Dans le rêve, Nicolas me fait d’abord signe de me taire. Je ne comprends pas tout de suite. Il me fait comprendre que notre mère est dans la pièce d’à côté et qu’il ne faut pas faire de bruit. Nous n’avons pas plus de dix-huit ans.
Mon frère a un air bizarre. Je sais que nous sommes dans sa chambre,même si les lieux me paraissent peu familiers et trop grands. Je m’approche de lui pour qu’il me donne des explications. Je m’aperçois qu’il ne porte qu’une paire de jeans et qu’il est torse nu. Je trouve ça étrange. Au passage, je me surprends à le trouver très beau.
Comme si c’était parfaitement naturel, il m’attire contre lui. Je suis sans voix, je me laisse faire comme une marionnette.
Soudain, Nicolas m’embrasse à pleine bouche. Je lui rends son baiser même si je sens bien qu’il y a quelque chose qui cloche. C’est doux.
Mon grand frère me roule un patin en serrant mon cul dans ses doigts, très fort. A travers le jeans, je sens son sexe bien dur. Il me fait à nouveau signe de me taire. Je comprends qu’il veut que je le suce. Je suis à ses genoux. J’ouvre son pantalon. J’ai peur que maman nous surprenne.
Je saisis son membre tout chaud. Je le prends en bouche. Nicolas jouis sur ma langue. Son sperme a un goût de chewing-gum à la menthe. Il me fait une confidence que je n’arrive pas à entendre.
Je me réveille en nage, pas encore certaine de savoir démêler songe et réalité. J’ai deux doigts dans la chatte : je me suis touchée en rêvant. Petite cochonne. Très net dans mon esprit, mon rêve incestueux me fait rougir, mais je mentirais si je disais que la honte l’emporte sur l’excitation. Riant toute seule, je lèche mes doigts mouillés en laissant derrière moi les brumes érotiques du sommeil.
Mon nom est Mélissa et j’ai 24 ans. Ceci est mon histoire.
En réalité, mon grand frère ne m’a jamais fait d’avances, nous n’avons jamais fait l’amour, je ne l’ai pas sucé, nous ne nous sommes même jamais embrassés. Mon adolescence a été d’une banalité navrante. Nicolas et moi, on s’est toujours bien entendus, nous sommes très proches et très complices depuis toujours. Et oui, j’ai remarqué que c’était un très beau mec. Mais je n’ai jamais songé à y toucher. Jamais avant ce rêve
C’est étrange parce que justement, c’est aujourd’hui que Nicolas doit débarquer pour passer quelques jours chez nous.
Chez nous, c’est chez moi et chez Laurent, mon mari. C’est depuis toujours le meilleur ami de Nicolas. Nous vivons ensemble dans un grand appartement en banlieue. Je fais des études de médecine. Laurent est jeune avocat. On s’aime.
Nicolas vient de rompre avec sa petite amie Nuong. En tout cas, c’est ce que j’ai compris, Monsieur a fait le mystérieux. Il cherche un endroit où vivre en attendant de rebondir. Nous lui avons proposé de s’installer avec nous pour un temps.
Mais à présent, je regrette cette décision : je me souviens du rêve et de l’enivrante chaleur de son membre dans ma bouche.
Pendant toute la journée, je tourne en rond dans l’appartement. Des pensées me hantent. Je m’imagine encore et encore mon frère en train de faire l’amour à son ex, parfois avec énormément de détails. Je me demande pourquoi elle n’a plus voulu de lui. Par moments je m’imagine que je suis la belle Nuong. Parfois mes rêveries se mêlent des souvenirs des songes de la nuit
C’est à n’y rien comprendre, je n’avais jamais eu ce genre de désirs pour mon frère auparavant. Parce que oui, il faut quand même voir les choses en face : ça n’a rien d’innocent, tout ça. Ces images naissent bien d’envies profondes qui n’avaient jamais montré le bout de leur nez auparavant Il faut vraiment que je me calme, ça devient ridicule.
Vendredi soir. Laurent rentre en fin d’après-midi. 20 heures, Nicolas est à notre porte. Je chasse mes vilaines pensées de la journée, seule compte la joie de revoir mon frère : je suis si heureuse que je saute sur lui, mes bras tout autour de son cou :
« Nico !!! Ça fait tellement longtemps ! »
« Heh ! Melissa ! Eh bien je suis heureux de te voir aussi. Hé Laurent, tu prends soin de ma sur ? » dit Nicolas avec un sourire et un clin d’il ?
« Elle ne tient pas en place ! », plaisante mon mari.
Nicolas saisit ses valises et, le prenant par la main le long de l’escalier, je lui montre où il va dormir. Je le laisse s’installer.
Laurent et moi, nous l’attendons impatiemment, au salon. Je suis toute nerveuse. Nous avons décidé que nous sortirions tous ensemble pour manger, dans un restaurant chic à deux pas d’ici, puisque c’est la première soirée que Nico passe chez nous depuis des mois. J’ai enfilé ma toute petite robe noire.
Comme mon frère traîne, je monte et lui demande ce qu’il fait. Il me sourit :
« Une minute ! »
Il voit bien que je m’impatiente, alors il lâche un petit rire amical et dit :
« Tu ne m’as pas encore embrassé, petite sur ! »
Il est vraiment trop craquant Je suis tellement heureuse de l’avoir chez nous quelques jours je réalise à quel point il m’a manqué Comme il me l’a suggéré, je m’approche. Il se penche vers moi, me prend dans ses bras et me serre très fort contre lui, une de ses mains posée entre mes omoplates, l’autre dans le creux de mes reins :
« Oh je t’aime, ma Mélissa ! »
C’étaient les paroles qu’il ne fallait pas prononcer Soudain les images du rêve, que j’étais parvenue à refouler, reprennent la première place dans ma tête. Je me sens rougir, comme s’il était capable de lire mes pensées, comme s’il me perçait à jour, moi et mes rêves idiots. Il me jette un regard plein d’assurance il a un air que je ne lui connais pas
Je ne sais pas comment ça arrive, mais soudain, Nicolas embrasse mon front. Il me scrute, comme pour s’assurer que je ne formule pas d’objection. Moi je suis figée, le cur qui bat sur un tempo frénétique.
L’air canaille, il ose, le salaud. Sa bouche descend tout près de la mienne et sa langue passe rapidement sur mes lèvres.
J’ai un violent geste de recul et je rougis encore plus fort, un rouge très lumineux.
Il grimace, comme s’il venait de faire une bonne blague :
« Haha, je t’ai eue ! »
Je me sens toute énervée à la pensée de sa langue sur ma bouche. Je repense au rêve de ce matin. A ses mains sur mon cul. Je n’arrive plus à le regarder dans les yeux. Lui me fixe intensément au contraire, et continue à sourire. Ça y est, je crois que je chavire, j’ai le tournis. Ma respiration est devenue un feulement. Nous nous asseyons sur le lit et il prend mes mains dans les siennes.
« Ma petite sur, ma douce, je t’excite ? »
C’est le choc. Je n’arrive pas à croire que mon frère m’a dit ça. J’ai le souvenir d’un goût de chewing-gum à la menthe sur la langue. Je suis furieuse, bouleversée et folle de désir. J’ai envie de le gifler mais je ne fais rien du tout. Il se penche vers moi et chuchote quelque chose qui me choque encore plus :
« J’ai tout de suite senti ton désir, Mélissa. Je lis en toi. Je te comprends Je vois que tu me veux. Moi aussi je te veux, petite sur. Depuis que je t’ai vue tout à l’heure, je ne pense qu’à toi »
En disant cela, il se penche vers moi et m’embrasse, lentement, en effleurant d’abord mes lèvres avec les siennes.
Cette fois ça n’est plus un rêve. C’est de la folie furieuse. Je repense aux images héritées de la nuit et au baiser que nos doubles oniriques ont échangé. Instinctivement, la pointe de ma langue va à la rencontre de la sienne. Cette fois, ça y est. On s’embrasse sur la bouche. Sa langue tourne autour de la mienne. On se prend, on se cherche, comme s’il était n’importe quel mec, comme si j’étais n’importe quelle fille. Sauf que non, justement : nous sommes frères et sur, et ça rend cet instant complètement dingue.
Je suis révoltée de mon abandon, furieuse de son audace, horrifiée de la ligne rouge que nous venons de franchir. Pourtant je n’arrête rien du tout. Forcément : c’est exactement ce que je veux. Un parfait baiser incestueux.
Nos bouches se quittent à regret, comme pour tester la température. On se regarde très fort dans les yeux.
J’ai envie de lui. Je suis à peu près sûre qu’il a envie de moi.
Soudain nous entendons Laurent qui arrive dans l’escalier et Nicolas se relève alors que je rougis encore plus. Mon cur fait badam badam.
On sort, comme prévu. Au restaurant, pendant toute la soirée, je suis comme absente, toute perdue, des tas de pensées plein la tête. Laurent me le reproche mais il ne comprend pas ce qui se passe en moi. Il ne peut pas, ne doit pas comprendre
Nico joue un jeu cruel : il n’arrête pas de me faire des clins d’il et de grands sourires. Il multiplie les sous-entendus.
Moi aussi. On parle en code. On se séduit, on se tente, on s’affole.
C’est épouvantable : je ne me reconnais plus. J’ai l’impression de trahir mon mari, mais je ne m’arrête pas. Je suis toute honteuse et ma putain de conscience fait de la résistance, mais il n’y a plus aucun doute dans mon esprit : j’ai envie de mon grand frère, je veux le sentir en moi, et s’il existait un moyen pour qu’on couche ensemble tout de suite sans en subir les conséquences, je n’hésiterais pas.
Je me sens salope, à la merci d’une envie physique face à laquelle je suis impuissante. Je veux baiser, je veux coucher. Personne, personne, personne, ne m’a jamais mis dans un état pareil
La soirée est délicieusement, douloureusement longue. Quand nous rentrons à la maison, Laurent saute dans la douche. Je me retrouve à nouveau seule dans le salon avec Nicolas. C’est là que tout va se passer. Ou rien du tout. Les deux perspectives me tentent et me consternent à la fois.
Mon frère se repose sur le divan regardant un film. Je suis énervée comme une adolescente, tiraillée par des pensées contradictoires. Un goût de chewing-gum à la menthe s’étrangle au fond de ma gorge.
Mon cur tambourine et me dit de sauter le pas. Je m’approche de lui, il me regarde.
« Quoi ? »
Je l’embrasse et je glisse ma langue dans sa bouche.
J’en ai eu envie toute la soirée. Lui aussi. On ne peut plus se retenir. Mon frère. Mon homme. Aucun d’entre nous n’avait eu ce genre de désir avant aujourd’hui, et pourtant c’est l’évidence.
Je lui ouvre la bouche avec ma langue, mes mains brûlantes qui vont chercher son corps musclé sous l’étoffe. Un baiser long et passionné : ma bouche offerte et la sienne conquérante, nos langues qui tournent, se blottissent l’une contre l’autre, s’enlacent comme deux serpents. Mon corps serré contre le sien, ses doigts dans mes cheveux, son souffle chaud tout au coin du mien. Doux inceste. Nos langues qui caressent nos lèvres, nos lèvres qui s’échauffent, aspirent la salive, le souffle, ma petite robe toute légère qui vient se froisser et se défaire contre sa chemise.
« Mélissa je ne te reconnais pas », finit-il par dire entre deux baisers. C’est à son tour de rougir.
« Shh », lui dis-je d’un soupir. « Prend ma bouche, je n’en peux plus. »
Il me sourit et m’embrasse à nouveau. On se roule des pelles. Longtemps. Furieusement. A en perdre la tête. Ça ressemble de plus en plus à des préliminaires. Mes tétons sont dressés et fermes. En l’embrassant, je vais instinctivement chercher la queue de mon frère à travers le pantalon. Je le sens bien dur sous le jeans. Je lui fais de l’effet. J’ai très envie de lui. Mais revoilà mon putain de sens commun :
« Je pense que Laurent a terminé », dis-je à mon frère en chuchotant, tout près de son visage aimé.
Je me relève, je remet plus ou moins ma petite robe en état, je réajuste une bretelle de soutien gorge et je mets un peu d’ordre dans mes cheveux.
Nicolas ne me quitte pas des yeux. Si seulement nous étions seuls tous les deux ! Je serais à lui en ce moment. Il serait en moi.