Michèle n’avait pas très bien dormi, comme si elle avait fait des cauchemars. Elle s’étira dans son lit en rêvassant, se demandant ce qui allait bien pouvoir occuper sa journée. Elle jeta un regard à travers le voile de ses rideaux que le vent gonflé. Elle avait laissée la porte-fenêtre ouverte la nuit pour pouvoir profiter de la fraîcheur matinale. La belle bourgeoise se redressa doucement, elle se regarda dans le miroir en face d’elle pour se rendre compte que ses joues étaient rouges. Le souffle court, Michèle était encore dans son le lit. Elle se leva et alla dans la salle de bain. Pour se détendre, elle prit une douche. D’un haussement d’épaule, elle fit tomber le peignoir sur la moquette et ouvrit à fond le jet d’eau froide et se mit sous la douche. Elle serra les dents. L’eau froide la fouetta et la pression la fit gémir. Quelques instants plus tard, elle fit couler un bain pour pouvoir mieux se détendre, elle se prélassa les yeux fermés dans l’eau bouillante, elle était couverte de mousse. La chaleur du bain mélangé au frottement du gant qu’elle se passait sur sa peau la détendait profondément et divinement. Elle sentait son corps s’enfoncer, elle sentait la mousse caresser ses joues, son cou et sa poitrine.
Cela la chatouillait un peu. Elle écarta avec la main le trop plein de mousse sur son torse.
Michèle ressentit alors dans son ventre, une sourde douceur, lancinante.
Elle la connaissait déjà, mais à chaque fois, son esprit, son éducation la rejetait. Michèle osa encore descendre sa main sur son corps ruisselant, du bout des ongles, elle griffait légèrement sa peau en un sillon et dirigea doucement sa main vers ses cuisses. Elle ne s’attarda pas sur sa toison peu fournie et de l’index, elle écarta ses lèvres pour se poser sur son bouton de plaisir. Jamais son mari ne l’avait touchée à cet endroit. Elle savait que son clitoris était réceptif aux caresses mais elle ne lui en prodiguait que très peu.
Elle ne put pas rester plus longtemps et ressortit.
Comme purifiée, Michèle s’entoura d’une serviette et alla chercher dans son dressing, une tenue pour s’habiller. Elle enfila une petite culotte en dentelle blanche très échancrée sur ses hanches fines puis hésita un moment pour le reste. Il allait faire très chaud mais Michèle voulait se prouver qu’elle était toujours aussi féminine malgré les absences de son mari, et puis cela faisait déjà plusieurs jours qu’elle n’était pas sortie. La jeune femme savait que son mari était déjà reparti traiter ses affaires. D’ailleurs c’était ce que lui avait dit la domestique en la croisant à la cuisine. Le visage défait par le manque de sommeil, Michèle restait immobile devant son verre de jus de fruit. C’était à peine si elle remarqua qu’une serveuse vaquait à ses occupations autour d’elle. La jeune maîtresse avait enfilé une robe d’été légère et se promenait pieds nus.
C’est le jour là, elle devait faire les courses au supermarché du coin.
’Pensait aux oignons, aux navets, aux patates au lieu de faire le zouave, pour le p’tit jaune on verra plus tard.’ Elle était habillée sexy. Cette robe était vraiment superbe, elle la mettait réellement en valeur, faisant ressortir toute sa beauté. Elle s’arrêtait en bas des fesses, et le laçage par derrière avait la particularité d’entrouvrir très largement le haut de la robe, laissant ainsi à moitié découverte sa poitrine. Le tissu ne couvrait que le quart de ses seins, et le tissu peu épais laissait deviner ses aréoles roses où pointaient ses mamelons. En s’approchant de la rue, elle se mit en situation d’être illuminée par le soleil, ce qui eut pour effet d’augmenter encore la transparence du tissu. La sensation de s’offrir en spectacle décuplait son excitation, elle ressentait une chaleur particulière dans le bas du ventre et ses seins tendus qui tressautaient à chacun de ses pas semblaient vouloir traverser le frêle tissu de sa robe.
Les hommes qui passaient lui jetaient des coups d’oil expressifs. Elle était ravie et elle savait que les femmes qui portaient des chaussures à talons hauts attiraient beaucoup plus le regard. Quand elle les portait, elle se déhanchait un peu en marchant car elle n’avait pas l’habitude de les mettre.
Tous les hommes la regardaient. Tout en elle respirait la sensualité, elle avait un petit coté animal. Comme toujours, le marché s’emplit d’un vacarme inimaginable où se mélangeaient les cris des marchands à ceux des acheteuses essayant de marchander, ainsi que les inévitables querelles inhérentes à ce genre de lieux. Rien n’était vraiment organisé, et les marchands de fruits et légumes côtoyaient des étalages d’ustensiles, d’instruments de musiques, d’animaux vivants, de babioles en plastiques, de tissus en tout genre, et de produits soi-disant magiques.
Comme toutes les semaines, Michèle avant de faire ses courses faisait d’abord une traversée de reconnaissance pour repérer les marchands les moins chers, mais aussi pour tenter d’y découvrir (pourquoi pas ?), une éventuelle bonne affaire.
Elle avait été accostée par son voisin qui lui fit pleins d’éloges. C’était un homme de 40 ans, il se prénommait Fred et c’était un playboy. Il observait attentivement les yeux sévères de la femme qui d’ailleurs n’était pas faciles à reproduire, ses cheveux tirés en arrière, et la manière qu’elle avait d’afficher un certain plaisir à voir l’homme baisser les yeux devant elle, quelques images se manifestaient à lui.
Quelques flashs d’abord, et puis, à force d’interpréter leurs grands mouvements, de véritables scènes. Là, Michèle avait découvert un homme super attirant avec un sourire incroyablement chaleureux et sexy. Si par un heureux hasard elle se retrouvait en situation délicate, celle-ci sera plus qu?attrayant au moment crucial. L’envie de draguer la tenaillait, mais elle se retint.
Toujours ses vieux démons !
La vue d’une jolie femme l’émoustillait ! Il était un véritable obsédé du sexe et il était très curieux et très large d’esprit en ce domaine.
Jusqu?alors la vie sexuelle de Michèle était rythmée par le désir de son mari. Son époux avait un peu de mal à la suivre dans ses folies. Qu’importe ! Elle avait rencontré un homme charmant qui semblait être réellement son maître, elle savait qu?il aimerait partager ses fantasmes. Au contraire, il y avait si longtemps qu?elle voulait concrétiser ce fantasme qu?elle n’hésita pas un instant, et cela dans la plus grande décontraction.
Il ne lui venait pas à l’esprit de prendre, dans ce domaine, une quelconque initiative. Elle répondait sans passion particulière aux demandes de son mari, leurs étreintes étaient rares, toujours sages et nocturnes. Elle avait, à de très rares occasions, tentée d’atteindre un point plus élevé en se livrant à quelques caresses solitaires.
Elle commença alors à se sentir carrément liée avec son voisin et lui-même avait avoué qu’il était très attiré par elle. Il était charmant et très courtois. Il n’était pas très beau mais il avait beaucoup de charmes. Elle était debout face à lui, cette femme était une torture vivante! Le spectacle plus qu’érotique qu?il avait eu sous les yeux fit monter en chapiteau ce qui se caché en général discrètement dans son pantalon.
Michèle commençait à réagir. Elle avait intégré le fait que la situation ait déjà atteint un stade où, reculer eût été utopique. Leur désir montait au fur et à mesure de ses conversations mais elle avait comme un sentiment de supériorité. Cela ne dura pas longtemps. Peu à peu il l’a séduite. Ce jour là, Michèle n’avait pas gaspillé son temps et elle lui parla avec un ton de moquerie :
— Comment oses-tu me harceler d?une manière aussi impertinente ?
— Je suis désolé de t?avoir offensé ? Je resterai politiquement correct, je suis profondément désolé. J?aime voir tes seins mais il ne faut pas que je m?emballe. Tu as une très jolie robe… Ton oeil gauche est légèrement plus foncé que le droit.
— Personne n?avait jamais remarqué ça !
— Je m?appelle Fred.
— Je m?appelle Michèle.
Michèle adorait être grossière mais elle avait probablement eut une légère commotion, et elle était mentalement instable à cet instant. Fred savait tout d?elle et connaissait tout. Dépression maniaque, délire, il comprenait tout ça parce qu?il était son voisin. Il savait exactement ce qu?il faisait.
Il s?était prêté à tout mettre en péril son mariage pour cette belle femme, qui, elle aussi était mariée.
— Je voulais tout simplement où est Arthur ?
— Il est absent, il est parti en voyage. Il aime simplement prendre du plaisir, en fait, il aime les événements culturels et les musées. C’est un homme d’affaire sérieux, mais se n’est pas un bon mari, il me baise tellement mal… Mais je suis en train de perdre espoir, ce n?est pas entièrement de ma faute. C?est que j?ai fait un mauvais choix de ma vie. Je ne sais que faire… je suis toujours dans le noir, et j’apprécierais que tu ne me mentionnes ça à personne.
— Je ne le dirai à personne !
— Merci ! C?est le moment de parler clairement.
Veux-tu de sortir avec moi !
Allons-y. Je ne sais pas ce que tu veux mais je veux t’aimer. Aimer de vérité. Peu importe où tu es… deviens mon mec…
Nous ne sommes plus des enfants et tu dois te soumettre.
— Je ne suis pas sûr ! Parce que Dieu sait que ç’est un choc pour moi ce que tu viens de me dire.
C?était une révélation choquante pour lui.
— Je suis fragile en ce moment !
Compte tenu des circonstances, il fut très surpris et il n’avait jamais vécu cela… il était charmant et intelligent et il ne pensait pas mériter cela.
C’est vrai, elle avait déjà imaginé un tel scénario.
Elle rêvait qu’il la pénètre et qu’elle sente son gros sexe lui remplie sa chatte, elle mouillait rien que d’y penser.
— Je pense que je sais que je te veux Michèle! Je suis fou de désirs pour toi…
— Incroyable !
Le voisin Fred, était ce qu’on pouvait appeler, être comme un enfant à qui on vient d’offrir sa première bicyclette. Fred était un vieux, il connaissait Michèle depuis son adolescence. Il l’avait toujours trouvée très jolie. Ses mains étaient tremblantes quand il chercha quelque chose dans son sac. Il n’avait même pas encore commencé à comprendre cette initiative inattendue, mais il savait que son mari n’avait pas tout contrôlé sur elle, et il ne se souciait pas beaucoup d’elle. Fred et Michèle riaient en cour.
Elle trouva immédiatement qu’il était une créature extraordinaire. Si au moins son mari avait hérité un peu de cette chaleur de l’être humain et de cet humour. Elle alla alors avec lui jusqu?à chez lui car il vivait seul. A
ce qu’il paraissait, il recevait que rarement des visites mais certains prétendaient avoir vu certains soirs de longues limousines noires aux vitres teintées. Toute une atmosphère de mystère entourait cette maison… Fred était l’héritier d’une richesse considérable et il parlait orgueilleusement, il n’avait jamais eu besoin de travailler dans sa vie et il n’avait jamais eu besoin d’avoir quelqu’un avec lui. Il vivait pour dépenser son argent, il était riche et il dépensait son argent dans des orgies, des amusements et des voyages dans le monde entier. Il n’était pas comme son voisin Arthur Kundera. Arthur avait une armée d’employés et qu?il faisait tout pour lui sans changes les petits salaires et qu’il ne voulait jamais payer plus de 1000 dollars. Il avait appris avec son père qu?il ne devrait jamais les payer plus de la valeur juste pour ne pas enlever leur motivation car ils souhaitaient toujours recevoir de plus en plus. Fred était considéré comme un étrange voisin. Il faisait des orgies et des réceptions dans ses appartements d’amis jusqu’au jour où il trouva Michèle dans ce supermarché de ce voisinage du noble quartier… Plus raisonnablement, chacun savait au village que Fred était un homme très riche mais qu’il était solitaire…
Son regard était doux et il décida d’accepter sa proposition -ayant un petit peu de temps devant lui- sans se douter une seconde de ce qui allait lui arriver.
A suivre.
Auteur: Ivan Ribeiro Lagos [email protected]