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Les malheurs (?) de l'avocat – Chapitre 1

Les malheurs (?) de l'avocat - Chapitre 1



ENTRETIEN DEMBAUCHE

Clang ! Lascenseur sarrête dans un soubresaut ; un ascenseur en bois fleurant bon lencaustique ne déparant pas dans cet immeuble cossu. Annie ouvre le battant, pousse le portillon métallique. Une seule porte donne sur le palier. Sur le mur, la plaque de laiton annonce : « Cabinet Ranger-Vermont ». Lascenseur appelé à un étage inférieur démarre dans un chuintement. Sa disparition perturbe la jeune fille qui le regarde senfoncer dans la cage descalier comme si toute possibilité de retour en arrière sen allait avec lui.

— Cest idiot ! se reprend-elle en haussant les épaules.

Pas de sonnette. Elle appuie sur la clenche. La porte cède sous la poussée. La clarté qui lui fait cligner des yeux la surprend.

— Cest vrai quon est au dernier étage, murmure-t-elle en savançant dans le vaste vestibule illuminé par une verrière.

Elle fait le tour du regard. Pas de bureau daccueil rien que des portes capitonnées. A qui sadresser ? Où est cachée la secrétaire chez qui elle doit se présenter ? Derrière une des portes sûrement, mais laquelle ? Pourquoi au lieu de sannoncer à linterphone a-t-elle suivi le quinquagénaire souriant qui linvitait à entrer ?

Annie reste immobile au milieu du couloir, son porte document sous le bras. Elle ne va quand même pas redescendre pour sonner ! Elle examine les ouvertures essayant de deviner celle du bureau de la secrétaire. Au bout du couloir trône une machine à café entourée de plantes vertes. Cela la fait sourire, ce doit être le point central du lieu, le rendez-vous des membres du cabinet ! Justement un jeune homme émerge de derrière un ficus un gobelet dans la main. La jeune fille soupire daise, enfin quelquun pour la renseigner. Elle va linterpeller lorsquelle reconnait en lui un copain de lécole davocat quelle fréquente. Mauvaise surprise ça ! Sils ont déjà un stagiaire, pas sûr quils en acceptent un autre. Le garçon ne la pas vue et jette le gobelet vide dans la poubelle. Annie réprime la tentation de senfuir, puis se reprend. Elle ne va pas partir sans avoir tout tenté ! Faisant mauvaise fortune contre bon cur, elle savance en souriant.

— Bonjour Joseph, comment tu vas ?

Surpris de sentendre appeler par son nom, celui-ci se retourne sur larrivante. Son visage se déride en reconnaissant létudiante.

— Annie ! Si je mattendais !

Ils sembrassent en copain sur les joues, quatre fois.

— Quest-ce que tu viens faire par ici ?

— Jai rendez-vous avec Maître Vermont. Cest ici ?

— Avec André ? Maître André Vermont, corrige-t-il devant le regard étonné.

— Oui, André Vermont.

— Oui, cest ici. Quest-ce que tu lui veux, je peux peut être taider ?

— Mon directeur de stage, maître Martin, a eu un accident dauto. Il ne peut plus soccuper de moi et ma conseillé de madresser à Maître Vermont pour le remplacer. Mais toi, cest ici que tu fais ton stage ?

— Oui.

Annie regarde le couloir autour delle. Elle compte six portes capitonnées.

— Vous êtes nombreux ?

— Non, cinq au total. Il y a Jérôme Ranger, lassocié principal, André Vermont avec qui tu as rendez-vous et qui est mon directeur de stage, Michel qui travaille surtout avec Jérôme, Antoinette la secrétaire et moi. Tu vois cest une petite équipe et tout le monde sappelle par son prénom.

— Jai limpression que tu te plais ici, je me trompe ?

— Non, lambiance est sympa et japprends beaucoup de choses.

— Je ne voudrais pas que ma venue te gêne.

— Te fais pas de souci pour ça, il y a assez de travail pour une stagiaire supplémentaire, mais

— Quest-ce quil y a ? Un problème ?

— Euh Je doute que tu fasses laffaire.

— Pourquoi ? Il est sexiste maître Euh André ?

La jeune fille est étonnée. Cela ne correspond pas à la réputation de lavocat dans leur école.

— Tu verras par toi-même.

A ce moment une porte capitonnée souvre et André Vermont passe la tête.

— Joseph mon petit Oh pardon mademoiselle Euh Vous êtes Annie Garland envoyée par Maître Martin ?

— Oui maître.

— Juste un petit instant, quelques instructions à donner à ce jeune homme et je suis à vous.

— Je vous en prie, maître.

— Merci.

Lavocat tend des papiers à Joseph.

— Peux-tu examiner ce dossier et men faire le résumé quand jen aurais terminé avec mademoiselle ?

Le garçon prend les documents et se dirige vers son bureau.

— Veuillez entrer sil vous plait.

André sefface et referme la porte derrière la jeune fille. Il sinstalle sur son fauteuil.

— Prenez place mademoiselle, invite-t-il en désignant un siège.

La jeune fille est agréablement surprise par le physique de maître Vermont. Elle ne sattendait pas à trouver un quadragénaire aussi séduisant. Elle obéit tout en faisant du regard le tour de la pièce. Lavocat est assis derrière un vaste bureau encombré de dossiers. Dans son dos une bibliothèque remplie de volume de droit. Une large baie vitrée donne sur une cour intérieure plantée darbres dont on aperçoit les branches sommitales. A droite de la porte un sofa, un fauteuil et une table basse et à gauche une table de travail avec des chaises complètent le mobilier.

— Mon bureau vous plait-il ? interroge André avec un petit sourire.

Annie rougit de confusion. Pour se donner une contenance elle ouvre son porte-documents.

— Jai là mes références. Vous voulez les consulter ?

— Tout à lheure, posez-les sur le bureau en attendant. Parlez-moi plutôt de vous. Mon collègue, Maître Martin, ma juste informé quil était satisfait de votre début de stage et quil regrette de ne pouvoir vous garder.

Il la questionne sur ses études, ce quelle attend du stage. Elle se décontracte et prend de lassurance au fur et à mesure de lentretien. Cela fait sourire André. Cette postulante a du répondant, un bon point pour elle. Est-ce que sa fille saurait se débrouiller aussi bien ? se demande-t-il. Elle et la jeune étudiante doivent avoir le même âge Non, Martine qui nest quen deuxième année de droit est un ou deux ans plus jeune En tout cas elles sont aussi jolies lune que lautre. Le chemisier sage dont le premier bouton est ouvert, attire son regard. Les rondeurs quil cache semblent prometteuses. Les seins sont-ils aussi parfaits que ceux de Martine ? Martine Le décor se brouille devant ses yeux. En pensée il nest plus dans son bureau mais à la maison, en caleçon un peignoir de bain sur le bras, ouvrant la porte de la salle de bain

« – Oh !

Martine qui sapprêtait elle aussi à prendre une douche, pousse un petit cri qui le fige sur le seuil. Elle lui lance un regard furibond, se penche légèrement en avant protégeant sa poitrine de lavant bras, serre les cuisses et cache son bas ventre de la paume ouverte dans lattitude de la Vénus au bain.

Il y a longtemps quAndré navait plus vu sa fille nue. Il avait le souvenir dune fillette au corps gracile et est tout étonné de découvrir une vraie femme. Il devrait sexcuser, sortir et refermer la porte mais narrive pas à détacher le regard de ces formes de jeune adulte. Il était loin de se douter que les fringues dont Martine saffuble à lordinaire cachent un tel trésor ! Le peignoir glisse du bras dAndré sur le sol. Il demeure immobile la main sur la clenche, fascinée par la vision.

La jeune fille ouvre la bouche, hésite. Ladmiration quelle lit dans les yeux de son père stoppe sur ses lèvres le reproche cinglant prêt à fuser. Elle ne pense ni empoigner la serviette pourtant à portée de la main ni refermer sur elle la porte translucide de la cabine de douche pour se dérober aux regards qui la transpercent.

Ils restent face à face. Aucun nose bouger de peur de rompre le charme. Puis, lentement, Martine se redresse, ses bras glissent le long du corps offrant aux yeux paternels ce quils tentaient de cacher.

Ce nest pas sa fille quAndré contemple en cet instant mais une femme terriblement belle et désirable. Son regard effleure le sexe voilé par une touffe châtain, les hanches en amphore et sattarde sur les seins hauts placés, deux globes hémisphériques presque parfaits pas encore déformés par la pesanteur. Cest autre chose que les énormités arborées par Odile son épouse ! Les tétins roses pointent, véritable appel au baiser. André doit se retenir à la clenche pour ne pas se jeter dessus et les sucer. Son sexe, mal placé, soulève le caleçon dune manière indécente. Il en a honte mais craint quy porter la main effraye sa fille.

Ils restent immobiles plus dune minute, attendant on ne sait quoi, un geste, une invitation

Une porte qui claque dans la maison réveille André. Il bredouille des excuses, ramasse son peignoir et referme à regret la salle de bain »

De repenser à Martine perturbe André. Il se secoue et sefforce de se concentrer sur sa visiteuse. Celle-ci développe les motivations qui lont fait opter pour la profession davocat, quelle conçoit plutôt comme un sacerdoce, précise-t-elle, sattirant un sourire condescendant de son interlocuteur. Elle avance et recule sur son siège pour accompagner ses arguments et les mouvements involontaires font remonter la courte jupe sur les cuisses. André fixe le petit centimètre de peau au delà du bas. Annie suit le regard et rectifie sa tenue.

— Dommage, cétait charmant, badine-t-il.

Est-ce une illusion ? Il lui a semblé intercepter un léger sourire. Oui ! La jeune fille se trémousse sur son siège et la jupe retrouve sa position, même un peu plus remontée semble-t-il. Encouragé, André se lève et vient se placer derrière Annie.

— Montrez-moi vos références sil vous plait.

Elle ouvre son dossier. Lavocat pose les mains sur les épaules. La jeune fille frémit mais ne se dérobe pas. Des épaules, les mains glissent sur les manches courtes et atteignent la peau du bras. Prétextant une précision, André se penche. Ah ! Cest intéressant ça ! Le chemisier bâille plus que tout à lheure. Que deux boutons supplémentaires soient ouverts na rien à voir avec le hasard ! Lavocat a une vue plongeante sur la poitrine quune profonde inspiration soulève. Les rondeurs tentatrices lattirent. Ses doigts tremblent, impatients de les toucher, den éprouver la ferme douceur. Une petite veine qui palpite sur le cou distrait son attention des explications dAnnie. Il brûle dy poser les lèvres Il se penche un peu plus Les mains sapprochent des seins Vont les saisir

André pousse un gros soupir, se redresse et retourne sasseoir derrière le bureau, les yeux fixé sur la baie vitrée, nosant pas regarder la jeune fille interloquée. Que sest-il passé ? Elle était persuadée quil allait lembrasser dans le cou. Elle sentait son souffle chaud et attendait le contact des lèvres. Quest-ce qui a cloché ? Pourtant lentretien se déroulait en conformité avec à la réputation de lavocat. Il se colportait dans les couloirs de lécole, que Maître Vermont était amateur de chair fraîche et quil suffisait dêtre complaisant pour obtenir une place et par la suite de bonnes notes de stage. Elle avait choisi sa tenue, chemisier, jupe et bas en conséquence. Au début tout avait marché comme prévu. Les regards dAndré sur ses cuisses et, quand il la dominait, sur léchancrure du corsage étaient révélateurs. Sans surprise elle voyait les mains sapprocher de sa poitrine. Dans lattente du geste prévisible, Annie sinterrogeait sur la conduite à tenir : céder tout de suite ou jouer les vierges effarouchées avant de succomber aux avances dun patron entreprenant ? Quen plus lavocat soit bel homme ne gâchait rien ! Au lieu de cela, il lavait abandonnée ! Oui abandonnée ! Elle se remémore lavertissement de Joseph : « Je doute que tu fasses laffaire ». Son copain avait raison. Comment rattraper le coup à présent ? Cest quelle en a besoin de ce stage !

— Dois-je comprendre Maître que vous ne me prenez pas ?

André se secoue.

— Quoi ? Euh Pardon Vous disiez ?

— Je demandais si vous macceptiez comme stagiaire.

— Euh Oui, oui ! Excusez-moi. La secrétaire vous fournira les papiers à remplir.

— Oh merci ! Je commence quand ?

— Soyez là demain matin, je vous donnerai du travail et vous indiquerai ce que jattends de vous Vous pouvez disposer, ajoute-t-il en voyant que la jeune fille reste assise.

Elle ramasse ses références et les enferme dans son porte-documents.

— Je vous remercie maître de me prendre et jespère vous donner entière satisfaction.

— Cela ne dépend que de vous.

Annie se lève. Arrivée à la porte elle se retourne.

— A demain maître.

— A demain Annie Euh Si vous voyez le jeune homme qui était avec vous tout à lheure

— Joseph ?

— Oui, Joseph. Vous le connaissez ?

— Non sommes dans la même école.

— Ah très bien. Dites-lui de venir sil vous plait.

La jeune fille rencontre le jeune homme dans le couloir.

— Alors ? Ça sest passé comment ? interroge-t-il.

— Très bien merci, il maccepte.

— Ah ? Euh Félicitation Euh Tu commences quand ?

— Demain matin. Dis, tu pourrais mindiquer le bureau de la secrétaire ?

— Antoinette ? Je ty conduis.

— Pas la peine, dis-moi où cest, Maitre Vermont tattend.

— Ah bon Ben cest la première porte à droite en entrant Euh Excuse-moi, je dois aller chercher des documents.

Joseph nest pas fâché de séclipser. Lannonce de lembauche dAnnie linquiète. Avec larrivée de la jeune fille gardera-t-il son statut de favori ? Il essaye de se réconforter en relevant quelle nest pas restée longtemps chez André, il se fait peut-être du mauvais sang pour rien

André est effondré, une nouvelle fois le fantôme de sa fille est venu le perturber ! Il pensait pourtant sen être débarrassé quand son regard plongeait sur lintervalle entre les seins et quil anticipait le plaisir de patouiller cette jeune poitrine. Pourquoi a-t-il fallu au dernier moment quil imagine Martine assise nue à la place dAnnie ? Que cétait sa fille dont il sapprêtait à saisir les tendres mamelons de ses mains avides ! De réaliser où lemportait sa rêverie lui a fait perdre ses moyens.

La troisième postulante quil éconduit depuis sa fâcheuse intrusion dans la salle de bain il y a de cela plusieurs semaines. Quel gâchis ! Il reste persuadé que la jeune Annie était consentante et quil pouvait sans risque poursuivre son opération de séduction, caresser la gorge en premier et, on peut rêver, conclure sur le canapé. Au lieu de cela il sest dérobé au risque de la vexer. Ce serait dommage Cest quelle est mignonne cette petite ! Un vrai morceau de roi ! Il se félicite de lavoir quand même acceptée comme stagiaire. Il nen avait pas eu lidée avec les autres. Il est vrai quelles nétaient pas et de loin, aussi jolies. André ferme les yeux. Il revoit les gracieuses courbes de la poitrine quand il la dominait. Il caresse lespoir quavec celle-là rien nest perdu, quil parviendra à surmonter son handicap. Il rêve quAnnie est encore là Elle sassied sur ses genoux Il lui caresse la cuisse Sa main disparait sous la jupe

Trois petits coups frappés à la porte le font revenir sur terre.

— Oui entrez !

Joseph passe la tête par lentrebâillement.

— Est-ce que je peux venir ?

— Entre mon petit et ferme la porte (« Il tombe bien celui-là ! Pas de risque dimaginer tenir Martine dans les bras en manipulant sa queue ! »).

Le petit, un dossier sous le bras savance au milieu de la pièce. Que de chemin parcouru depuis la première fois, il y a deux mois déjà, quil sest présenté tout tremblant ! Il se racontait tant de choses dans les couloirs de lécole au sujet de maître Vermont et que, aussi bien pour les filles que pour les garçons, la plus sûre manière dêtre accepté comme stagiaire et ensuite davoir une bonne appréciation, était de passer à la casserole. Il ne savait pas très bien ce que cela signifiait et était inquiet tout en étant dévoré de curiosité.

La rumeur sest vite confirmée. André a insisté pour que le jeune homme vienne à ses cotés et a commencé à le caresser. A partir de là Joseph ne se rappelle plus très bien ce qui sest passé. Il ne saurait dire comment il sest retrouvé pantalon et slip sur les chevilles, appuyé contre le fauteuil, un sexe allant et venant dans son cul. Comme André le masturbait en même temps, sa défloration lui a laissé un bon souvenir et cest avec lespoir de retrouver les sensations découvertes que le lendemain il a ouvert la porte du bureau. Il na pas été déçu et depuis presque à chaque visite, André honore ses fesses sur le canapé ou contre le fauteuil ou le rebord du bureau. Le garçon a été flatté de voir lavocat éconduire deux postulantes pour une place de stagiaire et sest persuadé que son patron avait un faible pour lui. Lannonce de lembauche dAnnie retentit comme un mauvais présage. La jeune fille ne va-t-elle pas le supplanter ?

— As-tu déjà pu lire le dossier que je tai confié ?

— Oui le début, et jai quelques remarques à formuler.

— Montre-moi ça.

Lavocat lui fait signe de sapprocher. Il obéit un peu tremblant. La caresse sur les fesses qui se poursuit entrejambes le rassure : André ne le laisse pas tomber ! Confiant dans lavenir il ouvre les documents sur le bureau et développe ses observations. Lavocat lencourage tout en dé-zippant la braguette dune main experte. Joseph, prévenant, dégrafe la ceinture. Le remerciement dAndré lui fait chaud au cur. Il se penche légèrement en bombant le cul, loffrant à la paume et aux doigts de son mentor. Celui-ci, tout en approuvant ou corrigeant son élève, parcourt lentrejambe de la base de la hampe raidi à la raie du cul en passant par les testicules quil fait rouler entre ses doigts. Le garçon en bafouille de plaisir et frémit quand un doigt chatouille lanus et sintroduit dun petit centimètre.

Le désir monte dans le sexe dAndré, il est temps de passer à une autre forme denseignement.

— Tu serais plus à ton aise si tu te plaçais devant moi.

Joseph comprend tout de suite : cest assis sur son siège que lavocat veut lenculer aujourdhui. Le garçon connaît la marche à suivre. Il se débarrasse du pantalon et du slip quil lance sur le canapé et enjambe les genoux sans se retourner. Il sait sans le voir quAndré dégage son sexe. Il attend, tremblant dimpatience, que le gland se positionne contre lillet et sassoit dessus avec un soupir de satisfaction. Lintroduction déclenche le frisson bien connu qui le parcourt des pieds à la tête.

— Aaah !

Prenant appui sur la tablette du bureau, il monte et descend sur le cylindre de chair pendant que le poing dAndré se referme sur sa verge.

— Je Je vois que Tu fais des pro Progrès.

— Je mefforce De vous satis Satisfaire.

— Continue Comme Comme ça Ouiii !

Joseph aime cette position car il peut conduire létreinte à sa guise, à son rythme. Aujourdhui il nest pas pressé et se force à ralentir le mouvement. André essaye daccroitre la cadence mais le garçon ne sen laisse pas compter. Il veut jouir au maximum de lintroduction. Il se soulève jusquà sentir le gland sortir et se rassoit dessus avec un feulement de fauve assouvi.

Les lents va-et-vient exaspèrent la jouissance dAndré qui a du mal à retenir la monté du sperme. Il tente en accélérant la masturbation dinfléchir la détermination de Joseph. Peine perdue, le garçon maintient son tempo modéré. Il devine que cette contrainte supplémentaire augmente le plaisir et cest avec un sentiment de triomphe quil perçoit les jets de sperme dans lintestin. Fier davoir résisté plus longtemps que son pourfendeur, il se laisse aller et remplit la paume dAndré de sa semence

Après un bref passage dans le cabinet de toilette attenant au bureau, André se rajuste et Joseph renfile slip et pantalon.

— Réétudie ce dossier en tenant compte de mes commentaires et reviens me voir quand tu auras fini.

— Bien André.

Le garçon rassemble ses documents. Lavocat laccompagne à la porte.

— Cest bien mon petit, continue dans cette voie.

Il ponctue ce compliment par une caresse sur les fesses. Joseph ronronne de plaisir. Il na plus peur dAnnie. Elle peut faire ce quelle veut pourvu quAndré continue à prendre soin de lui comme aujourdhui !

Lavocat satisfait sétire sur son fauteuil.

— Aah ! Ça fait du bien !

Oui, ça fait du bien de se dégorger les couilles. Une ride barre son front, un cul cest bien, mais une jeune chatte également ! La jouissance éprouvée ne le console pas de son échec avec Annie. Il était connu pour ne pas avoir de préférences sexuelles et apprécier autant les garçons que les filles. A ne soccuper que de Joseph, il va perdre sa réputation et passer pour un pédéraste ce quil se défend dêtre. Comment se fait-il quil ne puisse plus approcher une représentante du sexe féminin sans que le fantôme de sa fille sinterpose ? Même avec Odile son épouse qui doit se demander pourquoi il la néglige. Il ny a quavec Ingrid quil peut passer outre, peut-être parce que lorsquil rejoint la fille au pair pour une rapide étreinte en cachette de sa femme, il doit faire attention à ne pas réveiller Martine qui dort dans la chambre à coté ?

Il faut que cela cesse ! Il doit bien exister un moyen, un remède à son blocage psychologique ! Il rougit car seul faire lamour à sa fille lui vient à lesprit. Une nouvelle fois ses pensées le transportent dans la salle de bain

« Ils sont face à face immobiles Il sent la soie du caleçon glisser sur son sexe. Sil ne tente rien, le bout va émerger ! Mais sil esquisse un mouvement, quelle sera la réaction de sa fille ? Ne se reprendra-t-elle pas, le privant dune vision enchanteresse ? Il na dyeux que pour la poitrine juvénile. Les tétons qui dardent lattirent irrésistiblement. Ny tenant plus il lâche la clenche La main savance »

Pris par le souvenir, André se redresse, les yeux fermés, la main tendue

« Un soupçon de sourire éclaire le visage de Martine Elle »

— Elle se penchait en avant !

Frappé par la révélation, André retombe lourdement sur son fauteuil. Mais oui ! Il en est sûr : elle avançait à la rencontre de ses doigts ! Martine sa fille chérie ne refusait pas la caresse ! Peut-être la désirait-elle ! Sil lavait touchée elle serait tombée dans ses bras Maudite porte qui a claqué au mauvais moment ! Dire que depuis deux mois il évite de la rencontrer seul croyant lire dans ses yeux un reproche. Ouais, le reproche de sêtre enfui comme un voleur, pardi ! La semaine dernière, il la croisé sur le chemin de la salle de bain. Elle était en robe de chambre. De limaginer nue en dessous la profondément troublé. Ses jambes ont flageolé et il a du se soutenir à la cloison pour ne pas tomber. Sur le seuil, elle la dévisagé tout en défaisant la ceinture. Il a eu juste la vision des pans qui sécartaient sur la poitrine avant quelle referme la porte. Sur le coup il sétait félicité davoir jugulé la furieuse envie de se jeter sur elle. Aujourdhui il ne sait plus. Nétait-ce pas une invite de sa fille ? Peut-être ne laurait-elle pas repoussé sil était entré à sa suite Encore une occasion manquée Se renouvellera-t-elle ?

Mon Dieu ! Quest-ce quil envisage là ! Un inceste ! Tout plutôt que se résoudre à cette extrémité ! Mais si cela était nécessaire à son équilibre mental ? Si cétait la condition du retour à une vie normale ? Non impossible ! Odile ne le lui pardonnerait pas Séparation, divorce, opprobre des confrères

André pousse un profond soupir. Ce soir il y a un match de foot à la télévision, cela le distraira Enfin il espère

A suivre…

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