Laure marchait sans complexe devant nous, vêtue du petit tablier que je venais de lui prêter et qui cachait à peine ses splendides fesses. Un escalier extérieur menait à l’appartement des profs, au deuxième étage. Laure grimpa la première les deux premières marches en faisant sauter jusqu’au dernier bouton de ma vareuse. Elle se tourna vers nous en tendant à bout de bras le martinet qu’elle avait volé au cercle.
— Je suppose que vous avez eu tout le temps de réfléchir à la façon dont vous allez me fouetter. Regardez bien ma petite chatte et vous me direz en haut ce qu’elle vous inspire. Je monterai très lentement pour que vous puissiez la toucher. Ne vous gênez pas, je suis votre petite pute et pour vous, c’est gratuit ce soir!
— Ah! Pourquoi? Tu monnayes tes services parfois?
— Moui! Il m’est arrivé de recevoir de jolies sommes pour me laisser faire. J’adore. Quand des femmes vous paient pour abuser de vous, elles se croient tout permis et exigent d’en avoir pour leur fric. C’est souvent plus rock and roll.
— ???
Elle parlait avec un tel aplomb que nous nous sentîmes toutes les trois très mal à l’aise.
— Te rends-tu compte que tu vas tromper Chantal, là!
— Chantal ne s’intéresse à moi que pour se rendre intéressante aux yeux de ton ami Luc. D’ailleurs, je viens de décider qu’elle ne me touchera plus jamais. Je suis assez observatrice pour repérer les filles qui me désirent. Vous en faites partie toutes les trois. Vous me trouvez trop cash, c’est ça? Je n’aime pas perdre mon temps. Moi, c’est Laure, toi, c’est Shana, je le sais déjà et vous deux, les gouines, c’est comment?
— Elle ne vit pas la claque arriver ni les cinq doigts d’Annette qui s’imprimèrent sur sa cuisse gauche.
— Moi, c’est Annette et en dehors des cours que je donne, mon hobby, c’est le dressage des lolitas impertinentes.
Laure posa sa jambe droite sur la rambarde à la manière d’une stripteaseuse.
— Et toi, tu es soumise? Si? Tant pis. Si tu veux me faire mal quand même, tape moi à l’intérieur de ma cuisse!
Celle-là claqua si fort que la lumière des voisins s’alluma.
— Moi, c’est Stéphanie!
— Et tu n’es pas du genre soumise, j’ai compris. On monte maintenant? On va finir par se faire remarquer ? Trois nanas pour finir la soirée, cela devrait me suffire pour ce soir.
La porte à peine déverrouillée, Laure fila vers la salle de bain en chantant, nous laissant à nos interrogations.
— Quel phénomène! Elle est craquante, cette poupée. Une véritable diablesse sortie de sa boîte.
— Oh oui! Et quelle beauté! Y a rien à jeter! C’est ce que j’appelle un piège à gouines. M’étonnerais pas qu’elle soit grave maso. Qu’en penses-tu Shana? Je vais chercher mes verges.
— Si tu as l’un ou l’autre vibro qui traîne au fond d’un tiroir, ça m’intéresse. Moi, ce dont je suis certaine pour l’instant, c’est que c’est une démone avec un corps de déesse et qu’elle possède une libido hors norme. J’attends qu’elle sorte de sa douche pour lui poser quelques questions indiscrètes qui m’obsèdent. Elle doit cacher un passé pas banal pour être aussi libérée à son âge.
Laure réapparut nue, sculptée comme une Vénus antique et luisante comme une truite qui sort du vivier.
— Merci Annette et Stéphanie pour la douche!
– Tu sens drôlement bon, toi.
— Normal, j’ai vidé tout ton flacon de crème pour le visage sur mon corps. Teint resplendissant qu’il était marqué dessus. Ce n’est pas faux, n’est-ce pas? Ne fais pas cette tête! Il en reste un fond bien suffisant pour me lubrifier les orifices. J’étends ma serviette de bain sur le fauteuil club et je m’installe au milieu de vous trois. Voilà! Ca vous va? Une jambe sur chaque accoudoir. Shana, tu t’installes devant moi et vous deux de chaque côté. Je passe mes bras derrière le dossier et je suis prête. Dites-moi ce que vous attendez de moi!
— D’abord, j’aimerais que tu nous expliques ce que tu fais sur les bancs de l’université à moins de 17 ans. Tu es une surdouée ou quoi? Et ne réponds surtout pas une surdouée du sexe!
— Pas de secret! J’ai suivie tous mes cours de secondaire à domicile. Cela ne m’a pas empêché de passer les épreuves du jury central avec mention. J’ai fait six années en quatre en somme. Annette et Stéphanie, j’aime bien votre façon de me caresser la poitrine. Si Shana utilisait sa main magique au lieu de me mater, mon bonheur serait complet.
Une fille aussi délurée ne pouvait que posséder un passé improbable. Il fallait que je sache.
— Tu sais ce qu’elle te dit, Shana? Elle se demande pourquoi une gynécologue assermentée a été mandée pour vérifier ton pucelage et, deuxième question: " Quel cheminement as-tu parcouru pour manifester de tels appétits masochiste en public?".
— Je ne parle jamais de mon passé. Je ne veux pas passer pour une affabulatrice.
— Un peu trop facile, non? Si tu acceptes de nous éclairer, je pense que nous ne verrions pas d’objection à te trifouiller un peu. Donnant, donnant!
— Hum! Du chantage, déjà! Et je devine que ces verges et ces vibromasseurs ne sont pas que décoratifs. C’est une longue histoire. Je vais vous endormir. Laissez tomber!
— Au contraire! Nous adorons les histoires. Je te propose que nous unissions nos forces pour t’ asticoter pendant que tu nous racontes ton aventure. Si ton récit est intéressant, il n’est pas impossible que nous te libérions des tensions que tu as accumulées.
— J’en ai pour une demi-heure à jacasser si je veux respecter la vérité en vous permettant de tout comprendre. Tout ça pour me faire traiter en bout du compte de nympho. Laissez-tomber! Shana! Où as-tu acheté ce vibro? C’est une tuerie
— Raison de plus pour commencer ton récit tout de suite.
— Vous allez me rendre dingue si vous vous mettez toutes les trois autant d’acharnement à me faire mouiller. Je ne vais jamais savoir me contenir avant d’arriver au bout de mon histoire.
— Fais-nous confiance! Nous ne te permettrons pas de jouir avant de connaître tous les péripéties de ta vie. Et nous adorons les détails, même si cela risque d’être un peu plus long pour toi.
— Si j’accepte le deal, vous ne me laisserez pas sur ma faim, comme au cercle, tout à l’heure, n’est-ce pas?
— Tout dépendra si tu as bien mouillé, bleuette
— C’est O.K alors! Mais je vous préviens, mon adolescence n’a rien de glorieux, que du contraire. Le "Prince Charmant" qui a volé mon pucelage était un malade sexuel, impuissant suite à un traumatisme de la route, qui tenait le rôle de mon beau-père. Je peux vous dire qu’il n’y a rien de pire qu’un addict sexuel qui n’avait plus la possibilité d’apaiser ses pulsions car privé de sa capacité de bander et de jouir. ll se plaisait à me répéter que sa jouissance était cérébrale. Ce pervers s’est servi sans vergogne de son ascendant pour jouer au docteur avec moi. Maman parcourait le monde pour, soi-disant, s’occuper de ses affaires et lui s’occupait de moi. Dès que mes seins commencèrent à pousser, il fit une fixette sur mon anatomie. Dans un premier temps, il m’accabla de compliments sur ma beauté naissante et commença par me prendre en photo, sous toutes les coutures. Trop heureuse qu’il délaisse enfin son ordinateur pour se consacrer à sa pupille, nous glissâmes de concert dans une surenchère dans le but, soigneusement caché, de partager mes photos les plus sensuelles avec ses "amis" du net. J’étais sans doute idiote mais habitée d’une telle frénésie sexuelle que mes pires indécences me paraissaient naturelles. Il ne dut pas faire de gros efforts pour me convaincre d’adopter des tenues de plus en plus légères. Inconsciemment, je retirais une fierté immense quand je parvenais à le faire craquer. En fait, j’avais déjà tout gagné s’il me touchait simplement les fesses. Avouons que j’étais à mille lieues de l’innocence attendue d’une fillette de mon âge! Il faut dire que j’avais eu une puberté très précoce et qu’à douze ans à peine, je mesurais déjà un mètre soixante cinq. Ce n’était déjà pas banal mais quelques années plus tard, chacun s’accordait à me trouver "canonissime".
Je n’oublierai jamais ce fameux dimanche de Pâques où tout a basculé. Charles, prétextant que mon bronzage intégral lui procurait une soudaine inspiration artistique, me proposa de prendre quelques photos à la piscine. Lorsqu’après un bref passage par ma chambre,(une petite heure en fait), je me suis présentée devant son objectif, vêtue de mon bikini le plus menu, je pris définitivement conscience du pouvoir immense que je possédais sur mes semblables. Sa sur, dont il me parlait si souvent, était venue lui rendre visite avec une amie. Je fus accueillie comme une princesse par ses deux femmes qui finissaient de parcourir l’album complet de mes photos érotiques. Elles étaient aussi belles et qu’alcoolisées. A trois, ils avaient éclusé les deux litres de sangria que Charles avait préparé à leur intention. Leur conversation triviale confirma immédiatement mes craintes. J’en ai appris des choses sur beau-papa Charles. Cet homme de trente huit ans à l’époque, ancien mannequin professionnel, avait collectionné les conquêtes avant sa rencontre avec ma mère. Son modèle de référence, c’était la lolita, blonde de préférence, aux cheveux longs et toute dorée comme moi. Malgré les réticences de son frère, Myriam insista pour que je me pose sur ses genoux. Elle continua à me décrire le portrait peu reluisant de son frère. Je n’y tenais pas spécialement mais elle insista. Agnès fit le tour de la table pour se placer à côté de son amie. Après avoir débité quelques commentaires dithyrambiques sur mon anatomie, elle partit à l’assaut de ma poitrine qu’elle qualifia de gourmandise pour lesbiennes. Tout en me caressant les cuisses qu’elles trouvaient si longues et sensuelles, Myriam me confia qu’elle était une grande fétichiste des jambes. Je n’eus aucun mal à la croire. Leurs caresses me plongèrent dans un trouble stupéfiant qui les mit en joie. En fait, elles ne durent même pas forcer leur talent pour que je me transforme en leur pantin docile. Quand mon soutien disparut dans l’herbe de la pelouse, je fus stupéfaite de constater que mes tétons pouvaient autant s’ériger. Pour que ma poitrine se développe harmonieusement, elles me firent croire qu’il était indispensable que mon entourage puisse la toucher à volonté. Et ça marchait. Mes seins pointaient tout le temps et leur tension permanente plaisaient à Charles qui ne manquait pas une occasion de les soupeser. Je me sentais toute bizarre quand ils se mettaient à trois pour jouer avec mes doudounes. Lorsque je me suis inquiétée de mouiller autant, Myriam envoya ma culotte rejoindre mon soutif dans la pelouse. Elle me rassura en banalisant cette réaction et en m’assurant que si je me laissais bien faire, j’allais couler encore beaucoup plus. Elles me proposèrent d’abord de m’enduire d’huile solaire tout en jouant à un petit jeu pour que j’apprenne à me contrôler qu’elle disait. Agnès me demanda de me tenir droite, de mettre mes mains dans ma nuque et de bien écarter les jambes. Interdiction pour mes pieds de quitter l’essuie éponge sur lequel je promis de rester stoïque quoiqu’elles me fassent. Charles, dépité par ma naïveté, partit à la cuisine remplir sa cruche de sangria.
Myriam me banda les yeux et me demanda gentiment de leur signaler les sensations les plus agréables. Très vite, je sentis des mains voraces vagabonder partout sur mon corps. Quand les mains gloutonnes descendirent de concert sous ma ceinture, je n’étais plus que frissons. Tandis que des doigts exquis déplissaient mes pétales et caressaient sans relâche mon clitoris, d’autres m’écartaient les fesses et agaçaient mon anus. J’avais beau leur dire que je ressentais un grand chambardement dans mon ventre, elles n’en avaient cure. Entre deux râles, je commis sans doute la bêtise de leur dire que je ne m’étais jamais senti aussi merveilleusement bien, en leur demandant ce que je devais faire pour que mon beau-père me fasse la même chose.
Ses invitées profitèrent de son absence pour me cuisiner sur tous les détails de ma relation avec lui. Elles firent mine de s’étonner du désert évident que représentait ma vie sexuelle de l’époque. A maintes reprises, elles me mirent en garde contre les pratiques que Charles ne manquerait pas de m’imposer si je le provoquais. Je n’en croyais pas un mot. Pourtant, elles me certifiaient que le passé de Charles ne plaidait pas en sa faveur. Et là, ce fut le choc. Mon beau-père avait une âme de satyre. Depuis que son accident l’eut privé d’érections, sa libido avait explosé à cause de son incapacité à se soulager. Pour éviter de sombrer dans ses anciens travers, il laissait libre court à ses fantasmes sur le net sur des groupes de discussions sado-maso que sa sur fréquentait et qu’elle qualifia d’extrêmes Je tombai des nues quand elles m’affirmèrent que son site recelait nombre de mes photos sensuelles. Quand Charles réapparut, sa cruche vide à la main, il poussa une gueulante et demanda à ses invitées de quitter les lieux. J’étais trempée comme une soupe au point que je plongeai dans la piscine pour échapper au déshonneur.
Je n’avais pas encore terminé ma première longueur que le beau-père entreprenait déjà de me tirer les vers du nez tout en photographiant mes brasses harmonieuses. La seule confidence que je daignai lui révéler fut le plaisir intense que ces deux femmes m’avaient procuré en me caressant.
A peine sortie de l’eau, j’ai abusé de mille taquineries pour l’émoustiller. Je suis même allée jusqu’à lui prendre la main pour lui montrer comment elles s’y étaient prises pour m’enflammer. Quand, après lui avoir lâché la main, il se mit à me caresser le minou en guettant mes réactions, j’ai ressenti le plus grand trouble de ma vie. Certainement parce qu’il faisait ça bien mais aussi parce que je savais que c’était mal. Cet instant magique marqua un tournant dans notre relation. Pris de remords, il refusa de me faire délirer davantage, prétextant craindre que ses vieux démons ne ressurgissent. J’exigeai une explication vu la maturité certaine que je venais d’acquérir avec l’aide de ces deux femmes. Il éclata de rire mais me promit que le jour viendrait où je serai apte à l’entendre et le comprendre. Une semaine entière se passa sans incident majeur. La petite garce que j’étais à l’époque en profita pour multiplier les provocations vestimentaires. Jupes de plus en plus courtes, short ultra moulant et ventre à l’air dès que possible. Les progrès étaient longs mais palpables. A la moindre occasion, il me caressait les jambes et m’appelait miss belles cuisses quand il me photographiait. Un jour, l’idée saugrenue de poser nue jaillit de mon cerveau, émoustillée sans doute par une pose inhabituelle qu’il m’avait imposée avant de prendre un cliché. Devant mon insistance, il me conseilla de me raser d’abord le sexe et de forcer sur le bronzage intégral pour me rendre irrésistible sur la pellicule. J’en profitai pour lui demander de me commander un baril de crème solaire et autres exhausteurs de teint qui me fut livré le lendemain.
Quelques après-midi passé sous le soleil du midi au régime broche à volaille suffirent pour me tanner la peau, façon métisse de rêve. Hélas, seul mon miroir semblait me trouver carrément irrésistible!
Ma plus grande victoire, j’ai cru la tenir le jour où il glissa enfin sa main dans ma petite culotte. Mais la conversation dévia sur l’attrait qu’il soupçonnait chez moi pour le sexe dit faible. Son argumentation tenait la route en commençant par l’observation de mon comportement avec sa sur et son amie. Il m’asséna le coup de grâce quand il m’annonça qu’il s’était rendu compte que j’avais fouillé dans sa bibliothèque pornographique, uniquement du côté "revues lesbiennes". Surprise en flagrant délit et vexée comme un pou arraché de son poil, je lui rétorquai que, moi, je n’avais aucune honte à avouer mes pulsions. D’ailleurs, je trouvais ridicule de regarder des films pornographiques, seul et en cachette. Il me prit au mot et inséra un DVD dans le lecteur. Il s’enfonça dans son fauteuil club et me demanda de m’installer en posant mes "belles cuisses" de chaque côté sur les accoudoirs. Je lui demandai de m’autoriser à prendre d’abord une douche pour me préparer et qu’ensuite, il pourrait me faire tout ce qu’il voudrait. Quand je redescendis vêtue d’une nuisette au ras du sexe, il confessa que j’étais devenue une fille extrêmement désirable et que la vue de mes jolies jambes le rendait enragé. Dès qu’il m’eut avoué sa faille, pour l’embraser définitivement, je lui ai révélé sans ambages l’envie qui me tenaillait de ne plus me promener dans la propriété qu’en bikini pour que mon hâle gagne encore en intensité. S’il te plait, Charles, dit oui! Ainsi, tu pourras caresser à volonté mes gambettes. Il marqua immédiatement son accord en insistant pour que je me passe du soutif pour rester cohérente avec la nécessité d’offrir ma peau au bronzage. A la limite, il préférait que je me balade nue mais j’ai refusé de l’écouter. Finalement, nous sommes tombés d’accord sur le port du microkini à condition qu’il puisse me le choisir. Je l’imaginais déjà blanc très transparent et très échancré pour mettre mes petits cuisseaux cuivrés en valeur. Erreur! Une fournaise s’alluma brutalement dans mon ventre quand il sortit de sa poche un diamant serti sur une monture en or attaché via une petite chaîne à une minuscule pincette. Non, ce n’était pas une boucle d’oreille, même si cela y ressemblait. Ah! Il pouvait être convaincant le Charles quand il avait une idée fixe. Pourquoi ne pas profiter de la chance que j’avais de posséder une superbe fente, si fine, si bien resserrée et se terminant très haut sur le pubis pour l’afficher? Quelle mauvaise raison aurais-je eu pour cacher cette merveille? En plus, il précisa que ce genre de bijou était porté uniquement par les lesbiennes qui ne craignaient pas d’affirmer leur soumission. Et enfin, l’argument massue, l’assurance d’un bronzage sans traces disgracieuses. Il manifesta tant d’enthousiasme pour me poser ce bijou que je n’eus pas le cur de lui refuser ce caprice. Les effets secondaires survinrent immédiatement quand il fixa la pince sur le frein du clitoris de sorte qu’il se décalotte complètement et permette au diamant et à sa monture de le titiller en permanence. Porté sous une culotte, nul doute que ça serait très vite ingérable. Pas question de le porter en dehors de la propriété, non plus. Mon miroir me confirma l’effet sexy garanti de cette breloque. J’ai très vite compris qu’il n’existait rien de mieux pour me garder continuellement sous tension sexuelle, son but avoué sans gêne aucune. Il me fit promettre de le porter le plus souvent possible et prit une dizaine de clichés de sa "lesbienne soumise" en recherchant les angles et les positions les plus improbables.
Il me demanda ensuite de choisir un film parmi les cinq cents qu’il gardait sous clé dans sa DVDthèque en précisant qu’il me traiterait comme l’héroïne. Quelle meilleure façon pour moi de coller à mon état d’esprit du moment! Voilà, jai choisi! " Poupée soumise". Sous-titre: "Les tourments de Laure". Laure? Comme moi? Oui, Charles! Pour un soir, je veux être ta poupée soumise. Alors, mets-toi toute nue, à l’envers sur le fauteuil et les jambes pendantes de chaque côté des accoudoirs! En grand écart comme cela? Oui, les jambes bien tendues. Tu te caresses les seins et tu ne parles plus. Promis? Promis! Quelle drôle d’idée! Il devait connaître ses films par cur car j’étais exactement dans la position de la sublime Laure dans sa première scène, position qu’elle n’a d’ailleurs quasiment pas quittée durant une heure trente.
*
La dernière phrase sensée qui sortit de sa bouche fut "Magnifique, tu es magnifique, ma poupée. Tu es mille fois plus appétissante que cette actrice. Si tu laisses bien apprivoiser, je vais te faire beaucoup de bien". "Une poupée soumise est une poupée soumise et je suis ta poupée soumise. Tu peux me faire tout ce qui te fera plaisir. Maintenant, je me tais". Il me fit frissonner dès qu’il commença à appliquer sur ma croupe et mes jambes un corps huileux. Mais quand il entreprit de masser le sillon des mes fesses en chatouillant mon anus, ma fente se mit à couler de plus belle, moi à grogner et l’actrice à jouir en éjaculant. Incroyable! Elle remit cela trois fois de suite et le film avait à peine commencé. Est-ce cela ou le râle rauque qui s’échappa de ma gorge quand il me tapota le sexe, toujours est-il que Charles en oublia tous ses bonnes manières? Il me traita de tous les noms et me fit des promesses insensées. Il m’appelait Olga, sa magnifique truie, me répétait à l’envie que j’étais une belle chienne, qu’il allait défoncer ma chatte pour la faire miauler à longueur de journée. ???. Et j’en oublie mais il y en a une que je retiendrai toute ma vie pour l’avoir entendue plus tard dans un film SM. "Tu apprendras à jouir sous la torture et la douleur rallumera sans cesse le flambeau de tes désirs. Insensiblement, tu graviras les marches de la perversité par un chemin couvert d’épines avant de connaître le nirvana de la jouissance".
Je ressentis une petite douleur quand son doigt pénétra sans ménagement dans mon sexe et puis, ce fut l’apothéose. Quand les filles masquées se sont mises à cinq pour fouetter l’héroïne, elle a joui comme une malade en criant "Oui, plus fort!". Moi, je n’ai rien dit mais je n’en pensais pas moins. Imprévisible, inattendu et géant. Un spasme bienfaisant, énorme et incontrôlable m’envoya au septième ciel. Charles me félicita tout en continuant à me flatter le sexe. Je ne voulus pas le décevoir mais je sentais nettement que ce grand bonheur ne tarderait pas m’envahir à nouveau. Et là, il devint carrément grossier, ce qui m’excita d’autant plus. "Tu en veux encore, ma salope. Je vais te montrer comment je traite les chaudasses de la moule". Il me fit jouir encore trois fois de suite avant que mon âme ne s’exhale en une plainte langoureuse qui s’éteignit en un long soupir. J’allais repartir une cinquième fois quand un dernier soubresaut me souleva les reins et me fit basculer par-dessus le dossier.
Ce chamboulement extraordinaire de mes sens, c’était donc cela l’orgasme. Quelle découverte super jouissive ce fut pour moi! J’étais une femme maintenant, je me sentais belle et Charles ne se privait pas de me le répéter en insistant toutefois sur le fait que j’avais encore tout à apprendre. Si je savais tenir ma langue et me montrer très obéissante, je connaitrai bientôt d’autres moments plus intenses encore. Je lui confiai le plaisir démesuré que j’avais ressenti en lui demandant même si je n’étais pas anormale. Il sut trouver les mots pour me rassurer et se réjouit de mon envie insistante de recommencer nos galipettes dès que possible. J’avais encore plein de questions à lui poser avant d’aller me coucher mais il m’intima l’ordre d’aller prendre ma douche avant de me mettre au lit. Sa voix était autoritaire mais combien envoûtante. J’adorais quand il me parlait sur ce ton. Pour me calmer, il me donna à lire quelques revues de sa collection " Supplices exquis" et "Femmes fontaines". Je n’en croyais pas mes yeux. Des femmes témoignaient du plaisir incommensurable qu’elles prenaient en acceptant les tortures les plus ignobles. D’autres trouvaient leur accomplissement dans un esclavage dégradant émaillé de brutalités impensables. La partie la plus intéressante concernait les femmes multi orgasmiques qui éjaculaient tant et plus quand elles jouissaient. Il fallait absolument que Charles calme mes angoisses face à ma lubrification surabondante.
*
Parfait! Charles n’était pas encore couché et sa chambre était encore éclairée. Sans un bruit, je poussai la porte pour me retrouver face à son écran d’ordinateur allumé sur une photo toute récente me montrant nue, le sexe paré de mon bijou clitoridien et son majeur errant dans mon vagin. Le pervers n’avait même pas pris la peine de dissimuler mon visage. Avec mon regard complètement égaré et mes ongles enfoncés dans ma poitrine, je me trouvais carrément bestiale. Après un bref moment d’agacement, cette exhibition forcée de mes charmes finit par me remplir de fierté et d’excitation. J’étais devenue le grand sujet de conversation du chat lesbien qu’il avait ouvert. Il se faisait passer pour une femme parmi d’autres. Il me présentait comme une esclave sexuelle prometteuse qu’il, ou elle plutôt, projetait d’asservir. Charline m’avait vieillie de quelques années et m’avait baptisée du redoutable prénom de Messaline, impératrice romaine aux murs dissolues qui se faisait passer pour une esclave pour fréquenter les maisons closes de la Rome antique. Cent cinquante "amies" environ fréquentaient assidûment son chat! Aucun de mes clichés n’avait été oublié. Encore plus délirant était le nombre invraisemblable de messages que recevait chacune de mes photos. Tous les commentaires, sans exception, glorifiaient la sensualité de mes formes et suggéraient à Charline une surenchère de sévices à m’appliquer journellement. Pas de doute, Messaline plaisait aux femmes, aux femmes sadiques surtout. Charline répondait personnellement à chaque proposition en assurant que je serai bientôt prête pour vivre, jour après jour, un calvaire à la démesure de ma beauté. Myriam ne mentait pas quand elle affirmait que son frère n’avait jeté son dévolu sur moi que pour mieux me martyriser. Une excitation sans pareille s’empara de mon ventre. Je vis défiler en image toutes les filles des magasines SM que mon beau-père m’avait offerts. Mes mains prirent le chemin de mon pubis et pressèrent mon sexe jusqu’à la douleur…
Tiens! Une personne en ligne! Elle me demanda d’allumer la webcam. Voilà! Bonjour madame! Non, non, Madame! Ce n’est pas une blague. Charline m’a fait jouir pour la première fois de ma vie. Oh! Non! Cinq fois seulement mais je suis encore très jeune Comment cela, l’âge n’a rien à voir, au contraire? Elle m’expliqua alors en détails que plus une fille était jeune, plus souvent elle pouvait jouir. Oui, je veux bien vous faire plaisir. Vous aimeriez me voir entièrement nue et jambes écartées. Comme ça? Je pris loption de jouer à fond le jeu de la gamine qui na pas froid aux yeux. Je ne comprends pas. Vous devinez quoi? Un potentiel érotique considérable chez moi ? Ah bon! Ils furent bientôt une dizaine à me mater sur le net et toutes voulaient que je me caresse le sexe. Quelle drôle d’idée mais quelle découverte pour moi! J’adorais me donner ainsi en spectacle. Je demandai simplement un petit break pour me faire belle. Vite un miroir et la cam dirigée sur mon entrejambe pour offrir à mes voyeuses la vision grisante dune candide adolescente au sexe lisse. Un coup de brosse et mes longs cheveux blonds serrés dans une tresse mettraient joliment en valeur mon visage ovale éclairé par léclat de mes yeux pervenche. Je m’enduisis, des pieds à la tête, dune huile parfumée pour raviver léclat de mon bronzage uniforme pendant qu’une vingtaine de spectatrices, maintenant, se rinçaient lil sur la ravissante perspective que leur offrait mon arrière-train. Exagérant ma cambrure, je roulai du bassin en faisant admirer mes jambes fuselées à la meute médusée. Voilà! Votre demoiselle est mûre pour être consommée toute crue. Que dois-je faire maintenant pour être une petite chienne obéissante comme vous dites? De mon ongle, je dessinai sur mon ventre et mes mamelons des arabesques qui m’envoyèrent illico dans un état second. La boule de feu reprit possession de mon ventre dès que ma main se posa sur ma vulve. Je suivais à la lettre leurs consignes en décrivant mes impressions. Elles me firent ainsi naviguer entre ciel et terre durant près d’un quart d’heure, toute joyeuse de découvrir mon corps en respectant à la lettre les ordres que ces femmes m’intimaient. J’étais tellement partie que je ne m’étonnai même pas quand l’une d’elle ne demanda d’introduire ma main dans mon vagin et de me griffer la petite zone rêche que je sentais. Un cri de bête m’arracha les cordes vocales, suivi d’un jet puissant et saccadé émis dans un plaisir indescriptible, arraché à une souffrance du même ordre. Un orgasme long et profond qui me fit pleurer à chaudes larmes.
— Charline! Tu m’as fait peur.
Hors champ de la camera, Charles n’avait pas raté une miette du spectacle.
— Pauvre chou ! Tu as joui si fort que j’ai cru que tu allais défaillir. Comment te sens-tu ?
– Je suis affreusement gênée par ce qui m’arrive ! J’en ai mis partout. Ce n’est pas de ma faute. Il y a un petit endroit tout hérissé dans mon vagin qui m’a fait délirerElles veulent que je recommence!!!
— Attend! Je mets le son. Dis-leur que pour ta punition, tous les soirs tu te feras jouir devant la caméra et aussi !
Les mots qu’il me souffla à l’oreille marqueront à jamais ma destinée.
— Je ne peux pas leur dire cela.
Il me pinça le téton à sang tout en me lançant un regard mauvais.
— Obéis!
— D’accord! Charline m’a éveillé aujourd’hui aux plaisirs sexuels pour la première fois de ma vie. Au lieu de le remercier de m’avoir fait jouir cinq fois de suite, pour lui prouver que j’étais toujours insatisfaite, je me suis masturbée et j’ai même éjaculé devant des inconnues avouant ainsi que j’étais une vilaine exhibitionniste et une truie hypersexuelle. J’ai honteusement trahi sa confiance en fouinant dans sa chambre et je mérite une punition à la mesure de mes fautes. Pour mon châtiment, Charline me condamne à devenir pour un soir votre petite poupée de plaisir et à accepter toutes les obscénités que les cinq premières d’entre vous décideront de m’imposer. Aie!!! Tu vas m’arracher un téton. Toutes… et sans discuter.
Une ivresse hallucinante s’empara de mon esprit tandis que je prononçais ces paroles qui, non seulement me dégradaient mais, dans mon esprit, me livraient corps et âme à toutes les sadiquesde la planète.
La première dame qui m’apostropha s’avéra particulièrement sournoise.
— Sois sincère avec moi et je t’épargnerai des souffrances inutiles! Dis-moi franchement si cette situation avilissante de soumise te cause l’état d’excitation que je ressens dans ton comportement et dans le chevrotement de ta voix!
— Oui Madame! cette journée est vraiment folle. J’étais déjà toute remuée depuis que Charline m’avait promis de me faire jouir tous les jours. Vous pensez bien que je flippe à mort à l’idée d’être contrainte de devenir son, enfin votre, souffre-douleur, même si ce n’est que pour un soir.
— Je vais te livrer le fond de ma pensée. Je te considère comme une belle petite poupée, convaincue d’être irrésistible, et qui se sert de ses charmes pour expérimenter tout ce qui pourrait l’envoyer au septième ciel. L’aimes-tu ta Charline? Je veux dire, l’aimes-tu pour ce qu’elle est ou uniquement pour ce qu’elle te fait?
— Je l’aime bien, Charline. Elle est très attentionnée avec moi et puis, je lui dois tout, même mes premiers orgasmes. Comment vous dire? Je crois que j’aime mieux encore les autres filles.
— As-tu seulement éprouvé un jour un sentiment d’amour pour quelqu’un? Je n’ai pas envie d’être trop sévère avec toi mais je veux entendre la vérité sortir de ta bouche.
— J’ai eu un coup de foudre pour ma nouvelle prof de gym. Elle est arrivée, voici trois mois, pour remplacer une vieille bique qui a pris sa retraite. Comme je suis la plus grande et la plus souple de la classe, elle m’a immédiatement choisie pour faire la démonstration des exercices. Je pense qu’elle m’aime bien aussi même. Elle adore me malmener et me faire souffrir devant les autres. Elle a tout de suite compris que j’aimais cela aussi. La semaine passée, elle m’a apporté un maillot blanc une pièce pour présenter des exercices à la barre fixe. Il était si petit et si serrant qu’il ne cachait presque pas mes seins et mes fesses. Comme je ne parvenais pas à faire un retourné convenable, elle m’a fessée devant tout le monde avant de m’obliger à rester en suspension à la barre cinq minutes, montre en main, sous peine de recevoir une retenue. Tout le monde se moquait de moi car, dans cette position, ma poitrine était complètement sortie de mon maillot. J’ai lâché après trois minutes seulement. A ce moment là, elle a fait comme si elle n’avait rien vu et m’a aidée à me rhabiller en insistant sur mon entrejambe jusqu’à ce que je sois trempée. Depuis, elle trouve toujours un prétexte pour entrer dans ma cabine de douche à la fin du cours. Un jour, elle m’a demandé si je me caressais souvent. Je ne comprenais pas encore ce que cela voulait dire. Alors, elle m’a dit une phrase terrible que je n’ai pas bien comprise non plus: " Je t’ai sentie prête à jouir quand je chatouillais ton minou. Tout dans ta conduite révèle un tempérament masochiste. Si tu veux t’amuser avec moi, la semaine prochaine, je t’apporterai un body encore plus petit et plus transparent. Je te ferai monter à la corde à nud en t’obligeant à la glisser entre tes belles cuisses. Dix fois de suite jusqu’à ce que tu jouisses devant tes condisciples." Je lui ai dit que je voulais bien faire tout mon possible mais que je ne savais pas trop ce que c’était "jouir". Je pense qu’elle m’a crue quand je lui ai demandé si elle me fesserait encore si je ne jouissais pas devant tout le monde. Quand je lui ai dit que ce serait plus joli si je me rasais le pubis et que je portais son body sans culotte, elle m’a donné une grosse claque sur les fesses et a dit; "Oui, c’est mieux pour ce que j’ai envie de faire avec toi." J’ai trop envie de rentrer à l’école demain. La journée commence par le cours de gym. J’ai hâte de lui montrer le bijou clitoridien que Charles m’a offertenfin, que Charline m’a offert aujourd’hui. Et puis, maintenant que je sais ce que c’est, je lui dirai qu’elle pourra me faire jouir autant de fois qu’elle le voudra.
— Ainsi donc, tu es encore au lycée et tu te laisses tripoter par un bonhomme. Je présume donc que tu es plus innocente que vicieuse. Plus acrobate aussi, tu l’as prouvé déjà. Fais-moi le plaisir de remettre ta petite main bien au chaud dans ton vagin! Tu ne la retireras que quand je le déciderai. Disons après avoir joui cinq fois!
— Oh non! Pas cinq fois! Charles! Dis-lui que c’est impossible!
Démasqué, Charles n’avait grand-chose à perdre.
— Ca, tu vas me le payer. Mets ta main comme dit la dame!
*
Il m’asséna un coup de canne souple sur le bas des reins, juste à l’instant même où ma main pénétrait mon intimité. Ce fut comme une décharge qui déclencha une prodigieuse giclée damour qui inonda mon avant-bras. A force d’encouragements, mes spectatrices me firent basculer dans un monde de luxure invraissemblable. J’enchaînai les orgasmes en me griffant la petite zone de plus en plus rigolote qu’elles appelaient mon point G. Les cinglées de Charles agissaient sur moi comme une sorte d’aphrodisiaque et pourtant, il tapait drôlement fort, là où il savait qu’il me ferait vraiment mal.
— Oh non, Charles, Pitié! Pas sur mes seins! Je vais être affreuse à voir.
— Tu te regardes beaucoup trop dans le miroir. Apprécie plutôt les bienfaits stimulants qu’engendrent la douleur sur ta libido! Tu as encore de nombreuses femmes à satisfaire.
— Tu es devenu fou. Elles sont plus de cinquante en ligne.
Toutes les dames qui se succédaient voulaient me voir jouir encore et encore. Je peux affirmer sans exagération que l’exercice m’avait apporté une parfaite connaissance de ma musculature vaginale. J’étais vidée, brisée, exténuée quand la dernière intervenante eut enfin pitié de moi et me demanda de retirer ma main.
— Ma pauvre petite chérie. Tu es trop mignonne pour que j’abuse encore de toi ce soir. Passe une bonne nuit et récupère au mieux car demain une journée éprouvante de cours t’attend! Sacré Charles! Décidément, tu n’as pas changé sauf que tu les choisis de plus en plus jeunes. Tu as toujours été le meilleur pour dénicher la perle rare. Certains jours, je suis encore hantée par le souvenir de la belle Olga. La petite Laure parait posséder le même genre de tempérament. Ne commets surtout pas la même erreur qu’avec la Suédoise! Fais la durer très longtemps, celle-là. Elle le mérite. Tâche, cette fois, de bien t’entourer en choisissant intelligemment les tortionnaires qui s’occuperont d’elle! A propos, il faudrait que nous nous rencontrions un de ces jours. Je te montrerai mon carnet d’adresses. Tu y retrouveras certaines de tes anciennes connaissances, d’autres aussi dont je sais qu’elles sont désireuses de dompter ton petit prodige sur le long terme. Avec retenue, en distillant ses souffrances progressivement, j’ai la certitude que vous pourriez vous divertir de longues semaines avec cette gamine. Pas comme ce fut le cas avec Olga
— Olga souffrait d’une malformation cardiaque que même elle ignorait. Si, à l’époque, la justice suédoise m’a accordé, à la demande expresse d’Olga, la garde de son enfant, c’est que rien ne pouvait m’être reproché.
— La garde a été attribuée à toi et à Liliane si je ne m’abuse.
— Tu es très mal renseignée, ma chère. Présente-toi d’abord avant de proférer des accusations fantaisistes! Je ne dialogue jamais sérieusement avec des inconnues.
— Présentations inutiles, mon cher! Je m’appelle Maria mais mon nom ne te dira rien. Tu ne me connais pas personnellement. Nous ne nous sommes rencontrés qu’ne seule fois et très furtivement. Sache simplement que je suis très mal placée pour te juger ou te blâmer, souffrant des mêmes tares que toi! Eh oui! J’ai aussi fait du bénévolat sur l’île de Massouana. Je peux même te dire que je fus parmi les premières à m’occuper d’Olga, bien avant qu’elle soit enceinte. De toi peut-être? Non, c’est idiot. Tu n’as connu Olga qu’après l’accident qui t’a laissé impuissant.
Charles se brancha sur skype, effaça son compte et toute trace de son passage sur le site et m’envoya dans ma chambre.
— Messaline! File dans ta chambre! Tu n’as plus rien à faire ici. Nous avons à discuter entre adultes.
*
Tapie derrière la porte, je n’aurai pour rien au monde raté ce dialogue qui s’annonçait passionnant.
— C’est marrant que tu as baptisé ta protégée Messaline. Si mes souvenirs sont bons, Olga se faisait appeler ainsi durant ses grands délires masochistes. J’ai l’impression de rajeunir de quinze ans quand je vois se trémousser cette petite poupée au tempérament volcanique. Comme Olga, elle semble être née avec ce sourire irrésistible et cette faculté rare de transcender sa beauté naturelle dans chacun de ses gestes. C’est dingue de posséder une telle capacité de séduction. Ces tâches de rousseur, ce petit nez mutin, ces bouts de seins qui pointent vers le haut, cette blondeur naturelle, cette fente sexuelle qui lui mange le mont de Vénus, ses yeux de jade qui pétillent et surtout le plaisir qu’elle prend déjà à se laisser malmener à son âge. Tu as sans aucun doute mis la main sur une surdouée, Charles. Tout en elle me rappelle la belle Olga, même les photos d’époque que j’ai jalousement conservées. Allez! Nous sommes entre nous. Cet ange, est-ce sa copie conforme ou sa fille?
— Je ne te répondrai pas par égard pour Messaline. Pour elle, sa seule mère était Liliane jusqu’à ce soir. Je t’avertis. Je ne supporterai pas non plus que tu salisses la mémoire d’Olga. Cette fille avait un cur énorme.
— Et un compte en banque plus gros encore, si je ne m’abuse. J’ai connu l’époque où elle touchait les plus gros cachets de la profession. Sommes ridicules, me diras-tu, en regard du pactole que lui a laissé sa mère après la vente des aciéries.
— Et qu’elle a réinvesti en grande partie dans des projets à vocation humanitaire comme celui de l’île de Massouana et plusieurs autres centres de même nature aux Etats-Unis. Si tu es si bien renseignée, tu devrais savoir que la plupart de ces centres ont été contraints de fermer leur porte après une interpellation de la ligue des droits de l’homme.
— Je le sais pertinemment. Pourtant l’idée de créer des centres de détention et de réhabilitation pour jeunes toxicomanes a permis à des dizaines d’adolescentes et de jeunes adultes d’échapper à la prison. J’ai enseigné le français et la géographie à une centaine de jeunes filles qui ne seraient jamais arrivées au bout de leur scolarité sans les largesses d’Olga. Elle s’est battue pour respecter à la lettre le protocole des conditions d’admission dans nos centres de détention et de réhabilitation. Plus encore pour entrer en conformité avec les normes internationales applicables aux espaces fermés, notamment, entre autres, laccès à des services de santé, denseignement et des services sociaux de qualité, basés sur des données factuelles jusqu’à l’idiotie finale imposant que l’admission des toxicos soit uniquement volontaire. Les centres fermèrent les uns derrière les autres. Nos adversaires juristes invoquaient systématiquement les traitements dégradants et inhumains que constituaient le travail forcé que, soit disant, nous imposions à nos pensionnaires alors que nous ne poursuivions qu’un seul but, celui de leur réinsertion. Pour Olga, ce fut le début la descente aux enfers. Nous sommes rentrées en Europe et avons encore vécu ensemble quelques temps. Elle est vite devenue ingérable au contact d’une caste de peoples débauchés qui ont abusé d’elle tant et plus. Nous nous sommes séparées et perdues de vue, un soir de débauche particulièrement sordide. Personnellement, j’avais depuis longtemps abandonné l’idée de satisfaire les appétits masochistes démesurés de ma compagne. Hélas pour elle, un entrepreneur Lybien, très bien renseigné sur son masochisme pathologique, jeta son dévolu sur elle pour l’offrir à l’une de ses épouses. Olga parlait beaucoup trop. Elle lui conta ses déboires aux states avec ses centres de détention pour toxico. Si moralement elle avait encaissé le coup, pécuniairement, elle s’en était plutôt très bien sortie sur le marché de l’immobilier. Poursuivant son idée fixe, elle lui parla de son centre de Massouana, situé sur l’île du même nom, qu’elle possédait toujours en intégralité au large de la côte gabonaise. De cette ancienne prison d’état pour dissidents politiques, elle voulait créer un centre privé réservé aux jeunes femmes dévoyées, issues de familles riches. Elle sortit de son sac les photos du site et de ses équipements. Le Lybien lui proposa de réaliser les premiers travaux à titre gratuit et de lui envoyer les photos au fur et à mesure de l’avancement de la restauration. Olga, qui ne me donnait plus signe de vie, me rappela pour me proposer la gérance de son futur établissement. Elle avait accouché d’une petite fille et souhaitait que nous visitions ensemble ce centre qui ne me disait rien qui vaille. Par amitié, j’ai accepté de l’accompagner. En moins d’un an, le centre était en capacité d’accueillir ses premières pensionnaires. Nous nous sommes données rendez-vous à Genève. Tard dans la soirée, tu nous as rejoints, Charles. Tu avais tourné en rond plus d’une heure avant de trouver la porte du club SM. Souviens-toi! Olga, exquise comme à son habitude, était assise sur un tabouret haut près du bar. De part et d’autre, Liliane et ta sur Myriam maintenaient ses cuisses grandes ouvertes en la caressant. Elle payait une tournée générale à tous ceux qui la feraient jouir. Elle portait un bijou clitoridien identique à celui de Messaline. Tu l’as dégrafé et mis dans ta poche. Le patron du bar t’a même apostrophé en croyant avoir affaire à son Maître. Il t’a présenté la note salée qu’Olga avait amoncelée à coups de jouissances répétées et de tournées. Tu as sorti sa carte de crédit et loué une alcôve. Liliane tomba des nues quand elle apprit que tu venais d’être investi du rôle d’administrateur de sa fortune.
— Il fallait que quelqu’un réagisse. Olga venait d’allonger dix millions de dollars au Lybien pour remettre des briques en tas. Fumisterie manifeste que ce centre. Si tu te souviens, l’escroc n’a même pas osé se présenter. Il avait délégué deux super gonzesses, style gardes du corps, en espérant vider encore un peu plus le compte en banque de notre innocente idéaliste.
— Deux amazones de Kadhafi! Oui, je m’en souviens très bien.
— J’avais pris toutes mes précautions en me faisant accompagner par une amie juriste et un huissier de justice. La meilleure chose que j’ai faite dans ma putain de vie. J’ai cru m’évanouir quand les deux Libyennes ont essayé de me soutirer cinq cent mille dollars de plus pour emmener Olga à Massouana. Elles n’étaient pas idiotes. Il était de notoriété publique que plus le scénario proposé était extrême, plus Olga l’acceptait avec enthousiasme. Je te jure que j’ignorais alors totalement que son projet éducatif pour toxicomanes avait changé de vocation. Je sentais le drame arrivé depuis un certain temps. J’ai immédiatement pensé à protéger son bébé et entamé la procédure. Elle savait qu’elle allait se mettre en danger et n’a pas rechigné à m’en confier la tutelle, en souvenir des merveilleuses années que nous avions passé dans la même agence de mannequins. Je suis toujours le tuteur légal et l&