Nous regardâmes tous MissMalice en la jaugeant du regard. Ce petit bout de femme, mesurant à peine le mètre soixante-cinq, voulait être la première à affronter la terrible Ondine.
-Tu en es certaine ? demanda Ayaka. Ton starter est un Bulbizarre, tu n’as pas spécialement l’avantage contre Staross.
-Je sais, mais je suis certaine de gagner. Ne vous en faites pas, j’ai réfléchi à une stratégie. Tout ce que vous aurez à faire, c’est me regarder écraser cette garce et récupérer son badge.
Impossible de ne pas se rendre compte de la détermination de MissMalice. Ses yeux verts semblaient lancer des éclairs, comme si, actuellement, la mort n’avait aucune importance pour elle. Se rendait-elle compte de ce qu’elle risquait en y allant la première ?
-Tu dois bien me comprendre, RedCliff, poursuivit-elle en me regardant droit dans les yeux. Tu t’es proposé pour affronter Pierre en premier parce que tu étais certain de gagner. Et devant nous, tu as terrassé le Onix du champion en une seule attaque. Crois-moi sur parole, je ressens la même chose que toi lors de ce fameux jour.
Je fermai les yeux, me remémorant mon combat contre Pierre. Effectivement, j’étais celui qui avait fait une démonstration au reste des bêta-testeurs. Et pourtant, j’étais encore là.
-Les gars, on peut la laisser y aller, dis-je alors.
MissMalice me lança un regard euphorique, puis balança ses cheveux dorés en observant la réaction des autres.
-Si elle croit en elle, alors croyons-y nous aussi.
Une main m’agrippa le bras. Ayaka. Elle enroula ses bras autour du mien, comme pour se rassurer. C’était presque à se demander si, en ma compagnie, elle n’avait pas oublié les dangers de ce jeu mortel. Sentant qu’elle avait besoin de ma présence, j’enroulai mon second bras autour de son corps et la laissai se reposer sur mon torse. Je lui embrassai le front à travers ses cheveux bruns en lui chuchotant que tout se passerait bien.
-Elle ne doit pas perdre, dit-elle alors. Je ne veux pas.
-Personne ne le veut, la réconfortai-je. Personne n’a envie de voir l’un de nous mourir. C’est pourquoi MissMalice ne perdra pas. Chacun notre tour, nous vaincrons Staross, et
-Et si le professeur Secoya avait rendu le jeu beaucoup plus difficile que ce que nous ne pensons ? Et si c’est un Pokémon bien plus terrible qu’un Staross qui nous attend ?
Je compris alors ce qui l’angoissait. L’inconnu. Elle craignait l’inconnu.
-Moi aussi, j’ai peur, lui répondis-je. Mais nous sommes des joueurs professionnels, alors nous allons bien finir par vaincre ce jeu.
-J’espère que tu as raison, se contenta-t-elle de répondre.
Tous ensemble, nous entrâmes dans l’arène. Je tenais fermement Ayaka par la main, la rassurant en pressant ses doigts contre les miens. Lorsque nous passâmes la grande porte du bâtiment voisin au centre Pokémon, nous découvrîmes une piscine aux dimensions olympiques. À l’autre bout de la pièce, de la terre ferme. Sur cette terre ferme, un podium. Sur ce podium, Ondine. Fidèle aux jeux vidéo, Ondine était dans son maillot de bain bleu. Ses cheveux roux rassemblés par un chouchou sur le côté de son crâne ne différaient d’ailleurs pas de sa coiffure dans le dessin animé. Ses yeux, aussi azurés que l’océan, nous jaugeaient du regard. Dans d’autres circonstances, nous aurions pu la trouver charmante, séduisante, alléchante, voire simplement bonne. Mais dans cette situation, quand la mort guettait la moindre de nos erreurs pour venir nous emporter, nous ne pensâmes même pas à plonger ne serait-ce qu’un regard dans le haut de son maillot de bain afin de découvrir, avec un peu de chance, un début de forme féminine.
-Tu n’as pas intérêt de mater Ondine, me chuchota Ayaka tandis que nous n’étions plus qu’à quelques mètres.
-En fait, je pensais te faire l’amour dans la piscine, devant tout le monde, plaisantai-je.
-L’heure n’est pas à la plaisanterie, Clifford, me gronda-t-elle presque.
Elle avait raison, et je le savais. Je m’excusai d’un regard, puis mon attention se reporta sur MissMalice, à la tête du groupe.
-Ondine, championne d’Azuria, je te défie !
L’ambiance devint électrique, la tension insoutenable, l’attente interminable. Ondine fixait MissMalice du regard, sans doute attendait-elle qu’elle approche. Mais finalement, la championne prit la parole.
-Je suis Ondine, la championne des mers. L’eau a toujours effrayé les hommes. Nombreux s’y noient après s’être aventurés trop loin dans les océans. La puissance des eaux sommeille en moi, voyons si, comme moi, tu es capable de la dompter.
Ses mots avaient résonné dans le silence de l’arène. Des mots prononcés d’une voix ferme, nous laissant bien comprendre qu’elle n’aurait aucune pitié. Après tout, qu’attendre de plus d’une IA ? D’une IA ne désirant qu’une chose : nous vaincre jusqu’au dernier. Ce qui correspondait d’ailleurs à nous tuer jusqu’au dernier. MissMalice, plus motivée que jamais par la victoire, lança son premier Pokémon. Herbizarre, un Pokémon de type Plante/Poison. Face à elle, Ondine envoya Stari, un Pokémon de type Eau en forme d’étoile. Une sphère rouge brillait au centre du corps du Pokémon de la championne. Étant le plus rapide, Herbizarre attaqua le premier. Un Méga-sangsue draina les HP du Pokémon adversaire qui tombèrent sous la moitié. Stari contre-attaqua par l’attaque Vibraqua, inefficace contre un Pokémon Plante. Un nouveau Méga-Sangsue acheva Stari et permit à Herbizarre de regagner la santé qu’il venait de perdre. MissMalice semblait ne voir que le combat. Je me demandais même si elle entendait nos hurlements destinés à l’encourager.
-Crois en toi et tout se passera bien, lui hurlai-je.
Elle se retourna ; elle nous entendait bel et bien.
-Elle ne pourra rien faire face à Herbizarre, me hurla-t-elle afin que sa voix pût surpasser le brouhaha de mes camarades bêta-testeurs.
J’en doutais fort, mais Herbizarre n’était pas son unique Pokémon. Je pensais tout de même savoir ce qu’elle comptait faire. Espérons simplement qu’elle ne fasse pas cette erreur, pensai-je tout haut. Ayaka me regarda, comprenant ce que je sous-entendais.
-Qu’est-ce qui te tracasse ? me demanda ma petite amie.
-J’ai l’impression qu’elle sous-estime son adversaire. Je pense qu’elle va faire l’erreur.
-Tu parles de se reposer sur Vampigraines ? Aucune chance. Elle est beaucoup plus douée que ce que tu ne penses, me dit-elle.
Je regardai Ayaka droit dans les yeux. Quel beau marron, pensais-je. Je pourrais presque me perdre à les regarder. Puis je me rappelai que l’heure n’était pas à la rêverie.
-Clifford, je t’assure que MissMalice peut gagner. Elle va se reposer sur Vampigraines, mais pas uniquement.
Je voulais la croire. Sincèrement. Il ne me restait plus qu’à regarder la suite de ce combat aux conséquences sanglantes.
-À ton tour, Staross, hurla Ondine en envoyant sa PokéBall sur le terrain.
Un nouveau Pokémon apparut alors. Staross, la forme évoluée de Stari. C’était un Pokémon de type Eau/Psy ressemblant à une étoile à dix branches, arborant également une sphère rouge au milieu de son corps violet. Si le premier Pokémon avait été simple, les choses allaient changer très prochainement : Staross est un cauchemar ambulant. Le Pokémon d’Ondine étant le plus rapide, ce fut un Choc mental qui frappa Herbizarre de plein fouet. Super efficace : le type Psy avait l’avantage sur le type Poison. Quarante-cinq pourcents de santé perdue. Autrement dit, Herbizarre ne pouvait plus encaisser que deux attaques.
-Herbizarre, Vampigraines !
Je fermai les yeux, craignant le pire. Elle allait se reposer sur une attaque qui ne lui servirait pas. Toutefois, la main d’Ayaka attrapant la mienne me poussa à regarder la suite du match. Herbizarre envoya trois graines de la fleur poussant sur son dos qui atteignirent Staross. Désormais, à chaque fin de tour, Staross perdrait douze pourcent de santé et Herbizarre se soignerait de la moitié des dégâts infligés. Mais cela ne changeait rien au fait que Staross n’allait pas tomber.
-Maintenant, elle n’a plus qu’à faire en sorte de ne pas laisser à Staross le temps de se débarrasser des Vampigraines et tout se passera bien, me chuchota Ayaka.
Un nouveau Choc mental frappa Herbizarre de plein fouet. Il ne lui restait que vingt-deux pourcents de ses HP, contre quatre-vingt-huit pour son adversaire.
-Crois en elle jusqu’au bout, me dit alors Ayaka. Tu vas voir, elle va y arriver.
Je m’accrochai à cet espoir. De base, le Staross d’Ondine était difficile à vaincre, quel que soit le jeu joué. Dans ce monde, la puissance de ce Pokémon était encore supérieure.
-Herbizarre, Poudre Toxic !
Un nuage de poison s’envola dans les airs, empoisonnant le Pokémon en forme d’étoile. Désormais, Staross perdra douze autres pourcents de sa santé à chaque fin de tour. Là est la force des Pokémon de type Plante : ils sont résistants et vainquent leurs adversaires à petit feu.
-Herbizarre va tomber, dis-je alors.
-Ne parle pas trop vite, me répondit-alors Ayaka. Il lui reste une chance.
Sa seule chance était de rappeler Herbizarre. Grâce au poison et à Vampigraine, les HP de Staross étaient tombés à soixante-quatre pourcents, et Herbizarre en avait trente-quatre. En le rappelant, Herbizarre se ferait soigner une nouvelle fois par Vampigraine. Ainsi, il pourrait peut-être résister à un nouveau Choc mental. La capacité spéciale du Pokémon d’Ayaka s’activerait et son attaque aurait un impact monumental sur les HP de son adversaire. Cela pourrait même mettre Staross K-O.
-Herbizarre, reviens ! hurla MissMalice.
Je fus soulagé de voir qu’elle avait pris la bonne décision. Ce fut alors un Mystherbe qu’elle envoya sur le terrain. Un Pokémon Plante/Poison de niveau cinq, autrement dit extrêmement faible. En voyant ce Pokémon, un déclic se fit dans ma tête. Ayaka avait raison, MissMalice était beaucoup plus forte que ce que je ne m’étais imaginé. Staross attaqua son adversaire avec un Choc mental. Ce fut un O.H.K-O. Mystherbe fut alors renvoyé dans sa Pokéball, et Herbizarre revint sur le terrain. Vampigraines lui permit alors de faire monter ses HP à quarante-six pourcents. Un nouveau Choc mental frappa le Pokémon Plante. Il ne restait plus qu’à espérer qu’il ne fût pas mis K-O. La barre de santé d’Herbizarre descendait dangereusement. Lorsqu’elle entra dans la zone rouge, nous paniquâmes tous. Si Herbizarre succombait, MissMalice mourrait. Elle avait peut-être encore trois Pokémon en réserve, ils ne pourraient rien faire face à Staross ; ce dernier, s’il vainquait son adversaire, utiliserait la capacité Soin au prochain tour pour récupérer cinquante pourcents de sa vie et ne pas succomber. Elle n’aurait plus qu’à utiliser Tour rapide pour se débarrasser de Vampigraines, et tout serait terminé. Trois pourcents de santé. Je retins ma respiration, incapable de ne pas paniquer. La barre descendit et atteignit deux pourcents. Je sentis la main d’Ayaka me serrer très fort ; elle craignait le coup critique (événement hasardeux qui, lorsqu’il se produit, double les dégâts d’une attaque). Un pourcent. Des larmes me vinrent par réflexe lorsque je vis que la barre de santé ne baissait pas. Elles coulèrent lorsqu’Herbizarre dut retourner dans sa PokéBall, K-O. Un message s’afficha alors au-dessus du tableau de bord de MissMalice : « Coup Critique ». Ayaka me serra la main plus fort que jamais.
-Putain, c’est dégueulasse ! hurla-t-elle presque. Pourquoi un coup critique maintenant ?!
Je ne trouvai pas quoi faire, sinon lui serrer la main. Ayaka pleurait, et je ne pouvais rien faire sinon la toucher. MissMalice continua le combat et envoya un Roucoups, Pokémon de type Normal/Vol ressemblant à un oiseau. La santé de Staross tomba alors à dix-huit pourcents, mais même l’attaque Vive-attaque, permettant à Roucoups d’attaquer le premier, ne suffirait pas.
-Roucoups, Vive-attaque ! dis-alors MissMalice, totalement paniquée.
Le Pokémon oiseau chargea Staross et le percuta de plein fouet. Et là, nous hurlâmes tous. Le tableau de bord venait d’afficher « Coup Critique », et la santé de Staross tomba à zéro. Le Pokémon adverse retourna dans sa Pokéball, vaincu. Personne n’y croyait. Je devais me retenir afin de ne pas m’écrouler tellement mon cerveau avait été surchargé d’émotions. Ayaka était dans le même état. Lorsque nous reprîmes nos esprits, MissMalice avait déjà récupéré son badge et nous avait rejoint.
-J’ai eu chaud, dit-elle les larmes aux yeux.
Cela faisait une dizaine de minutes que le match entre MissMalice et Ondine avait pris une tournure des plus rassurantes. Ayaka et moi entraînions nos équipes dans les hautes herbes au nord-ouest du pont Pépite ; le combat auquel nous avions assisté nous avait hautement effrayé. Mon Tygnon était au niveau vingt et un, mon Pikachu au niveau dix-neuf, et le Mystherbe que j’avais fraîchement attrapé était au niveau seize.
-Dis-moi, Clifford. Comment comptes-tu vaincre Ondine ?
-Ce n’est pas toi qui ne voulait plus parler de stratégie ? la taquinai-je.
-Clifford, s’il te plaît, je veux savoir. Quand MissMalice a failli perdre, j’ai eu, pendant quelques secondes, une vision dans laquelle c’était toi qui étais sur le terrain. Et dans cette vision, tu n’as pas eu droit au coup critique salvateur. Alors dis-moi que tu as une stratégie pour battre cette connasse ! Dis-le moi, Clifford ! Je ne veux pas te voir mourir.
Ayaka s’effondra. Je la rejoignis sur le champ et la pris dans mes bras, posant son visage sur mes épaules.
-Je ne vais pas te mentir, je ne sais pas encore. Seul mon Pikachu pourrait avoir une influence.
Ayaka se lova plus encore contre moi. Évidemment qu’elle connaissait la réponse à sa question avant même de la poser. Staross contrait mon Tygnon et mon Mystherbe, mais Pikachu n’était pas assez puissant pour la vaincre seul.
-Alors promets-moi de trouver. Je t’en supplie. Ne pars pas.
Ma main se mut lentement sur son dos. Je la laissai pleurer autant qu’elle voulait, je la laissai évacuer la peur qu’elle avait ressentie lors de ce combat.
-Je te le promets, Ayaka. Je resterai avec toi.
Je ne dis plus rien pendant plusieurs secondes. Seule la mélancolie de ma petite-amie résonnait à mes oreilles, seule la mélancolie de ma petite-amie avait de l’importance à mes yeux.
-Tu te souviens ? Je t’ai promis que nous irions à la plage, toi et moi, une fois sortis de cet enfer. Quand je t’ai fait cette promesse, j’étais sincère ; je ne mourrais pas avant d’y être allé avec toi. Je veux pouvoir envoyer du sable sur le ventre des gens qui bronzent. Je veux pouvoir graver nos noms dans une roche éternelle. Je veux pouvoir dégrafer ton maillot de bain dans l’eau et goutter une nouvelle fois aux bienfaits de l’eau et de ton corps. Je t’ai promis tout ça, et tout ça je te l’offrirai. Et ce n’est certainement pas une pouffiasse en bikini bleu merdique qui va me voler ce rêve.
Ayaka me regarda intensément. Ses yeux, brillants d’humidité, reflétaient ce qu’elle pensait de moi en cet instant.
-Mais comment ?
-Je ne sais pas comment. Mais si elle se met entre moi et ce rêve, je l’écraserai. Si elle se met entre moi et notre rêve, alors elle n’aura jamais aucune chance de me battre ! Je te le promets, Ayaka ! Je vais enculer cette garce ! À sec ! Et avec du gravier !
Ayaka ferma les yeux et se leva contre moi derechef. Toutefois, les larmes de tristesse qui arboraient antérieurement son visage semblaient avoir quitté ce monde virtuel. À la place, je sentais qu’elle pensait à nous. Elle pensait au couple que nous formions. Elle pensait à tout ce que nous pourrions faire une fois libérés. Incapable de rester de marbre dans cette situation, je relevai légèrement le visage d’Ayaka et, comme si cela était devenu naturel, mes lèvres se posèrent sur les siennes. Nous échangeâmes alors un baiser torride résultant des émotions extrêmes auxquelles nous étions confrontés. Nos mains se baladaient librement sur nos corps, caressaient librement notre peau, exaltaient librement nos sens. La terreur qui nous avait submergés semblait se dissiper petit à petit jusqu’à ne devenir plus qu’un amas de cendre dans nos curs enflammés. Nous nous laissâmes guider par nos sentiments jusqu’à ce que, sans que je ne susse comment, je me retrouvai allongé sur Ayaka, le pantalon baissé. Les hautes herbes n’étaient distantes que de quelques mètres, mais impossible pour moi de contenir cette pulsion animale. Bientôt, mon membre pénétra Ayaka tandis qu’elle gémit de bonheur. Je n’attendis pas et bougeai, tantôt vers l’avant, tantôt vers l’arrière. Ayaka, cramponnée à mon cou, était à son aise en sentant cette présence rassurante au fond de son intimité. Nous maintînmes cette position aussi longtemps que nous en eussions envie. Ayaka, fut la première à se lasser et, me poussant en arrière, parvint à me faire allonger le dos sur l’herbe. Quant à elle, Ayaka avait ses jambes de part et d’autre de mon bassin. Mon sexe toujours confortablement installé dans sa source intarissable, elle commença de légers mouvements de haut en bas. Ses cheveux bruns volaient dans le vent, lui donnant une magnificence qui m’éblouit presque. Jamais je ne l’avais trouvée aussi magnifique qu’en cet instant. Une déesse parmi les hommes. Se délectant de notre union, elle ôta les vêtements qu’elle portait, ainsi son tee-shirt bleu marine finit au sol, à côté de nos pantalons et sous-vêtements que je ne me rappelais toujours pas avoir ôtés. Elle fit de même avec mon tee-shirt vert et le jeta sur le sien. Nous n’étions plus habillés que de notre carapace naturelle, cette peau qu’Ayaka avait parfaite. Les mouvements d’Ayaka gardèrent le même rythme lent mais intense jusqu’à ce que je décidasse d’attraper ses seins et de les maintenir fermement de mes mains. Ses gémissements ne se firent que plus audibles et excitants. Nos corps, dans cette symbiose miraculeuse, ne demandaient qu’à se libérer du lourd fardeau qui les incombait. Ce fut d’ailleurs Ayaka qui s’en libéra la première ; elle poussa un cri puissant et répondit son liquide sur mon torse. Notre ébat prit alors fin là-dessus. Enfin, c’est ce que je crus. Ayant remarqué que je n’avais pas joui, Ayaka descendit de son perchoir et s’agenouilla à côté de moi. Elle se pencha alors en avant et, attrapant mon membre dans ses mains, en embrassa le gland. Je vis alors un filet de cyprine se former entre mon membre et ses lèvres, filet qu’elle avala d’un coup de langue en me regardant intensément.
-C’est la première fois que je me goutte, me dit-elle en gardant son attention sur ma tige.
Elle embrassa mon gland deux nouvelles fois, avalant chaque fois le peu de liquide séminal féminin qui se collait à sa bouche. Elle posa ses yeux sur moi et, lentement, rangea mon sexe dans sa gorge. Je basculai alors la tête en arrière lorsqu’elle commença à jouer de sa langue tout en aspirant ce gland qui était le mien. Sa main libre en profita alors pour venir caresser gentiment mes testicules, ou plutôt la peau du scrotum qui les recouvrait. Cette fellation me donna des ailes. Je sentais mon corps convulser sous le bonheur et l’exaltation. Ayaka poursuivit jusqu’à ce que, vingt secondes plus tard, je me libérasse dans sa bouche dans un kaléidoscope de sensations. Je sentais la tension accumulée se libérer pour ensuite être digérée par un bonheur exquis.
-C’est vous qui avez criés ?
Entendant une voix familière se dirigeant dans notre direction, Ayaka se retourna et nous regardâmes dans la même direction : MissMalice venait de faire son apparition à la sortie du pont. Lorsqu’elle nous vit dans cette situation, elle devint intégralement rouge. Ma petite-amie voulut dire quelque chose, mais ayant la bouche pleine, lorsqu’elle tenta de parler, ma semence s’échappa partiellement de sa bouche. Voyant cette cascade blanchâtre s’écouler jusqu’à venir tacher l’herbe écrasée par nos corps ardents, MissMalice couvrit ses yeux à l’aide de ses mains.
-Désolé, s’écria-t-elle. Comme j’ai entendu crier, j’ai cru que vous aviez un problème. Je ne pensais pas que vous seriez en train de .
Incapable de terminer sa phrase, elle s’enfuit en courant vers Azuria.
-Bon sang, elle vient de battre Ondine, et pour la récompenser nous la traumatisons, plaisanta Ayaka.
Je ris, Ayaka aussi.
-Bon, assez discuté. Je te laisse t’entraîner, j’ai une certaine championne en bikini immonde à défoncer, dit alors Ayaka.
Je ne lui demandai même pas si elle était prête, parce que je savais qu’elle l’était.
-Je crois que je plains Staross. Qui pourrait avoir envie d’affronter la célèbre Ayaka et son Léviator ?
Elle me sourit en me faisant un signe de la main. Il n’y avait aucun soucis à se faire, c’était plutôt pour moi qu’il fallait s’inquiéter.