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La naissance d'une déesse – Chapitre 4

La naissance d'une déesse - Chapitre 4



Les deux semaines qui suivirent furent des plus éprouvantes pour Médor. Il ne vit pas Olivia une seule fois, qui semblait s’être totalement désintéressée de lui. Il passa donc ses journées dans sa petite cage, recroquevillé sans pouvoir bouger. Il ne put en sortir que de courts moments, lorsque Vanessa le lui permettait trois fois par jour, pour manger, faire ses besoins et se promener un peu dans le jardin. Il avait fini par se résoudre à l’idée qu’Olivia eut renoncé à devenir sa maîtresse pour retourner à une vie plus conventionnelle. Il s’attendait donc chaque jour à ce que Vanessa lui annonce qu’elle lui avait trouvé une nouvelle propriétaire chez laquelle il serait emmené. Cette pensée le faisait souffrir, peut-être plus que la torture physique engendrée par son enfermement. Il était en effet presque immédiatement tombé sous le charme de l’innocence de sa jeune propriétaire, de sa timidité, ses hésitations, et de son visage d’ange.

Il avait pu croiser son regard à la dérobée pendant leur échange du dimanche, et les yeux d’Olivia lui avaient paru être les plus captivants qu’il lui ait été donné de voir. Sans correspondre aux canons de la beauté communément admis, elle en possédait une plus fraîche et naturelle. Sa silhouette fine et délicate, ses jambes et ses mains à l’air douces, son visage peu maquillé, lui conféraient une apparente fragilité qui rendait Médor fou de désir. Il avait jusqu’à présent appartenu à une femme bien plus âgée que lui, dans la cinquantaine. Le fait d’être au service d’une jeune femme entrée dans l’âge adulte depuis quelques années seulement, et surtout d’être son premier esclave, celui avec lequel elle apprendrait les plaisirs de la domination et découvrirait ses goûts et ses fantasmes, aurait été la plus grande joie qu’il put imaginer. Et maintenant, il allait s’en retourner vers l’inconnu, chez une propriétaire dont il ne savait rien. La plupart des femmes vivant pleinement leur envie de domination permanente étaient très majoritairement mûres. Il en allait de même pour l’autre sexe. Ce mode de vie demandant de s’affranchir des codes de la société, de s’investir totalement dans cette relation, était très exigeant pour les deux partenaires, et rarement à la portée des jeunes adultes. Le rôle de dominant permanent demandait en effet une certaine expérience et une parfaite conscience de ce que cela impliquait.

Il accepterait de toute façon sa nouvelle appartenance, comme il l’avait la première fois, mais cela serait plus difficile après avoir touché du doigt la félicité d’appartenir à une très jeune maîtresse.

Cette même période fut vécue d’une manière tout à fait différente de la part d’Olivia. Contrairement à ce que pensait Médor, elle s’était résolue dès le dimanche à découvrir les joies de la gynarchie, et cette volonté n’avait fait que se renforcer par la suite. Elle consacra toute la semaine suivant celle de son anniversaire à se renseigner sur le monde de la domination, ses codes, ses usages et ses pratiques. Certaines l’attiraient beaucoup et d’autres moins, mais elle était assoiffée d’en découvrir la plupart. Une de ses premières actions fut de contacter la précédente propriétaire de son esclave, dont elle obtint les coordonnées de sa mère. Elle découvrit ainsi la manière dont Médor avait été dressé à l’obéissance et la soumission, les pratiques qu’il avait connues, et la manière de le traiter pour le garder soumis.

Une bonne partie de ses recherches avait été faite sur son temps de travail, dont la productivité s’était effondrée durant ces deux semaines. Elle n’avait pas financièrement besoin de travailler, mais comme sa sur, elle avait tenu à se lancer dans une activité professionnelle, et son emploi de cadre dans une grande compagnie d’assurances lui plaisait même si les horaires en étaient parfois un peu trop extensibles à son goût. Il lui permettait d’avoir des relations amicales et un but dans la vie. Elle décida très vite de ne pas le quitter ; il lui faudrait donc concilier vie professionnelle bien remplie et relation de domination chez elle. Cela ne lui faisait pas peur, mais elle avait pris conscience que l’investissement serait important, et qu’il lui faudrait trouver un équilibre pour pérenniser ces deux facettes de sa vie tout en les gardant totalement dissociées. Une période d’adaptation serait donc certainement nécessaire.

Dans la semaine, elle avait également ouvert la malle laissée par Camille sur son bureau. Son contenu ne la surprit pas. Elle était en effet remplie d’accessoires, qui s’ils ne lui étaient pas tous familiers, ne laissaient pas de doutes quant à leur cadre d’utilisation. Ses recherches lui permirent d’en découvrir tous les usages, et elle imagina les moyens dont elle s’en servirait avec Médor. Ces rêveries ne manquaient pas de l’exciter, et il lui fallut une détermination inflexible pour se tenir à sa décision de ne pas commencer avant d’être certaine d’y être prête.

Elle avait négocié le week-end suivant avec sa mère pour qu’elle s’occupe une semaine supplémentaire de son esclave, le temps pour Olivia de terminer ses lectures et ses recherches. Celle-ci avait accepté de mauvaise grâce, l’assurant que cette faveur serait la dernière concernant Médor. Olivia mit cette deuxième semaine à profit pour prolonger ses recherches, et échanger avec des adeptes de relations de domination-soumission. Il lui était arrivé plusieurs fois de se caresser une fois rentrée chez elle en pensant à la relation qu’elle allait construire avec son esclave.

Enfin, le départ de sa mère pour plusieurs mois allait leur permettre de vivre en parfaite intimité. Elle n’avait pas jusqu’alors voulu emménager dans son propre logement, mais maintenant elle aurait voulu en avoir un. La propriété familiale lui permettrait néanmoins de bénéficier d’un espace considérable, qu’elle pourrait mettre à profit.

Elle posa les congés qu’il lui restait afin de bénéficier de deux semaines libres consécutives qui lui permettraient de faire réellement connaissance avec Médor.

Le vendredi 11 mai, après être rentrée chez elle, Olivia alla remercier sa mère de s’être occupée du chien aussi longtemps, lui assura qu’elle était désormais prête, puis monta dans sa chambre le plus silencieusement possible. Elle hésita quelques minutes, et enfin prit une inspiration et ouvrit la porte du dressing.

Levant les yeux, Médor vit sa maîtresse, eut une bouffée de chaleur, sentit son pouls s’accélérer, ses mains devenir moites, et ne put empêcher un large sourire de naître sur son visage. Par amour peut-être plus que par réflexe, il se prosterna aux pieds d’Olivia qui s’était avancée juste devant la cage.

« Bonsoir Médor, j’espère que je ne t’ai pas trop manqué. »

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