Mon copain Charles était un doux rêveur. Comme moi chauffeur à linternational, il partait pour des voyages à travers lEurope, transportait des marchandises dune capitale à lautre, accomplissait de longs circuits, le camion chargé de matériaux divers. Il prenait parfois son repos dans des villes lointaines avant den rejoindre dautres encore plus éloignées. Il recevait ses ordres par téléphone et se réjouissait de toucher des indemnités intéressantes quand il était tenu de sabsenter longuement hors du domicile conjugal, car cette forme de cabotage continental rapportait plus.
-Ca met du beurre dans les épinards.
Nous partagions cette façon de voir. Charles avait épousé un des plus jolis petits lots de la commune, Charlène, une pétillante brunette, rieuse, belle à croquer. Il en avait eu un rejeton vigoureux et braillard
-Il a hérité ça de son père. Ma mère me répète que je ne la laissais pas dormir quand jétais bébé!
Lhéritier était un « bébé prématuré » denviron 3,8 kilogrammes à la naissance. Ou bien Charles se trompait-il en annonçant ce poids, ou bien le bébé était-il né à terme, neuf mois exactement après la plus longue absence du glorieux papa. Personne navait relevé le fait, personne navait voulu le chagriner. Mais il était de notoriété publique que Charlène ne portait pas le deuil quand son mari travaillait au loin.
Elle était mignonne, souriante, toujours de bonne humeur, familière. Secrétaire dans notre société de transport, elle nous appelait tous par notre prénom, sentendait à merveille avec tout le personnel, y compris avec Léon le contremaître. Ainsi obtenait-elle facilement en faveur de son Charles bien aimé des séjours à létranger prolongés. Certains déclaraient quelle le favorisait trop ouvertement, dautres laissaient entendre que le contremaître y trouvait son compte, et que cette forme de favoritisme nétait pas inspiré que par lappât du gain. Jen connaissais deux qui préféraient les trajets les plus courts afin de passer les week-ends à la maison et daccorder à leurs femmes une présence garante de fidélité.
Javais, quand à moi, une jeune femme jolie bien sûr, mais très bien élevée, pleine de retenue. Il mavait fallu attendre notre nuit de noce pour découvrir tous les charmes de son corps. Avec le temps, elle avait pris goût à la pratique de lamour. Mais elle rougissait toujours autant quand daventure quelquun racontait devant elle une histoire osée. Je lui avais rapporté les soupçons de certains à propos des supposés écarts de conduite de Charlène, Elodie sen était indignée, avait plaint Charles de tout son cur, si la rumeur devait être confirmée un jour. Elle refusa même de rencontrer la présumée femme infidèle lors dun pot à lentreprise à loccasion du départ à la retraite dun collègue quelle aimait bien pourtant. Jamais de la vie ma brave Elodie naurait risqué sa bonne réputation. Je pouvais mabsenter en toute tranquillité, ma Pénélope gardait la maison, attendait mon retour avec impatience et savait me livrer en qualité ce qui avait fait défaut en quantité. Les retours de voyages étaient loccasion de rattrapages formidables et fêtés entre les draps avec une fougue qui ne laissait planer aucun doute sur notre amour réciproque. Ma prude se transformait en amante tendre et ardente, de plus en plus chaude, de plus en plus affectueuse et attentionnée.
Ce matin de février, après une nuit damour mémorable en prévision dune absence de 3 jours, Elodie tint à me servir elle-même mon petit déjeuner, vérifia mon attirail, de ma trousse de toilette à mon linge de rechange, prépara avec amour des casse-croûtes et boissons fraîches, maccompagna jusquà la voiture, me redit combien jallais lui manquer, me promit un retour heureux dans notre lit et membrassa gentiment avant de me souhaiter bonne route et courage.
Au moment de démarrer mon camion, je vis arriver Léon. La météo annonçait des chutes de verglas abondantes sur le pays. Il était prudent de retarder le départ. Il devint inutile de se mettre en route, mieux valait attendre vingt quatre heures le retour de conditions meilleures. Pendant la longue attente des ordres nous avons appris le malheur de Charles. Il était rentré à marche forcée le samedi soir au lieu du dimanche matin. Dans son lit dormaient sa femme et un inconnu, un jeune sagouin que lhôpital était en train de réparer. Charlène nétait pas présentable au bureau et sétait fait excuser en alléguant une chute dans un escalier. Tout le monde comprenait la fureur du mari: cela devait arriver un jour, entendait-on.
Avec mille précautions craignant de glisser à chaque pas, je regagnais mon domicile à pied. Elodie avait dû se recoucher pour récupérer des excès amoureux de la nuit. En se réveillant elle aurait lheureuse surprise de me trouver à la maison. Nous pourrions profiter de vingt quatre heures supplémentaires pour nous aimer. Je faisais donc une entrée discrète par le garage selon mon habitude, avec lintention de me reposer sur le canapé du salon dans lattente de son réveil.
La surprise fut pour moi. Passant du garage au dégagement jentendis des voix. Elodie était en pleine discussion ou écoutait-elle la radio? Je ne connaissais pas la voix dhomme qui donnait la réplique. Curieux je tendais loreille. On parlait de moi. Javais dû démarrer très tôt, échapper au verglas et je devais être loin déjà. Dailleurs elle avait téléphoné et on lui avait confirmé que je nétais plus là. En principe, si javais des problèmes je lavertissais par téléphone. Je navais pas appelé: « pas de nouvelles, bonnes nouvelles » concluait-elle.
-Cest parfait, nous allons donc disposer au minimum de trois jours et deux nuits. Pour une fois je vais être un homme comblé. Enfin! Depuis vendredi je nai pas cessé de penser à toi et de te désirer. Et toi, tu as pensé à moi ou tu tes tellement fait baiser par ton drôle que tu mas oublié?
-Comment peux-tu poser cette question? Vendredi soir je lai amusé avec mes mains et je lai pompé avec la bouche, je lai vidé. Il a tiré son coup avec le peu de munitions qui lui restaient, je nai pas pu lui refuser une pénétration, il sest un peu acharné, na pas réussi à me faire jouir et sest retiré déçu de la maigre éjaculation déposée sur mon ventre. Je pensais trop à toi pour laider à prendre son plaisir.
Elle continue son récit. Il y a de quoi rassurer son interlocuteur. Selon ce récit fantaisiste, samedi jai certainement eu peur de me rater deux fois de suite, comme jhésitais, elle a pris linitiative dune nouvelle pipe, ma remis à plat, couilles vides et je nai même pas essayé de la sauter.
— Et la veille des départs je lui impose labstinence, je ne veux pas que mon casse-croûte sendorme au volant.
Donc Amédée est attendu, elle a pensé à lui depuis son départ vendredi midi et elle espère recevoir la récompense de sa conduite. Elle a accordé à son mari le minimum pour obtenir le maximum dAmédée. Heureusement, je suis seul à entendre raconter combien je suis peu exigeant au lit. Amédée la plaint davoir un mari aussi nul. Par chance elle a rencontré lamant idéal, capable de lui faire oublier son lamentable mari. Il est présent et elle va une nouvelle fois constater de quoi il est capable. Il assoit même son autorité :
-Es-tu certaine de la fidélité de ton Paul? Il ne serait pas étonnant que son peu dappétit sexuel ne soit la conséquence dune double vie. Si ça se trouve, il est comme beaucoup de ces oiseaux migrateurs, un bigame non déclaré.
-Oh! Tu ne voudrais pas? Paul aurait une maîtresse? Toi, tu me caches quelque chose. Tu en as trop dit ou pas assez, parle.
-Cest juste une supposition. Les camionneurs voyagent, font des rencontres, sont plus tentés que les sédentaires. Alors, si ton mari est aussi nul, cest la preuve dune dispersion de ses forces.
Evidemment, Amédée peut soupçonner le pire. Mon portrait dressé par Elodie nest pas flatteur. Mais elle qui me pratique, qui ma présenté sous cet angle, me voit-elle réellement sous ce mauvais jour? Je croyais quelle cherchait à minimiser sa faute en se faisant plaindre pour être consolée. Son mensonge sest-il imposé à son esprit au point de lui laisser croire que je la trompe. Nos galipettes de la nuit nont-elles laissé aucune trace? La seule présence du consolateur efface-t-elle de sa mémoire le souvenir de nos amours. Et lautre sait pourquoi il sème le doute. Plus il mabaisse, plus elle se détachera de moi et plus elle tiendra à lui. Je revenais lui raconter les malheurs de Charles, je découvre les miens!
-Donc tu es persuadé que mon mari me trompe. Quel malheur. Cette idée me met le moral à plat. Je ne crois plus à lamour. Tu devrais me laisser seule avec mon chagrin.
-Ah! Non, cest dans les situations difficiles quon reconnaît ses vrais amis. Je suis là, je vais te montrer quun ami véritable est dun grand secours dans lépreuve. Je vais te redonner lenvie de croire à lamour sincère, à lamour que jai pour toi. Viens dans mes bras.
Au baratin ce type est fort. Elodie doit se persuader quen retrouvant le chemin du plaisir avec lui, elle va laimer. Leur avenir est écrit en rose. Je mabsente souvent, ils peuvent donc saimer, se voir souvent. Il balaye en deux mots lobstacle du mari. Lui-même nest pas de nature jalouse, il supportera par nécessité que sa maîtresse fasse semblant daimer le légitime époux, si elle se donne à son amant sans retenue. Il voit le dégoût éprouvé pour Paul, il na donc aucune raison de sinquiéter de quelques rapports amoureux subis et non désirés, entrepris de part et dautres comme une obligation liée à leur statut dépoux. Les gestes de lamour nont aucun sens en labsence des sentiments, ils trouvent leur signification dans lamour réciproque des amants. Et Elodie sait à quel point Amédée laime. Il nest pas nécessaire dêtre marié pour saimer, ce nest même pas utile, leur relation récente en est la preuve évidente.
En gros il lui rappelle lintérêt de la situation actuelle. Fidèle ou pas, mais très probablement plutôt infidèle, je suis le mari falot qui assure la nourriture et le logement et Amédée est lhomme heureux de lui procurer satisfaction des sens, amour et bonheur. Le partage des tâches va assurer léquilibre nécessaire à une vie épanouie. Elodie avale la potion, nélève aucune objection, ne défend pas mes intérêts, semble parfaitement subjuguée. Jétais loin de me douter de mon infortune, je croyais ses déclarations damour, je croyais à ses démonstrations enflammées. Il y a quelques heures elle me serrait sur elle, en elle, criait de plaisir sous moi. Tout cela cétait du vent, un simulacre damour, justifié par mon rôle économique, sans sentiment. Cest une claque violente, inattendue, je suis abasourdi. Si encore elle avait protesté pour dire quil lui reste un peu damour pour moi. Une miette de ce quelle proclamait avant mon départ ce matin. Je pourrais, comme Charles mettre, Amédée en bouillie, lenvoyer à lhôpital et donner une rouste à Elodie, une bonne qui lui ferait raconter une chute dans lescalier.
Mais à quoi bon, puisquelle accepte les déclarations de ce type, puisquelle lui laisse clairement entendre quelle mutilise sans maimer. Sans amour à quoi bon continuer à vivre avec elle? A quoi bon me battre pour elle si elle ne maime plus? La cause est perdue, je renonce, je jette léponge, elle naura plus à me subir, elle naura plus à faire des efforts pour créer lillusion de lamour. Pour linstant je massois en bas de lescalier qui mène à létage. Le verglas me tient prisonnier, le découragement me paralyse. Les voix se sont tues. Je ne perçois que des bruits sourds, des frôlements. Elodie et Amédée se déshabillent dans ma chambre à coucher. Le sommier émet un grincement, puis un deuxième; ils viennent de se coucher. Les mouvements des corps qui se cherchent et se rapprochent font encore gémir les ressorts. Je métais promis dacheter un sommier à lattes plus discret.
Amédée entame les louanges dElodie, encore quelques flatteries et il pourra passer à lacte. Pour lui tout est beau, merveilleux, magnifique, séduisant, unique au monde, splendide, inimitable, magique, les yeux pers, le nez en trompette, les fossettes, les cheveux, les oreilles, le cou et les dents. Toutes ces banalités méritent des rires béats. Jai certainement il y a longtemps usé du même stratagème pour tenter ma chance, pour séduire la future épouse. Cest un passage obligé. Aujourdhui il prend des raccourcis pour adorer la bouche, pour lembrasser, pour y fourrer sa langue.
-Tu aimes mon baiser?
-Hum
Javais attendu le mariage pour la voir nue, lui passe directement aux nichons adorables et il y fait étape, les caresse, les pince un peu brutalement puisquil se fait rappeler à lordre. Elodie réclame de la douceur. Mordiller oui, mordre non. Elle a eu tort, elle encaisse une claque bruyante sur une partie charnue
-Dis, tu ne vas pas recommencer à faire des manières. Laisse la douceur à ton cocu. Moi je suis un homme, jagis comme un homme avec force et fermeté. Tiens prends ça pour ten convaincre. Cest quoi ce cul tout pâle. Mets ce coussin sous le ventre, je vais lui donner des couleurs; Bouge-toi plus vite.
A intervalles réguliers une main solide sabat sur une fesse. Elodie fait « aie », Amédée dit « tiens »
Aie, tiens, aie, tiens, aie, tiens. Le type ne sénerve pas, Elodie marque le coup mais accepte, les aies et les tiens se succèdent en cadence, interrompus par les commentaires élogieux du masseur satisfait:
-Ca vient, tes fesses prennent de la couleur
-Oui, mais ça fait un peu mal. Ne voudrais-tu pas tarrêter?
-Il faut souffrir pour être belle. Le plaisir est le fruit de la douleur. Quand tes fesses seront toutes rouges sur toute leur surface tu connaîtras des picotements dans ton ventre, ton sang brûlant et tes nerfs éveillés réclameront les massages internes et tu seras prête à tenvoler. Tends mieux ton cul, écarte un peu les cuisses, il faut que jatteigne lintérieur.
Tiens, aie, tiens, aie, cest reparti, la fessée reprend de plus belle, mais sans précipitation. Un coup plus fort ou appliqué sur un endroit plus sensible appelle un cri plus pitoyable. Lartisan sapplique, il veut obtenir une soumission complète, la faible femme bien dressée se rendra, demandera, réclamera, suppliera: le mâle dominateur exercera en toute liberté ses prérogatives. Alors avec une patience infinie il envoie des claques bien ajustées. Le bruit est plus sourd, sans doute les coups atteignent-ils la vulve.
-Arrête, tu me fais mal, arrête!
Elle peut crier, Amédée puise de la force dans ces cris. Il augmente le nombre de coups à la minute, les frappes claquent plus sèchement et Elodie pleurniche pour lapitoyer.
-On arrive au bout, encore quelques caresses et tu seras chaude.
Jaurais envie dapplaudir, parce que ça tourne à la correction. Mais les pleurs se transforment en gémissements, en « cest bon ». Cest effarant! Elle en demande encore, je vois par où jai péché. Cest la brute qui a raison, il active la circulation sanguine et met Elodie en condition pour une bonne baise.
-Vite un rapide soixante neuf, couche-toi sur le dos.
-Eh! Jai trop mal aux fesses.
-Demi tour ou je recommence. Tes fesses en verront dautres. Là, ouvre le bec et suce, cest un biberon dexception.
Je suis à la porte de la chambre. Je vois Amédée de dos, il fait entrer le biberon entre les lèvres dElodie. Bof, en dehors du fait quAmédée est noir, ses dimensions à ce niveau sont ordinaires. Sa quéquette me paraît même plus courte que la mienne. Aurait-elle une odeur particulière? Ah! Je comprends, il ne prend aucune précaution, le glaive senfouit en entier. Dans cet exercice je me contente de chatouiller les amygdales, lui au contraire force lentrée de la gorge. Elodie tape des deux poings pour stopper la progression puis essaie de soulever les hanches. Quand il libère enfin la gorge, elle suffoque, tousse et crache
-Tu es fou, jai failli étouffer.
-Quelle histoire! Apprends à te mettre en apnée. Ca viendra avec lentraînement.
Il dit et recommence, saplatit sur le visage écarlate, écrase le nez dans son entre-fesses et pèse de tout son poids. De nouveau les mains tentent de le repousser. Il en rit, et force, rebondit pour mieux envahir. Enfin il manifeste un peu dégards: en réalité il vient de se pencher pour remplacer avec sa bouche ses doigts qui patrouillaient dans le vagin dElodie. Les mains ouvrent labricot en tirant sur les lèvres et la bouche suce le clitoris: cest-ce que suggèrent la position des bras, de la tête et les bonds du ventre de ma femme. Dun coup de reins Amédée se retrouve sur le dos et les deux bouches restent collées aux deux sexes. Elodie en profite pour dégager le fond de sa gorge et pour respirer avant de se lancer de la bouche et dune main dans un mouvement de va et vient sur la tige noire. Son autre main triture le scrotum et masse les testicules. Ils forment une masse compacte qui émet des grognements à ses deux extrémités.
Les deux corps se séparent, Amédée ne veut pas perdre sa semence aussi vite
-Si on samusait un peu. Est-ce que tu as déjà pratiqué la brouette japonaise.
-Je ne sais pas ce que cest.
-Tu te couches sur le ventre et tu laisses pendre tes jambes hors du lit. Jattrape tes cuisses, je les soulève, je présente ma queue à ton trou, jy entre, je me cale bien au fond. Accroche tes pieds derrière mon dos. Maintenant tu te dresses sur les bras et tu vas poser tes mains au sol. Tu tiens le coup? Essaie davancer sur les mains, je reste en toi.
-Tu me prends pour une acrobate! Cest dur.
-Avance, on va essayer de faire un tour dans le salon. Crénom, à chaque pas je risque de te perdre. Merde, qui cest celui-là?
De surprise, en me découvrant à lentrée de la chambre au moment où il voulait la quitter, Amédée lâche les cuisses. Elles glissent sur ses jambes, les bras dElodie cèdent et elle atterrit brutalement en boule entre lui et moi dans un cri de douleur. Je ne prends pas le temps de me présenter, mon poing droit est parti en demi cercle horizontal frapper le creux de lestomac, plie mon rival en deux précisément en même temps que mon poing remonte. Ca fait clac, il plie les genoux, me regarde hébété et trouve tout seul la réponse à sa question. Elodie aussi a compris, elle reste couchée, fuit mon regard.
Lautre porte une main à sa bouche, en tire un morceau dincisive cassée. Son magnifique sourire tout blanc a comme un défaut. Jattrape sa tignasse crépue et lui allonge un direct en pleine poire pour lui enlever toute idée de résistance et je lenvoie sur le lit. Je relève Elodie. Elle tremble de tout son corps, attend le coup de poing qui lui fera tout oublier, ce serait si commode, mais qui ne veut pas venir. Je la pousse sur le lit à côté de son amant.
-Allez, Amédée, finit ce que tu as commencé.
Lignoble demande pitié, jure quil ne recommencera plus, proteste de sa bonne foi. Il est victime des avances de ma femme. Elle la attiré, il sest laissé faire, cest tout. Cest un palabreur aguerri. Il consent à remettre le couvert en voyant mon poing se fermer.
-Tais-toi et baise.
-Mais cest ta femme, mon frère! Je ne peux pas devant toi. Regarde mon machin est devenu tout petit. Tu mas jeté un sort.
-Elodie, redresse la situation. Bouche, mains, branlette: tu comprends? Dépêche-toi.
-Assomme-moi plutôt. Jai trop honte.
-Il ny a pas de quoi? Pourquoi avoir honte à 9 heures de ce qui te plaisait tant à huit? Si tu tiens à la vie, fais lui vite une pipe. En bouche et applique-toi.
-Il y a longtemps que tu es là? Pardonne-moi.
-Silence, suce.
Puisque je le veux, parce que je suis le plus fort, parce que mes muscles forgés au boulot ne doivent rien à la gonflette, ils se soumettent. Pliée en deux à hauteur du sexe de son amant elle lentoure de ses lèvres, lencercle dune main et le masturbe et creuse ses joues en pompant. Amédée ferme les yeux, il ne sait pas qui regarder. Elodie lastique mais me surveille dun il craintif. Son corps nu, incliné sur mon remplaçant minspire un profond dégoût, ses fesses portent la marque de son nouveau maître, jy vois la trace de ses doigts. Ces plaisirs étranges, cet accord inattendu du sadisme de lun avec le masochisme révélé de lautre me soulèvent le cur.
-Ca suffit, même sil nest pas entièrement déployé, introduis son dard dans ta cramouille de putain et fais le cracher. Si tu ne réussis pas je tenfoncerai un concombre dans la chatte.
-Pitié!
-Jai pitié. Tu as le feu au cul, je facilite laccomplissement de tes envies. Remue, monte, descends, plus haut, plus profond, plus vite.
Elle na quune solution, se démener pour échapper à la réflexion, agir pour ne pas penser. Jincite lhomme à lutter, à aider sa maîtresse, à la faire jouir. Ils ont du mal à synchroniser leurs mouvements. Elodie transpire, Elodie souffle, Elodie ne jouit pas. Amédée nest pas plus brillant. Si cétait un film x on lintitulerait « Les lamentables ».
-Quand vous jouirez, vous me préviendrez. Noubliez pas de me montrer le résultat liquide de vos efforts. Comme cest beau lamour.
Les larmes de ma femme sont-elles des larmes de honte, de remords ou de rage? Elle peut pleurer. Je vais me prendre une bière dans le frigo. Le spectacle dun accouplement dans mon imagination était un événement puissamment érotique. Ces deux amateurs sont plus désolants quexcitants.
-Elodie, tu sens le goulot de ma canette sur ton anus? Si tu ne fais pas mieux, je vais tenfoncer la canette.
Le froid du verre et la menace la réveillent. Jemploie le même argument avec Amédée, je fais entrer un centimètre dans ses fesses. Ca lui rend un peu de vaillance. Il se montre sensible à largument; je vais mettre ses bonnes dispositions à lépreuve. Je les arrête et fais passer Amédée en position supérieure.
-Dans cinq minutes, si tu nas pas craché ton foutre jenvoie la canette par le fond. Tu pourras aller à lhôpital pour lextraire.
Pour encourager sa bonne volonté, je prends la liberté de lui asséner des claques vigoureuses sur les fesses. Allongé de tout son long sur lamante il sélance pour un long périple. Quand il remonte son cul, jattends que le gland de son pieu arrive à la limite de la vulve pour lui taper un grand coup qui le renvoie dans les profondeurs tutoyer le col de lutérus. Jattrape les pieds de ma femme, les porte en hauteur, les rabats vers ses épaules. Elle est ainsi mieux ouverte et je vois Amédée en profiter pour mieux exploiter loccasion. Il doit se dire que je suis un cocu heureux. Ces considérations lémoustillent, sous lui la chagatte retrouve de lintérêt, il glisse de mieux en mieux, Elodie se met à produire une mouille plus lubrifiante. Le goulot de la canette appuyé à tour de rôle sur chaque trou du cul obtient dexcellents résultats. Les protagonistes séchauffent, retrouvent le plaisir de serrer les bras. Enfin ils sembrassent, bouches aspirantes dans des chuintements retrouvés. Amédée me fixe, le regard vide, lair de quémander lautorisation de cracher dans le ventre. De la tête je fais oui et en même temps des deux mains et de tout mon poids je le force au fond du réceptacle. Elodie à son tour explose sous le choc des jets de sperme et crie « mon amour » en me fixant dans les yeux. Pauvre!
-Reposez-vous.
Je les enferme à clé dans ma chambre. Ils ont un tas de choses à se dire. Je rassemble lessentiel de mes documents, tout ce qui sera indispensable pour vivre loin de cette maison, y compris notre réservation pour les vacances dété. Je remplis un coffre de mes vêtements. Quand tout est prêt à être chargé, je retourne dans la chambre. Curieusement les amants se sont habillés et se sont assis dos à dos sur les bords du matelas.
-Amédée, je renonce à mon rôle de fournisseur de biens matériel. Tu nes pas de nature jalouse. Mais moi je ne suis pas « partageux ». Tu te réservais de faire jouir ma femme. Tu as démontré que tu en es capable. Prends-la, fais la jouir et nourris la, loge la, je te la laisse toute entière. Je démissionne, puisquelle te préfère. Les routes sont dégagées, un taxi va memporter. Après mon départ vous retrouverez la force de vous aimer.
Je suis parti. Elodie est devenue une charge pour Amédée: il adore les femmes blanches qui ont des revenus assurés, il la quittée peu de temps après moi.