Résumé: Karine (la rédactrice), fait connaissance avec sa nouvelle voisine, une jeune femme prénommée Sandrine qui va doucement lui faire tourner la tête et à laquelle elle finira par succomber lors d’une nuit de passion.
Chapitre 2
Je me débats, prise dans les tentacules d’une pieuvre géante qui me serre et m’entraîne vers une lumière puissante qui me fait mal aux yeux. Je tente de bouger et en même temps j’éprouve une fascination, pour son action, comme un papillon qui vole vers la lumière des phares.
— Arrête de t’agiter…
Je manque de sursauter face à cette intrusion, cette voix venue du néant. Euh, une minute, une pieuvre qui parle et qui m’attire non pas vers le fond mais vers la lumière. J’ouvre les yeux, bouge un peu pour éviter le rayon de soleil qui m’éclairait en plein, sens autour de moi, sur moi, un corps chaud et, soudain, me souviens de tout.
Inutile d’être psychanalyste pour comprendre les tenants et aboutissants de ce rêve qui me semblait si réel.
Je baisse un peu les yeux et vois le beau visage de Sandrine, blottie au creux de mon épaule, ses courts cheveux noirs entourant son visage pâle. Elle dort encore et son expression est celle d’une innocente détendue. Pourtant rien d’innocent dans ce que nous avons fait hier soir toutes les deux. Je ne sais plus à quelle heure, ni après combien d’orgasmes nous nous sommes endormies blotties l’une contre l’autre, je sais juste que je me sens bien, je me sens tout simplement moi-même, ou plutôt comme un papillon qui émerge de sa chrysalide. La lumière de mon rêve est tout simplement celle d’une nouvelle vie.
Nous sommes samedi matin et je reste longtemps à l’observer. Après sa remarque du fond du sommeil, elle s’est rendormie et je pense à ce qui m’est, nous est arrivé. Je sais juste que je suis bien et qu’on verra tout simplement. Je me focalise plus sur cette sensation exquise d’avoir un être aimé contre soi, contre son cur. Elle a fait glisser un peu les couvertures et le marcel trop large que je lui ai prêté dévoile son dos et baille assez pour que je puisse voir un de ses petits seins. C’est adorable et émoustillant aussi je dois le reconnaître. Je sens ses jambes nues sur mes cuisses, et je confesse sans honte que j’ai tiré un peu plus la couverture pour dévoiler son petit fessier vaguement couvert par un de mes vieux shorts amples.
La tentation était bien trop forte pour que j’y résiste. Son petit postérieur est rond, haut et, stupéfaite, je note que ma main droite s’y est trouvé une place sans que j’en sois vraiment consciente.
Elle est tout simplement très belle, jolie plante qui semble fragile mais si forte en même temps, hmmm la façon dont elle m’a plaquée sous elle à un moment. Et celle dont moi je l’ai attaquée… J’en rougis malgré moi, alors que nous sommes juste nous deux. La lumière de mon songe et qui était en fait le soleil à travers un petit trou des persiennes avance vers son visage et la réveille doucement. Elle bouge, rejette un peu plus la couverture (quel corps somptueux !) et cligne doucement des yeux comme une sylve des bois qui s’éveille au jour. Oui, un peu de poésie dans ce monde de brutes c’est une nécessité ; que dis-je une obligation.
Elle finit par ouvrir complètement les yeux et me regarde à son tour. Cela dure un long moment et j’imagine que les mêmes questions que se posent tous les amoureux du monde au premier matin s’agitent dans son esprit.
Est-ce que l’autre m’aime vraiment, comment ça va évoluer, est-ce que j’ai été trop ceci ou cela cette nuit ?
Ces questions, ces interrogations, il n’y a qu’une façon de les balayer vraiment si on a de l’espoir et si on a été sincère.
Notre baiser a été long, doux, tendre juste ce dont nous avions besoin toutes les deux. Quant au reste, le temps y répondrait non ?
Après cette acceptation commune de notre espoir et après un rapide passage aux toilettes, je lui demandais si elle voulait prendre une douche histoire de commencer la journée de façon revigorante. Bon, j’avais aussi une idée derrière la tête. L’un des avantages de mon appart était la grande douche italienne qu’avait installée mon proprio avant moi. En la voyant, Sandrine me fit un superbe sourire.
Il faisait très clair et après nous être dévêtues, on put se contempler à loisir. Il faut dire que le soir précédent on avait usé de tous les superlatifs des romans, oui, la passion nous avait consumées, le feu dévorant de l’amour avait fait son uvre, l’ouragan du plaisir nous avait laissées pantelantes…
La semi-obscurité surtout avait un peu camouflé toutes nos courbes. En la voyant là, nue devant moi, je sus que jamais je ne me lasserais de la contempler. Mes mains, ma langue avaient parcouru bon nombre der ses courbes et de ses secrets mais la fièvre avait un peu obscurci ma vision.
Et là, fine, musclée, petits seins, ventre plat, ce petit triangle noir qui m’attirait tant. Elle aussi me regardait, plus en chair, des seins plus gros, un buisson brun un peu plus grand.
— Tu es si belle.
— Tu es si jolie.
Nous avions parlé quasiment en même temps et un sourire naquit sur nos lèvres
— Ma douche te plaît ?
— Tu en doutais ? J’en suis jalouse, chez moi c’est vraiment juste standard… Je gage que tu avais une idée derrière la tête en m’en faisant les honneurs.
— Je plaide coupable. Mais comment ne pas associer ma grande douche avec tes attraits ?
— Rassure-toi, depuis que je l’ai vue, je rêve aussi d’y aller avec toi. Jets d’eau, douche en pluie, et avec toi, mmh viiite !
Je réglais le jet sur pluie de printemps et collées l’une à l’autre on savoura un long baiser, imbriquées Quel pur délice. Je coupais ensuite l’eau afin de nous savonner et elle me jeta ce petit regard, vous savez, celui qu’a l’autre quand il se demande s’il plaît. Je sentais le moment important et je pris le temps de lui montrer encore une fois que j’étais sérieuse en prenant tout mon temps pour la scruter et lui répondre.
— De la pointe de tes petits orteils aux épis de tes cheveux noirs, de ta bouche si douce à la soyeur de ta toison en passant par tes seins aux pointes si dures je te trouve très belle.
Elle me sourit et rétorqua qu’elle allait se faire un plaisir de me savonner.
— Avec lenteur j’espère ?
Son sourire coquin fut une réponse très claire.
Jamais personne n’avait été dans la douche avec moi, jamais on ne m’avait savonnée depuis l’enfance et là, sa douceur dans les gestes, sa tendresse palpable au travers des caresses… Je me laissais faire tout en échangeant avec elle ses petits mots sur notre rencontre, le flash que je n’avais pas osé avouer tout de suite, ses craintes de me draguer trop vite et la difficulté qu’elle avait eue de ne pas me sauter dessus tout de suite.
Ses mains pleines d’un crème lavante au chèvrefeuille parcouraient mon corps, taquinaient mes courbes, dérapaient sur mes fesses quand je me plaquais contre elle et lui rendait la pareille.
Elle me tira les pointes des seins en me regardant dans les yeux, usant de mon acquiescement signifié par mes gémissements pour les serrer et les tirer plus fort. Je la plaquais contre les carreaux d’ardoise noire, penchée, le dos vers moi pour lui savonner les fesses puis l’entrejambe… Elle me tendait son petit fessier et, encouragée par ses soupirs, je la caressais d’une main tout en laissant mes doigts glissants la savonner délicatement entre les fesses, agaçant son petit illet si attirant.
Plus elle tendait sa croupe, plus je caressais, finissant par la pénétrer des deux côtés. A moi de diriger la séance, c’était ma douche après tout non ?
Elle se caressait les seins, pinçant ses tétons, gémissant pendant que je la masturbais d’abord doucement puis devant ses encouragements toujours plus crus, avec plus de force.
Nous avions découvert au cours de la nuit passée, que nous étions sensibles toutes deux au poids des mots, à leur sensualité, leur rythme, leur puissance.
Je lui pistonnais sa petite chatte avec plusieurs doigts d’une main tout en enfonçant profondément le majeur de mon autre main dans son anus et en lui mordillant le lobe de l’oreille entre deux encouragements à jouir comme une coquine. Elle lâcha un cri avant de quasiment s’affaler sur le sol carrelé, le souffle court après l’orgasme. Je remis le jet et dans un but humanitaire et uniquement pour éviter des brûlures dues au savon, je lui passais le jet massant entre les cuisses.
Elle feula plus fort et repartit dans un grand cri m’accusant on se demande pourquoi de l’avoir fait exprès…
Je la regardais, haletante, à genoux devant moi, la dominant et cela m’excitait. Naïve que j étais ! Elle en profita pour se redresser et, enserrant ma taille de ses mains, lova sa tête entre mes cuisses pour m’attaquer à coups de langue habile. J’agrippais rapidement ses cheveux de mes mains, savourant ses baisers et l’efficacité de sa langue. Elle ne reprit haleine que pour me dire :
— J’adore comme tu mouilles, c’est délicieux… Avant de replonger vers ma chatte. Je sentis soudain, qu’une de ses mains quittait mes fesses pour aller taquiner de ses doigts mon intimité la plus secrète, celle que je n’avais jamais laissé personne toucher, mais je me sentais si désirée, si excitée que je ne pensais qu’à profiter de ses gestes.
Seule l’eau qui devenait doucement froide nous interrompit et nous fit quitter la pièce pour aboutir, titubantes l’un contre l’autre dans ma chambre. Sans avoir besoin de nous concerter, nous nous retrouvâmes tête-bêche, en 69 sur les draps. Allongée sur moi, je sentais tout le poids son son corps et cela rajoutait encore à mon excitation. Je caressais son dos, ses fesses, tout en dégustant sa petite chatte, me délectant de ses sucs, explorant, son intimité, tirant doucement sur ses grandes lèvres avec ma bouche, picorant de baisers son clitoris durci.
Elle me rendait la pareille et les seuls bruits audibles dans la pièce étaient nos halètements toujours plus tendus. Mes mains quittèrent son dos pour saisir ses fesses et la plaquer encore plus contre moi.
Que c’était bon, que c’était intense. Jamais je n’avais senti cette harmonie, cette plénitude. Je sentais venir un orgasme, une houle de plaisirs et les crispations de ses fesses me confirmaient qu’il en allait de même pour Sandrine.
Mon orgasme (elle avait une façon de m’aspirer le bouton incroyable) vint d’un coup et déclencha le sien car je ne pouvais plus rien faire, criant de plaisir, ivre de sensations.
On se retrouva ensuite et j’avoue ne pas savoir comment, allongées l’une à côté de l’autre, respirant, happant l’air de tous nos poumons, seules nos mains se touchant et il fallut un long moment avant de pouvoir balbutier quelques mots ; ces confidences si tendres que l’on échange sur l’oreiller, ceux qui ont la force de l’amour.
On se tourna l’une vers l’autre, elle nicha sa tête dans mon cou et je lui murmurais à l’oreille :
— Le week-end commence à peine et j’ai quelques petits jouets…