Chapitre 1
Les battements de cur se synchronisent sur les boum-boums de la musique tonitruante. L’atmosphère est lourde et embaume la sueur d’une centaine de personnes prises dans une frénésie hypnotique. La lumière clinquante des stroboscopes participe à l’ambiance épileptique de la scène. Aymeric et Bruce observent le spectacle, le verre à la main et le sourire aux lèvres. Cela fait longtemps que les deux amis ne s’étaient pas accordé une virée en boîte, depuis que Bruce est en couple avec Clémence en fait, soit environ cinq mois. Mais ce soir, ils se sont organisé une soirée entre potes comme au bon vieux temps et avec Clémence ; elle a insisté pour venir.
Ils se sont calés sur une banquette autour d’une table afin de s’échauffer doucement en vidant quelques bières avant d’aller enflammer la piste. Clémence, plus impatiente que les deux mecs, fait des allers-retours incessants entre la piste et la banquette. Elle rejoint cette dernière le temps de reprendre son souffle, s’abreuver avant de repartir à l’assaut. Bruce profite de l’éloignement de sa copine pour évoquer de vieux souvenirs avec son pote, souvenirs qu’il n’a pas vraiment envie que sa copine connaisse. Pas qu’il en ait honte ; juste qu’elle se montre parfois fermée d’esprit et jalouse. Ah, que de bons souvenirs ! Cette fois où une inconnue les avait chauffés en boîte pour finir par coucher avec les deux en même temps, ou cette fois où Aymeric était tellement bourré qu’il avait fini par vomir sur la fille qu’il essayait de draguer. Autant dire qu’il n’a pas conclu ce soir-là ! Les deux hommes rient de bon cur à ces souvenirs. Ils ont souvent fait les cons mais ne regrettent rien.
Comme ce temps commence à paraître loin à Bruce Cela ne fait que cinq mois qu’il est avec Clémence, mais les choses se sont accélérées d’une vitesse avec elle. Ils ont emménagé ensemble, et Clémence n’arrête pas d’évoquer leur avenir conjoint en faisant discrètement référence à un mariage et à des enfants. C’est la première fois pour lui que c’est aussi sérieux avec une fille. Cette pensée le fait frissonner. Il a beau l’aimer de tout son cur, il ne peut s’empêcher d’être effrayé par la suite des événements.
C’est le cur serré mais, paradoxalement, le sourire aux lèvres qu’il observe sa copine se déhancher sur le rythme envoûtant de la musique en n’écoutant que d’une oreille la dernière anecdote d’Aymeric.
Clémence est belle. Elle a un corps de rêve et un visage d’ange. Elle est gentille, attentionnée, un brin espiègle et malicieuse. Elle est tout ce qu’il aime chez une femme. Il se voit bien faire sa vie avec elle. « Alors pourquoi » se culpabilise-t-il.
Aymeric et lui sont potes depuis le lycée. Ils ont discuté une fois ensemble et ne se sont plus jamais lâchés. Leur amitié est l’une de celles qui ne s’effrite jamais. Ils se sont plusieurs fois disputés parfois à en venir aux poings mais sont toujours revenus l’un vers l’autre : on n’efface pas si facilement une amitié vieille de plusieurs années. Malgré les hauts et les bas, leur fraternité ne s’effondre pas et en sort toujours plus forte. La preuve, c’est Aymeric qui a rencontré Clémence le premier, et c’est lui qui a essayé le premier de la conquérir. D’ailleurs, il n’a pas été loin de conclure mais Bruce s’est mêlé à l’histoire et c’est lui qui a remporté la victoire. Aymeric, bon joueur, s’est donc incliné. Pour ce dernier, c’est déjà de l’histoire ancienne. Il a accepté sa défaite et n’a plus de vues sur la demoiselle.
Clémence, engloutie par la foule, a échappé au regard de Bruce qui en profite pour observer les gens, et surtout la population féminine. Il doit avouer qu’il y en a de très belles, de tous types. Des grandes, des petites, des blondes, des brunes, des blanches, des métisses, des Noires, certaines courtement vêtues, d’autre plus sagement. Il y en a pour tous les goûts. Oh, et celle-là ! Une sublime rousse au corps de rêve. Rien vu d’aussi jolie de toute sa vie. Cette diversité est un régal pour les yeux. Mais son attention est soudainement happée par une autre fille en particulier qui vient de faire son entrée dans la boîte. Ce n’est pas la plus jolie de la soirée, mais elle possède un certain charme. Une longue chevelure noire lui descend jusque très bas dans le dos. Son regard bleu innocent semble perdu et parcourt la salle frénétiquement. Deux petites lèvres pulpeuses laissent sa bouche légèrement entrouverte. Mais ce n’est pas que sa beauté candide qui attire les yeux de Bruce ; non, cette fille, il la connaît !
Merde ! laisse-t-il échapper en se retournant brusquement et en essayant de se cacher.
Que se passe-t-il ? demande Aymeric, intrigué.
Tu vois cette fille là-bas ? La brune vers l’entrée ?
Oh oui ! Joli morceau.
Eh ben, j’ai couché avec.
Bien joué ! le félicite-t-il.
Non, tu ne comprends pas. J’ai couché avec il y a deux semaines.
Quoi ? Tu veux dire que tu as trompé Clémence ? Merde alors ! Qu’est-ce qui t’a pris ?
J’en sais rien. Elle était là à me suivre partout à la trace, à me fixer avec un regard de chien battu. Et puis, elle avait un joli décolleté Et puis, elle m’a promis une folle nuit Merde, quel con !
Merde alors ! Bon, tu as fait une erreur une fois, ça arrive, rationnalise Aymeric. Ce n’est pas si grave. Je suppose que tu ne lui as pas laissé ton numéro après votre nuit, hein ?
Bien sûr. Je ne suis pas si con ! Mais c’est qu’elle m’a retrouvé ! Je ne sais pas comment elle a fait, mais elle m’a retrouvé. Un soir, elle m’attendait à la sortie du boulot. Elle a voulu discuter, me promettre des tas de trucs. J’avais tellement les boules pour ce que j’avais fait à Clémence que je l’ai repoussée. Le lendemain, elle était encore là. Même cinéma ! Elle a voulu me sucer, et je l’ai laissée faire.
Eh bien, mon salaud ! se moque Aymeric. Pauvre petite âme fragile !
Arrête, ce n’est pas drôle. Crois-moi, quand cette fille veut quelque chose, elle l’obtient.
J’imagine, oui !
Le problème, c’est qu’elle s’imagine que l’on est ensemble maintenant ! Je lui ai pourtant parlé de Clémence, mais c’est comme si elle n’avait rien entendu. Elle n’arrête pas de m’envoyer des SMS ; je ne lui ai jamais donné mon numéro, je le jure, mais elle me harcèle presque. Je ne sais pas comment m’en débarrasser avant que Clémence ne découvre la vérité. Et la voilà qui débarque ce soir !
Avec un peu de chance, c’est juste un hasard.
Avec elle, ça m’étonnerait. Elle a dû savoir d’une manière ou d’une autre que j’étais là ce soir.
Euh hésite Aymeric, je crois que tu as raison. Elle vient vers nous.
Merde ! Merde ! Merde ! peste Bruce. Il faut que l’on s’en débarrasse au plus vite avant que Clémence ne revienne, ou je crains le pire.
Aymeric la fixe dans les yeux tandis qu’elle approche. Elle lui renvoie son regard et a l’air de savoir exactement ce qu’elle fait. Pas de doute, c’est bien vers eux qu’elle se dirige. Aymeric la détaille rapidement. Le corps, de taille moyenne, est pas mal. Ses formes ne sont pas très marquées mais la robe moulante dont elle est vêtue la met en valeur. Et puis elle a cet air innocent, quasi enfantin, qui donnerait presqu’envie de la prendre dans ses bras pour la consoler. Elle n’a pas le look de celle prête à tout pour un coup de bite que vient de décrire Bruce. Aymeric se demande si lui aurait cédé s’il avait été à la place de son ami.
Bonsoir, s’adresse-t-elle à lui, je suis Madeline mais tu peux m’appeler Mad. Tu dois être Aymeric, je suppose, le meilleur ami de Bruce ?
Euh, oui hésite-t-il, pris au dépourvu qu’elle connaisse déjà son nom.
Sans attendre d’invitation, Madeline s’installe à leur table aux côtés d’Aymeric et lance un grand sourire vers Bruce.
Qu’est-ce que tu fous ici, bon sang ? fulmine ce dernier.
Quoi ? s’étonne-t-elle. Tu n’es pas heureux de me voir, Amour ?
Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme cela. Et je suis avec Clémence Je veux dire, elle est là ce soir.
Tu m’as tellement manqué depuis la dernière fois, Amour J’ai hâte qu’on remette ça.
Tu ne peux pas rester, retente Bruce. On en reparle plus tard si tu veux, mais pars, par pitié.
Mais tu me manques, insiste-t-elle. Chaque minute loin de toi est un calvaire.
Aymeric voit le visage de son pote se décomposer, pense-t-il par dépit, mais comprend-t-il par désespoir car Clémence approche.
Hé, les garçons, vous ne me présentez pas votre amie ? demande-t-elle en fronçant les sourcils.
Clémence, voici Madeline, prend l’initiative Aymeric, une cliente rencontrée au supermarché.
Et Madeline, voici Clémence, ma copine, poursuit Bruce en appuyant bien sur le dernier mot. Madeline nous passait juste le bonjour. Elle était sur le point de partir.
Non, ce n’est pas vrai ! le contredit cette dernière.
Ah oui ? s’étonne Clémence.
Quelle bande de vilains farceurs, ces hommes ! Ils te font marcher. La vérité, c’est que je ne suis pas qu’une simple cliente : je suis la toute nouvelle copine d’Aymeric.
Aymeric, qui venait de prendre une gorgée, manque de peu de recracher le contenu. Qu’est-ce qu’elle raconte ? Est-ce la seule excuse qu’elle a trouvée pour justifier sa présence ici et profiter de la compagnie de Bruce ? Décidément, il commence à être convaincu qu’elle n’a pas froid aux yeux.
Ils ont voulu te faire une surprise ! N’est-ce pas, Amour, lance Madeline à Aymeric tout en posant une main sur sa cuisse.
Aymeric ne voit pas d’autre solution que de coopérer, d’autant plus que le regard de Bruce l’implore de le sortir de ce pétrin. Clémence, toute joyeuse à la suite de cette annonce, s’assied et commence à questionner le faux couple sur les circonstances de leur rencontre. Aymeric n’a pas le temps de réfléchir que Madeline sort déjà un récit détaillé, complet et très crédible sur leur histoire. Il est étonné par son talent d’improvisation et le naturel dont elle fait preuve pour meubler son mensonge.
Plus ils avancent dans la conversation, plus Madeline se colle à son faux copain. Le contact de ce corps chaud le long du sien émeut Aymeric. Pris par le boulot et quelques soucis à régler, cela fait un moment qu’il n’a pas eu de femmes à ses côtés. Il se rend compte maintenant combien cela lui a manqué. Il se laisserait bien aller mais se rappelle qu’elle joue la comédie. En tout cas, il en profite pour loucher discrètement vers son décolleté. C’est vrai qu’il est plutôt joli. Jouant le jeu qu’elle a imposé, Aymeric lui passe un bras derrière la nuque. En réaction, Madeline pose sa tête sur l’épaule du garçon. Il sent le parfum agréable de la jeune femme atteindre ses narines.
Vient le moment où les filles veulent aller danser. Les mecs préfèrent rester afin de pouvoir discuter entre eux, mais Clémence insiste. Finalement, Bruce se dit qu’il serait préférable de surveiller les échanges entre sa copine et son amante et accepte de les suivre. Aymeric n’a plus d’autre choix que de venir lui aussi. Ils dansent tous les quatre ensemble. Madeline, qui est une fille qui semble calme, étonne par la grâce et l’amplitude de ses mouvements. Les postures lascives qu’elle adopte au fil de ses gestes n’échappent pas à l’il des deux amis. Elle sait mettre son corps sensuellement en valeur.
Les danses passent et Madeline se rapproche de plus en plus d’Aymeric. De son côté, Clémence adopte la même stratégie vis à vis de Bruce. Bien que discrets, elle a repéré les coups d’il de ce dernier dirigés vers Madeline et elle compte tout faire pour être la seule à attirer son attention. Elle se laisse donc aller à des oscillations plus voluptueuses. Les deux couples se retrouvent désormais à danser chacun de leur côté, mais toujours en vue de l’autre.
Plus l’espace vital entre Aymeric et Madeline diminue, plus elle adopte une danse lubrique. Aymeric a chaud. Il est étonné à quel point elle se montre impudique. « Elle cherche sûrement à rendre Bruce jaloux pense-t-il comprendre. Elle n’a pas compris que Bruce est vraiment amoureux de Clémence ; sa tentative est donc vaine. Autant en profiter ! Après tout, c’est elle qui a voulu se faire passer pour ma copine. » Alors il la mate sans aucun scrupule, mirant ce corps s’agiter, ces seins qui rebondissent, ce cul d’ailleurs très joli qui ondule.
Son regard lubrique n’a pas échappé à Madeline. Cela la motive pour aller encore plus loin. Elle se colle maintenant à lui, se frottant contre lui et contre son érection naissante. Elle l’embrasse fougueusement. Aymeric en profite pour poser ses mains sur ce corps si désirable. Il tâte le postérieur de cette fille bizarre dont il ignorait l’existence il n’y a même pas deux heures. Elle se laisse complètement faire. Leurs bouches se dessoudent ; Madeline lui tourne le dos et vient frotter son derrière contre l’entrejambe d’Aymeric qui bande maintenant comme jamais.
Aymeric ne s’attendait pas à vivre une telle soirée. Finalement, les ennuis de Bruce semblent être une véritable aubaine pour lui, et il compte bien en profiter autant que possible. Ce n’est pas tous les jours que ce genre d’histoire vous arrive ! Il passe rapidement une main sur la poitrine de Madeline pour en tester la fermeté : il n’est pas déçu du résultat. Il offre aussi une éphémère caresse sur sa cuisse, et Madeline se laisse faire encore. Elle semble même apprécier.
Aymeric a oublié la présence de Bruce et de Clémence ; son attention est complètement happée par Madeline. De son côté, Clémence tente de rivaliser avec la nouvelle venue mais n’ose pas aller aussi loin qu’elle. Elle est tout de même collée à Bruce et échange des baisers avec lui. C’est suffisant pour lui faire momentanément oublier la présence de la perturbatrice. Finalement, ces émotions fatiguent tout le monde et on s’accorde pour retourner autour de la table.
Madeline se précipite sur les genoux d’Aymeric afin de sentir encore la dureté de sa virilité sous ses fesses. Elle lui roule un gros patin, puis tous boivent un coup. Aymeric surprend un regard ombrageux de Bruce à son égard. Il a l’air de lui dire de se méfier. Aucun risque, pense Aymeric. Il est célibataire et peut donc se permettre de profiter à fond. Il ne pense plus à tous les détails que lui a expliqués son ami précédemment.
Aymeric tente de glisser sa main sous le bas de la robe de Madeline ; la réaction de cette dernière ne le déçoit pas : elle écarte les cuisses pour lui faciliter le passage. Elle n’a donc fixé aucune limite à cette mascarade ? Il ne perd plus de temps et atteint une culotte bien humide qu’il caresse avec envie. « Elle est excitée elle aussi ? Alors, elle ne cherchait pas qu’à rendre jaloux Bruce ? » Aymeric ne cherche plus à comprendre les véritables motivations de Madeline. Tant qu’elle se laisse faire, elle a beau vouloir n’importe quoi, il s’en contrefiche.
Visiblement, ses caresses lui font de l’effet puisque la voilà qui tortille du postérieur sur l’entrejambe d’Aymeric. Prétextant une envie pressante, elle met soudainement fin à leur contact. À son retour, elle reprend la même position et, lorsqu’Aymeric replonge sous la robe, il s’aperçoit que le sous-vêtement féminin a disparu. Ses doigts en profitent pour fouiller la caverne aux merveilles.
Clémence souhaite retourner danser et entraîne Bruce avec elle. Madeline prétend qu’elle est encore fatiguée pour ne pas les suivre. Une fois qu’ils se sont éloignés, elle change de position et enjambe les cuisses d’Aymeric pour lui faire face. La nouvelle position facilite un échange de baisers. Elle permet aussi aux mains de Madeline de venir à la rencontre de ce corps masculin qui la désire. Elle glisse ses mains sous la chemise du jeune homme, et est heureuse de sentir un volume musculeux sous ses doigts ; Aymeric aime en effet s’entretenir physiquement. Et puis, d’un geste impatient, Madeline passe à l’étape supérieure : elle ouvre la braguette d’Aymeric et glisse sa main dans son caleçon. Ce contact électrise Aymeric qui jette un coup d’il inquiet autour de lui. Il a perdu la trace de Bruce et de Clémence. Visiblement, elle ne compte pas s’arrêter là puisqu’elle tente de sortir sa virilité du pantalon. Aymeric panique et la retient ; cela commence à aller trop loin.
Laisse-toi faire, Amour, tu ne le regretteras pas lui murmure-t-elle à l’oreille.
Aymeric, hésitant, lui lâche finalement le poignet. Elle sort le sexe masculin, le glisse sous sa robe et s’empale dessus. Une décharge se répand dans les veines d’Aymeric. Il sent une puissante chaleur lui comprimer son sexe. Madeline oscille sur son pénis. Elle s’offre du plaisir avec cet engin planté en elle. Son regard est perdu dans le vide. Sa bouche entrouverte semble harponner l’air autour d’elle.
Aymeric, anxieux, vérifie que personne n’a remarqué leur manège. Bien que la robe cache le principal, les gestes de Madeline ne laissent aucun doute sur ce qui est en train de se passer. Visiblement, personne n’a rien vu ou tout le monde s’en contrefiche. Aymeric se détend et se laisse aller à profiter de l’instant. Il n’arrive pas à croire ce qui est en train de se passer. Il est là, assis sur une banquette dans une salle remplie d’une centaine de personnes, en train de baiser une fille à qui il a à peine parlé. C’est dingue, cette histoire ! Où Bruce a bien pu dénicher une telle fille ? Tout ce monde autour, et personne ne dit rien ou ne semble les voir alors qu’ils sont en train de s’envoyer en l’air. Il ne pensait jamais vivre une telle expérience.
Il veut profiter à fond, et ses mains parcourent tout le corps de son amante d’un soir. Sa langue fouille la bouche de cette fille. Cul, ventre, cuisses, dos, nuque, ses paumes passent et repassent inlassablement sur les moindres parties de son anatomie. Il se fout désormais d’être discret. Au contraire, il a envie de crier au monde entier qu’il est en train de s’envoyer en l’air à côté d’une foule, qu’il se tape la plus grande dévergondée qu’il ait jamais croisée.
Il accompagne les oscillations de Madeline par de puissants coups de reins saccadés. Ses sens sont en feu. La sueur coule le long de son front. Le plaisir le submerge. Il lui semble n’avoir jamais ressenti une telle intensité. Se faire une quasi-inconnue et le faire alors qu’ils sont visibles n’est sûrement pas étranger à la puissance des émotions qui l’inondent. C’en est trop pour lui ; les cuisses de Madeline finissent par emporter son plaisir. La succube l’a vidé de son énergie.
Bruce et Clémence viennent les rejoindre peu de temps après qu’ils aient terminé leur affaire. Un échange de regards entre les deux hommes fait comprendre à Aymeric que Bruce sait ce qu’il vient de se passer. En revanche, Aymeric n’arrive pas à distinguer la réaction de son ami. Il n’a pas l’occasion de lui poser la question puisque la soirée se termine rapidement après cela.