entre ses fesses, caressent l’orifice. Soudain, n’y tenant plus, elle roule sur le dos, glisse entre les jambes de Daniel pour lui lécher les boules avec avidité pendant que ce dernier continue à baiser Christelle.

Un grognement sourd indiqua que Daniel venait de capituler une première fois. Il se retira. Oh non, regarde ça Julie, il a rempli la capote ! Ben et moi alors ??? Attends mon cochon, tu ne vas pas t’en tirer comme ça ! Christelle retira la capote du sexe de Daniel et vida avec gourmandise son contenu dans sa bouche. Puis elle entreprit de nettoyer la queue brillante de fluide à grands coups de langue.

Daniel n’en revenait pas ! Ces deux filles étaient torrides, un vrai cadeau du ciel. L’une lui astiquait la queue, l’autre lui léchait la raie, et il ne débandait pas ! Il voulait baiser, encore et encore ! Allez, à ton tour ! Vas-y Daniel, encule Julie ! Oh non pas par là, j’ai encore le cul en feu ! Mais si, mais si, tu vas voir, ce sera encore meilleur. Voilà, magnifique ! Et Julie gémissait sous les assauts de Daniel, encouragé par Christelle qui pour la circonstance utilisait tout son vocabulaire de mots crus.

Continuez ! J’ai une surprise. Christelle s’était penchée sur son sac à main et en retirait… un gode ceinture ? Quoi… Tu veux ?… Mais oui mon chéri, continue à enculer Julie, tu vas voir, tu vas jouir comme jamais tu as joui !

Euh… Christelle, dans le fond de ton sac à main, j’ai cru voir… un pistolet ??? C’est mon assurance vie ma chérie, je ne m’en sépare jamais.

Daniel n’était pas un adepte de la sodomie. Pas à son corps défendant en tout cas. Il protesta faiblement, puis demanda à Christelle d’être progressive. Il avait la bite encore bien trop dure pour mettre fin à cet instant ! Celle-ci ne lui obéit qu’à moitié. Après l’avoir doigté un petit moment, elle le pénétra doucement, mais fermement. Daniel poussa un gémissement et pour la seconde fois, remplit la capote. Mais Frigga en avait demandé davantage. Alors Christelle l’encouragea à continuer. Allez, mon cochon, bouge ton cul ! Vas-y, moi je ne bouge plus, c’est à toi de faire, allez, en avant, en arrière. Daniel capitula. A chacune de ses poussées, Julie poussait un cri de plaisir et de douleur. Elle avait déjà joui plusieurs fois, et elle n’en pouvait plus. A chaque retrait, le gode de Christelle s’enfonçait profondément dans l’intimité de Daniel, le faisant gémir, d’autant que Christelle avait rajouté un doigt, puis deux dans l’étroit orifice.

Quand pour la troisième fois, la foudre le transperça, il s’effondra, écrasant sous son poids la malheureuse Julie et échappant aux assauts de Christelle. Enfin, il débandait. Il avait pratiquement joui à sec et il était au bout de sa vie. Christelle le laissa rouler sur son dos, puis s’allongea à côté de lui, Julie de l’autre côté, et lui massa doucement le torse. C’était assez.

Eh ben, mon cochon, quel baiseur tu fais, fit-elle. Et quelle endurance ! On nous a rarement baisées comme ça.

J’en peux plus, renchérit Julie. J’ai le trou du cul comme un tunnel routier ! Il ne se referme plus, oh la la…

C’était super les filles, vous m’avez vidé, épuisé…

Faudra qu’on recommence ? Tu fais quoi ce soir ?

Je voudrais bien les filles… Hélas, je suis attendu, la vie professionnelle, vous voyez ? Et demain je suis aux États unis…

Pas grave, répondit Christelle faussement déçue. On a passé un super moment. On te libère !

Un quart d’heure plus tard, après un dernier baiser, rafraîchies, les deux filles regagnaient le bar où les attendaient Frigga, Alicia et Thor installés autour d’une table.

Félicitations, mes filles, vous avez été parfaites, dit la déesse avec un grand sourire.

On a fait de notre mieux, répondit Christelle.

Il faudra pas que ça se renouvelle trop souvent, rajouta Julie. J’ai mon tugudu dans un état !… Excusez-moi, il faut que j’aille aux toilettes !

Christelle la regarda s’éloigner.

Que fait Daniel dans la vie ? demanda-t-elle.

Pourquoi veux-tu le savoir ?

Christelle vrilla son regard, un regard inquisiteur dans les yeux de Frigga.

Il y avait des caméras dans sa chambre. Dans la nôtre aussi d’ailleurs. Et manifestement, vous avez tout vu. J’imagine que nos ébats ont été filmés, ce qui me laisse supposer que vous allez utiliser ces vidéos pour faire pression sur lui dans un but quelconque. Je me trompe ?

La surprise figea Alicia, Thor et Frigga. Mais cette dernière se reprit rapidement.

Félicitations, Christelle, dit-elle avec une voix où l’admiration se mêlait à l’étonnement. Tu es vraiment très intelligente, et très observatrice… On fera quelque chose de toi. Effectivement, notre ami Daniel est un des directeurs du Fond Européen d’Investissement, lié à la banque Centrale Européenne. Il a de nombreuses informations qui seraient très utiles pour nos sociétés. Jusqu’à présent, il a toujours refusé nos offres de collaboration, mais cette fois, je crois qu’il les acceptera. Sinon, il pourra dire adieu à sa carrière…

Du chantage si je résume ?

Plus ou moins… On peut dire ça si tu veux, mais je te rassure, il y trouvera aussi son intérêt, tout comme ceux qui acceptent de travailler avec nous… comme toi ou Julie. Nos employeurs sont tout sauf des ingrats.

Elle se leva, imitée par Thor et Alicia.

Vous avez bien travaillé. Vous avez quartier libre pour le reste de la journée. Mais soyez au salon Skagerrak à vingt heures trente précises. Ce soir, Julie et toi deviendrez… des walkyries, mes walkyries…

Julie revenait à cet instant. Elle se pencha vers Christelle.

ELLE A DIT QUOI ???

Frigga et ses deux compagnons sortaient de l’hôtel.

Oui, vraiment intelligente cette Christelle, murmura Frigga. Alicia, contacte les berserkers…

Les… les services secrets d’Odin ? s’exclama Alicia. Vous êtes sûre, Madame ?

Oui. Très intelligente, mais peut-être un peu trop. Je veux m’assurer qu’elle est clean avant la cérémonie de ce soir…

Ooooh putain, si j’avais su… Pardon excusez-moi, je reprends… Ce que Frigga a dit m’a laissée sur le cul. Alors c’était ça le truc ? Faire des héroïnes de jeunes femmes n’ayant pas froid aux yeux, afin de leur faire piéger des personnes influentes pour mieux les contrôler ? J’étais désemparée, je ne savais que faire, d’autant que Christelle continue à refuser d’abandonner. J’ai peur pour elle ! Et puis en faisant cela, Frigga viole un des commandements fondamentaux des immortels « Un seul dieu tu feras, et une fois l’an seulement ». Or créer des héros et des héroïnes revient au même puisqu’à terme, ils deviennent immortels. Donc jai contacté Kostia, je veux dire Zeus, mais qui m’a répondu être embarrassé parce que cela se passait en dehors de sa juridiction. Alors je me suis adressée à vous.

Tu as bien fait Christine. Je prends les choses en main. Fais ce que tu as à faire. Je vais veiller à ce qu’il n’arrive rien à ton amie. Et pour le reste, je m’en charge !

A suivre…

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