Charlotte rentre dans l’appartement.
Comme toujours il est déjà là.
Il a passé sa journée à l’attendre. La masturbation ne fait plus d’effet sur lui depuis longtemps. Le porno le dégoûte et ne lui attire plus aucune satisfaction.
Les chairs entassées pénétrées inlassablement, les seins trop gros ou refaits, ces pénis artificiels, ces gros plans qui dévoilent tout sans rien montrer.
Les heures carrées a tourner autour de quelques mots clefs dans les champs de recherche youporn le font mourir d’ennui. Les mêmes vidéos, les même cris simulés de jouissance.
Le sexe l’obsède depuis toujours il pense. Il ne se rappelle plus si un jour il n’y a pas pensé. Et pourtant il n’a pas osé. Franchir le pas, se laisser faire par cette sauvagerie. Accepter et surtout maîtriser ses fantasmes. Les laisser l’envahir.
Alors comme toujours il espère. Il espère que cette fille qu’il ne touchera jamais, lui apporte une réponse.
Il ne s’en était pas rendu compte tout de suite. Il avait grandi avec elle, partagé les éclats de rire de l’enfance.
Et puis soudainement elle avait grandi, il avait vu la femme en lui. Bien avant que son esprit l’accepte, son corps lui s’était aperçu.
Il ne l’avait pas vue grandir, mais un jour soudainement, il avait compris.
Compris que cette fille pourtant si tranquille, ne lui laisserait jamais de répit.
Il la regarde rentrer. Elle, petite féline. Plutôt discrète au premier regard, pas très aguicheuse. Rien qui ne laisse supposer tant de sensualité.
Soudain elle marche. Ses jambes musclées et délicates, sa cambrure, ses petites fesses rebondis, sa peau caramel. Tout se met en branle, et ce petit corps alors, se met à briller.
Il observe craintivement ses seins lourds et fermes bouger sous son top moulant, ses fesses à peine cachées par la culotte de coton noir, passer devant ses yeux. Son décolleté trop tombant qu’elle ne cesse de réajuster laisse deviner une poitrine généreuse. Et surtout une peau qu’il voudrait croquer, sucer, lécher. Il voudrait connaître le goût de cette peau. L’odeur de sa sueur jusque dans son intimité la plus gênante.
Il ne sait plus si il est chanceux ou damné. Sa gorge est sèche. Il ne veut pas désirer. Non parce que c’est mal, mais parce que c’est sans fin.
Et pourtant, il espère Il ne peut s’empêcher de désirer. Le désir poussé à l’extrême.
Elle se tient les jambes écartées, une jambe sur le fauteuil et l’autre sur le bureau, ils discutent. Elle ne se rend pas compte. C’est son innocence qui la rend si sexy.
Sa manie de choisir des vêtements toujours un peu trop moulant, courts ou transparents. Elle ne sait pas l’effet qu’elle produit.
Il l’imagine dans un sex-club, des bas résille rose fluo, un petit string noir lui habillant les fesses, une lumière noire et rose, une salle tapissée de miroirs. Une musique éclabousse la pièce de grosses basses électro assourdissantes. Cette dans l’intimité de cette musique aveuglante, qu’elle se met à nu. Les sons recouvrent la peau que ses vêtement abandonnent.
Un homme est assis dans un fauteuil. Son pantalon à pince noir, impeccablement repassé est ouvert au niveau de la ceinture. La boucle dorée de cette dernière pend sur le coté. Le boxer de soie noir, descend sur sa cuisse musclée. Son sexe blanc gorgé de sang est sorti. Il se masturbe devant cette fille. La quarantaine. Homme d’affaire, Père de famille, marié, rasé de près. Il sort du travail et veut la voir elle, avant de rentrer chez lui.
Elle danse, et tandis qu’elle joue avec son bassin et projette ses courbes dans les 1000 reflets, il la dévisage sous toutes les coutures.
Elle ondule à merveille. Ses cheveux châtains longs et bouclés tombent sur son bassin.
Il voit ses fesses se déhancher devant ses yeux, et il imagine ce cul qu’il pourrait prendre là maintenant.
Il voudrait se lever, l’attraper violemment par les cheveux, la mettre à genoux, et lui faire avaler de force sa queue, qu’il sait trop grosse pour sa bouche.
Il voudrait la posséder jusque dans les fesses, réduire son être à un corps qu’il pourrait défoncer à l’infini.
Et cette vision rend son sexe encore plus violet. Il sent qu’il n’a jamais été aussi gros. Il remplit sa main, et il est fier de cette virilité.
Et pourtant à mesure qu’il sent le désir terrible battre jusque dans ses tempes, il se contente de regarder. Il n’ose même plus se masturber.
Elle fait tomber son soutien gorge. Ses seins magnifiques s’offrent à sa vue. Ses tétons ne sont pas durs mais la courbe est parfaite.
Elle, elle s’en fout, elle continue de danser. Si il l’avait vue 30 min avant dans la rue, il n’aurait jamais soupçonné. Soupçonné tant d’assurance dans ce corps. Dans cette manière d’enlever ses vêtements. On dirait une professionnelle.
Elle, danse pour elle, car elle se sent femme. Elle redécouvre son corps, qu’elle méprise habituellement. Enfin ce corps lui sert à quelque chose. Elle sait l’agonie de l’homme assis en face. Elle se sent terriblement maîtresse du désir de cet homme qu’elle méprise.
Elle sait surtout qu’un private lui rapporte 10 fois plus qu’une cabine.
Elle vient pour les dollars, pour lui prendre son argent. Elle sait qu’il va demander. Il sait que comme tous les jours elle va refuser.
Mais il demande quand même, car il a envie. Horriblement envie. De voir ses lèvres roses pulpeuses se refermer sur son gland. Sa langue si fragile jouer avec son frein.
Ses petites mains potelées et douces empoigner son manche et ses joues se déformer sous l’invasion.
Il veut la pénétrer avec son sexe dur. Il veut qu’elle sente la dureté lui envahir la bouche jusque dans le fond de la gorge.
Puis il veut se répandre sur la langue, sur le visage et sur les seins.
Depuis quelques temps cette obsession le hante. Il ne pense qu’à ça. Quand il prend son café, quand il aperçoit une jolie femme dans la rue, quand sa fille de 16 ans le salue avant sa journée, quand sa femme l’embrasse.
Toutes ses certitudes sont balayées, écrasées, terrassées par ce souhait. Il n’a jamais autant désiré quelque chose. Il sait qu’il ne l’obtiendra jamais, alors ça le rend fou.
Elle refuse. A bout de force, de rage, il lui hurle qu’il donnerait tout pour une pipe. Il lui propose 500, non, 1000 dollars pour une fellation.
Elle refuse. Elle ne veut pas se dégoûter. Elle n’est pas une prostituée.
Mathieu revient à la réalité. Il reprend ses esprits alors sa tête tourne inconsciemment attirée par une paire de fesses rebondie passant devant ses yeux.
Je vais prendre ma douche dit-elle avant de refermer le verrou de la salle de bain.
Elle le laisse avec une trique énorme.
…