24 – Un lendemain d’explication avec Martine et Nadine.
Le lendemain matin, à mon réveil, j’ai senti une chair chaude contre la mienne.
Dans mon sommeil, j’ai murmuré :
Marc, tu me manques ! Fais-moi l’amour !
J’ai mis ma main sur cette chair chaude ; j’ai glissé ma main vers le bas du ventre… et je me suis immédiatement rendu compte que ce n’était pas Marc mais Martine. Je lui ai dit aussitôt :
Excuse-moi, je t’ai réveillée. Et je n’avais pas l’intention de…
Ce n’est pas grave, j’étais déjà réveillée. Tu devais certainement penser à ton « géant ».
Le mot m’a fait sourire puis je lui ai demandé :
Oui, mais pourquoi me dis-tu ça ?
Je t’ai entendue marmonner son prénom et en même temps tu as posé ta main sur mon ventre. Désolée, je n’ai pas un instrument à la hauteur, moi !
Nous nous sommes mises à rire. J’ai ajouté :
Il n’était pas du tout dans mes intentions de te caresser.
Je m’en suis bien doutée. Mais je te remercie : avec toi à mes côtés, j’ai très bien dormi parce que j’ai senti une présence dans mon sommeil. Ça m’a rassurée.
Nous nous sommes levées et nous nous sommes douchées chez elle puis nous avons pris notre petit déjeuner.
Je lui ai dit que j’allais parler de nos entretiens avec Nadine et que, si elle pouvait venir nous rejoindre, nous pourrions discuter toutes les trois de son problème. Elle a accepté.
Je l’ai quittée au moment où elle reprenait ses consultations et je suis rentrée chez moi.
Une fois de retour à la maison, je me suis sentie bien seule. J’ai décidé de téléphoner à Nadine. Par chance, elle était là.
Nadine ?
Oui, ma chérie ! Qu’y a-t-il pour que tu me téléphones à cette heure ?
Je voulais te dire… Attends, as-tu cinq minutes ?
Tu sais bien que j’ai toujours cinq minutes pour toi, Sylvie.
Bon ! Je vais te raconter en détail.
J’ai entrepris de lui exposer, d’une manière très détaillée, tout ce que j’avais fait depuis la veille.
Lorsque j’ai terminé, elle a laissé passer un petit moment puis m’a dit :
Tu parles d’une histoire ! Pauvre Martine ! Et dire qu’elle a choisi de ne pas travailler le lundi après-midi exprès pour satisfaire ce salaud !
Écoute, Nadine, tu connais plein de gens. Est-ce que tu pourrais faire quelque chose pour elle ?
Je veux bien essayer de lui faire rencontrer des gens, mais je ne peux pas me promener avec une pancarte indiquant : « J’ai une amie gényco qui vient de se faire larguer par son mec parce que c’était une pédale ! Qui veut le remplacer ? »
Je me suis mise à rire franchement. J’ai repris :
Ce n’est pas ça que je te demande ! J’ai fait avec elle comme lorsque nous sommes toutes les deux et ça l’a calmée, puis nous nous sommes endormies et sa nuit de sommeil l’a reposée.
Et tu voudrais qu’elle vienne se mettre dans notre intimité ?
Je lui ai raconté ce que nous faisions toutes les deux, en tout bien tout honneur. Elle m’a longuement interrogée et je l’ai rassurée : non, nous ne sommes pas lesbiennes ni l’une ni l’autre, ça n’a rien à voir. Je lui ai expliqué que, lorsque nous sommes nues l’une près de l’autre, il ne peut pas y avoir de mensonge entre nous. J’ai ajouté que ça nous permet de nous consoler quand nous sommes tristes… et j’aime autant te dire que c’est son cas. Tu ne crois pas qu’on pourrait se mettre dans un lit toutes les trois, simplement pour parler ?
Peut-être, je ne sais pas, tu sais nous deux c’est spécial. On peut essayer, si tu veux et si ça peut la consoler un peu… et surtout l’aider à comprendre ce qui s’est passé.
Je savais que tu étais une merveilleuse amie, ma chérie. On va essayer de la comprendre et de la consoler toutes les deux.
D’accord, mais juste elle ! Autrement, je n’aurai pas de lit assez grand !
Nous avons éclaté de rire chacune de notre coté.
Nous avons ensuite mises au point nos disponibilités horaires : pour rien au monde, je ne voulais rater mon rendez-vos téléphonique de ce soir avec Marc, que, en mon for intérieur, je nommais « l’amour de ma vie ». Nadine était disponible à n’importe quel moment de la journée, mais surtout pendant que ses enfants faisaient la sieste. Munie de ces précieux renseignements, j’ai téléphoné à Martine pour lui demander vers quelle heure elle pourrait venir. Ça tombait bien : un rendez-vous du début de son après-midi avait été annulé ce matin même.
C’est ainsi que nous nous sommes retrouvées chez Nadine à un peu plus de 13h.
Nous sommes parties dans la chambre qu’elle m’avait prêtée, nous nous sommes mises nues toutes les trois et nous nous sommes mises au lit, Martine entre Nadine et moi. Là, nous avons parlé librement.
Martine nous a dit que Jean-Paul voulait essentiellement la sodomiser. Est-ce qu’il fallait interpréter ça comme un signe de ses goûts ? Aussi bien Nadine que moi avons protesté : Nadine se faisait volontiers « enculer », comme elle le disait, par Charles qui lui « mettait son truc » partout, dans ses mains, dans sa bouche et aussi dans son sexe, naturellement. Moi, j’ai reconnu que mon « géant » comme continuait à l’appeler Martine, me faisait ça partout… et que j’adorais !
Nous avons continué à échanger des propos de ce genre jusqu’au moment où Martine s’est remise à pleurer. Nadine et moi l’avons prise dans nos bras, l’avons câlinée jusqu’à ce qu’elle se calme. Elle nous a remerciées en nous disant que nous avions bien raison de nous mettre dans cette tenue pour nos confidences et qu’elle serait très heureuse que nous l’acceptions dans notre « cercle fermé magique » comme elle l’a dit, à chaque fois qu’elle aurait une nouvelle. Nous avons bien entendu accepté et, à notre tour, nous l’avons remerciée d’avoir trouvé cette appellation : « cercle fermé magique », ça nous a bien plu, à Nadine comme à moi.
Nous étions bien toutes les trois mais la réalité s’est rappelée à nous : Martine n’avait qu’un rendez-vous d’annulé et il fallait qu’elle reparte au travail, Nadine devait s’occuper de ses enfants dont le premier n’allait pas tarder à se réveiller, mon futur magasin m’attendait pour que j’en termine, au moins sur un plan, l’aménagement intérieur.
Nous nous sommes séparées après que Martine nous ait promis de nous tenir au courant de ce qu’il adviendrait d’elle.
Une fois de retour chez moi, je me suis remise nue – décidément c’est une tenue qui me plaisait de plus en plus, alors qu’avant de connaître Marc je répugnais à me promener comme ça, je ne me mettais nue que pour ma toilette et lorsque Nadine et moi parlions – j’ai pris mes croquis d’aménagement, le catalogue de meubles dont je disposais, mes photos, je me suis mise sur mon lit et j’ai commencé à disposer tout ce qu’il me fallait sur le papier.
Comme la fois précédente, cela m’a permis de ne pas voir passer le temps. Lorsque mon téléphone a sonné, je venais juste de terminer l’examen de l’endroit où je mettrais les cabines d’essayage, puisque j’en voulais trois. Pourquoi ? Je n’en sais rien, mais il me semblait que, de cette manière, personne n’attendrait pour essayer.
J’ai décroché et j’ai entendu la voix de Marc qui me demandait :
Sylvie, ma toute douce ?
C’est fou comme il sait trouver les mots qui me perturbent ou plutôt qui me font énormément plaisir. Je lui ai répondu :
Oui ?
Je ne te dérange pas ?
Non, pas du tout. En attendant ton appel, j’ai terminé le plan de l’aménagement de mon magasin.
C’est parfait, ça !
Quelques instant après, il m’a demandé :
As-tu prévu des cabines d’essayage ?
Tu es voyant ou devin ?
Non, pourquoi ?
Je viens juste de déterminer leur emplacement. Il y en aura trois
Ah ! Tu as raison. Prévois de les agrandir, en profondeur, d’environ un mètre.
Bon, mais pourquoi ?
Je t’ai dit que je venais avec une surprise pour ton magasin.
Oui, je me souviens bien !
Tu verras. En attendant, fais ce que je te demande.
Bien, Monsieur !… Dis-moi, tu n’as rien d’autres à me demander ?
Il rit puis m’indiqua :
Oh si, ma chérie ! J’ose espérer que tu es nue ?
Je lui ai répondu d’une petite voix :
Oui !
Je te demande juste dix secondes, il faut que je finisse de me déshabiller, moi aussi.
Voilà, ça y est, m’annonça-t-il triomphalement quelques secondes plus tard.
Il reprit presque aussitôt :
Mets nos deux oreillers derrière ton dos. Moi je n’en ai qu’un mais je fais comme toi.
Je me suis installée comme il me le demandait. Il ajouta quelques instants après.
Sylvie, j’ai trouvé un truc pour que tes deux mains soient libres. J’ai oublié de te le dire. Va chercher une serviette de toilette, ma chérie.
L’intérieur de mon sexe était bouillant et liquéfié quand je l’ai entendu m’appeler ainsi. Je me suis dépêchée d’aller dans ma salle de bains et je suis revenue avec une serviette.
J’ai repris mon combiné, je l’ai entendu appeler :
Allo ! allo ! Sylvie, tu es là ?
J’ai répondu en riant :
Non ! C’est son fantôme. Elle était partie à la salle de bains et elle s’est évanouie tellement son sexe la travaillait !
Il rit à son tour et me répondit :
Dis donc, non seulement tu es la déesse du sexe et de l’amour mais en plus tu deviennes droguée de ça !
Je lui ai répondu :
C’est de ta faute !
Je sais, Madame, mais tu es trop belle, que veux-tu !… Bon, prête ?
Oui Monsieur, je vous écoute.
Voilà ce que tu vas faire : mets ta serviette autour de ton cou et bloque le combiné de ton téléphone avec, de telle manière que tu aies l’écouteur juste vers ton oreille et le micro vers ta bouche. Mets-le dans la bonne position et tu as vas voir qu’il va tenir tout seul. Comme ça, tu auras les mains libres pour te caresser partout.
Attends, je le fais. Et toi ?
Moi ? Il y a longtemps que je me suis installé !… Sylvie, écarte bien les cuisses, et admire-toi dans le miroir. La prochaine fois que je viens te voir, je te jure que je te prends en photo comme ça, parce que je me souviens dans ma tête mais j’aimerais tellement te voir.
Moi aussi, tu sais !
Oui ! Ouvre-toi au maximum. Glisse le majeur de ta main droite dans ton sexe et cherche le point que tu avais trouvé.
J’y suis, Marc ! Je commence à couler de l’intérieur, c’est fou !
C’est parfait, ma chérie ! Fais comme hier, ajoutes un doigt.
Oh oui, c’est bon, mais je préférerais tellement que ce soit tes doigts ou mieux encore ton énorme engin.
Moi aussi, tu sais, je préférerais être près de toi… Maintenant, continue, caresse aussi ton joli clitoris en même temps, moi je vais secouer mon gros zob, comme dit Abdel.
Je me suis masturbée comme il me le disait. D’une voix douce, il me disait qu’il m’entendait, que je haletais de plus en plus, il m’encourageait à remuer mes doigts, à appuyer plus fort, tant et si bien qu’au bout d’un moment il n’a plus entendu que des hurlements inarticulés.
Anéantie par le plaisir soudain que je venais de me faire sous sa direction, je me suis laissée glisser sur le lit. Sa voix m’a dit :
Ma chérie, je crois que je viens de battre mon record de longueur de lancer de spermatozoïdes. Tu dois en avoir plein le visage.
J’aimerais tu sais ! Surtout que tu m’as promis.
Oui, je n’oublie pas, mais la première chose que je ferai, ce sera de mettre mon énorme engin, comme tu dis, dans ton sexe et de le laisser là sans bouger. Je suis sûr que tes contractions lui feront cracher ma liqueur.
J’ai fermé les yeux avant de lui répondre :
Si tu savais comme j’attends avec impatience samedi prochain.
Moi aussi, tu sais.
Nous sommes restés silencieux un instant puis il a repris :
Je te rappelle, ma chérie, que tu as entre tes magnifiques jambes deux orifices que j’ai visités.
Je sais.
Je te propose une nouveauté : tu vas faire ce que je te dis, c’est pour ton plaisir… et aussi pour moi, parce que j’adore t’entendre jouir, ma douce.
Il m’a encore appelée « ma douce ». Les inflexions de sa voix à ce moment-là, ce dont nous étions en train de parler, m’ont conduit au bord d’une jouissance que je devinais incroyable. J’ai repris :
Que faut-il que je fasse ?
Choisis : tu préfère mettre tes doigts de la main droite ou de la gauche dans ton sexe ?
De la main droite, pourquoi ?
Parce que tu vas mettre ceux de la main gauche dans ton petit trou.
En même temps ? Tu es fou !
Non, ma chérie. Je t’explique : joins l’index et le majeur de ta main gauche.
Oui !
Mets-les dans ta bouche, pour qu’ils soient bien humides de salive.
C’est fait.
Bon ! Maintenant, pousse-les doucement dans ton petit trou. Tu es propre comme je t’ai expliqué, j’espère ?
Oui !
Vas-y ! Dès que ça rentrera bien, tu les feras aller et venir pour t’ouvrir.
Voilà !
Je commençais déjà à jouir parce que je m’imaginais qu’il allait venir mettre son gros engin dans mon cul.
Bien ; maintenant, ôte tes doigts, joins l’annulaire de ta main gauche, mets les trois doigts dans ta bouche en salivant bien et fais-les aller et venir comme tu as fait tout à l’heure avec les deux premiers.
Oui ! Oh… c’est bon…
Parfait ! Pour aujourd’hui, on en reste là, mais ouvre toi bien, il faut que tu puises faire aller et venir dans ton petit trou les trois doigts sans aucun problème.
Ça y est !
Enfonce-les bien, jusqu’à ce que tu ne puisses pas aller plus loin ou alors tu te rentres toute la main.
Oui, j’y suis !
Accélère ta vitesse, ma chérie !
Je faisais comme il m’avait dit, mais je sentais un manque cruel du côté de mon sexe, vide, mais qui commençait à émettre des liqueurs dont l’odeur me perturbait.
Et…
Oui ?
Je peux en faire autant dans mon sexe, avec ma main droite ?
Bien sûr, ma chérie ! L’idéal, ce serait que tu puisses mettre ta main toute entière, de chaque côté.
Tu es fou, je n’y arriverai jamais !
On verra. Allez, va !
J’ai fait comme il m’avait expliqué et d’un seul coup, je me suis trouvée transportée en plein délire érotique. Ma main droite était pratiquement enfoncée en entier dans mon sexe, mon clitoris, tout raide et gluant, plus gros qu’il ne l’avait jamais été, était frotté à chaque passage par la paume de ma main, en même temps ma main gauche essayait d’entrer toute entière dans mon cul comme si mes deux mains avaient eu une vie indépendante l’une de l’autre. J’ai accéléré mes mouvements puis je me suis mise à hurler tandis que je sombrais dans un gouffre sans fond.
Après une dizaine de minutes d’inconscience, peut-être plus peut-être moins, j’ai entendu sa voix inquiète qui disait dans mon oreille, par l’intermédiaire du téléphone :
Sylvie, ça va ? Ça va ?
Épuisée par un orgasme complètement inattendu, différents de tous ceux que j’avais ressentis jusqu’alors, j’ai eu la force de lui murmurer :
Oui, mon amour, ça va ! Je… je n’avais jamais fait ça ! Je suis heureuse mais fatiguée. Je crois que je vais dormir.
Dors, ma chérie, dors ! Fais de beaux rêves.
Déjà à moitié endormie, je lui ai répondu dans un souffle :
Oui, mais je n’oublierai jamais ce que que tu peux me faire faire.
J’ai fermé les yeux… pour ne les rouvrir que le lendemain matin.
(à suivre)