Au réveil, j’étais piégé. Piégé physiquement. Je ne pouvais plus bouger. Mon corps ne mobéissait que pour la parole.
-Sandra?
Elle laissa s’échapper un petit son. Elle dormait encore à poings fermés, et elle ne se réveillerait pas aisément. Je me mis à tenter de comprendre. Habituellement, au réveil, je suis sur le dos, et elle est légèrement sur moi, parfois utilisant mon épaule comme oreiller. Mais cette fois, c’était le monde à l’envers. Elle était sous moi, je la couvrais complètement, et mon pénis, maintenant au repos, se trouvait à l’intérieur…
C’est alors que je bougeai pour la première fois du jour.
-Julien? Mais qu’est-ce que…
Je m’étais alors excusé de l’avoir violée, de l’avoir baisée… j’étais tout rouge, et je ne savais plus quoi faire ou dire. J’étais perdu, et je me sentais coupable. Bon dieu, je viens de prendre ma soeur, de profiter de sa confiance, juste pour assouvir une bête sauvage qui se trouvait en moi.
Mais elle ne me laisse pas faire.
…
Il était maintenant 22h. J’attendais. Au seuil de la porte de l’appartement. Mais quoi? Le courage? De faire quoi? C’était ma soeur. Au pire, elle resterait fâchée jusqu’à ce que je lui fasse un cadeau qu’elle jugerait suffisant.
Je suis stupide, elle m’a déjà pardonné. Elle m’a même dit qu’elle l’avait voulu. Mensonge? Vérité? Perdu, je n’avais pas remarqué. Je pleurais.
De tristesse? De honte? De remords? Non. Je pleurais de bonheur. Parce que je ressentais.
Mais Sandra l’eut vite entendu au travers de la porte. Elle m’ouvrit, me força à rentrer, et me convint de lui citer mon âme. Je lui parlai de mes sentiments, et de la raison pour laquelle j’avais peur d’elle. Elle me répétait que s’il y avait une victime, c’était moi. Elle voulait que je la prenne. Elle voulait me réveiller, me réparer. Elle a eu mal, oui. Mais elle m’expliqua bien vite que ce n’était pas dû à la défloration. Elle n’était plus vierge depuis 2 ans, qu’elle disait. Elle a eu mal, parce que j’ai lâché toute ma colère contenue, colère qui était tournée vers moi-même. Elle a eu mal, parce qu’elle avait peur que j’aie perdu la raison, que j’aie succombé à la colère.
Mais c’était à ce moment que j’ai compris. Sandra ne dormait pas avec moi parce qu’elle avait peur de moi, mais pour moi. Je séchai mes larmes, et préparai un repas. Un spaghetti.
…
J’étais de nouveau devant la télé. Le repas était derrière. Sandra prenait une douche, et moi, j’en profitais pour me remémorer mes actions de la veille. J’avais réellement tout lancé sur elle. Et j’étais également venu en elle. Ça m’inquiétait. Je lui en fis part à sa sortie de la salle de bains, et ce fut à elle de me rappeler qu’elle prenait la pilule depuis qu’elle avait 14 ans. Quel idiot je suis, oublier de pareilles choses.
Ce soir, ainsi que les deux semaines qui suivirent, se passèrent sans anicroches. Nous avions dormi d’un sommeil lourd et profond, perturbé seulement par le soleil, et aucun ébat sexuel. Mais vint alors mon 25e anniversaire. Bien sur, je voulus aller célébrer avec des amis, dans un bar. Elle ne voulait pas suivre, et m’a presque supplié de ne pas y aller.
-Invites une amie, lui dis-je. Regardez un film. Buvez, invitez des gars et dévergondez-vous. Moi, je ne vais probablement pas revenir tôt. Tu peux même les inviter à dormir. Tant que je peux avoir une place dans mon lit, c’est correct.
Et je partis.
…
J’insérai mes clef, après 4 tentatives échouées, dans la serrure de ma porte. Je n’étais pas saoul… enfin, je ne l’étais plus. J’étais au plus bien arrosé. Mais je marchais encore tout-à-fait droit. Lorsque j’eus tourné la poignée et poussé la porte pour rentrer, je trouvai avec peine le sofa, et m’assieds, sans porter gare aux alentours. Mon appartement n’était plus le mien depuis que je suis sorti, et je m’en souvenais. J’étais assez lucide pour ça. Mais bien sur, je voulus chercher ma soeur. Que je trouvai rapidement. Elle était sur le plancher, endormie.
Le problème, ce n’était pas l’endroit, ni ce qu’elle y faisait. Mais l’état. Elle était nue, avec un long vibromasseur dans le vagin. Et par long, je voulais également dire à deux bouts. Et, à l’autre bout se trouvait une de ses amies. L’engin vibrait encore, mais les gamines dormaient. Elle devaient être épuisées de leurs orgasmes.
Je décidai de réveiller Sandra, et de lui dire qu’elle devrait dire à son amie de se rhabiller avant qu’elle ne sache que je suis là. Après, je partis pour ma chambre.
…
Chapitre 2. Si vous avez aimé, faites-le savoir…
Merci.