« Allô ? La terre appelle Antoine. Y a quelqu’un au bout du fil ?
— Euh… oui, excuse-moi, c’est juste que je comprends pas trop ce qu’il se passe.
— Tu as une femme nue et alanguie devant toi et tu ne comprends pas ce qu’il se passe ? T’es vraiment un cas désespéré, dit-elle en riant.
— On va vraiment…
— Coucher ensemble ? Baiser ? Faire la bête à deux dos ? C’est ce qui est au programme oui, j’ai demandé au vieux et il m’a autorisée à être ton cadeau d’anniversaire. Il savait bien…
— Attends, tu lui as demandé ?!
— Ah ah, c’est pas poli d’interrompre une demoiselle. Comme je te disais, le vieux savait que j’en pinçais pour toi…
— Attends deux…
— C’est pas fini de m’interrompre oui ! gronda-t-elle en me donnant un coup sur l’épaule (ce qu’elle faisait quand je lui tapais sur les nerfs).
— Pardon.
— Je préfère ça. Bref, sachant que j’avais le béguin pour toi depuis quelques années, il m’a dit que je pouvais te dépuceler, si t’es toujours puceau hein, mais de ce que j’en sais, tu dois l’être… »
J’ai failli sortir un « Quoi ?! Qui t’as dit ça ? », mais je me suis retenu, de peur de me prendre un autre coup. Mais n’empêche, comment elle le savait ? Je ne lui ai pas encore parlé de moi depuis que je suis arrivé…
« Et j’ai été directement nommée pour ta première fois, à savoir aujourd’hui, reprit-elle gaiement. Et je me suis entraînée hein, c’est bien simple, depuis que Quentin m’a dépucelée… Attends, merde, j’étais pas censée dire ça, mais bon, tant pis. Depuis, j’ai voulu tout apprendre pour que ta perte de virginité soit magique et tout ! Et puis bah, voilà. »
Ça faisait beaucoup d’information à digérer, trop même. Quentin ? Pat ? Un entraînement ? Est-ce que je délirais à cause de l’alcool, fait un coma éthylique ou une réaction allergique au fruit de mer et j’avais des hallucinations ? Non, la glace avait été assaisonnée à la beuh ? « C’est pas possible, lançais-je, ça peut pas être réel. Je dois être en train de rêver là, tu peux pas être là, à poil en plein milieu d’un labyrinthe pour me dépuceler parce que le Patriarche te l’a demandé et que tu rêves de le faire depuis qu’on est ados. »
Comme réponse, elle m’a redonné un coup plus fort sur l’épaule.
« Aïeuh, t’es obligée d’être si brute avec moi ?
— C’est assez réel pour toi Saint Thomas ? Écoute, t’es confus et c’est tout à fait normal, on est tous passés par là. Alors, essaie de te détendre, laisse-toi faire et profite du moment. T’es pas obligé de faire quoi que ce soit, pour l’instant en tout cas. Je vais m’occuper de toi et on a toute la nuit pour ça. »
Elle m’a alors pris par la main et m’a déshabillé. « On ne va pas déjà salir tes nouvelles fringues, mets-les sur la table près des miennes ». Je me suis exécuté et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, j’étais moi aussi complètement à poil. Svetlana m’a allongé sur la couverture et s’est collée contre moi. Je sentais la chaleur de sa peau se répandre à travers tout mon corps puis elle m’a embrassée, d’abord chastement sur le cou, la joue, les lèvres… J’en aurais pleuré tellement je me sentais bien à l’instant malgré le léger malaise que je ressentais en m’apprêtant à coucher avec ma meilleure amie. C’est comme si ses lèvres effaçaient ma gêne, pourtant, je restais quand même nerveux. C’est vrai, on n’a qu’une première fois et de savoir que Svetlana avait mis une option dessus, je ne voulais pas la décevoir. Pendant qu’elle frottait son corps sur le mien, je me suis aussi mis à l’embrasser dans le cou et sur les épaules, ma main caressait timidement son dos et s’aventurait de temps en temps sur ses fesses. Bon Dieu qu’elle était douce ! J’aurais pu passer la nuit à la caresser et à l’embrasser. Pendant ce temps, mon érection faiblissait un peu, Svetla l’a remarqué et s’est mise à me masturber lentement en serrant ma bite. Qu’est-ce que c’était bon ! Elle continuait de m’embrasser et c’est là qu’elle a enfin mis la langue, elle avait un goût d’orange qui venait de la liqueur servie avec la glace pendant le repas. Son baiser me rendait ivre et j’en voulais encore, je le lui ai rendu au triple, tellement le goût de sa bouche m’enchantait. Je me sentais comme glisser le long d’une pente, sans savoir ce qui m’attendait en bas, des ronces, une eau calme ou déchaînée, un nuage moelleux ou des flammes ? Mon corps allait naturellement vers elle, mais une partie de moi s’inquiétait encore de savoir si c’était bien ou mal, et elle le sentait parce que j’avais du mal à tenir mon érection.
« Tu as l’air d’avoir du mal à te concentrer, me dit-elle. Si ton esprit est encombré, tu ne peux espérer ressentir l’exaltation de tes sens, ajouta-t-elle en imitant Pat.
— Hein ?
— Pour vider tes couilles, commence par vider ta tête petit scarabée.
— T’es con ! dis-je en riant.
— Bah quoi, c’est vrai. Allez, détends-toi un peu. Je vais m’occuper de toi. »
Après avoir quitté notre étreinte, elle s’est glissée entre mes jambes et a entrepris de me sucer. Se saisissant de ma quart-molle, elle a commencé par l’embrasser et à me lécher le gland qu’elle avait au préalable décalotté. Cette sensation nouvelle et surprenante m’a fait lâcher un « Waouh » qui a amusé Svetla. Elle a ensuite commencé la fellation proprement dite en serrant ma verge entre ses lèvres fines. Si la sensation de sa main sur moi était agréable, là on était sur un autre niveau. Je suis passé de zéro à cent en quelques secondes et ma bite s’est mise à palpiter dans sa bouche. Sa langue virevoltait sur toute ma longueur, et elle entamait un mouvement de pompe régulier, mais pas trop rapide. Pourtant ça suffisait à me faire monter la sève.
« Attends ! gémissais-je. C’est trop bon, si tu continues, je vais déjà jouir.
— Pas grave, me répondit-elle en se libérant de ma verge. La nuit fait que commencer, on a tout le temps pour ça. »
Et rebelote, elle avait replongé sur mon entrejambe et me suçait plus vite encore. Je n’en pouvais plus, il fallait que j’éjacule. J’étais trop proche de l’orgasme pour résister. À ce moment précis, je me fichais du bien et du mal, tout ce que je voulais, c’était que ma meilleure amie me fasse gicler. Je lui demandais de se retirer pour me finir à la main, mais elle avait l’air de ne pas m’entendre, je l’ai répété plusieurs fois même, ça ne l’a pas empêché de continuer. Elle nallait quand même pas tout prendre ?
Si, non seulement elle en avait l’intention, mais en plus, en explosant littéralement dans sa bouche, elle avait décidé de tout garder et avaler. J’avais toujours cru que ce genre de truc n’était bon que pour le porno et là, une fille que je connais depuis toujours, à ma grande surprise, m’avait fait une fellation dantesque jusqu’à l’orgasme et avalé mon sperme. Je suis resté un moment allongé, en train de me demander ce qu’il se passait, encore. Déjà, Svetlana m’avait chauffé pendant qu’on mangeait dans une pièce où étaient réunies les trois familles ; ensuite, le Patriarche m’annonce qu’il a une surprise spéciale pour mes dix-huit ans qui se trouve être Svetlana elle-même, qui s’est proposé de me dépuceler et enfin, comme entrée en matière, elle me suce et avale direct. À chaque fois que j’essayais de me remettre d’un choc, un autre me tombait sur le coin de la tronche. Quand je me suis redressé pour m’asseoir, elle avait repris sa position assise et me regardait avec un sourire à la fois tendre et coquin. En le lui rendant, je me demandais ce qu’elle pouvait bien préparer pour la suite.