Élise avait su le convaincre en moins de dix minutes. Elle les conduisait vers le village. Il n’en revenait pas d’être assis à la place du passager. Toutes ses objections avaient été réfutées les unes après les autres. Il avait le ventre noué au fur et à mesure que la distance les séparant du « Coq hardi » diminuait. « Pourquoi me suis-je laissé entraîner dans cette galère ? » Il avait exprimé son angoisse à voix haute et cela ne l’avait pas réduite.
Odile, ma belle, souviens-toi, tu as une extinction de voix.
Le ton se voulait rassurant, tournant la tête il vit qu’elle lui souriait. Elle lui parut sûre d’elle, cela le réconfortait un peu ; n’avait elle pas tout prévu dans le moindre détail ? Le sac à main et la mantille négligemment jetée sur les épaules. Elle immobilisa le véhicule sur la dernière place libre du parking. De voir tous les emplacements occupés le fit frissonner d’appréhension. Comme il tardait à sortir de la voiture, elle lui fit les gros yeux tout en souriant. Il avait ouvert la bouche pour exprimer sa crainte, d’un geste elle l’incita à rester silencieux. Élise lui avait pris la main pour entrer dans le restaurant. Son cur battait à tout rompre au moment où passaient le seuil. Il respira un peu mieux quand il se rendit compte que dans la grande salle il ne reconnaissait personne. Il était à peine tranquillisé que venait vers eux le propriétaire des lieux. Samuel, souriant, s’avançait pour les accueillir.
Bonsoir, mesdames, je suppose que vous avez réservé. Dans le cas contraire, je serais au regret de…
Oui…, oui, bien sûr, je vous ai téléphoné en début d’après-midi. Une réservation au nom d’Élise.
Élise venait de parler avec assurance tout en lui pressant la main pour qu’il se taise. Elle avait téléphoné en début d’après-midi et il n’en avait rien su. Décidément, cette fille n’en faisait qu’à sa tête.
Oui, cela me revient maintenant…, une table pour deux abritée des courants d’air pour votre amie Odile. Bien, suivez-moi, je vais vous installer.
L’homme leur tourna le dos sans plus attendre. Tous deux lui emboîtèrent le pas, il soupira d’aise, il n’avait pas été reconnu. Le restaurateur après avoir pris les commandes les laissa seules.
Oui ! Je sais ! j’exagère, ceci dit j’avais tellement envie que tout le monde puisse te voir. Je te trouve magnifique Odile.
C’est vrai, tu es une véritable diablesse, tu me mènes par le bout du nez depuis le premier instant. Tu me trouves magnifique, mais je suis vieille…, je voulais dire vieux. Tout le contraire de toi, jeune et belle.
C’était un lapsus, le mot lui avait échappé, il en rougit, cela fit rire Élise. Le serveur leur apportait le premier plat, la discussion s’arrêta momentanément.
Hihi ! Tu vois, tu utilises le féminin, ce n’est pas aussi terrible que cela. Mangeons, profitons de cette soirée.
Odile s’était contentée d’acquiescer, le repas se déroula sans la moindre anicroche. Pour ne pas faire d’impair, elle imita les gestes de sa convive. Pourtant jusqu’à la dernière minute elle sentit une tension en elle. Tension qui s’exacerba au moment où Samuel vint leur présenter la facture et leur demander ce qu’elles pensaient du repas. Le trajet du retour s’était effectué d’une manière plus légère et les conversations l’étaient tout autant.
Élise, je dois te dire merci pour cette soirée. Oui même si j’ai souvent été crispée.
Ma belle, je suis ravie de t’entendre. Ne me remercie pas, cela m’a fait plaisir. Une fois à la maison tu vas pouvoir te détendre.
De se retrouver dans sa maison lui permit de se détendre, c’est avec soulagement que les chaussures furent retirées. En souriant, Élise venait de lui enlever la mantille et prit le sac à main.
Je voulais te dire, merci, cela a été une bonne soirée pour moi aussi. Pour te remercier de ta gentillesse et pour te détendre, je vais te faire un bon massage. Chut ! Ne dis rien, allons dans ma chambre.
Pourquoi lutter ? De toute manière, Élise n’en ferait qu’à sa tête. Elle lui avait pris la main et l’entraînait derrière elle. En pénétrant dans la pièce, pourtant connue, il découvrit une table rembourrée. Elle le regardait en souriant.
Hihi ! À ton regard, je sais que tu te poses beaucoup de questions et que tu as énormément de doutes. Viens vers moi, je vais te dévêtir. Pour faire un massage, c’est plus facile.
Avant qu’il n’esquisse un geste, elle l’avait attirée à elle et le déshabillage commença. Pendant qu’elle opérait, il sentait les doigts le caresser au passage. Il frissonnait de plaisir cette fois et son esprit commençait à accepter la situation. Il se rendait compte qu’elle avait réussi à le faire douter, il ou bien elle, Simon ou Odile ? Il était maintenant complètement nu, une claque sur la fesse l’incita à s’installer sur la table.
Tu me plais vraiment Odile. Je vois que les quelques effleurements ont éveillé ton petit oiseau. Je sens que je vais le croquer, miam ! D’abord un petit massage comme promis.
Il était nu et elle habillée, c’était un peu surprenant, son ex aurait agi différemment. Les mains enduites d’une huile parfumée commencèrent à parcourir son torse insistant sur ses tétons. Elle lui souriait et de temps à autre lui déposait un baiser sur la bouche. Elle ne parlait plus, il sentait les mains les doigts le palper, descendant peu à peu son ventre. Il était en érection, il s’attendait à ce qu’elle fasse une masturbation, mais il n’en fut rien. Élise changea de place et s’attaqua aux pieds, les yeux fermés il se contentait d’apprécier les caresses. En progressant vers le haut elle lui fit écarter les jambes. Les doigts furetaient à droite et à gauche remontant jusqu’à l’entrejambe. Le contact avec le scrotum déclencha un profond soupir. Les mains s’activaient maintenant sur le petit sexe. Bientôt remplacé par un baiser mouillé et la chaleur de la bouche. L’excitation étant à son comble, les succions déclenchèrent l’éjaculation.
La bouche ne s’éloignait pas, les lèvres continuaient à sucer le sexe.
Pardon ! Je ne voulais pas.
Chut ! Mets-toi sur le ventre, je n’ai pas fini.
Une fois dans la position demandée, les mains reprirent le massage, la tête, le cou, les bras les épaules, le dos, le haut des fesses. Il n’en revenait pas d’un traitement aussi doux et agréable, il ne se souvenait pas d’avoir été aussi bien. Élise, cette fois encore s’était déplacée au niveau des pieds pour reprendre le massage. Les yeux fermés, détendu, il appréciait ce moment. Les mains dures et douces à la fois trituraient les muscles, cela le faisait parfois un peu gémir.
Dis-moi coquine, j’ai l’impression que tu aimes te faire masser. Ton corps est vraiment agréable.
Oui, c’est vrai, j’aime sentir tes caresses.
Était-ce une réponse à l’appellation ? Elle venait de lui écarter les jambes et les mains malaxaient l’entrejambe et le sillon fessier. Un doigt se faisait insistant autour de sa corolle que l’écartement venait de mettre en évidence.
Attends ! Soulève ton ventre !
Sans se poser de question, il souleva son ventre et sentit qu’elle insérait un coussin dans l’espace créé.
Voilà, c’est beaucoup mieux ainsi. Ma chérie.
Tout en parlant, Élise venait de recommencer à lui masser les fesses dans leur ensemble. De temps à autre, elle lui donnait de petites claques. Le mélange avec les caresses ne lui paraissait pas désagréable. En même temps, un doigt se faisait plus insistant sur son petit trou. Inconsciemment, il ondulait son bassin en émettant de petits grognements de satisfaction.
Hou ! Coquine, tu aimes ça, je vais aller plus loin alors.
Oui, c’est vrai, j’aime tout ce que tu me fais. Je ne sais pas si je mérite autant de faveurs de ta part.
Eh bien, poursuivons !
Au même instant, le doigt qui appuyait sur son anus entra profondément. Une pénétration qui le fit frissonner longuement. Le va-et-vient le faisait gémir, le bassin remuait en cadence. Un deuxième doigt venait de rejoindre le premier. Il sentait le plaisir revenir sous une forme différente. Ensuite, un troisième s’inséra, il sentait leur pression dans son anus.
Ah !
Je suis agréablement surprise, tu es souple.
Euh, si tu le dis, mais ce n’est pas désagréable.
Les doigts se retirèrent, remplacés par quelque chose de plus gros et froid. Un mouvement pour essayer de se retourner fut esquissé et immédiatement stoppé par une main ferme.
Ne bouge pas, je ne veux pas te faire de mal, détends-toi. C’est seulement un jouet, tu vas avoir rapidement du plaisir.
Cette fois, la pénétration se faisait sentir, mais elle tenait fermement. Il sentait que cela pénétrait lentement, la douleur était présente. Élise lui parlait en même temps qu’elle agissait. Les premiers va-et-vient furent pénibles, puis lentement la douleur disparut. Bientôt, de nouvelles sensations apparurent avec un plaisir nouveau. Le bassin recommençait à suivre et s’agiter en cadence. De temps à autre, des gémissements se faisaient entendre. Elle continuait à manuvrer son jouet en augmentant le rythme. Bientôt, le mouvement du bassin fut suivi d’un râle de plaisir. Aussitôt, une claque magistrale fut administrée sur les fesses offertes.
Odile, tu es merveilleuse ! Tu es belle et patiente avec moi.
Après cette exclamation, elle fit le tour de la table pour l’embrasser goulûment sur la bouche. C’était le premier vrai baiser qu’ils échangeaient. Ensuite après avoir retiré le godemichet de l’anus elle le fit asseoir sur la table. Apercevant le coussin, elle lui sourit en faisant un clin d’il.
Hum, tu n’as pas éjaculé et pourtant tu as eu une grosse jouissance. Je sens que nous allons rebaptiser ton petit trou. C’est officiel, tu es mon amoureuse.
Pourquoi veux-tu renommer mon anus ? Oui, ma jouissance n’était pas comme d’habitude. Je suis ton amoureuse, je vais m’y faire.
Elle lui prit la tête entre ses mains et força une fois encore la bouche qui ne résista guère. Ensuite en souriant elle lui dit qu’il était temps d’aller dormir. Il se contenta d’opiner de la tête, elle l’avait épuisé. Elle le poussait gentiment hors de la chambre. Cela l’étonnait un peu après ce qui venait de se passer. Une fois dans le couloir il se dirigea vers sa chambre. Après un passage dans la salle de bain il s’allongea sur son lit. Une fois encore il allait dormir nu. « Odile, ce n’est pas vilain. En plus, il lui plaît. » Après avoir pensé à leur sortie au restaurant et finalement agréable. Où vêtu en fille, il avait affronté le regard des autres, il parvint à la conclusion qu’Odile pouvait prendre le relais. Surtout après tout le plaisir que lui avait prodigué Élise.
Depuis le premier jour, elle lui avait apporté beaucoup de chose sans rien demander en retour. « Oui, ma vieille, tu es Odile, l’amoureuse d’Élise, il te faut donc penser en fille. » Elle était fatiguée, détendue, le sommeil vint rapidement.