Elle mattend,
assise en tailleur, les genoux coincés sous son pull.
Une tasse de Darjeeling brûlant entre les doigts
sur lequel elle souffle délicatement.
Instants déternité, que le thé fumant.
De longues chaussettes de laines
Laissent apparaître le haut de sa cuisse.
Trésor de sensualité, elle pose en déesse.
De sa fenêtre elle regarde la rue,
Mouvements immuables des badauds
Qui montent et redescendent vers la gare,
Des couples qui se tiennent par la main, puis sembrassent
Séparation dun jour ou de trop dannées, partir est toujours un départ.
La neige, poussière de cristal ne tient pas au sol
Mais constelle le ciel de milliards détoiles opalescentes,
Lumière magique où les ombres comme les sons sétouffent.
Sur limmeuble den face son regard se fixe,
Une lumière allumée au premier dévoile des ombres.
Son coeur saccélère secret volé elle franchit la barrière
De celui ou celle qui ne détourne pas le regard.
Elle pose sa tasse, et se rapproche timidement de la fenêtre
De là, elle la voit, elle na pas fermé les rideaux,
La voisine den face, inconnue si souvent croisée.
Clairement, elle voit sa main, le mouvement de ses cuisses
Qui sagitent sous ses caresses appuyées.
Peut être cherche telle à être vu?
Une douce chaleur lui monte le long du ventre,
Délicatement elle se caresse. Magie du jeu interdit
Où toute sagesse se dissipe.
La voisine accélère son geste et se cabre davantage,
de là elle ne perçoit pas les détails mais perçoit lessentiel
Ses doigts rapides mais subtils jouent en elle une partition de plaisir.
Ses mouvements se font plus pressant,
Son visage disparait dans loreiller, elle ne voit plus que son corps,
qui un dernier soubresaut cède au plaisir
Dun orgasme solitaire qui la fait tressaillir.
Glissant sur le côté quelques instants,
La voisine se redresse rapidement et sengouffre
Dans la pièce voisine, salle de bain à la fenêtre opaque.
Elle se retrouve seule, esseulée, chamboulée,
frustration des sens, un peu perdue, le rouge aux joues
Entre frisson du voyeurisme et sentiment dinachevé.
Elle sassoit, se jeter sur le lit?
Elle y pense un instant.
Quand la clé pénètre dans la serrure
J arrive, elle le sait, limpatience devient plaisir.
je franchis le pas de la porte,
La pression de ses pas fait craquer le parquet
Elle esquisse un sourire dans ma direction,
L envie en elle ne fait que décupler.
Par la chaleur des sensations qui séternisent,
Elle pose ses mains contre ses cuisses.
La veste jetée au sol, je mapproche
Rendez vous amoureux, j arrive en terrain conquis
je lui pose une main sur lépaule et
la couvre de baisers suavement posées
Entre la courbure de sa nuque et le lobe de son oreille,
Elle adore ça, et je le sais.
« Je t ai manqué ? malicieuses questions que sont celles ,dont on connait les réponses.
— Si tu savais à quel point » me répond t elle. Joueuse et amante.
Elle pivote délicatement, et menserre entre ses cuisses,
Nos lèvres se touchent pendant que me main remonte le long de son pull.
et effleure ses seins, durcis par ce chemin dexcitation
à laquelle je prends part
Un frisson perceptible la traverse,
Elle me mordille la lèvre,
Et commence à défaire mes vêtements, un par un.
Délicatement à mon tour je fais glisser son pull,
La laissant nue,
Ses chaussettes longues telles des bas pour seule caprice.
Du pied entre mes jambes elle remonte délicatement
jusquà caresser mon sexe,
Tandis que je retire le dernier bouton de ma chemise.
Recueil secret de jouissance aux parfums enjôleurs.
Jaime son regard sur moi
A la fois protecteur et sauvage.
Elle lit dans mon corps, comme je lis dans le sien.
Et elle aime comme je la regarde,
Sa poitrine si menue, ses hanches un peu large à ses yeux,
Deviennent merveilles sous mes caresses et ses baisers.
Mes mains se mettent à onduler le long de son dos,
il passe délicatement de ses épaules à la naissance de ses fesses,
et redessine de ses doigts, les contours du dragon qui y est tatoué
Lu,i seul sera témoin de nos ébats.
Suivant chaque trait, chaque contour,
Son corps sursaute quand je prolonge le trait
Du dos de la bête qui se termine sous son bras.
Elle étouffe un rire de que jocculte dun baiser.
Ma main glisse le long de sa hanche et passe entre ses cuisses,
Caressant son sexe, mouillé du préambule que lui a fait vivre la voisine.
Elle me serre fort contre elle, si fort,
que mes doigts pénètrent profondément,
Sursaut du désir qui me fait défaillir
Les sentiments se mélangent en même temps que nos corps.
Je fais glisser mes doigts en elle de plus en plus fort.
Dun murmure dans loreille, elle me chuchote quelle aime ce moment,
En me mordillant doucement le nuque, puis plus fort,
Dun regard complice je lui fais signe de se retourner.
Plus de mots, nos regards prennent le relai.
Elle se retourne, pose ses deux mains sur le bureau
Et enserre ses cuisses autour de mes épaules.
Agenouillé, Ma langue entre et sortait de son sexe
en petits mouvements réguliers,
Je sens son corps se détendre sous ma bouche,
Son sexe laisse apparaître tous ses méandres que je sillonne avidement.
Une de me mains saventure entre ses fesses,
Caressant délicatement son cul,
Où j amène ma langue qui y pénètre légèrement, facilement.
Elle ne peut sempêcher de se caresser en même temps,
Le va et vient long et rapide lamène aux frontières des sensations
Elle perd pied et se sent défaillir,
Elle repousse mon visage de ses deux mains
implorant une pause, que les choses ralentissent.
Elle a envie de mon sexe en elle.
Dun mouvement lent et sensuel elle se retourne,
Posant ses seins sur le bureau et moffre ses fesses
Que je caresse avidement,
Jatteins mon but, mais qui contrôle le jeu réellement ?
Mon sexe entre en elle doucement, puis peu à peu accélère
Elle pose ses mains sur ses fesses quelle écarte doucement
Me laissant marquer la rythme de nos ébats.
Chaque soubresaut la fait chavirer, une perle de sueur
Glisse sur son front.
Je suis le gardien de son corps, elle moffre tout ce quelle est
Sans pudeur, sans crainte, nous sommes un à cet instant.
Je mégare dans la contrée des sensations interdites.
Nos corps sont une mélodie langoureuse, ponctuée de soubresauts
Qui saccélèrent et ralentissent au son de nos soupirs
Elle sent monter en elle une jouissance sans limite,
Un pétillement de délices lui parcourt les tempes
tandis que sa vue se trouble.
Cest à ce moment précis que je jouis en elle.
Nos deux êtres vibrant à lunisson, nos corps sunissent.
Le plaisir partagé décuple nos émotions.
Jusquau moment de calme qui clôture les instants de feu intérieur.
Allongé contre elle, nos respirations sapaisent dans un baiser.
Ses yeux brillants luisent sous la lumière de lapplique.
Le rideau de la fenêtre derrière nous et grand ouvert,
Au loin dans limmeuble den face nous percevons des silhouettes
Regarder ou être regarder,
Le parfum de linterdit inonde les instants volés.