« Quel soulagement pour le porteur qui a longtemps marché dans le monde de la souffrance que de poser par terre son lourd et inutile fardeau » Ah ! les bienfaits du massage et de la relaxation selon quelques témoignages rencontrés sur des Forums, certaines personnes n’arriveraient plus à s’en passer. Et j’avoue avoir eu du mal à les comprendre avant de vivre une après-midi sensorielle inoubliable
Tout commença par un coffret cadeau. Pour la période de Noël, ma compagne de l’époque, Estelle, et moi-même avions décidé de nous offrir ensemble un cadeau en commun, plutôt que de devoir encore se casser la tête chacun de notre côté. Quelques mois auparavant, nous avions eu le plaisir de vivre une journée en thalasso et c’est elle qui me proposa d’y retourner. Cette réaction m’étonna car je dois préciser que le centre est maillot non admis et elle est plutôt du genre pudique. Mais nous en étions revenus ravis et très détendus, suffisamment en tout cas, pour nous donner l’envie d’y retourner. Après un petit tour sur le site du centre, nous choisissons une formule accès complet aux thermes pendant toute une journée, avec 1h de massage aux huiles chaudes. Quelques mois plus tard, nous décidons de nous offrir notre week-end détente et nous utilisons notre bon cadeau. Je passe une journée très agréable. Les différentes possibilités et équipements des thermes m’offrent de nombreux moyens de détente. Et je dois ajouter que le fait de croiser quelques jeunes filles sexy complètement nue n’est pas désagréable surtout quand je remarque leur regard se diriger sur mon entrejambes avec une petite pointe d’envie (du moins c’est ce que j’ose imaginer je reste un homme après tout). Nous revenons de cette journée bien-être complètement relaxé. Pour ma part, c’est l’heure de massage qui m’a comblé et m’a principalement permis d’évacuer toutes les tensions et le stress accumulés pendant des semaines.
Le week-end suivant, au hasard d’une conversation, Estelle et moi reparlons de cette après-midi :
– Tu sais que j’ai ressenti les bienfaits du massage toute la semaine ?
– La fille du centre t’a fait tant d’effets que ça ? me répond-elle avec son regard de pseudo-jalouse.
– Arrête ! Ce que je veux dire, c’est que je me suis senti beaucoup plus relaxé durant toute la semaine. Je me sentais moins énervé et j’ai beaucoup mieux dormi.
– Pour être honnête, moi aussi. Même mes ouvriers l’ont remarqué. Ca nous a fait vraiment beaucoup de bien. On devrait penser à y retourner plus souvent ; dommage qu’il faille courir jusque Bruxelles à chaque fois, sans oublier le prix, soupire-t-elle.
– Personnellement, c’est surtout le massage qui m’a été utile.
– Moi aussi, j’ai failli m’endormir tellement j’étais bien, ajoute-t-elle en souriant.
– Alors on n’est pas obligé de courir jusque la Capitale
– A quoi tu penses ?
– A qui plutôt à Anna bien sûr, au moins pour toi.
Anna est la meilleure amie de ma compagne. Elles se connaissent depuis l’école primaire et sont si complices qu’elles se sentent aussi proches que des surs. Sa présence à la maison m’est imposée très régulièrement mais, heureusement, je la trouve très sympathique et nous entretenons d’excellentes relations (c’est le moins qu’on puisse dire). Pour en revenir à mon idée, cette jeune fille hyperactive se lance sans cesse dans des formations et des cours de tout genre. Et elle en a entre autres suivi une en massages. On avait déjà plus ou moins évoqué l’idée, sans jamais la concrétiser. Je profite de la conversation pour saisir l’occasion :
– Si cela nous pose des difficultés d’aller jusqu’une masseuse, on fait venir la masseuse ici, dis-je. On a assez d’espace, cela te reviendra moins cher et puis, cela te permettra de participer à l’épargne de ce petit écureuil.
– Pas mal l’idée, c’est vrai que cela lui ferait plaisir depuis le temps qu’elle en parle. Mais je suis un peu limite ce mois-ci, précise-t-elle en faisant la moue. J’attendrais le mois prochain.
– Allez, dis-je, attrape ton téléphone je te paye la 1ère séance.
– Sérieux ?
– Oui allez !
Quelques SMS échangés plus tard, les filles se sont arrangées pour organiser cela samedi prochain.
Durant la semaine qui s’écoule, lors d’une de nos conversations SMS, Anna aborde le sujet avec moi et s’étonne que son amie se soit enfin décidée à faire appel à ses services pour une séance de massage. Je lui explique alors les circonstances :
– C’est moi qui aie proposé l’idée et comme c’est moi aussi qui paye, elle n’a pas dit non ;-)
– Je me doutais que c’est toi que je devais remercier dommage que ce ne soit pas celui qui a eu l’idée qui profitera de mes soins :-p, m’écrit-t-elle pour me taquiner.
– Je ne demanderais pas mieux mais tu la connais. Un jour peut-être, je l’espère tellement
– Et moi donc
A force de se côtoyer presque chaque semaine, Anna et moi sommes devenus proches également et nous entretenons une relation exceptionnelle depuis des années. Je la considère comme une amie avant tout je dirais presque ma meilleure amie Elle a toujours été là pour me tendre la main ou pour me botter les fesses quand c’était nécessaire. Mais j’ai également une attirance envers elle qui semble se renforcer à chacune de nos conversations ou de nos rencontres. J’éprouve des sentiments très forts pour cette fille magnifique. Physiquement, elle me plait énormément, je la désire tout en la respectant. Mentalement, elle me correspond tout à fait également. J’élabore souvent des scénarios parfois très compliqués pour nous permettre de passer un peu de temps ensemble. J’avoue avoir rencontré plus de déceptions que de succès. Pas par sa faute, disons plutôt à cause des circonstances. Notre relation n’a pas toujours été facile à gérer et je me suis pris quelques bleus au cur mais quand je vois où nous en sommes arrivés, je ne regrette rien sauf de n’avoir pas assez osé à certaines occasions. Je laisse passer le temps avec patience, me disant qu’une relation tellement forte ne pourra finir que par se concrétiser un jour
Arrive donc le samedi en question. Anna débarque à la maison avec tout son matériel. Je l’aide à descendre sa table de massage et je monte l’installer dans notre chambre, les filles y seront plus tranquilles. Anna installe des produits sur un petit plateau posé sur un trépied, pour être à la bonne hauteur, ainsi qu’un lecteur CD pour accompagner ses soins massant d’une musique douce et appropriée. Pendant ce temps, j’essaie de maîtriser le mécanisme de la table pour ne pas provoquer de catastrophe pendant la séance. Je profite de ces quelques secondes seul avec elle pour la complimenter sur sa tenue. Comme à chaque fois, je la trouve très attirante, tout en simplicité. Il semble se dégager une telle féminité, une telle sensualité de sa silhouette je la trouve d’une élégance incroyable ; le tout rehausser par son parfum qui enivre mes sens à chacune de ses visites. Elle semble rougir légèrement et me remercie pour mes compliments, en précisant qu’elle n’a pourtant rien fait de spécial. Nos regards se croisent et restent figés je suis à moins d’un mètre d’elle, j’ai envie de m’approcher, de la serrer contre moi et de l’embrasser. Et ce qui me trouble d’autant plus, c’est que je crois lire dans ses magnifiques yeux verts que cette envie est réciproque. Ces quelques secondes suspendues dans le temps sont interrompues par les pas d’Estelle que nous entendons arriver dans l’escalier. Elle tient dans ses mains l’huile chaude qu’elle a fait chauffer un peu au bain-marie, suivant les conseils d’Anna. Je les laisse finir de s’installer et je rejoins le rez, à la fois troublé et frustré par cet échange de regard trop furtif
Ayant quelques bricoles à réparer dans la maison, j’essaie d’effacer mes pensées en me concentrant sur des choses concrètes pendant que ces demoiselles s’occupent à l’étage. Pas loin de deux heures plus tard, les filles descendent enfin, Estelle toujours vêtue de son peignoir :
– Alors, c’était comment ? Ca valait le centre de Dilbeek ?
– Pour être honnête, dit Estelle, c’était mieux franchement.
– Tu exagères peut-être un peu, lâche Anna un peu gênée.
– Non sérieusement. C’était différent, tu es encore un peu maladroite par moment, mais j’ai préféré tes parfums et la musique était très bien aussi. Franchement, aucun regret et super détendue.
– Content que mon cadeau est rempli son objectif alors. Tu veux que j’aille démonter et chercher ta table ? demandais-je à Anna.
– Oh merci, c’est gentil, mais je peux me débrouiller.
– Allez c’est bon, ça me fait plaisir, dis-je pour l’interrompre en ponctuant ma phrase d’un petit clin d’il amical et complice.
Arrivé dans la chambre, je peux encore ressentir certaines des effluves et c’est vrai que l’odeur est agréable. Je me souviens qu’au centre, certains parfums me dérangeaient un peu. On dirait qu’Anna utilise des essences à son image discrètes, délicates et troublantes Je m’affaire à démonter et replier la table. Je prends mon temps et traîne un peu délibérément, espérant un retour d’Anna dans la pièce. Tous ces produits sont déjà rangés mais la mallette est toujours dans la chambre. J’espère ainsi pouvoir encore profiter de quelques secondes seul avec elle mais malheureusement, elle ne vient pas me rejoindre. Je redescends, un peu déçu, et je les rejoins dans la cuisine où je les entends papoter :
– Ca y est, tout est plié, il n’y a plus qu’à tout embarquer dans la Fox.
– Vas-y met moi dehors, répond Anna avec un air faussement vexée.
– Tu sais bien que j’en serais incapable, tu es toujours la bienvenue ici et aussi longtemps que tu le souhaites. Je me suis mal exprimé, excuse-moi
– Mais je sais bien va ! Tu sais que j’adore te taquiner, répond-elle en me rendant le clin d’il complice de tout à l’heure.
Je les laisse continuer de discuter et je vais me servir une boisson fraîche dans le frigo. En passant derrière Estelle :
– Mmmh ! Tu sens terriblement bon, lui dis-je, avant de l’embrasser dans le cou. Tu te sens détendue ?
– Oh oui, je me sens vraiment bien, me répond-t-elle D’ailleurs pour que tu puisses en juger par toi-même et pour te remercier de m’avoir offert cette séance, je me suis arrangé avec Anna.
– Arrangé pour ?
– Si tu es d’accord, je t’offre aussi une séance de massage
– Tu rigoles ? T’avais l’air jalouse de la fille du Centre, qu’elle pose ses mains sur moi, me caresse et tout ça et là, tu m’offrirais un massage ?
– Ce n’est pas le même, répondit Estelle, Anna est presque une sur Et puis comme ça se fera ici, je pourrais surveiller si t’es pas sage, finit-elle en rigolant.
– Et financièrement ? Tu disais être trop juste.
– T’inquiète, on a trouvé un arrangement.
– Seulement, enchaîna Anna, je n’ai pas le temps de m’occuper de toi aujourd’hui car je sors ce soir et je dois aller me préparer. Par contre, si t’es libre le week-end prochain, ça serait possible.
– Laurence vient faire mes ongles dimanche prochain, ajouta Estelle. On devait donc rester ici de toute façon, ça tombe bien.
– Bon ben, puisque tout semble réglé entre vous, je crois que je n’ai plus rien à dire et qu’il ne me reste plus qu’à me laisser faire.
– Exactement, ponctua Anna avec un regard légèrement coquin qui me troubla davantage
La semaine qui s’écoula me sembla terriblement longue. Mon imagination m’empêcha de dormir à plusieurs reprises. Je ne pouvais m’empêcher de penser aux mains douces d’Anna massant délicatement mon corps. Comment allais-je réagir au contact de cette fille pour qui je ressentais tant d’émotions fortes ? Arriverais-je à maîtriser mes réactions physiques ? J’espérais réussir à me tenir en gentleman afin d’éviter de me retrouver dans une situation embarrassante et gênante pour moi, et je réfléchissais à des solutions du genre mettre un caleçon assez serrant, ce qui m’aiderait à cacher une érection éventuelle et incontrôlable. Lors de nos conversations SMS, Anna et moi n’avons pas trop parlé du week-end qui approchait, comme si elle et moi voulions éviter le sujet. Je m’étais juste permis de la féliciter pour avoir réussi à convaincre son amie de me laisser profiter de ses soins. Elle me répondait qu’elle n’y était pour rien du tout. Je rétorquais qu’à mon avis, le traitement subi devait en être la cause, il l’avait tellement bien détendue et mise de bonne humeur, qu’elle avait pensé en retour à me faire plaisir. Cela laissait imaginer l’ampleur du talent de masseuse de ma correspondante adorée
Le dimanche matin survint enfin. Anna arrivait en début d’après-midi. J’étais dans la salle-de-bain en train de me raser la barbe, à la sortie de la douche, quand je m’examinais dans le miroir. Je n’avais jamais vraiment aimé les quelques poils qui garnissaient mon torse. Sans vraiment savoir pourquoi faire cela aujourd’hui, je décidais de me raser aussi cette partie là. Je pris attention à l’approche des tétons pour éviter de me blesser. Pris par mon élan et satisfait du résultat, je poursuivis mon entreprise de nettoyage plus bas sur le ventre, m’arrêtant à l’orée de mes poils pubiens. Après avoir essuyé les restes de mousse, je passais ma main sur ce torse new look. La sensation de douceur n’était pas désagréable du tout et la 1ère idée qui me traversa l’esprit fut « Est-ce qu’elle aimera ça ? » Plusieurs heures me séparaient encore de ma séance de bien-être et pourtant mon esprit était déjà avec elle
Anna arriva avec une demi-heure de tard, ce qui pour elle signifiait être à l’heure. Le même rituel d’installation se répéta, comme la semaine précédente. Laurence arriva presque en même temps ce qui permit à Anna et moi de tout préparer tranquillement, pendant qu’Estelle s’installait pour ses ongles.
– Bon, dit Anna, tout est prêt. Il ne me reste plus qu’à faire chauffer l’huile. Tu t’apprêtes pendant que je m’occupe de ça ? Enfin je veux dire, tu te déshabilles ?
– Euh,.. oui, oui, bien sûr.
Qu’est ce que je pouvais me sentir nerveux, je n’en comprenais pas les raisons. Je pensais pouvoir mieux maîtriser mes réactions et mes émotions mais apparemment, cette fille me troublait beaucoup trop.
– Au fait, demanda-t-elle avant de sortir de la pièce, tu as prévu de garder quoi comme sous-vêtements ?
– Ben un caleçon je n’ai rien d’autres.
– Tu n’as pas de string ?
– Euh, non je me vois mal avec ce genre de truc à ficelle, répondis-je sentant mes joues rougir un peu.
– Un caleçon, ça n’ira pas. Pendant le massage, je remonte assez haut sur les cuisses et ça va gêner. Si ça ne te dérange pas, faudrait que tu te mettes entièrement nu.
– Je te demande pardon ! criais-je presque.
– T’inquiète, tu garderas ta serviette autour de la taille, je ne verrais rien
A cet instant, elle interrompit sa phrase et resta figée quelques secondes, comme si elle devait ajouter quelque chose. C’est alors qu’elle se dirigea sans dire un mot vers la porte de la chambre. Juste au moment où elle sortait de la pièce, il me sembla encore entendre un murmure, un murmure qui ressemblait à « malheureusement ». Mais n’était-ce pas simplement le fruit de mon imagination ?
De plus en plus troublé par la situation qui se mettait en place, je m’exécutai et me déshabilla entièrement. J’étais complètement nu quand j’entendis des pas dans l’escalier. Je m’enroulais rapidement dans une serviette juste avant qu’Anna ne revienne.
– Déjà remontée ? demandais-je
– Oui, elles n’ont pas encore vraiment commencé, Estelle s’occupe de réchauffer l’huile. T’es prêt ? On va débuter par les autres huiles.
– Oui, comme tu vois, fin prêt.
– Je te préviens, dit-elle avec un ton légèrement autoritaire, une fois la musique en route, plus un mot. Tu te détends, tu te laisses emporter et tu te contentes d’apprécier et de savourer ce moment. Ok ?
– Pas de problème, je m’abandonne à tes mains délicates.
Je m’installais alors sur la table, sur le ventre, pendant qu’elle enclenchait le lecteur CD. Une musique zen envahit la pièce. Elle régla le volume et vint me rejoindre. Installé confortablement comme j’étais, je ne pouvais pas la voir mais je l’entendais manipuler ses produits et je la devinais s’en enduire les mains. J’attendais avec anxiété et impatience le 1er contact.
Elle posa ses mains sur le bas de ma nuque et commença à descendre le long du dos. Elle étalait l’huile avec une douceur incroyable, montant et descendant le long de ma colonne vertébrale. A chaque descente, elle s’approchait de plus en plus du haut de mes fesses ; à chaque remontée, elle allait plus loin sur le haut de mes bras. Au départ très tendu, je commençais à me laisser aller. La musique conjuguée au massage produisait son effet et me détendait. Jusqu’ici, je parvenais à maîtriser parfaitement mes réactions. Estelle cria que l’huile était prête, ce qui interrompit quelques minutes la séance. Anna quitta la pièce juste un instant pour revenir tout aussi vite. Elle continua en reproduisant plus ou moins les mêmes gestes, l’effet de la chaleur en plus. Cela décuplait la sensation de bien-être et je commençais vraiment à me sentir partir, mes muscles se relâchaient, je me sentais terriblement bien. S’approchant de plus en plus du haut de mes fesses, je la sentis tirer légèrement sur ma serviette pour les dégager et les laisser à moitié apparentes. Sentir ses mains délicates masser cette partie de mon corps me troublait davantage et j’appréciais de plus en plus l’érotisme de la situation. Surtout qu’elle se permit une petite tape sur mes fesses avant de poursuivre ses soins.
C’est quand elle s’attaqua au bas de mon corps que je commençais à perdre pied. Tant que ses mains s’occupaient de mon pied et de mon mollet, ça allait encore ; mais au fur et à mesure que ces mains remontaient sur ma cuisse, j’éprouvais des sensations me titiller le bas ventre. Involontairement, des images des rêves érotiques que j’avais faits durant la semaine me traversèrent l’esprit et je sentis une érection naître sous ma serviette. J’essayais tant bien que mal de me concentrer sur autre chose mais c’était impossible. D’un geste délicat, Anna avait écarté légèrement mes jambes, afin de pousser ces caresses toujours plus hautes et elle ne tarderait sans doute pas à se rendre compte de mon état. Heureusement, elle interrompit son massage avant que ses doigts n’effleurent mon sexe tendu et écrasé sous mon corps. Mon répit ne fut que de courte durée car après avoir manipulé la serviette pour dégager mon autre jambe, elle poursuivit son massage et répéta ses caresses, montant de nouveau de plus en plus haut à chaque passage de ses mains. Essayant de fixer mon attention sur une douche froide ou sur un igloo glacé, j’entendis au loin sa petite voix me dire quelques chose, sans en comprendre le sens
– Eh oh, me répéta-t-elle d’une voix aussi douce que ses massages, tu veux bien de retourner ? Je dois passer à ton torse maintenant.
Là, j’étais mal ! Malgré mes efforts, mon érection s’amplifiait et je ne pourrais plus rien cacher du tout si je changeais de position comme elle me le demandait.
– Mais ça va très bien comme ça, je suis bien installé, essayais-je.
– D’accord, rigola-t-elle, mais pour être efficace, le massage doit concerner tout le corps. Tu dois donc te retourner.
Ne voulant pas interrompre cette séance et ne voulant surtout pas la contrarier, je m’exécutais et me retournais délicatement, appréhendant sa réaction. Mon érection était déjà telle que je ne pouvais pas la cacher. Mais en plus, lors de mon geste de retournement, le nud de la serviette se desserra et un pan de celle-ci s’ouvrit, laissant complètement apparaître mon sexe fièrement dressé. Anna resta figée, les yeux fixés sur mon entrejambe. Confus par la situation, je ne parvenais pas à réagir ni à prononcer le moindre mot. Elle ne semblait pas particulièrement gênée et semblait même s’en amuser. En témoigne le léger sourire qui se dessinait sur ses lèvres. C’est elle qui brisa le silence :
– Je vois que mes massages te font de l’effet, même si ce n’était pas celui recherché. Un massage correctement réalisé ne devrait pas produire ce genre d’effets.
– Je suis désolé, tes massages sont parfaits mais quand j’ai senti tes mains remonter le long de mes cuisses, je n’ai pu me maîtriser.
– Tu étais dur depuis longtemps ? demanda-t-elle, avec un petit air coquin dans la voix. Elle devait te faire mal écrasée sous ton corps comme elle l’était.
– Depuis quelques minutes, en effet. Et oui, ça faisait un peu mal.
– Ne t’inquiète pas, une vraie professionnelle doit savoir gérer toutes les situations, je vais arranger cela.
Sur ces mots, elle se retourna et je la vis de dos préparer un autre flacon de crème et s’en enduire les mains. Soulagé qu’elle ne soit pas offusquée de ma réaction, je m’interrogeais sur ses intentions et sur la suite des évènements. Elle revint vers moi et dirigeât ses mains vers mon corps. Avant que je ne puisse prononcer le moindre mot, elle agrippa ma queue des deux mains et commença à l’enduire de crème. Cette caresse inattendue provoqua en moi comme un petit arc électrique qui se propagea tout le long de ma colonne vertébrale jusque dans le haut du dos.
– Mais qu’est ce que tu fais ?
– Chut, dit-elle en se penchant vers moi et en approchant ses lèvres de mon visage, la règle du silence est toujours d’application.
– Mais tu ne peux
Elle ne me laissa pas achever ma phrase et m’interrompit par un baiser passionné qui, combiné à ses caresses sur mon sexe, me transporta en un instant ailleurs, bien loin du réel. Cessant ce baiser, elle ajouta :
– Je t’ai dit que je gérais ce genre de situation et je ne connais qu’un seul moyen agréable pour mettre fin à une érection. Laisse toi faire
Que voulez-vous répondre à cela ? Ses mains montaient et descendaient le long de ma colonne de chair qui ne cessait de durcir et grandir encore. Par moment, une de ses mains abandonnait ma queue pour s’occuper de mes testicules avec autant de douceur. Aidés par la crème, ses doigts glissaient le long de mon sexe ce qui me procurait un plaisir intense difficilement maîtrisable. Je parvenais néanmoins à garder le contrôle et à n’émettre aucun son qui aurait pu trahir ce que je subissais comme traitement érotique. Ses lèvres avaient abandonné les miennes mais c’était pour mieux parcourir mon corps. Elles avaient débuté leur exploration par le creux de mon cou, étaient descendues sur mon torse, s’étaient attardées autour de mes tétons bien érigés, les titillant du bout de la langue. Ses baisers me mettaient en feu, j’avais l’impression d’être un volcan sur le point de se réveiller. Je me sentais emporté par le mélange des sensations produites par ses caresses, le parfum et la musique ambiante.
– Tu te rases le torse ? me murmura-t-elle. C’est doux, c’est agréable.
– Oui, l’idée m’a traversé l’esprit ce matin et
Elle accéléra soudain frénétiquement sa masturbation ce qui me coupa net dans ma phrase, tant l’impulsion soudaine de plaisir provoquée fut surprenante.
– Tu es un client difficile, j’ai dit : silence ! dit-elle après avoir calmé un peu ses mouvements.
– Mais tu me poses une question, je ne fais que répondre.
– Il y a des tas de moyens de communiquer sans dire un mot, je ne veux plus rien entendre.
– D’accord juste une dernière question, suppliais-je.
– C’est bien parce que c’est toi, susurra-t-elle entre deux baisers déposés sur mon ventre.
– Pourquoi avoir changé de crème pour ces caresses ?
Sous l’emprise du plaisir qu’elle me procurait, j’avais du mal à énoncer une phrase complète. La moue surprise qu’elle me présente me fit comprendre l’absurdité de ma question. Elle prit néanmoins la peine d’y répondre, avec un air amusé :
– Celle-là, c’est de l’huile de massage comestible
– Comestible ? Pourquoi comes ah !
Je n’eus pas le temps de finir ma phrase qu’elle y répondit par l’action. Sa bouche remplaça l’une de ses mains sur mon sexe et je vis mon gland disparaître entre ses lèvres. Une seconde décharge électrique, bien plus intense, sembla de nouveau parcourir tout mon corps. Elle entreprit alors ce qui allait s’avérer être la meilleure fellation de ma vie. Elle alternait sans interruption des petits coups de langue sur l’extrémité, des baisers déposés tout le long de ma queue et des prises en bouche complète qui m’offraient le spectacle de voir disparaître ma queue à chaque fois un peu plus dans sa bouche. Elle continuait d’accompagner ces gâteries buccales par des caresses d’une main sur mes testicules. Le mélange des sensations excitait l’entièreté de mes sens et je m’abandonnais complètement à ce plaisir inattendu mais tant de fois désiré
Je ne pourrais dire combien de temps ce traitement dura tellement le plaisir éprouvé m’avait fait perdre la notion de la réalité. Complètement allongé, je me laissais envahir par la douceur de ses caresses. Dans un bref regain de lucidité, je remarquais que l’une de ses mains ne s’occupait plus de moi. Curieux d’en savoir plus je me redressais pour constater que cette seconde main ne restait pas inactive. En effet, de ma position, je pouvais observer Anna en train de se caresser, la main enfoncée dans son jeans, tout en continuant de me sucer. N’ayant pas l’intention de rester spectateur, j’avançais ma main vers ce corps désirable. Je la posais sur ces petites fesses à moitié dévêtues. Le regard qu’elle me renvoya m’encourageait à poursuivre la manuvre. Tout en la caressant, j’entrepris de lui ôter son pantalon et sa lingerie afin d’avoir enfin accès à ses trésors. Comprenant mes intentions, elle écarta les jambes légèrement et m’aida de sa main pour atteindre mon but. Je pouvais enfin accéder à la chaleur de son entrejambe et remplacer sa main pour lui donner du plaisir à mon tour. Elle était déjà toute trempée et mes doigts furent rapidement recouverts du plaisir qui en découlait. Sans se concerter, nos caresses se coordonnèrent. Mes doigts la pénétraient et la titillaient tout en douceur, pendant qu’elle continuait à me masturber et à me lécher au même rythme. Respectant son principe de silence, elle n’émettait aucun râle mais sa manière de bouger son petit cul me permettait de savoir que mes caresses lui semblaient plus qu’agréables.
Soudain, elle stoppa tout et s’écarta de la table, me laissant dans un état second. Je me demandais ce qui se passait quand je croisai son regard rempli de désir et de passion. Tel un chat se jouant de sa proie, elle tourna autour de la table avec une démarche des plus sensuelles, effleurant du bout de ses doigts les parties les plus sensibles de mon corps. Arrivée à mes pieds et sans quitter mon regard des yeux, elle monta sur la table pour s’installer au-dessus de moi. Installée un genou de part et d’autre de mon corps, elle descendit juste ce qu’il faut pour me titiller. Je pouvais sentir l’extrémité de mon sexe effleurer ses lèvres intimes trempées. Cette sensation de presque la toucher était insoutenable, elle savait se faire désirer. J’aurais pu commencer à la pénétrer d’un geste, en soulevant le bassin mais je sentais qu’elle souhaitait avant tout rester la maîtresse de notre jeu. Tout en maintenant sa position au niveau des cuisses, elle se pencha vers l’avant pour placer son visage à quelques centimètres du mien. Je sentis l’une de ses mains se diriger entre ses jambes pour s’écarter les lèvres. C’est alors qu’elle entreprit de m’embrasser à nouveau très sensuellement tout en descendant le bassin. Elle s’emboîta sur moi avec une lenteur qui me faisait penser que cette pénétration n’aurait jamais de fin. J’avais l’impression de ressentir chaque cm² de son intimité. Un torrent de plaisir m’envahissait et au vu de la passion de son baiser, je n’étais pas le seul à m’éclater. Une fois complètement en elle, elle se mit à onduler du bassin par de petits mouvements ce qui me procura des sensations d’une douceur incroyable. La table de massage paraissait suffisamment stable mais afin de limiter les bruits, ses coups de reins restaient légers, ce qui n’était pas pour me déplaire.
Soudain, j’entendis la voix d’Estelle au pied des escaliers :
– Ça va ? Tout se passe bien ?
Anna se dressa et se figea, tout en gardant son sourire coquin. Moi, j’étais incapable de prononcer le moindre mot sans me trahir, surtout que cette déesse reprenait ces mouvements du bassin malgré mes supplications du regard.
– Ça se passe très bien, et toi ? réussit-elle à répondre avec une étonnante assurance dans la voix. Et toi ?
– On a seulement fini la 1e main, on doit encore en avoir pour une bonne heure. Et Ron ? Pourquoi il ne répond pas ?
Cette situation aurait du me faire paniquer mais au contraire, cela m’excitait énormément. L’adrénaline de la peur de se faire surprendre décuplait le plaisir sensoriel. Je me sentais toujours incapable d’émettre le moindre son quand Anna vint une nouvelle fois à la rescousse.
– T’inquiète, je crois simplement qu’il s’est endormi.
– Vu tes talents, cela ne m’étonne pas. Je vous laisse, j’y retourne.
– Ok.
Elle approcha de nouveau son visage pour me susurrer à l’oreille :
– Tu as entendu ? Encore une heure pour profiter
Cette diversion temporaire me donna l’occasion de reprendre un peu mes esprits et je décidais de participer un peu plus à l’action. Tout en laissant Anna continuer ses mouvements délicieux sur ma queue, je parvenais à me redresser pour poser mes mains sur son corps brûlant. Je découvrais avec douceur chaque parcelle de son ventre et de son dos. Elle s’accrochait à moi et soupirait, ce qui m’encourageait dans ma démarche. D’un geste délicat, je dégrafais son soutif et repassais sur l’avant pour m’occuper de ses seins. Les tétons, stimulés par le plaisir, étaient forcément déjà bien érigés. J’approchais ma main et les effleurais du bout tes doigts, alternant des petits mouvements circulaires sur ses auréoles et des petits titillements de ses extrémités. Je réussis à me redresser davantage pour accompagner mes caresses de baisers sensuels. Tout en parcourant son dos par des caresses subtiles et légères, ma langue continuait ce petit jeu d’excitation de ses seins magnifiques. Elle ne prononçait toujours pas le moindre bruit mais je remarquais que le rythme des mouvements de son bassin se modifiait en fonction de mes soins, ce qui trahissait le plaisir que je parvenais à lui procurer. Ma bouche quitta sa poitrine pour remonter vers son cou. La tête ainsi placée, je pouvais ressentir son souffle haletant et chaud sur ma propre nuque.
Commençant à éprouver quelques douleurs au niveau des abdos, je devais cesser mes caresses et je reprenais ma position allongée. Cela lui redonna l’avantage. Elle en profita pour attraper une de mes mains libres et la porta à ses lèvres. Tout en nous échangeant des regards de plus en plus brûlants, elle se mit à lécher mes doigts un à un. La combinaison de ses coups de langues et des sensations magiques que me procurait sa chatte brûlante faillit me faire venir et je dus rassembler toute ma force de concentration pour ne pas déjà jouir en elle. Pour se faire, je me contractais au niveau du bassin ce qui lui fit faire un petit sursaut et je vis apparaître brièvement un éclair de plaisir dans le fond de ses yeux vert émeraude.
Soudain, pour la 1e fois depuis le début de nos ébats, j’eus la sensation que ce pic momentané de plaisir intense lui fit perdre le contrôle. Elle abandonna mon doigt et se projeta en arrière, prenant appui sur mes chevilles. Dans cette position, j’avais une vue superbe sur son corps magnifique et sur son sexe en particulier, que je pouvais observer continuer de jouer autour du mien. Je profitais de ce moment de faiblesse de sa part pour reprendre le dessus. Me redressant une nouvelle fois, je posais mes mains sur le haut de ses cuisses et j’entrepris de m’occuper de son bouton d’amour. Arc-boutée en arrière comme elle l’était, je pouvais nettement distinguer son clitoris et je m’empressai de m’occuper de lui. Avec douceur et délicatesse, je posais mes doigts sur cet endroit intime et commença mes caresses. Dès le 1er contact, je sentis sa chatte se contracter autour de ma queue. Elle était très réactive, ce qui m’encourageait à poursuivre. J’alternais les effleurements légers et les massages plus appuyés, ses mouvements s’accéléraient et c’est elle maintenant qui semblaient me lancer des regards suppliants d’arrêter ou du moins de ralentir. Elle était en train de perdre complètement le contrôle et je m’attendais à ce qu’elle ne tienne plus très longtemps avant de relâcher un râle de plaisir.
Les évènements s’emballèrent tout d’un coup. Elle se redressa et s’agrippa à mes épaules avant de m’offrir un nouveau baiser, plus passionné que jamais. Pour ma part, je m’accrochais à ses reins afin de ne pas retomber en arrière et l’entraîner dans ma chute. Elle ne contrôlait plus du tout les mouvements de son bassin et la table commençait à faire de légers bruits mais nous étions partis bien trop loin dans les sommets du plaisir pour nous en soucier. Nous ne pouvions décoller nos lèvres et cela nous permettait d’étouffer les cris que nous ne pouvions plus retenir. Je ressentais le plaisir monter de plus en plus le long de mon sexe planté en elle. Je rassemblais toutes mes dernières forces pour tenir quelques secondes de plus afin de prolonger cette magie, ses mouvements semblaient ne jamais cesser de s’accélérer. Soudain, une explosion nous emporta en même temps. Au moment où le plaisir me submergea, je sentis les parois chaudes de sa chatte brûlante se contracter et enserrer mon sexe tendu qui se répandait en elle. Cette jouissance conjointe ne semblait pas vouloir se terminer, nos deux corps collés l’un à l’autre étaient parcourus de frissons de plaisirs aussi intenses qu’incontrôlables. J’eus l’impression d’être en apesanteur tellement l’intensité de cet instant me terrassa. Pendant ces minutes qui semblèrent des heures, nos regards ne se quittèrent pas une seconde. Cette jouissance silencieuse décuplait les sensations et le plaisir qui se transmettait à travers nos yeux valait tous les cris du monde.
Comme terrassé par ces émotions trop fortes, je m’écroulais allongé sur la table, Anna suivant le mouvement. Elle resta quelques minutes comme cela allongée dans mes bras. Mis à part la musique du CD qui tournait encore, il n’y avait pas un mot pas un bruit Nos respirations reprenaient une allure normale et cet instant de tendresse commune nous permit d’atterrir et de reprendre peu à peu pied avec la réalité. Sans prononcer le moindre mot, elle se releva et se rhabilla. Elle remit ma serviette en place afin de cacher mon sexe vaincu, s’enduisit à nouveau les mains d’huiles et continua son massage. Ces quelques minutes supplémentaires de douces caresses me conduisaient dans un état de bien-être insoupçonné. La tendresse qui se dégageait de ses gestes contrastait avec la fougue dont elle avait fait preuve quelques minutes auparavant. Pas un mot ne s’échangea entre nous, mais les sourires et les regards qui se croisaient étaient bien plus parlants. Je me doutais qu’une séance de massage pouvait servir de préliminaire à des ébats amoureux mais je ne me serais jamais douté que cela pouvait également être le meilleur moyen pour finir en douceur et en tendresse un moment d’échange physique aussi intense. Quand elle interrompit ses gestes, me faisant comprendre que c’était terminé, je me redressais et la regardait longuement. Je me relevais, m’approchais d’elle lentement et l’embrassais à nouveau. Jamais je n’ai ressenti une telle complicité et une telle tendresse dans l’échange d’un baiser, c’était le point final rêvé pour un moment d’une telle intensité. L’expression « faire l’amour » venait de prendre pour moi tout son sens
Quelques secondes plus tard, j’entendais Estelle dans les escaliers. Elle me trouvait assis sur la table de massage, la serviette toujours nouée autour de la taille, pendant qu’Anna commençait à mettre de l’ordre dans ses produits.
– Comment tu trouves ? me demanda-t-elle en m’exhibant ses ongles fraîchement peints.
– C’est très joli, ça te change, arrivais-je à répondre.
– Ça va bien avec ton style et c’est bien fait en tout cas, ajouta sa sur.
– Merci à vous deux, répondit-elle toute souriante. Je suis désolée, ça a pris plus de temps que prévu mais cela en valait la peine.
Surpris par sa dernière remarque, je me retournais pour constater au réveil que la séance de massage avait duré un peu plus de 3h ! 180 minutes de plaisir partagé ininterrompu, sans prononcer le moindre mot, ne communiquant que par le toucher et le regard, sans cesse à l’écoute du corps du partenaire et du plaisir procuré. Quand Anna se rendit compte également du temps qui s’était écoulé, j’eus l’impression qu’elle devait se faire le même genre de réflexion. Nous nous échangeâmes à nouveau des sourires et des regards qui traduisaient le plus beau des mercis sans utiliser le moindre mot.
Les minutes qui suivirent me permirent de faire retomber la tension érotique. Pendant que Anna terminait de ranger ses affaires, j’enfilais un peignoir et nous descendions tous les 3 dans le salon, rejoindre Laurence autour d’un verre. Des conversations classiques et banales de filles s’engagèrent, dont je restais totalement absent. Les sensations éprouvées les heures précédentes ne me permettaient pas encore de reprendre totalement pied avec la réalité. Après un voyage sensoriel d’une telle intensité, il n’était pas étonnant que je reste coincé encore un peu dans les limbes du plaisir ressenti.
– Et bien, je ne sais pas quel traitement spécial tu as subi, mais tu sembles très loin ?
C’était la voix d’Estelle qui me sortait de ma torpeur.
– Disons que les massages de ta sur étaient tellement efficaces que j’ai l’impression d’y être encore.
– A ce point là ? rétorqua Anna. J’espère pour toi que ces effets se dissiperont vite, si non tu vas avoir du mal à te concentrer
Elle accompagna sa phrase d’un regard qui en disait long sur ses sous-entendus. Il était convenu que je m’occupe du repas car elle restait la soirée avec nous. Et il est vrai que si je ressentais encore les effets de ses coups de reins, j’allais avoir du mal de me concentrer sur ma cuisine. Comme bien souvent, seuls elle et moi comprenions toutes les nuances coquines qui se cachaient derrière nos phrases et la conversation se poursuivit.
– Au fait, elle n’était pas trop chaude pour toi ? me demanda soudain Estelle.
Surpris par la question et encore l’esprit branché sur nos ébats récents, je faillis m’étrangler et dû recracher la moitié du verre que j’étais en train de boire. Etant la seule à comprendre l’ambiguïté de la question, Anna partit elle aussi dans un fou rire sincère qui inonda toute la pièce.
– Ben quoi qu’est-ce que j’ai dit ? s’interrogea Estelle.
– Tu parles de l’huile je suppose ? arrivais-je à répondre après avoir repris mon souffle.
– Évidemment
– C’était je m’interrompis et cherchas du regard ma partenaire sexuel avant de poursuivre parfait. Juste chaud comme il fallait. Si cela avait été plus ardent, je n’aurais pu m’empêcher de crier
Le jeu de regard qui se poursuivait entre Anna et moi donnait un tout autre sens à mes paroles. Je vis à la moue d’Estelle que ma réponse la surprenait mais elle ne releva pas le sujet. C’était dans mes habitudes d’utiliser des termes ou des tournures de phrases particuliers. Au fil des conversations, Anna et moi avions établi intuitivement et naturellement des codes qui ne permettaient qu’à nous seuls d’en saisir toutes les nuances.
Après le départ de Laurence, la soirée se poursuivit naturellement entre nous trois. Les choses reprenaient leurs places tout doucement et nous eûmes encore l’occasion de nous échanger quelques phrases à double sens ou quelques regards complices. Ce qui était extraordinaire avec cette fille merveilleuse, c’est que quelques soient les circonstances, chaque minute passée en sa compagnie se transformait en soleil dans mon cur. Je n’avais pas besoin de me retrouver seul avec elle pour apprécier sa présence. Ses idées, ses pensées, son humour, tous ces éléments me permettaient à chaque fois de passer d’agréables et mémorables instants. Elle parvenait à réunir en une seule et même personne tous les éléments qui m’attirent et me plaisent chez des femmes différentes que je côtoie. Elle dépassait même tout cela. Sa simple présence à mes côtés, virtuelle ou réelle, m’apaisait. Elle ne pourra jamais se rendre compte de l’effet bénéfique que notre rencontre aura eu sur le déroulement de ma vie et sur certains de mes choix. La vie est ponctuée de rencontres plus ou moins heureuses, qui nous influenceront ou pas, à des niveaux divers. Jusqu’au jour où on croise le chemin de la personne qui nous bouleversera notre destin et qui fera qu’il y aura désormais un avant et un après
Ce qui s’est passé cette après-midi dans cette chambre fut merveilleux. Sentir tout le désir et la passion qui étaient restés enfermés en nous tant de temps enfin s’exprimer. Tant de fois j’avais fantasmé sur des situations similaires mais j’étais bien loin d’oser imaginer ce que nous venions de vivre. Et sans savoir pourquoi, je n’avais aucune crainte sur l’avenir de notre relation. Je ne sais pas si un tel moment de plaisir intense se reproduira entre nous, même si je le désirais ardemment. Par contre je sais que cette nouvelle étape ne fera que renforcer à nouveau cette relation humaine exceptionnelle que nous avons bâtie et entretenue depuis des années. Cette complicité unique nous a permis à chaque évolution, de nous rapprocher sans cesse sans jamais nous perdre. Il y a désormais un lien physique entre nous, qui complète à merveille les liens psychiques déjà établis. Je me souviendrai encore très longtemps de la douceur de ses lèvres et de la chaleur de son corps, ce qui perturbera certainement mes prochaines nuits de sommeil. Il est d’ailleurs tard au moment où j’écris ces lignes. Anna est partie depuis plusieurs heures, Estelle s’est endormie et le silence a pris possession de la maison. Au moment de clôturer mon récit, je remarque un dernier SMS reçu de la fille de mes pensées qui me fait sourire une dernière fois avant de retrouver Morphée :
– Envie de toi