La vengeance
La première demi surprise fut à l’aéroport, après les jours passés à une température idéale, le climat rattrapa Gudrun la bouffée de chaleur l’assomma de suite, Saïd lui semblait bien dans sa peau. Mais dès que la mercedes climatisée les ait pris en charge, cela alla mieux. Ami était très content de les revoir et demandait toutes sortes de détail sur leur voyage.
Père tu savais qu’en Norvège il y a un peuple qui ressemble un peu aux bédouins, ils ont aussi un genre de chameau, adapté pour leur climat, il a de grandes cornes.
Non, tu en as appris des choses, comment se nomme cet animal ?
Ce sont des rennes et les habitants sont des Lapons. Ils sont très intéressants, ils ne ressemblent pas aux Norvégiens qui sont blonds et grand comme Gudrun, mais ils sont plus petits, un peu comme ici et avec des cheveux comme nous, c’est-à-dire bien noirs.
et ici, qu’est-ce qu’il y a de neuf pendant notre absence ?
J’ai été obligé de prendre une deuxième femme pour des raisons politiques.
C’est quoi cette histoire, je ne peux pas te laisser un moment libre sans que tu fasses des bêtises, réplique Gudrun.
Mais ce ne sont pas des bêtises, j’avais deux possibilités, conserver la situation actuelle et disparaître ou me marier avec Myriam et espérer hériter du royaume de son père.
Et moi dans cela qu’est.ce que je deviens ? Je sais que religieusement parlé, tu as le droit d’en avoir quatre, mais j’espérais que tu m’épargnerais cet affront.
Tu verras, elle est très gentille.
Raison de plus pour avoir des soucis.
Mais père, pourquoi tu as fait ça, c’est pas bien, déjà que tu l’as enlevée et maintenant, tu lui fais cet affront.
Mon fils, j’ai deux façons de te répondre, la première, c’est de te mêler de tes affaires et la seconde, c’est que j’ai fait ce que j’estimais mon devoir vis-à-vis de mon peuple. Tu apprendras que comme souverain, on ne peut pas toujours faire ce que l’on veut.
Je comprends, mais je suis triste pour Gudrun, elle ne méritait pas ça.
Je sais, mais je ne pouvais pas faire autrement, sinon, c’était la guerre presque assurée entre les deux royaumes et vu le degré de préparation de nos troupes, c’était perdu. J’ai trouvé cette solution pour l’éviter et comme Mehemet n’a pas de descendant mâle, juste une fille, il a accepté ma proposition en espérant que je lui donnerai un héritier, me pardonnes-tu Gudrun ?
Moi par contre je ne sais pas. Je demande à voir avant de prendre une décision.
Je vois que tu as bien gardé ton côté rationnel, c’est très bien.
En arrivant au palais, Gudrun voit tout de suite qu’il y a eu des changements, surtout elle remarque cette femme bien habillée qui la regarde avec curiosité derrière son Niqab. Se tournant vers Ami :
Effectivement, il y a des changements, ce sont ses serviteurs personnels toutes ces nouvelles têtes ? Tes parents ne sont pas là ?
Non. Ils sont fâchés contre ma décision, ils ont dit, surtout ma mère que je ne devais pas le faire sans t’en parler, ce qui fait que j’ai dû attendre ton retour pour officialiser la chose.
Alors tu as recommandé une gourde de sang de chèvre ?
Non, cette fois, cela se fera au mariage.
C’est pour quand ?
Dès que j’aurai ton accord.
Bon, je vais aller la saluer et je la recevrais demain après midi, fais-moi préparer une collation pour trois heures. Saïd, tu m’accompagneras pour éventuellement traduire, mon Érythréen n’est pas encore très sûr.
Se dirigeant vers cette nouvelle, elle prend la peine de s’incliner légèrement en souhaitant le Sala m-malekoum Malékoum-Salam qui lui est répondu. Elle lui pose la question ensuite si elle parle anglais ?
Oui, j’ai du l’apprendre à l’internat en Europe.
Intéressant, ce sera plus facile, car je ne suis pas encore très à l’aise avec l’ Érythréen, je me permets de vous inviter à une collation demain après midi pour faire connaissance. Mais j’aimerais bien voir ma fille, pourquoi n’est-elle pas là ?
Toute à l’heure, elle dormait encore, je vais aller voir ce qu’il en est, répond la nurse préposée au soin de sa fille, non encore « baptisée »
Là voila, lui dit-elle en présentant un beau bébé qui lui fait un grand sourire.
Le soir venu, Ami vient rendre visite à Gudrun, en espérant une petite gentillesse, mais elle, malgré son envie, prétexte une fatigue due au voyage pour l’éconduire.
Elle n’a pas envie dans ces conditions de refaire dans l’immédiat une grossesse, le médecin qui est resté là, pour le plaisir des vacances, il faudra qu’elle le mette à contribution pour mon planning familial selon son désir, c’est-à-dire de poser un stérilet. Enfin elle espère qu’il est équipé avec tout ce qu’il faut pour éviter dans l’immédiat une grossesse indésirée.
Le sommeil a quelque peu de peine à arriver, les différents problèmes tournent dans sa tête en premier quel sera l’avenir. Comment réagir juste avec cette nouvelle donne. Elle aimait son mari, mais elle n’a pas trop envie de le partager, enfin, il faut dire qu’il n’est pas souvent là et d’avoir une copine, ce serait pas si mal non plus. Cela peut ouvrir de nouveaux horizons, si elle se laisse un peu manipuler et conseiller, on pourrait éventuellement assouplir la loi un peu trop islamique dans ce havre de paix.
L’autre chose, c’est Saïd qui n’arrête pas de lui montrer son désir d’avoir plus qu’une tendresse mutuelle entre parent, c’est qu’il est très démonstratif et ici, cela risque de poser problème. Comment va réagir la nouvelle avec les primautés que se permet Saïd ? Si mon mari commence à me négliger sous prétexte qu’il y a maintenant à boire et à manger ailleurs, comment résister à Saïd qui le verra bien et insistera d’autant plus ?
Qu’est-ce qui m’arrive ? D’y penser, me voilà toute trempée entre les cuisses ! Je ne vais pas me faire avoir par ce corps qui n’écoute que sa raison sans penser au reste. Mais d’imaginer cette belle queue pour moi me donne l’eau à la bouche et le feu au cul comme on dit vulgairement. Il faut que j’arrête de réfléchir avec mon corps qui malgré tout est à jeun depuis un certain temps. Aurai-je dû accorder l’hospitalité à Ami pour cette nuit ?
Finalement, après avoir tourné tous ces problèmes quelques fois dans sa tête, elle finit par s’endormir d’un sommeil lourd. Le lendemain, elle a bien le vague souvenir de cauchemars rêvés pendant la nuit, mais vite ils s’effacent et un nouveau jour commence, elle va en tenue légère chercher sa fille pour avoir un peu de contact qu’elle n’a pas eu depuis son départ et elle commande un petit déjeuner dans sa chambre.
Surprise, c’est Saïd qui le lui apporte en s’excusant de remplacer son père qui a dû partir vers la famille de sa future deuxième épouse.
Cela ne fait rien, on le prendra ensemble et on pourra jouer avec ma fille et ta demi-sur. Comment trouves-tu ta future nouvelle belle-mère ?
C’est une jolie beauté locale, mais il lui manque ton charme. Je comprends mon père que pour des raisons politiques, il a dû proposer ce mariage, mais franchement, il aurait pu t’en parler d’abord, heureusement de grand-mère était là pour que tout soit fait quand tu arrives.
Moi, je suis en plein désarroi, cette nuit a été peuplée de cauchemars avec des développements complètement stupides.
Comme quoi ?
Par exemple que j’étais obligée de me marier avec toi.
Joli cauchemar, pour moi ça n’en serait pas un, mais un rêve onirique.
Mais tu sais, je suis bien de plus âgée que toi, même si chez nous, ce n’est pas déterminant, ici, si on admet qu’un homme puisse le faire avec une femme qui a l’âge d’être sa fille, mais cela ne va pas avec une femme qui pourrait être sa mère ou même moins.
N’empêche que j’aimerais bien être ton mari. Tu es très belle, instruite, intelligente et je ne te trouve pas de défaut, à contrario avec une fille plus jeune qui n’est jamais sortie de son trou, elle a des idées préconçues données par l’habitude, la religion et tout ce qui tourne autour.
Pour changer de sujet, comment trouves-tu ma fille ?
elle est adorable, c’est toi tout craché.
Après qu’ils eurent bien joué les deux avec le poupon, en le changeant aussi, Gudrun y tenait vraiment, plutôt que de tout déléguer à la nounou, vint le temps du repas et l’après midi elle demanda à Saïd de rester pour la visite de sa future belle-sur.
À trois heures précise, on frappe à la porte et il y a tout un cortège entre les servantes qui amènent la collation et Myriam et un grand malabar à la peau noire.
Bonjour, puis-je entrer ?
Mais bien sûr, mettez-vous à l’aise et surtout débarrassez-vous du Niqab, j’aimerais contempler votre visage.
Volontiers, je le garde normalement devant des inconnus, pour éviter toutes problématiques, mais là, en famille, c’est tout à fait inutile.
Je vois que vous êtes très jolie et surtout très jeune, vous avez quel âge ?
Je viens d’avoir 18 ans, merci pour votre appréciation. Je dois dire que je suis contente de rencontrer quelqu’un qui n’est pas complètement mangée par la tradition et la religion. On pourrait devenir amie.
Pourquoi pas. Quel est le malabar qui vous accompagne ?
C’est un eunuque que mon père a acheté pour moi, pour me protéger en toute circonstance, il est très gentil, cela me révolte qu’il soit un esclave et qu’on l’ait castré, mais il m’a expliqué qu’il préférait l’être plutôt qu’être travailleur libre dans une mine où on ne ressort que les pieds devant ou soldat dans une cause perdue. Il comprend assez bien l’Érythréen et c’est tout, ce qui est aussi bien agréable.
Je peux vous servir une tasse de thé ou de café ?
Du café si c’est possible, cela me manque un peu.
De mon côté, il y a Saïd, le fils d’Ami, je crois qu’il est un peu amoureux de moi, ce qui pose certains problèmes.
Gudrun, tu n’es pas obligé de tout dire, même si c’est en partie vrai que je te trouve particulièrement belle.
Je partage l’avis de Saïd, tu es aussi d’une grande beauté, très simple sans artifice, comme j’aimerais être.
Au fait, est-ce que tu sais nager ? Il y a une piscine taillée dans la roche accessible depuis la chambre d’Ami dont j’ai l’accès.
C’est super, j’adorerai, mais malheureusement, je n’ai pas pris mes affaires de plage en Érythrée.
Moi non plus, je n’en ai pas, mais comme nous serons seules, on peut bien nager toutes nues. Ton malabar faisant office de garde à l’entrée de la chambre de Ami.
Moi, je ne peux pas venir ? Gémit Saïd.
Je ne pense pas que ce soit très approprié, réplique Myriam.
Finissons notre collation et continuons notre conversation dans la piscine, ce sera plus sympathique !
C’est ainsi que ces deux femmes qui auraient dû être en concurrence, sont en fait devenues complice. Une fois déshabillées, elles se sont admirées avec moult compliments.
Gudrun, qui pour la première fois voyait une jeune chatte avec un joli astrakan qui la dissimulait juste ce qu’il faut et surtout ces jeunes seins en poire avec de jolis mamelons appelant le baiser, elle commentait et lui disait que Ami allait sûrement bien apprécier.
De son côté, Myriam, n’était pas trop surprise par cette beauté venue du nord de l’Europe, car elle avait eu comme camarade de classe une fille venant du Danemark, également blonde comme les blés et elles avaient fait pas mal de bêtises ensemble, cependant, le corps déjà un peu alourdi par une maternité montrait une maturité qui lui plaisait également. Elle ne put s’empêcher de la prendre dans ses bras en lui confiant que son amie blonde lui manquait.
Ce que tu ne sais pas, lui confia Gudrun, c’est que précédemment, j’étais une religieuse protestante enseignant à Dar où Ami m’a enlevé et m’a épousé un peu malgré moi, mais je ne le regrettais pas jusqu’à hier.
Désolée d’être à l’origine de ton problème, mais on ne m’a pas demandé mon avis et je suis contente si on peut devenir amies. J’avais déjà une amie féminine qui me manque beaucoup, nous étions très intimes.
C’est quelque chose que je n’ai jamais connu. Même si dans le nord de l’Europe, on est assez libre de murs, les amitiés féminines ne sont pas monnaye courante, mais je n’y suis pas opposée, bien que je sois novice dans ce domaine.
Moi par contre, c’est l’amour avec un homme qui m’est inconnu, avec une femme, j’ai une bonne expérience, c’est je suppose comme pour un homme, si ce n’est que les préliminaires sont très longs et la pénétration quasi inexistante, si ce n’est peut-être avec les doigts, mais quand on est pucelle, même pas. Par contre le bouton magique n’est pas oublié, ni les lèvres intimes. Mon amante du lycée féminin m’a toujours assuré que mon sexe avait une peu le goût de reviens-y. Me laisseras-tu t’aimer? Personne ne viendra nous déranger. J’aimerais sucer ta magnifique poitrine et plus si entente, comme dit la formule consacrée et on peut intervertir les places par la suite.
Volontiers, je te laisse me guider, car, comme je te l’ai dit, dans ce domaine, je suis tout à fait novice.
À ces mots, Myriam empaume les seins de Gudrun et avec sa bouche aspire un téton comme pour en tirer le lait, ce qui produit un effet immédiat et Gudrun sent une boule chaude lui balayer les reins et le reste.
Viens, sortons de l’eau et étalons-nous sur le bord de la piscine, nous serons plus à l’aise, dit-elle.
Une fois sorties, Gudrun veut aussi jouer avec ces jolis seins qui l’attirent malgré elle et elle a aussi envie de les sucer.
Laisse moi aussi goûter ces jolies fraises qui ornent ta poitrine, lance-t-elle en aspirant le téton gauche et en ayant juste sous son nez l’aisselle de Myriam qui dégage un parfum un peu semblable que celui d’Ami qui l’avait fait basculer dans ses bras. Ils sont tellement mignons, eux qui n’ont pas encore connu la maternité.
Tu t’y prends bien, on ne dirait pas que tu n’as jamais pratiqué, maintenant, j’aimerais passer à l’étape suivante et m’intéresser à ton sexe, il est merveilleux dans sa blondeur, je retrouve mon amie que j’avais aimée si fort.
Tout ce que tu veux, lui répond Gudrun en écartant ses jambes fines et en exposant sa fleur à l’appétit féroce de Myriam.
Tu mouilles comme une folle, je sens que je vais me régaler, j’adore boire le jus d’une femme qui apprécie mes caresses. Si tu veux on peut se le faire mutuellement en se mettant en tête-bêche.
C’est vrai que l’odeur et le goût sont plus fins que pour un homme, enfin l’unique que je connaisse.
Tu permets que je te mette les doigts dans ton trou, mais s’il te plaît, ne le fait pas pour moi ou si vraiment tu veux dans le rectum.
Cela se fait ? Dans ma naïveté, je pensais que ce trou ne servait qu’à évacuer la matière fécale et non à avoir un autre usage.
Ami ne t’a jamais touchée de ce côté ?
Non, je suppose qu’il est trop fortement attaché à la religion et que ce n’est pas possible, vu l’histoire de Sodome et Gomorrhe.
Sur ce, elle déplace sa main vers l’anus de son amante et commence à le caresser doucement, ce qui entraine une augmentation de la jouissance de Myriam.
J’aime quand tu me caresses comme cela. Si tu veux, tu peux y mettre un doigt, mon amie le faisait souvent et j’aime bien.
Toi, tu serais adepte des pratiques de Sodome et Gomorrhe, cela ne m’étonnerait pas.
Bah tu sais, moi la religion, c’est pas mon truc. Cela empêche les femmes de vivre normalement, surtout chez les musulmans.
Je suis bien d’accord avec toi, même si j’étais une ancienne religieuse, depuis que Ami m’a séduite, je vois les choses différemment.
J’aime bien ton clitoris et tes lèvres intimes qui m’offrent une boisson délicieuse, sans parler du velouté de ton vagin, c’est aussi la première fois que je mets un doigt dedans, c’est tout doux. Quand Ami aura pris ma fleur, tu pourras aussi le faire.
Au fait, je peux t’assurer qu’il est très attentionné, en tout cas pour moi, il a été très tendre et je n’ai pratiquement pas eu mal, c’est plutôt moi qui me suis dépucelée sur son sexe.
Cela me rassure, parce que ce n’est pas tous les hommes qui sont délicats parait-il, plutôt le contraire. Je te promets que j’aurai une pensée pour toi quand cela arrivera.
C’est ainsi, en se câlinant que ces deux femmes se sont fait bien jouir et ont, en quelque sorte, scellé un pacte entre elles.
Je dois t’avouer que parfois je fantasme un peu sur Saïd, je me demande si plus tard, on ne pourrait pas le joindre à nos petits jeux.
Si il sait tenir sa langue, je n’y vois pas d’inconvénient, il faudra seulement être très prudent et avoir en réserve les maillots de bain en cas de retour inopiné d’Ami.
C’est drôle, on projette déjà de lui faire porter un andouiller avant que tu sois mariée avec lui.
C’est plus fréquent que tu le penses ici, presque toutes les femmes à ce que je sais a un petit jardin secret, nous, on aura simplement plutôt des cultures maraîchères.
Bon on va se rhabiller et retourner à nos obligations si on en a ou on peut continuer notre conversation dans mon appartement, cette nage et le supplément m’ont ouvert l’appétit.
Moi aussi.
C’est ainsi que s’est terminé la visite de contrôle de Gudrun pour la future mariée et son avis fut on ne peut plus favorable, à la condition qu’il n’y ait aucune entrave à leur rencontre, car dit-elle, elle voulait s’en faire une amie, ceci sans dire ce qui s’était passé au bord de la piscine.
J’en suis fort aise, répondit Ami.