Il lui déposa plusieurs doux baisers de lépaule à la naissance de son oreille, elle se sentit défaillir, parcourue de frissons. Il lui embrassa la joue, deux fois, le dernier à la commissure des lèvres.
Il la regarda dans les yeux, troublée par lexcitation et la honte elle détourna son regard. Elle sentit ses mains sur ses fesses alors quil appliquait sa bouche sur la sienne. Elle se laissa faire, acceptant son baiser. Dabord chaste juste avec les lèvres puis plus impudique quand il força sa langue dans sa bouche. Là non plus elle ne broncha pas, lui répondant même en liant sa langue à la sienne.
Le baiser dura longtemps, mais quand elle sentit ses doigts soulever sa jupe, cest comme si une alarme se déclencha en elle, lançant un programme de sauvegarde. Elle rompit le baiser et séloignât de lui dun bond.
« -Heu, René désolée, je crois que lon sest égarés. La fatigue et lalcool nous ont perturbés sans doute. Oublions ce qui sest passé voulez-vous. »
« -Ne sois pas désolée Sophie, jai trouvé cela particulièrement agréable pour ma part. Mais restons en là si tu le souhaites, du moins pour linstant. René se détourna, ouvrit un tiroir dune commode et lui tendit un petit paquet joliment emballé. Joyeux anniversaire Sophie. » Ce furent ses derniers mots avant quil ne prenne lescalier pour disparaître.
Elle louvrit avec précaution et resta pétrifiée par ce quelle y découvrit. Elle regrettait déjà amèrement son égarement dun instant.
Le lendemain Sophie se sentit vraiment mal et gênée de ce qui sétait passé la veille. Elle ne comprenait pas comment cela avait pu se produire, pourquoi elle avait cédé à ce baiser. Elle était en colère contre René, contre elle-même et malheureuse davoir trahi Paul de la pire des manières.
Ne pouvant contenir en elle cet horrible secret, elle décida de tout avouer à son petit ami.
Elle le retrouva dans le parc en train de ranger les chaises quils avaient utilisées pour la soirée.
« -Bonjour mon chéri, tu as bien dormi ? »
« -Comme un bébé et toi ? »
« -Non pas très bien, tes parents ne sont pas là ? »
« -Ils sont partis acheter le pain et un gâteau pour midi. »
« -Ecoute, je dois te parler de quelque chose qui sest passé hier soir, quelque chose de grave »
« -Ah oui, quest-ce qui sest passé ? »
« -Voila, mais sache avant tout que je le regrette sincèrement et que je te supplie de me pardonner. »
« -Mais enfin quest ce qui sest passé ? »
« -Ton père ma embrassée. » souffla Sophie morte danxiété. Paul resta immobile, le visage neutre comme si il attendait la suite ce qui horripila Sophie.
« -Il ma embrassée sur la bouche, avec la langue et jai, jai répondu à son baiser. » Paul fit une moue gênée mais ne broncha pas.
« -Oh, ce nest que ça, ce nest pas si grave alors. »
« -Comment ça ce nest pas si grave, je te dis que ton père ma roulé une pelle et toi tu trouves ça normal ? »
« -Tu sais bien quil tapprécie beaucoup, il devait avoir un peu bu et il a été emporté dans son élan. »
« -Mais cest nimporte quoi ce que tu racontes. »
« – Hé, tu mas dis toi-même que tu lui as rendu son baiser, cest que cétait un moment bizarre à la fin dune soirée cest tout, ne vas pas chercher plus loin. »
« -Et a toi ça ne te fait rien que ton père membrasse comme ça ? »
« -Mais non, cétait un truc sur linstant qui na pas vraiment dimportance. Ne fais pas une montagne dune chose si insignifiante. »
« -Insignifiante, mais jai limpression de tavoir trompé, ça me rend malade. »
« -Ne sois pas si dure avec toi-même ma chérie, oublie tout ça. »
« -Oublier tout ça, mais il ma offert des sous-vêtements sexy, ce nest pas juste un égarement de fin de soirée ça. » Paul se figea et son teint blanchit, la gorge sérée il balbutia.
« -Il ma déjà dit quil te trouvait très jolie, cest cest un cadeau très attentionné et subtil pour te lexprimer, cest tout. »
« -Parle moi de la subtilité, cest carrément lourd et déplacé oui. »
« -Et bien dis toi que cest moi qui en profiterais, voilà. »
« -Sil te plaît tu pourras aller lui parler pour que ça ne se reproduise pas. »
« -Daccord. » Dit Paul dans une voix tendue.
Sophie regarda sa sur dun air mélancolique.
« -je crois quil ne lui a jamais rien dit. Quelques semaines après ça ses parents sont venus manger chez nous, René était assis à côté de moi il sentait lalcool à plein nez»
Sophie sentit soudain une main rugueuse se poser sur sa cuisse, elle sursauta, Paul et sa mère la regardèrent.
« -Désolée, je viens de me rappeler que je nai pas éteint la plaque de cuisson. » sexcusa-t-elle en quittant précipitamment la table. Une fois à la cuisine elle fut désemparée, ne sachant quelle attitude adopter. Elle ne pouvait pas faire un esclandre si René recommençait, elle ne sen sentait pas capable et elle était terrorisée par lidée daller sasseoir de nouveau à ses côtés mais elle navait aucune autre solution alors elle y retourna en sattendant au pire. Aussitôt assise la main de René se reposa sur sa cuisse. Elle tenta de ne rien faire paraitre, ce qui dut encourager le vieil homme qui se mit à la lui caresser. Elle se figea cherchant du regard un secours vers Paul mais il avait le nez plongé dans son assiette et ne la levait que pour regarder son père qui discutait avec lui. René remonta alors vers son entrejambe et elle serra immédiatement les cuisses, mais il était fort et parvint à poser un doigt sur sa culotte où il caressa le tissu. Elle eut enfin lopportunité de quitter la table pour aller chercher le dessert, des larmes coulaient sur ses joues alors quelle ouvrait le frigo. Elle avait posé le gâteau sur un plat, elle avait une boule dans le ventre à lidée de repartir dans la salle à manger. Elle sentit que sa culotte lui rentrait dans la fente suite aux attouchements de René, elle la réajusta et saperçut à sa grande honte quelle était humide. Elle était en plein désarrois, comment son corps pouvait la trahir ainsi. René avait dû constater leffet quil avait produit car il lui adressa un sourire au coin des lèvres à son retour, il avait dû atteindre son but car il ne la toucha plus.
Le soir en total désarrois, elle aborda le sujet avec son fiancé.
« -Paul, je me sens de plus en plus mal à laise avec ton père. Tu lui as parlé par rapport à lautre fois ? »
« -De quoi tu parles, pourquoi tu te sens mal à laise avec lui ? »
«- Il, il ma touché la cuisse pendant le repas, je tavais demandé de lui parler après quil mait embrassée à mon anniversaire. Tu lui as parlé ? »
«-De ça, heu oui, il ma dit que ce nétait pas grave, un petit baiser de rien du tout. Comme on peut en faire dans une famille. »
« -Quoi ! Et tu las cru alors que je tavais dit ce qui sétait passé. »
«-Tu avais un peu bu, tu as dû exagérer les faits. »
« -Exagérer ! Mais, et ce soir il ma tripotée sous la table, là non plus tu nas rien à dire. »
« -Et toi pourquoi tu nas rien dit ? »
« -Mais enfin cest ton père, tu aurais voulu que je fasse un esclandre devant ta mère ? »
« -Non mais ce nest pas si grave, cest un tactile mon père, il aime bien toucher les gens, ne prends pas tout au tragique. »
Après ça jai pensé quitter Paul, mais je laimais et en dehors de son père tout était si parfait entre nous. Et puis on a plus beaucoup vu ses parents et à chaque fois René sest tenu tranquille, alors jai fini par occulter tout ça.
Lannée daprès on se mariait, quelques jours avant le grand événement les préparatifs battaient leurs pleins et il y avait plein dallée et venu à lappartement. Je suis rentrée un après-midi et jai trouvé mon futur beau-père dans ma chambre en train de trifouiller mes sous-vêtements. Je me suis mise à linsulter, je voulais le virer de chez moi quand il a empoigné mes mains et ma jetée sur le lit.
« -Tu vas bientôt faire partie de la famille Sophie, alors je vais te donner un petit aperçu de ce que ça implique. »
Sophie était terrifiée par lattitude de René et ne résista pas quand il souleva sa jupe et baissa sa culotte. Elle se mit à trembler quand elle sentit son souffle sur son sexe et ne put que le supplier.
« -Je vous en prie René, ne faites pas ça, je vous en supplie. »
Mais René ne lécoutait même pas tant son excitation était grande et tant il avait attendu une telle occasion. Il se mit à lécher cette belle jeune chatte avec sa grosse langue rappeuse. Sophie tentait en serrant ses jambes de lui en interdire laccès, mais il était si fort et sa langue si agile, si experte quindiciblement ses muscles se relâchèrent. Elle continuait à trembler et ses yeux ruisselaient de larmes mais elle-même ne savait plus si cétait dhorreur et de dégoût ou de honte et de plaisir. A sa grande surprise elle eut même un orgasme foudroyant et quand René remonta vers elle pour lembrasser elle se laissa faire en y répondant encore. Mais elle reprit vite ses esprits, se dégagea de lui et senferma dans la salle de bain. Au bout dune heure elle osa enfin en sortir et constata quil était parti. Elle pleura longtemps ce jour là, elle était furieuse contre ce salaud, mais aussi contre elle-même. Pourquoi elle avait cette méprisable tendance à lui céder, cétait si antagoniste avec ce quelle pensait de lui. Quand Paul rentra elle lui raconta tout.
« -Ton père est venu cest après-midi, en fait il était déjà là quand je suis rentrée et, et il sest jeté sur moi. »
« -Comment ça il sest jeté sur toi ? »
« -Ne fais pas semblant de ne rien comprendre, après tout ce qui sest déjà passé. » Hurla Sophie dans un torrent de larmes.
« -Mais enfin calme toi et dis moi ce qui sest passé. »
« -Il ma, il ma prise par les poignets et envoyée valdinguer sur le lit, oh mon dieu, javais si peur. Et alors il a il a enlevé ma culotte et avec sa bouche il ma il ma fait » Les mots restèrent bloqués dans sa bouche.
Paul la prit dans ses bras. « – Calme toi, ça va aller. »
Sophie le repoussa violement.
« -Comment ça, ça va aller ! Mais tu, tu ne comptes rien faire après ce que je viens de te dire. Tu dois me protéger, je serais bientôt ta femme Paul, ton père doit être puni pour ce quil a fait, on doit porter plainte contre lui. »
« -Sophie, je comprends que ce quil a fait est très grave mais »
« -Mais quoi ? »
« -Tu te rends compte du scandale que cela provoquerai, juste avant le mariage. En plus mes parents on payé une bonne partie des frais et ça risque de tout faire annuler. Cest vraiment ça que tu veux ? »
« -Non, je veux me marier avec toi ». Souffla Sophie désemparée. « -Alors il faut au moins que tu lui dises que je ne veux pas de lui à notre mariage et que je ne veux plus jamais le revoir. » Puis Sophie se détourna et alla senfermer dans leur chambre.
Paul était accablé, écuré par son père et surtout par lui-même. Il se sentait totalement démuni face à ces agissements, tétanisé à lidée daffronter René, prêt à tout pour éviter cela, même à ne pas défendre la femme de sa vie. Il se dégoûtait, mais il ne pouvait rien faire dautre que fuir, quagir en lâche.
Le jour du mariage arriva, ils navaient plus reparlé de cet incident, elle navait plus vu René et il nétait pas parmi les convives. Ils étaient passés devant le maire, tout se déroulait pour le mieux, les mariés finissaient de signer les registres et les invités quittaient déjà la salle pour se rendre à léglise. Elle vit Paul parler aux derniers occupants de la salle qui disparurent aussitôt. Le maire lembrassa et la félicita une dernière fois et séclipsa lui aussi, ils étaient seuls dans cette pièce qui était grouillante de monde quelques minutes plus tôt, Sophie trouva cela étrange. Paul lui prit la main.
« -Sophie, je sais que tu vas être en colère contre moi, mais il voulait tant se faire pardonner et sexcuser auprès de toi. Il voulait tant être présent en ce jour de fête avec nous. » Acheva til en déglutissant difficilement. Le sang de Sophie se glaça en comprenant ce qui était en train darriver.
« -Paul ne me dis pas que » elle neut pas le temps de finir sa phrase, une porte souvrit et René entra dans la pièce. Sophie était livide « -Non ce nest pas possible, Paul tu nas pas pu me faire ça. »
« -Allons Sophie, ne prends pas cest air si tragique, on est de la même famille maintenant et cela aurait été bizarre que je ne sois pas présent aujourdhui. Nest-ce pas Paul ? » Tonna René en tapant sur lépaule de son fils. »
« -Je lui disais justement que tu tenais à texcuser pour les malentendus quil y avait eus entre vous et que tout cela était fini maintenant, pas vrai papa ? »
« -Oui cest ça, Ha ! Ha ! Ha ! Dailleurs jaimerais lui exprimer tout ça en privé, alors si ça ne te dérange pas, dégage dici. »
« -Paul, tu ne vas pas me laisser seule ici »
« -Ne ten fais pas Sophie, tout va très bien se passer. Je, je tattends à léglise. » Bredouilla til en sesquivant. Sophie était atterrée par le comportement de son mari, par sa lâcheté.
« -Et ferme la porte en sortant petit ! » beugla René, ce que fit aussitôt Paul.
« -Si vous croyez que je vais rester ici avec vous, vous vous fourrez le doigt dans lil » dit Sophie en passant à côté de lui.
« -Oh si tu vas mécouter » Gronda René en lui saisissant le bras, ce qui la figea instantanément.