Après un week-end passé avec mes parents dans notre appartement situé à Lyon, Je dus rejoindre ma chambre dans la cité universitaire à Clermont Ferrant où je bouclais mon parcours scolaire. Mon père travaillait comme agent de sécurité dans une clinique. Ma mère, avait démissionné de son poste dexpert comptable après avoir bénéficié dune succession qui lui a valu une rente mensuelle très confortable. Puis il y a ma sur aînée, partie à lâge de vingt-cinq ans vivre avec son mari à Paris. Ses visites se font de plus en plus rares. Cest pourquoi ma mère menveloppait dun amour filial exaspérant parfois. Mais je la comprenais, ma mère, elle passait ses journées à la maison à lire, à regarder la télé ou à naviguer sur le web.
Ce soir-là, une fois dans ma chambre, je commençai à ranger mon linge propre dans mon armoire quand un bout de papier glissa dentre les vêtements et tomba par terre. Je le ramassai et je pus lire : « [email protected]» . Chantal était le prénom de ma mère ! Cétait donc son adresse électronique. « Elle a du la perdre en rangeant mes affaires », me dis-je. Je jetai le papier sur ma table de travail et je loubliai. Quelques heures après, pendant que je consultais ma messagerie mes yeux tombèrent sur le bout de papier. Jeus alors lidée de préparer une farce à ma mère. Jentrai son adresse et lui envoyai une invitation anonyme pour une discussion « intime » prévue pour le lendemain. Je mapprêtais à éteindre mon ordinateur quand je fus surpris par la rapidité de la réponse. Il était presque trois heures du matin et à cette heure, ma mère devait être couchée.
— Bonsoir, commençai-je.
— Bonsoir
— Chantal cest ton vrai nom ?
— Oui. Et toi, comment tu tappelles ?
— Christophe. Tu vis toute seule ?
— Avec mon mari.
— Que fait-il maintenant ?
— Il dort, comme dhabitude !
— Comme dhabitude ?! Tu veux dire que tu es SEULE ?!
— Oui, si on peut dire cela ! Et toi quest-ce que tu fais dans la vie ?
— Je cherche du travail.
— Alors, je peux avoir lâge de ta mère ?!!
— Mais tu es mon genre !
— Alors on est deux !
En lisant cela, un grand frisson me traversa le corps. Une sensation étrange et forte mattira vers ma mère. Tout dun coup, ma vision envers elle vira au désir charnel et incestueux. Mon cur battait à éclater et mes jambes tremblaient. Je décidai de pousser plus loin.
— Tu as des enfants ?
— Oui, une fille mariée et un charmant jeune homme !
— Charmant tu dis ?!! Tu devrais avoir des fantasmes à son sujet ?!
— Et toi, tu nen as pas pour ta mère ?!
— Si
— Et quest-ce qui tattire le plus vers elle ?
— A vrai dire, elle ne montre pas grand-chose à la maison, mais je sais quelle a un beau corps à juger par son allure !
— Comment veux-tu quelle shabille à la maison ?
— Je la vois dans mes fantasmes avec une nuisette blanche et transparente, et un string noir. Aussitôt, elle quitta le réseau me laissant dans un état de fébrilité extrême. Je laissai mon pc allumé et je mallongeais sur mon lit espérant que ma mère allait se reconnecter, mais rien de cela nétait arrivé. Le lendemain, je navais pas cessé de penser à elle. Le soir, je décidai de lui téléphoner juste pour entendre sa voix. Mais ma surprise fut encore énorme quand, dune voix douce, lente et qui frôle lérotique elle me dit « bonsoir mon chéri, tu commences à me manquer beaucoup ! Je nai plus que toi ! » La gorge sèche, la voix entrecoupée, je répondis : « toi aussi tu me manques maman et je pense beaucoup à toi ! » « Alors écoute mon chéri, jai une idée. Je voudrais venir voir comment tu vis là-bas ! », enchaîna-t-elle.
« Mais maman, je ne peux pas théberger pour la nuit ! » « Ne tinquiète pas pour cela, on passera la nuit à lhôtel. A demain mon chéri» assura-t-elle en coupant la communication. Ce « on » attisa en moi un feu qui me fit perdre la raison. Comment les événements pouvaient-ils tourner de la sorte et aussi rapidement ? Cétait trop vite, trop facile et trop beau pour être vrai ! Javais, encore des doutes. « Et si tout cela nest que fantasmes qui sont loin de se réaliser ? »
Après une pénible nuit passée à envisager tous les scénarios possibles, je me retrouvai le lendemain devant larrêt du bus où javais fixé rendez-vous avec ma mère. Quand je lai vue descendre du bus, je nen croyais pas mes yeux ! Elle était dune beauté splendide et javoue que je ne lavais jamais vue aussi jeune, joviale et pleine de vie . Elle portait un jean et une jaquette en cuir marron ouverte au niveau de la poitrine. Elle avait rajeuni dune dizaine dannées. Je lui lançais la remarque en lui faisant la bise. Elle répondit en me chuchotant à loreille : « jai dautres surprises pour toi mon chéri ! ». Après avoir échangé quelques banalités, on se quitta en vue de se revoir le soir dans sa chambre dhôtel, car jétais occupé toute la journée. Occupé à imaginer ce qui mattendait ce soir-là, à tisser différents scénarios vacillant entre la réalisation de mes « délires » et la déception totale !