La petite espionne
Le "chambre à chambre" entre Ludovic, ma grande sur Éloïse et moi ne me satisfaisait pas ou, en tout cas, plus. Quen pensait Élo ? Se satisfaisait-elle de ces rencontres visuelles : se déshabiller sensuellement ou se toucher bien distinctement, près de la fenêtre, pour encourager Ludo à en faire de même ? Allait-elle plus loin ? Je nosais pas en parler avec elle. Était-elle, dailleurs, au courant que son manège avait été découvert et même copié, par moi-même, sa petite surette, Louise, de seulement seize ans ? Quoi quelle en sache, ce quelle fit ce soir-là, répondait à une de mes questions : elle ne se contentait pas de voir et de se montrer, elle vivait un "chambre à chambre" en chair (surtout) et en os.
Cela se passa alors que la nuit était déjà bien avancée. Je ne trouvais pas le sommeil, trop occupée à imaginer la relation que Ludovic et moi pourrions partager. De temps à autres, je regardais mécaniquement en direction de sa chambre. Cest ainsi que lors de lune de mes illades, je vis Éloïse passer, habilement, du rebord de sa fenêtre à la mienne, puis à celle de Ludovic (au 7ème étage, était-elle devenue folle ?). Elle était presque nue, simplement vêtue dune fine culotte rose et de son soutien assorti, Ludovic lui ouvrit et la laissa entrer en lattrapant, faussement prévenant, par la taille et les fesses. Il lattendait donc le salop. Cet imbécile me trompait avec ma sur… !
Je délirais. Entre lui et moi, il ny avait rien, malheureusement ! Jenviais terriblement ma sur, elle qui avait su prendre des risques pour approcher Ludovic. Je ne pouvais mempêcher de continuer à regarder la scène, telle une petite espionne ou voyeuse de bas-étage. Ils navaient pas fermé les rideaux et apparemment, ne se doutaient pas un instant que je puisse les observer.
De ma fenêtre, derrière mes rideaux, je voyais justement Élo attraper fougueusement les joues de Ludo pour coller violemment sa bouche à la sienne, langues en fusion. Il ny avait aucune décence dans leur joute présexuelle. Elle léchait le fin visage de Ludovic, tandis quil massait, de ses deux mains, ses seins lourds, mais fiers, soutien-gorge déjà retiré. La blondeur de la chevelure mi-longue de ma sur se mêlait au brun des cheveux de Ludovic dans un ballet furieux. Je ne pus mempêcher denlever ma chemise de nuit et me caresser tout en les reluquant. Ludo nen pouvait plus, cela se sentait. Je le vis, sous mes yeux, prendre, du cou Élo, pour faire baisser sa tête au niveau de son sexe bien dressé. Elle le gobait sans hésitation, de toute sa longueur. Jen restai étonnée, même si son sexe nétait pas, à vrai dire, très long. De ses doigts, elle passait le long du cul de Ludo (je ne voyais pas réellement, mais je limaginais aisément) qui lencourageait de ses mouvements de bassin. Mes doigts étaient, quant à eux, enfouis superficiellement dans mon antre chaude qui suintait comme rarement. Je nen pouvais plus, jallais exploser alors que Ludo et Élo navait même pas commencé les choses sérieuses. Elles ne tardèrent pas. Éloïse cessa soudainement son va-et-vient buccal, poussa de lépaule Ludo sur son lit, enleva prestement sa culotte (quelle lança sur la figure de Ludo) et vint sempaler sur son pieu, sans guère plus de tergiversation. Le poil soyeux du pubis de ma sur qui continuait, vulgairement, mais érotiquement, sur toute sa zone érogène du bas-ventre, frottait contre celui de Ludovic. Pour être honnête, je ne pouvais remarquer autant de détails, mais mon esprit, au plus fort de sa puissance, cassait les limites de ma vue. Après quelques chevauchements, Ludovic attrapa les rondeurs de hanches dÉlo et les giflait dans le feu de laction. Elle ne sen souciait pas. Je trouvais ça, pour une raison qui méchappait, jouissif. Et je fus emportée par une vague de plaisir intense et brûlant.
Je lâchais un cri, et comme en réponse à celui-ci, Ludo leva les yeux, jusque là, fixant quasiment sans interruption la poitrine de ma sur, vers ma fenêtre, vers ma chambre et vers moi. Il me vit les espionner, il eut une réaction de surprise, rapidement remplacée par de la malignité. Avec un regard méprisant, il menvoya un baiser. Jen fus meurtrie, mais cela ne mempêcha pas de prolonger mon voyeurisme quand il jeta de côté ma sur, se mettant sur elle pour la bourrer de toutes ses forces. Le terme était le bon. Leur sexe en se touchant claquait. Je jurais que je pouvais entendre le bruit de ses couilles (cest le mot) taper régulièrement les fesses dÉlo, la fesser carrément, en fait. Ses à-coups saccéléraient au fur et à mesure des passages de sa virilité dans sa féminité ; jimaginais écouter la respiration rauque et proche du plaisir ultime dÉlo, la bouche grande ouverte. Quant à moi, ne tenant plus, je me frottais, sans retenue, contre ma peluche denfance, tandis que mon majeur tâtait lentrée de mon anus. Jallais exploser une seconde fois, ce que je fis durement le même instant où Ludovic tapait du bassin une dernière fois Éloïse. Alors, rapidement, avant de rencontrer le regard hautain de mon voisin et de peur de me faire surprendre par ma sur, je fermai mes rideaux et me couchai, honteuse et songeuse à la fois.