B-Benji ???
Tétanisé d’horreur, je sentis une sueur froide couler sur mon dos en entendant mon propre nom, autant pour mes espoirs de ne pas être reconnu… L’espace d’un instant, je pensai à nier, mais je savais très bien que ça serait en vain, elle avait visiblement attendu devant la porte et savait pertinemment que personne d’autre n’était rentré. Qui plus est, mon physique était encore reconnaissable, à commencer par ma coupe de cheveux qui n’avait pas bougé d’un pouce. Cédant soudain à la panique, j’attrapais son poignet et la tira à l’intérieur précipitamment, avant de refermer la porte que je verrouillais sans attendre.
Chut, tais-toi, dis-je alors que je la voyais essayer d’articuler quelque chose. Je t’en prie, ne dis pas un mot !
Comment tu veux que je reste silencieuse abruti ? demanda-t-elle en s’efforçant de murmurer, c’est trop dingue là ! Tu es une fille ???
Bien sûr que non idiote ! Tu vois bien que je ne suis plus pareil !
Qu’est-ce qui s’est passé alors ?
Mais je n’en sais rien moi ! Je n’y comprends rien non plus !
Après un long silence, je la fis s’assoir à même le sol face à moi et entrepris de lui conter succinctement mon début de journée, pour m’attarder davantage sur la transformation progressive pendant notre voyage, puis finalement, non sans une certaine gêne, mes ultimes changements quelques minutes plus tôt. De perplexe, le visage de Gaëlle se mua rapidement en une expression partagée entre sidération et fascination. Une fois mon explication terminée, elle me posa quelques questions sur mon amant du matin, puis demanda à voir ma marque qu’elle examina avec attention.
C’est complètement dingue, murmura-t-elle en étudiant mon avant-bras. Ça ne te fait rien quand je la touche ?
Non, rien de spécial.
D’accord, donc ce n’est pas elle qui influe sur tes changements, j’imagine, tu as essayé d’inverser le processus ?
Ben non, comment je le ferais ?
Je ne sais pas, en essayant de te concentrer sur ton ancienne apparence ? Il t’a fait ça en appelant ça un don pour satisfaire un maximum de monde sexuellement si j’ai bien compris. Alors pourquoi il te priverait des meufs hétéros et des mecs gays ? Ça serait débile !
Je demeurai un instant stoïque en examinant les choses sous cet angle nouveau, après tout, je n’avais en effet jamais envisagé les choses sous cet angle, pourquoi ne pas essayer ? Prise d’une soudaine impulsion, je me redressais d’un coup, avant de me figer, surpris en sentant mes seins rebondir sur mon torse, une sensation encore totalement nouvelle pour moi. Puis décidée à ne pas me laisser distraire, je me tournai vers la glace en posant les mains de part et d’autre du lavabo. Je fixai mon regard vers mon reflet et me focalisai sur le visage, me remémorant mon look de la veille et essayais de le transposer sur ce que je voyais. Pendant ce qui ressemblant à de longues minutes, je demeurais concentré, guettant le moindre changement alors que peu à peu, une nouvelle sensation de fourmillement me gagnait.
Soudain, ma respiration coupa net quand je vis mon reflet changer, mais je finis par pousser un long soupir déçu quand je constatais que mon visage s’était simplement arrondi davantage. Après quoi, je lâchai carrément un long râle énervé en voyant mes cheveux s’allonger subitement en devenant une sorte de carré mi-long raide.
C’est encore pire, soupirais-je en me retournant vers Gaëlle qui me regardait quant à elle avec des yeux pétillants.
C’est dingue, répondit-elle à mi-voix, je t’ai vu changer sous mes yeux ! Tu peux vraiment changer d’apparence !!
A quoi bon si je ne suis pas foutu de reprendre ma vraie apparence ?
Mais attends, tu n’en sais rien ! Regarde, tu es parvenu à te rendre plus féminin, faut peut-être que tu commences par là si tu veux maîtriser ce don ? Vas-y, essaye, ça t’entraînera !
Dans un nouveau soupir, je me tournai de nouveau vers mon reflet, ne partageant pas le quart de l’excitation de mon amie. Néanmoins, je devais bien admettre que j’étais soulagé de partager ce moment avec quelqu’un, je serais sans doute devenu fou à cet instant si j’avais été seul à affronter un tel truc.
Je ne sais même pas par quoi commencer.
Essaye de penser à un genre de fille qui te plaît ! Commence par essayer de ressembler à quelqu’un avant de pousser plus loin l’expérience.
Je fouillai dans mes souvenirs et finis par me souvenir de la photo d’une fille avec qui je jouais souvent à un jeu en ligne l’été passé. Nous avions vraiment bien sympathisé et il se serait sans doute passé quelque chose si nous n’avions pas été aussi éloignés géographiquement. En repensant à elle, je me remémorai son visage rond qui n’était pas si différent de celui que j’avais actuellement. Je me focalisai dessus et c’est avec une certaine excitation que je vis soudain mes traits s’affiner jusqu’à lui ressembler quelque peu, mes yeux prenant une belle forme d’amande très féminine. Porté par mes progrès, je levais mon regard et entrouvris la bouche alors que je faisais encore pousser mes cheveux davantage pour qu’ils prennent une forme plus satisfaisante et formaient une jolie frange pas trop rigide.
Soudain émerveillé par ce que je venais de faire, je me tournai vers Gaëlle qui me contemplait maintenant avec un sourire béat sur les lèvres.
C’était dingue ! sexclama-t-elle, comment tu as fait ça ?
Pas la moindre idée ! Attends, je crois que je peux faire encore plus fou !
En me plaçant de profil face au miroir, je concentrai le fourmillement sur mes épaules afin de leur donner une allure moins virile, puis vers ma poitrine et c’est avec des yeux ronds que je vis celle-ci prendre doucement du volume, jusqu’à attendre une jolie forme d’orange bien ferme ! Non sans une certaine fierté, je me tournai à nouveau vers mon amie, dont le regard était désormais totalement focalisé sur mes seins et je sentis rapidement une gêne me gagner en constatant qu’elle ne détournait pas son regard envieux.
Ça c’était vraiment terrible, murmura-t-elle. Tu peux le refaire ?
Euh, une autre fois, je pourrais t’emprunter des vêtements ?
Oui oui bien sûr, reste là un moment, je vais chercher mon sac.
Comme son regard restait désespérément fixe, je décidais de cacher mes tétons avec mes paumes avant de croiser les bras comme j’avais vu tant de femmes le faire dans les films. Je devais bien l’admettre, se faire fixer aussi intensément à cet endroit n’était pas franchement agréable, mais alors que Gaëlle quittait enfin la pièce, je commençais à m’interroger : est-ce que je ne commençais pas à l’attirer ? Après tout, elle m’avait prétendu être strictement lesbienne et j’imagine qu’avoir en face une femme capable de changer son corps à quasi-volonté devait être des plus excitants ! A cette pensée, je sentis une certaine chaleur me monter aux joues alors que l’humidité renaissait subitement entre mes jambes.
C’est si fréquent que ça ? songeais-je, ce n’est pas pratique du tout !
Alors que je commençais à ressentir un désir croissant dans mon bas-ventre, la porte s’ouvrit de nouveau pour laisser revenir Gaëlle avec son sac à dos de voyage. Après un bref examen de nos options, je finis par renoncer à toute tentative de choix que mon amie bottait systématiquement en touche. Avant même d’avoir eu mon mot à dire, je gagnais une culotte de coton des plus banales et une paire de jeans plus appropriée à ma nouvelle morphologie, ainsi qu’un tee-shirt et une blouse un peu serrée sur moi. Je refusais en bloc tout soutien-gorge, craignant de m’étouffer si je changeais subitement la circonférence de mes seins par mégarde. Une préoccupation que peu de personnes sur Terre devaient connaître, me disais-je.
Au fait, j’ai réussi à planquer toutes tes affaires dans ton casier et j’ai dit à Manuel que tu étais sorti pour la nuit. Comme il est en train de faire connaissance avec une nouvelle, il ne sera pas trop un problème pour ce soir, mais il va falloir qu’on trouve quelque chose si tu veux pouvoir rester ici.
A vrai dire, je pensais quitter en douce l’auberge ce soir…
Tu veux me lâcher après tout ça ? Pas question ! Tu es un mec piégé dans un corps de meuf, si tu n’as pas un minimum d’indications sur comment te comporter ou t’habiller, tu vas t’attirer des problèmes. Il y a un lit de dispo ce soir dans la chambre, tu as qu’à y dormir en te faisant passer pour une nouvelle et demain, on t’inscrira officiellement comme nouvelle locataire et on dira que « Benjamin » est parti précipitamment rejoindre des amis qu’il a retrouvés par hasard.
Bonne idée ! Va falloir que je me trouve un nouveau nom par contre, non ?
Ça serait mieux oui…
Alors appelle-moi… Enora !
Hmm OK, c’est mignon ! Allez viens, retournons dans la chambre, je suis curieux de voir ce que Manuel va penser de la petite nouvelle !
A cette pensée, je tressaillis subitement, réalisant que j’allais devoir repasser par le stade des présentations et mentir parfaitement, afin de faire croire que c’était ma première rencontre avec Manuel. Pire, j’allais sans doute devoir subir à nouveau les mêmes récits qu’il m’avait servis la veille, lors de notre balade en ville où nous avions fait connaissance…
Fort heureusement, il était tellement pris dans sa conversation avec l’autre nouvelle arrivante que la soirée se déroula tranquillement. Me faisant discret, Manuel ne me posait que peu de questions, préférant parler avec Térécita, avec qui il conversait principalement en espagnol et parfois en anglais quand nous échangions également avec elle. Venue d’Argentine, la jeune femme de 27 ans aux cheveux blonds et à la peau dorée était très sympathique, mais intimidée par le moindre échange avec l’un d’entre nous. Personnellement, sa présence m’arrangeait bien, car converser en anglais m’évitait de faire l’erreur d’employer les mauvais pronoms à mon égard, me considérer au féminin étant encore bien compliqué. De plus, j’avais déjà bien assez de difficultés à adopter une posture au minimum féminine, comme en témoignaient les coups de coude ou les regards chargés de sens que m’envoyait parfois Gaëlle.
Lorsque Manuel partit prendre sa douche du soir, je profitais que Gaëlle soit prise par un appel de sa famille pour faire plus ample connaissance avec Térécita, me sentant particulièrement à l’aise avec le fait que ça soit une véritable première rencontre, où je n’avais pas besoin de mentir. Toute timide qu’elle pouvait être, la jeune femme était ouverte à discuter de tous les sujets avec une autre femme, ce que je trouvai étrangement agréable. Elle m’avoua qu’elle appréciait bien Manuel, mais qu’elle ne supportait déjà plus son caractère, ne le trouvant pas assez porté sur l’écoute à son goût. Une information que je gardais soigneusement dans un coin de mon esprit, pour le jour où je saurais comment redevenir un homme, des fois qu’une opportunité avec elle se présente.
Bientôt, comme nous sentions tous le sommeil nous gagner, nous gagnâmes nos lits respectifs pour un bon repos bien mérité. Toutefois, je tournais beaucoup sous ma couette sans parvenir à trouver une position suffisamment confortable pour dormir. Peut-être étais-je encore trop conscient de ce changement de mon corps, mais mes seins étaient une gêne considérable, car quoi qu’il arrive, je sentais cette présence inhabituelle sur ma poitrine. Renonçant à m’endormir directement, alors que je tombais pourtant de sommeil quelques minutes plus tôt, je finis par me mettre sur le côté et entrepris de réfléchir à ce qui m’arrivait.
De nouveau, j’essayais de me concentrer sur mon corps, essayant de changer la taille de mes hanches ou d’influer à nouveau sur ma poitrine, mais sans succès. Dans une ultime tentative, je glissais ma main entre mes jambes nues et la posait sur ma culotte, avant de m’efforcer de renverser le changement de mon anatomie. J’essayais diverses choses, mais quoi qu’il arrivait, mon mont de Vénus restait désespérément plat, sans le moindre signe d’un accroissement de mon clitoris. Bientôt, sans doute à cause de la chaleur de ma main, je sentis ma culotte s’humidifier progressivement, ce qui me fit lâcher un soupir irrité, me demandant comment j’allais dormir avec une culotte mouillée ! Puis, avec une hésitation, je me dis que tant qu’à faire, autant mettre à profit la situation pour pousser l’exploration. D’une main hésitante, j’explorais les reliefs de mon sexe à travers la culotte, sentant la chaleur et le plaisir grimper progressivement dans mon bas-ventre.
Alors que mes caresses se faisaient plus précises, j’eus la surprise de sentir un soupir de jouissance gonfler dans ma poitrine et que je reteins tant bien que mal.
Comprenant que je jouais à un jeu dangereux, je décidais de quitter silencieusement la chambre, afin de trouver un endroit discret où je pourrais poursuivre mon investigation. Je refermai silencieusement la porte de la chambre derrière moi, puis demeurais un instant dans le couloir, afin de considérer mes options. Malheureusement, je pouvais oublier la source chaude pour ce soir dans ma tenue, malgré le fait qu’elle m’attirait bien. Je pensais un temps à l’une des salles de bains, mais toutes deux se trouvaient trop proches des chambres pour que je sois à l’aise à un tel endroit. Finalement, je décidais de me rabattre vers la petite cuisine commune, où on pouvait facilement entendre et voir venir les gens, et d’où je pourrais toujours m’enfuir en prétextant être venue chercher un verre d’eau. Dans la petite pièce, je m’installai sur un petit fauteuil confortable contre lequel je m’adossais, avant de lentement écarter les jambes et baisser les yeux vers ma culotte.
Prêt à m’y remettre, je posai ma main sur mon bas-ventre, puis laissai mes doigts descendre lentement, glissant sous ma culotte, et m’arrachant une brusque inspiration gorgée de plaisir lorsque j’entrai en contact avec mon clitoris. Je descendis me caresser un peu mes lèvres humides, parcourus du bout du doigt l’entrée ardente de mon vagin frémissant d’envie, puis remonta pour m’occuper de mon petit bouton avec un peu plus de légèreté. Peu à peu, mes mouvements se précisèrent et le plaisir commença à monter dans une toute nouvelle intensité, inondant d’abord mon bas-ventre avant d’envahir mon corps tout entier avec une puissance que je n’aurais jamais imaginée !
Pourtant, je me sentais toujours loin d’être satisfaite, peu importait à quelle vitesse, ou comment je me masturbais, quelque chose semblait toujours me retenir. J’avais envie de quelque chose d’autre, de plus, plus fort, pas d’une bite non, mais d’atteindre encore une autre intensité dans ma masturbation pour pleinement prendre mon pied. Désespérée, j’essayais de changer un peu ma position, puis finis par me mettre sur les genoux face au dossier, les fesses relevées en arrière et c’est seulement alors que je crus avoir trouvé ce qui faisait défaut. Positionnée ainsi, mes caresses me semblaient plus efficaces, les vagues de plaisir me traversaient avec une intensité renouvelée et plus surprenant encore, une toute nouvelle sensation paraissait gonfler au creux de mes reins.
J’étais si entière à essayer d’accroitre cette nouvelle concentration de plaisir, que j’avais oublié de prêter attention à ce qui m’entourait. Si bien que forcément, quelqu’un avait fini par s’approcher de la pièce et entrer sans même que je m’en rende compte. C’est seulement quand Gaëlle vint poser ses mains douces sur mes fesses pour les malaxer que je compris mon erreur et me redressais d’un bond, avant d’être immédiatement immobilisée par mon amie. D’un mouvement presque expert, elle m’attrapa par la taille et m’immobilisa contre elle tout en posant sa main sur ma bouche. A peine m’étais-je calmée en la reconnaissant, qu’elle changea légèrement sa prise et vint coller ses lèvres contre les miennes. Trop surprise pour réagir, j’acceptais ce baiser et laissais sa langue se faufiler dans ma bouche, suivant docilement ses mouvements.
Incapable de réfléchir, je sentis néanmoins le plaisir renaître avec force dans mon bas-ventre et je finis par savourer ce baiser, ainsi que le contact doux de sa main, alors qu’elle se faufilait sous mon tee-shirt pour masser ma poitrine.
Étonnée du plaisir qu’elle parvenait à faire naître en titillant mes tétons, je la contemplai avec un air béat quand elle rompit notre baiser pour me regarder avec un air mutin.
Ce n’est pas très prudent tout ça « Enora », me susurra-t-elle dans le creux de l’oreille. Puis, si tu voulais découvrir le plaisir en tant que femme, tu aurais dû me demander ! Crois-moi, je connais bien mon sujet…
Je demeurai un instant interdit, je n’avais jamais encore imaginé vivre un jour le plaisir avec une femme en étant moi-même une femme. OK, j’étais un homme bisexuel, mais était-ce là une forme de sexualité qui m’attirait ? Je ne savais même pas comment ça marchait…
Ne t’en fais pas, je peux tout t’apprendre, ajouta-t-elle comme si elle avait lu mes pensées. Tu n’auras presque rien à faire, c’est moi qui te guiderais tout du long ! Je t’apprendrais à jouir comme une femme, à partager des plaisirs uniques entre femmes et… Si tu veux, je pourrais même prendre ta virginité vaginale, car tu en as sans doute une n’est-ce pas ? Tout ce que tu as à me dire c’est « oui », et je m’occuperais de tout !
Toujours figée sur place, je la contemplais d’un il vide alors que les pensées se bousculaient dans ma tête. Bien sûr que Gaëlle me plaisait, mais je n’avais jamais été du genre à être le plus passif lors du sexe ! Déjà, le oui me brûlait les lèvres, uniquement retenu par une barrière de peur face à ce grand saut dans l’inconnu. Soudain, Gaëlle me lâcha et lorsque je me retournais, elle se dirigeait vers la cuisine, fermant une porte que je n’avais encore jamais remarquée, puis elle posa la main sur le verrou avant de se tourner vers moi.
Alors ? demanda-t-elle sur un ton innocent.
Oui !
Avec un sourire, elle tourna le verrou, puis elle enleva son haut, me présentant une belle paire de seins que ses doigts ne pouvaient pas tout à fait prendre pleinement en main. Me laissant la contempler, elle s’avança lentement vers moi, puis se pencha en avant pour m’embrasser. Docile, je la laissais faire, tout comme quand elle empoigna la base de mon tee-shirt pour me le retirer, avant de descendre sa tête sur ma poitrine qu’elle embrassa avec sensualité. Du bout de la langue, elle fit le tour d’un téton, puis goba entièrement l’autre pour le sucer avec une force qui me fit frissonner. Après quoi, elle attrapa les côtés de ma culotte qu’elle retira, avant de m’inciter à écarter les jambes pour qu’elle puisse contempler mon intimité.
De toute évidence, ce qu’elle voyait lui plaisait, car instinctivement, sa main gauche descendit vers son bas de pyjama avant de subitement s’arrêter. Elle fit quelques pas en arrière, retira son dernier vêtement, puis s’assit sur le fauteuil voisin en écartant légèrement les jambes, juste assez pour que j’entrevoie son sexe.
Viens t’assoir sur mes genoux, roucoula-t-elle avec sensualité. Occupons-nous de toi !
Couverte de tremblements, j’activai tant bien que mal mes jambes pour me mettre debout et me diriger vers elle. A chaque pas, je croyais que j’allais chuter, c’était comme si tout mon corps n’avait plus aucune force. La peur et l’excitation faisaient battre la chamade à mon cur qui résonnait avec force jusqu’à mes oreilles, tandis que toute pensée concrète semblait déserter mon esprit. Lorsque j’arrivai devant elle, je me tournai, puis commença à m’assoir avec hésitation, mes tremblements redoublant quand ses bras vinrent m’enlacer avec douceur pour attirer mon dos contre sa douce poitrine. Elle m’embrassa alors tendrement le cou et l’épaule, tandis que ses doigts vinrent caresser mes cuisses frémissantes. Peu à peu, ils dansèrent sur ma peau en se rapprochant progressivement de mon entrejambe, avec à la fois une douceur et une lenteur qui me rendaient folle.
Finalement, elle m’attrapa les intérieurs de mes cuisses pour les faire s’ouvrir davantage et je poussai un hoquet de surprise quand sa main droite vint recouvrir à pleine main mon sexe trempé.
A mon grand soulagement, elle n’émit aucun commentaire, mais commença lentement à faire des mouvements de bas en haut, caressant avec douceur mes lèvres, tout en appuyant contre mon clitoris avec sa paume. Dans un frisson, je sentis un doigt venir caresser l’entrée de mon vagin, puis remonter vers mon bouton pour appuyer dessus avant d’entamer un doux mouvement circulaire atour de lui. A des kilomètres de mes mouvements maladroits, l’expertise des caresses de Gaëlle m’offrait des sensations radicalement différentes, tout en ramenant ces ondes de chaleur pleines de jouissance, elles les transformaient en vagues dont tout le souffle transcendait mon corps tout entier. Rapidement, tous mes muscles se détendirent, je me laissais aller en appuyant mon dos contre sa poitrine, ma bouche se tordant de plaisir alors que de petits soupirs de bonheur m’échappaient.
Parfois, la jouissance me traversait comme un violent courant électrique qui me faisait tressaillir, depuis le creux de mon ventre jusqu’à me faire crisper mes doigts sur ses genoux. Bientôt, ses mouvements se firent plus vifs et appuyaient plus fort sur mon clitoris, redoublant le plaisir à un point que je n’aurais jamais pu imaginer. Avec délice, je sentis ses lèvres venir doucement embrasser mon cou, tandis que de sa main libre, elle venait m’attraper un sein qu’elle malaxait tout en titillant mon téton, électrisant encore davantage mon corps qui semblait déjà devenu fou.
Soudain, je sentis me gagner une reconnaissance folle, une véritable vénération envers ces doigts qui venaient bouleverser mon monde et ma conception du plaisir. En tournant la tête, je me contorsionnai pour venir embrasser ses lèvres et sentir sa langue contre la mienne. Alors qu’elle relâchait quelque peu son étreinte pour profiter de ce baiser, j’en profitai pour échapper à ses bras et me remettre debout. En me penchant pour venir embrasser ses seins, je descendis une main jusqu’à venir caresser le creux de sa cuisse. Après lui avoir mordillé avec onctuosité un téton, je ma laissai porter par mon impulsion et commençai à embrasser son ventre, descendant lentement jusqu’à tomber à genoux devant ses jambes écartées. Je regardai un bref instant son sexe que je contemplai d’un il nouveau désormais, puis entrepris de venir titiller son clitoris du bout du doigt, tout en embrassant la peau douce de l’intérieur de ses cuisses.
Bientôt, mes lèvres vinrent embrasser l’entrée de son vagin, puis ma langue parcourut ses chairs rosées, montant délicatement vers son clitoris. Contrairement à nombre de mes ex, Gaëlle ne semblait éprouver aucune gêne pour ce genre de pratique et vint saisir l’arrière de mon crâne pour bien plaquer ma bouche contre son sexe. Heureuse à l’idée que mon initiative lui plaisait, je vins sucer délicatement ses lèvres, tout en appuyant du menton contre son vagin, ce qui lui fit lâcher quelques halètements de plaisir. Après avoir brièvement enfoncé ma langue en elle, je remontai vers son clitoris sur lequel je concentrai mes mouvements afin de maximiser sa jouissance. Alors que je sentais avec satisfaction ses doigts raffermir leur prise sur mon cuir chevelu, tressaillant régulièrement sous les ondes de plaisir que je lui offrais, je descendis ma propre main vers mon sexe que je commençai à masturber comme elle l’avait fait si magnifiquement sur moi.
Après quelques minutes, elle finit par écarter finalement ma tête de son intimité, pour planter son regard mutin dans mes yeux.
Vraiment pas mal pour un mec, j’avoue ! Mais reviens, je veux te faire jouir, laisse-moi prendre ta virginité !
Tout en la regardant, je me mordis la lèvre d’envie et d’une ultime hésitation, puis je décidai finalement de hocher lentement la tête, avant de me lever vers elle pour venir l’embrasser. Je vins m’assoir sur elle à califourchon, venant frotter mon sexe gorgé d’envie contre son ventre tout en l’embrassant. Plus que jamais, j’avais l’impression d’être devenue folle, c’était comme si mon corps me dominait totalement !
Semblant d’abord suivre le mouvement, Gaëlle finit par soudain reprendre l’initiative et m’enlaça de ses bras avant de me soulever en se levant. Alors que je refermais mes jambes sur son dos pour tenir, je réalisai soudain que mon corps avait encore dû changer, car j’étais désormais légèrement plus petit qu’elle. Avant même que je ne puisse m’alarmer d’un tel changement, qu’elle avait sans doute déjà dû remarquer, elle me laissa tomber à sa place sur le fauteuil, puis me fit me retourner pour être à quatre pattes, tout comme lorsqu’elle m’avait surpris plus tôt. De nouveau, elle vint plaquer sa délicieuse poitrine contre mon dos et m’embrassa avec douceur le cou, tandis que sa main droite revenait vers mon entrejambes, reprenant ses caresses sur mon clitoris qui m’électrisa de nouveau de plaisir.
Alors que je sentais une jouissance démesurée naître peu à peu dans mon bas-ventre, ses doigts glissèrent soudain et vinrent commencer à explorer plus bas. D’abord, ils caressèrent l’entrée, puis doucement, je sentis l’un s’enfoncer légèrement en moi, comme s’il avait été soudainement absorbé. Alors que je m’étonnais de cette étrange onde de chaleur que ça provoquait, je reconnus bientôt des petits mouvements de va-et-vient effectués avec expertise, car ils ne vinrent pas une seule fois toucher la membrane qui m’avait surprise plus tôt. Soudain, je sentis un second doigt rejoindre ses mouvements d’aller-retour et alors que je commençais seulement à deviner ce qui allait se passer, je sentis Gaëlle les enfoncer tous deux brutalement en moi. Je poussai soudain un hoquet de douleur, tandis qu’une sensation de déchirure venait mettre au supplice mon entrejambes.
J’essayais tant bien que mal de me dérober, mais mon amante raffermit sa prise sur moi, tout en gardant ses doigts enfoncés jusqu’à la paume dans mon intimité qui me faisait désormais souffrir le martyre.
Chhht, me souffla-t-elle dans l’oreille. Ça va vite passer tu vas voir, reste focalisée sur ton plaisir.
Tant bien que mal, j’essayais de suivre ses conseils en m’immobilisant, tandis que des larmes roulaient sur mes joues. Avec un sourire, elle vint déposer ses lèvres sur les miennes, me piégeant dans un long baiser dans lequel je pus m’oublier, si bien que je ne sentis qu’à peine ses doigts se remettre en mouvement. Ce n’est que lorsqu’une soudaine vague de plaisir bien différente des précédentes me gagna que je rompis le baiser pour pousser un petit cri de jouissance et de surprise. D’un mouvement expert, elle avait entrepris un mouvement de va et bien qui était à la fois délicieux pour mes muscles et membranes intérieures, mais qui en plus venait appuyer avec douceur sur un point si sensible que je crus un instant qu’elle massait également mon bouton.
C’était comme si elle sétait soudain mise à me caresser ma prostate, mais en multipliant la sensation de plaisir que cela offrait, faisant naître de nouvelles vagues de plaisir des tréfonds de mon bas-ventre, provoquant une jouissance renouvelée de par son intensité.
Peu à peu, elle accéléra son mouvement et je ne pus m’empêcher de pousser des cris de jouissance tant le plaisir était devenu intense. D’un geste vif, elle posa sa main libre sur ma bouche pour me forcer au silence et je ne pus m’empêcher de mordiller son doigt tant j’étais envahie de plaisir. Subjuguée par la découverte de ce qu’était l’amour en tant que femme, j’avais à la fois envie de hurler plus fort et d’éclater de rire tant c’était bon. A mesure que ses caresses se tonifiaient, mon bassin semblait devenir de plus en plus autonome dans ses mouvements et un bruit de succion humide devenait de plus en plus clair. Puis soudain, j’écarquillais les yeux tandis que cette jouissance qui gonflait en moi parut soudain exploser, donnant naissance à un orgasme bien plus fort et intense que tout ce que j’avais pu expérimenter en tant qu’homme.
Tout mon corps parut se crisper soudainement pour affronter cette onde de plaisir dévastatrice, anéantissant toute forme de pensée claire en moi, avant de finalement se relâcher entièrement, me privant de toute force avant de se crisper de nouveau et connaître un nouveau relâchement. Cette sensation se reproduisit plusieurs fois d’affilée, perdant progressivement en intensité, mais donnant chaque fois naissance à une nouvelle onde de plaisir. Ce premier orgasme fut si fort qu’il me fallut plusieurs minutes pour pleinement redevenir consciente, soigneuseusement câlinée dans les bras de mon amante.
A moins que tu aies toujours été un simulateur, je crois comprendre que ça t’a plu ? me murmura-t-elle alors que je me nichais davantage contre elle pour profiter de la douceur de sa peau.
Oui, mais je suis désolée, je ne suis pas sûre d’avoir l’énergie de te rendre la pareille pour l’instant !
Ce n’est rien, je m’assurerais que tu aies des chances pour te rattraper auprès de moi.
Sur ces mots, elle me mordilla doucement le lobe de l’oreille, puis m’incita à me lever.
Rhabillons-nous rapidement, dit-elle, j’ai cru entendre du bruit tout à l’heure dans le couloir, ça serait un miracle qu’on ne nous ait pas entendues ! Evitons de nous faire voir dans cette tenue, comme tu n’as pas été réinscrite auprès du staff, ça serait dommage qu’on te prenne pour une squatteuse que j’ai débauchée…
Tu veux dire par là que tu ne m’assumerais pas en public ? lui murmurais-je en venant lui embrasser doucement le cou.
Va te voir dans la glace, je crois que tu auras ta réponse !
Me demandant ce qu’elle voulait dire, je me dirigeais vers le lavabo voisin en remontant ma culotte sur mes hanches et eus un hoquet de surprise en voyant la personne apparaître sur le miroir. Il me fallut un bref instant pour pleinement admettre que c’était moi, car, des changements étaient bels et bien intervenus sur mon corps pendant que nous faisions l’amour. J’avais bel et bien perdu quelques centimètres et mon apparence sétait encore largement féminisée. Cette fois, plus rien ne témoignait de mon ancienne appartenance au genre masculin, à l’exception du bleu de mes yeux, toujours bien présent. Mes lèvres charnues semblaient avoir gagné en douceur, mes hanches et mes fesses étaient maintenant tout à fait féminines, et surprise, mes cheveux avaient gagné en longueur et en volume !
Pendant un bref instant, je me demandais comment je pourrais faire pour cacher ce changement si soudain aux autres occupants de la chambre, mais cette pensée s’évanouit rapidement quand Gaëlle vint m’enlacer avec douceur par-derrière. Alors qu’elle venait embrasser mon cou avec sensualité, un grand sourire naquit sur mes lèvres.
Tu sais quoi ? murmurais-je, je n’ai pas envie de dormir seule ce soir…
Moi non plus… Mais on va attirer l’attention, non ?
Je crois qu’au point où on en est, autant ne pas trop se prendre la tête et être aussi bizarres que possible ! C’est encore le meilleur moyen pour qu’on soit tranquille.
Honnêtement, je trouve ça dingue à quel point tu prends ça bien. Je crois que je deviendrais folle à ta place !
Je me disais la même chose à ton sujet ! Mais au lieu de t’enfuir en courant, on dirait que ça t’a plutôt attirée…
Coupable ! souffla-t-elle avant de me retourner avec douceur pour m’embrasser à pleine bouche.
De nouveau, je me laissai aller à ses embrassades et à l’étreinte de ses bras, savourant toute sa douceur et sa confiance en elle. Nous nous regardâmes un bref instant avec satisfaction, puis je pris sa main dans la mienne, avant de me laisser porter jusqu’à notre chambre de dortoir pour enfin profiter d’une bonne nuit bien méritée.