Cela faisait maintenant des semaines et même des mois que je m’adonnais au plaisir anal, tout en revêtant des dessous de ma mère. Lorsque j’avais un peu plus de temps, je complétais ma tenue, enfilant une robe ou un tailleur. Ces moments-là, je vaquais dans l’appartement, me contentant le plus souvent de m’amuser avec la garde-robe maternelle. Parfois je laissais un petit plug dans mon anus afin d’en parfaire la souplesse. L’hiver arrivait à grand pas et je rêvais de pouvoir revêtir un manteau, de chausser une paire bottes et tenter une sortie dans la rue. Le mauvais temps était un prétexte idéal pour m’aider d’un parapluie sous lequel je pourrais cacher un peu ma réelle identité ; le froid me permettrait de me dissimuler sous une épaisse toque. Enfin, il faudrait pour cela que je parvienne à trouver du courage, comme disait la grande Sophie. Un jour, peut-être En attendant, je continuais de jouer à la parfaite femme d’intérieur.
Les vacances scolaires étaient des journées bénies pour cela : ma mère travaillait et j’avais une dizaine d’heures devant moi lorsqu’elle décidait de manger avec ses collègues de boulot. Dans de tels cas, j’aimais enfiler une robe légère, je mettais un peu musique et esquissais quelques pas de danse. Ce n’était pas tant le plaisir de me trémousser que pour le bonheur ressenti lorsque le tissu virevoltait au rythme de la chanson.
Quand la fin de la matinée approchait, je passais dans la cuisine et préparais à manger. Je prenais un grand plaisir à cuisiner en chantonnant d’une humeur légère. Je me souvenais le jour où je surpris ma mère avec son amant et comment elle avait elle-même fredonné des chansons en préparant le repas. La seule différence, mais qui était de taille : aucun homme ne m’avait encore donné de plaisir. Ni aucune femme, d’ailleurs, à la réflexion Le plaisir, j’en avais eu, bien sûr, mais toujours avec des objets inertes, ou de ma main. Je m’étais d’ailleurs offert, avec l’argent reçu pour Noël, un superbe sextoy dont j’étais fière. Je ne parlais pas souvent de moi au féminin, parce que je n’étais pas absolument sûr de qui je voulais être. Un peu les deux à la fois. Homme et femme ; pourquoi se restreindre ? Mais pour ce qui était du gode acheté sur le net, je me sentais fière, au féminin. Fière parce que c’était un bel objet, ne serait-ce que par sa taille. Doux euphémisme Quand je l’enfonçais entièrement en moi, je devenais une femme comblée ; j’en feulais de bonheur.
Les semaines avaient continué de défiler, tandis que mon courage restait encore et toujours du domaine de la chimère. Depuis le début des vacances de février, j’accomplissais quotidiennement mon petit rituel. Douche pour émerger totalement de mon sommeil, essayage, puis choix des vêtements, après quoi je pouvais déjeuner. Puis j’étudiais, lisais ou tout simplement rêvassais, installé sur le canapé. Je me dirigeais ensuite vers la cuisine où je préparais mon repas, prenant bien soin de ne pas tacher les tenues de ma mère pendant que j’épluchais des légumes, éminçais la viande, tout en écoutant un CD que j’avais glissé dans le lecteur. Cette semaine, j’avais jeté mon dévolu sur le « Best of » de Sade. Lorsque je n’avais plus qu’à surveiller la cuisson, je disposais mon terrible engin sur une chaise, vérifiais que la ventouse prenne bien et me laissais entraîner par la voix suave et les rythmes chaloupés, les arrangements ciselés de la chanteuse anglo-nigérienne. Tout cela me mettait dans les meilleures conditions pour m’empaler gaiment sur mon superbe jouet. La musique baignait la scène d’érotisme, qui sans cela en serait restée au stade d’une vulgaire séance de ramonage, aussi intense fût-elle.
Je relevais la robe jusqu’à la taille, me positionnais juste au-dessus du sexe de latex et, pliant les jambes en suivant le rythme, je descendais le long de la hampe. Si je me trémoussais quelque peu durant la descente, c’était surtout lorsque mes fesses arrivaient au contact de la chaise que les choses sérieuses commençaient. Je remuais le bassin en suivant la mélodie, me déhanchais, me tortillais de plaisir sur ce mât qui faisait salle comble. Je laissais alors retomber la robe, tel un rideau sur une scène finale, comme pour masquer ma coupable activité. Je redevenais d’un coup une jeune femme presque innocemment assise.
Le plus souvent, je m’installais face au dossier afin de pouvoir y prendre appui au cours de ma danse érotique. J’aimais me relever lentement, me procurant la sensation qu’un boa émergeait de mon trou, puis quand je sentais le renflement du gland forcer sur le sphincter interne je me rasseyais brutalement. J’entrais alors littéralement en transe, subjugué par la musique, et sous l’emprise de cette colonne de latex qui sapait la résistance de mes muscles. J’en arrivais parfois à oublier les casseroles, et c’est l’odeur de brûlé qui me sortait de ma rêverie. Heureusement, dans ces moments-là je réagissais assez vite pour ne pas gâcher complètement mon repas.
Quand tout était prêt, je me servais puis me réinstallais sur ma chaise améliorée. Tout en savourant mes repas, je me dandinais, me balançais sur mon gode qui lui aussi me calait bien : le plaisir de mon ventre était ainsi double, et j’étais doué dans les deux manières de le satisfaire. Peut-être plus pour l’une que pour l’autre.
En ce vendredi, dernier jour de la semaine où je pouvais profiter d’une pléthore de temps, je n’avais pas dérogé à mes habitudes : j’avais revêtu une belle robe blanche ornée de motifs floraux. C’était une de mes favorites ; j’en adorais le contact soyeux qui me transportait de bonheur à chacun de mes gestes, même les plus infimes. J’avais chaussé une paire de bottes que je préférais aux escarpins, même pour rester en intérieur. J’allais et venais le long de mon destrier de latex au rythme des chansons de Sade, comme à l’accoutumée. Dans la pièce flottait une bonne odeur d’épices qui venait flatter mes narines, complétant la stimulation de mes sens.
Absorbé par l’astiquage systématique de ma rondelle, transporté par l’ambiance érotique de la scène, je n’entendis pas la porte s’ouvrir sur ma mère qui me surprit ainsi, l’arrière de la robe relevée à la taille, avalant sans difficulté particulière les trente centimètres de mon jouet favori, me gondolant de plaisir. Comme je lui tournais le dos, elle eut ainsi tout le loisir de me découvrir sous un nouveau jour.
─ Oh, mon Dieu ! s’exclama-t-elle en laissant tomber la pizza qu’elle venait d’acheter.
─ Oh, mon Dieu ! m’exclamai-je en laissant retomber la robe comme si cela pouvait encore épargner un peu de lubricité à ma mère.
─ Eh bien, le côté positif de la situation, c’est l’évidente similarité à marquer la stupéfaction. Héréditaire, mon cher Watson commenta la collègue de ma mère dans une tentative vaine de désamorcer la situation.
Ma mère bafouilla, à la recherche de ses mots. Ne sachant plus que dire, elle ne pouvait évidemment pas les trouver. Sa collègue ramassa la pizza. Elle proposa de s’en aller ou de rester, si cela pouvait être d’une quelconque utilité. Moi, je restais prostré sur ma chaise, comme s’il me fallait masquer l’objet du délit, comme si ma mère ne remarquerait pas que je portais ses vêtements.
Finalement, la collègue proposa à ma mère de venir manger la pizza chez elle, repoussant le moment de l’inéluctable discussion à plus tard, une fois que l’effet de surprise se serait estompé. Cela me laissait le temps de redevenir son fils, de ne pas lui exhiber ce qui me défonçait l’intimité. Bref, cela donnait un peu de temps pour revenir à une situation plus propice à une franche mise au point.
─ Eh bien, je je t’appelle avant de revenir. À tout à l’heure.
Je restais planté sur ma chaise, dans tous les sens du terme. Bien après le départ de ma mère, je n’avais pas encore bougé. J’avais une énorme boule dans le ventre, et ce n’était pas le gland de mon gode ! Je sentis le plat qui commençait à brûler ; il me fallait bien faire quelque chose. Je me levais lorsque je réalisai que j’étais complètement tétanisé. La chaise se souleva. Mince ! Ce n’était pas ma journée. Je m’étirai et parvins à éteindre le gaz. Pour ce qui était de manger, je n’en avais plus aucune envie. Je devais me changer, redevenir le gentil garçon, mais pour une fois cela me coûtait : habituellement, lorsque je quittais mes habits féminins, j’étais déjà dans l’espoir et la hâte de les reprendre. Là, un gros point d’interrogation concernait la suite.
J’avais beau tenter d’extirper le sexe de latex, rien n’y faisait. Il me fallait me détendre, et ça, ce n’était pas gagné. Je tirai sur la ventouse afin de pouvoir me déplacer sans traîner la chaise derrière moi. Je marchai jusqu’à ma chambre avec la sensation d’avoir un cheval entre les cuisses. Sur la table de chevet, mon téléphone portable clignotait d’une belle couleur bleue. Emporté par mon enthousiasme, ne n’avais pas entendu la sonnerie lorsque ma mère avait envoyé un message. Je ne pris même pas la peine de lire qu’elle me prévenait de son retour prématuré, ayant posé une demi-journée pour passer un peu de temps avec moi. Je me dévêtis puis m’allongeai sur mon lit, espérant me détendre avant que ma mère ne revienne. J’imaginais déjà la scène, discutant avec ma mère, le cul encore en pleine dilatation.
À cette seule idée, je m’effondrai. Toute la honte, toutes les larmes que je retenais depuis l’arrivée de ma mère sortirent en un flot. Que pouvait-elle bien penser de moi à cet instant ? Jusqu’à maintenant j’avais été le fils parfait, et je n’avais aucune idée de la façon dont elle réagirait. Me virerait-elle comme un malpropre, ou au contraire ferait-elle preuve d’un peu de clémence ?
─── ∞∞∞∞∞∞∞∞ ───
─ Mais non, je t’assure, je ne suis pas en colère. C’est juste que je ne sais pas quoi lui dire, par où commencer. Je ne m’attendais vraiment pas du tout à ça !
─ Ben, parce que tu ne voulais peut-être pas le voir. À chaque fois que tu nous parles de lui au boulot, que tu nous décris quel fils parfait il est et je n’en doute pas un instant on a un peu l’impression que tu nous parles de ta fille. Il est sérieux à l’école, il t’aide dans les tâches ménagères, il ne va jamais traîner avec des copains ; ceci dit, il ne traîne pas non plus avec des copines. Avoue qu’il y a un peu de quoi se demander
─ En plus, il n’a pas connu son père : c’est vrai qu’il a grandi dans un environnement très féminin.
─ D’ailleurs, tu ne nous as jamais révélé comment, et surtout pourquoi, vous vous êtes séparés avec son père
─ Houlà ! C’est une histoire que je préfère ne pas raconter.
─ Ben, tu vois, si tu analysais un peu ce que tu refoules, cela pourrait t’aider à mieux gérer ce que tu viens de découvrir sur ton fils. Ça vaut le coup d’essayer, non ?
─ Je ne sais pas
─ Écoute, nous nous sommes mutuellement donné du plaisir, et plutôt deux fois qu’une ; alors je crois que tu peux me raconter ces choses-là. Ça n’est pas comme si nous n’étions que deux simples collègues de travail
─ Tu as raison. S’il y a quelqu’un avec qui je peux parler de ça, c’est bien toi.
Djamila proposa à Véronique d’aller dans la chambre et de lui faire un massage pendant qu’elle raconterait tout ce qu’elle avait à déballer. La séance déraperait certainement à un moment ou un autre ; peu importait, finalement, pourvu que Véronique se détende.
─ Bon, par où commencer ? Tu sais que j’adore le sexe
─ Ça, j’avais cru remarquer !
─ Figure-toi que quelques jours avant d’accoucher, sa grande sur était passée à la maison pour une petite visite. Elle était subjuguée par mon ventre distendu et mes seins rendus énormes, si bien que je me suis déshabillée et lui ai proposé de me caresser le ventre tout en léchant et suçant mes seins. Elle fut tout d’abord décontenancée mais finit par accepter. De fil en aiguille, les choses ont vite dérapé et je me suis retrouvée à la prendre avec mon gode-ceinture. Je me voyais dans le miroir avec mon ventre rond, mes seins prêts à laisser couler des rivières de lait. La vision était torride !
─ Continue ton récit, je mouille comme jamais.
─ Il est arrivé à ce moment-là. Il était comme fou. Moi, je ne pouvais m’arrêter de pilonner sa sur. J’aurais aimé qu’elle aussi soit enceinte, aussi ronde que moi. Cela aurait été le comble du vice. Il est reparti. Il a disparu quelques jours. Il est revenu le jour même de l’accouchement. Je lui ai promis de me calmer ; ça a tenu quelque temps, puis j’ai commencé à lui demander des trucs de plus en plus incroyables. Incroyables pour lui, qui était finalement très terre-à-terre dans ce domaine-là. Il a fini par prendre peur ou par être énervé, je ne sais pas finalement. Du jour au lendemain il est parti sans rien dire, rien demander.
─ Eh bien, quelle histoire !
─ Continue ton massage
Djamila avait entrepris de masser les fesses de Véronique. Il n’avait pas fallu beaucoup de temps pour que le dérapage intervienne, mais à son corps défendant ; l’histoire n’était pas banale. Elle s’apprêtait à glisser sa langue entre les deux globes fessiers de Véronique qui était déjà bien moite.
─ Tu devrais lui dire que toi aussi tu as une sexualité, pas forcément conventionnelle
─ Hé, mais c’est mon fils ! Je ne vais pas lui raconter mes parties de…
─ Non, bien sûr, tu n’as pas à entrer dans les détails. Mais tu l’as pris en flagrant délit et il est vulnérable, en position d’infériorité. Il faut que tu te rapproches de lui afin de le mettre en confiance, sinon il va se fermer sur lui-même comme une huître. C’est à toi de faire un geste, de te mettre à sa portée.
─ Mais je suis tout aussi déstabilisée que lui, là.
─ Mais toi tu as une sexualité déjà épanouie, pas lui. Mais commençons dans l’ordre. Que penses-tu de lui, maintenant que la surprise est passée ? Et quelle réaction comptes-tu avoir ? Parce qu’il n’y a pas trente-six solutions
N’y tenant plus, Djamila écarta les jambes de sa collègue et plongea la langue dans cette vallée des merveilles qu’elle avait déjà visitée. Tendue comme elle l’était, Véronique sursauta au contact de cet organe expert. Et elle fondit comme un bac de glace oublié sur la plage arrière d’un véhicule lorsque deux doigts rejoignirent la langue pour étirer ses lèvres luisantes.
Allongée sur le ventre, Véronique s’abandonnait aux caresses appuyées. Son amie avait raison : après un bon orgasme ou deux elle serait bien plus détendue et réceptive à tout type d’argumentation. Elle essaya d’élaborer des amorces de discussions, mais bien vite elle se rendit compte qu’elle devait commencer par écouter son fils. Ou sa fille, si tel était son souhait.