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Un arrangement très particulier – Chapitre 2

Un arrangement très particulier - Chapitre 2



Après plusieurs jours, Richard était parvenu à minimiser les pertes financières auprès des artisans quil avait prévus pour les travaux du manoir. Les pauvres avaient vu leurs contrats tout bonnement annulés, et ils lavaient en travers de la gorge. Il les dédommagerait en conséquence et fit en sorte de les replacer sur dautres de ses chantiers immobiliers pour ceux qui le pouvaient. Il lui restait alors à contacter la jolie Julia pour convenir dun rendez-vous.

Une semaine plus tard, il arrivait au manoir dans une de ses voitures, une grosse bagnole allemande toute équipée. Se déplaçant pour une affaire qui était devenue personnelle, il navait pas sorti le costume-cravate comme à son habitude. Souhaitant tout de même garder une certaine élégance, il avait opté pour une veste en daim par dessus une chemise dont les fines rayures étaient à peine visibles et dont le col ouvert laissait entrevoir le foulard en soie quil avait autour du cou. Après avoir traversé la cour, il frappa à la porte avec sa canne de marche au manche en bois et au pommeau en faux ivoire en forme de panthère pour signaler son arrivée à Julia qui devait lattendre.

Bonjour Julia.

Bonjour, Monsieur Richard. Comment allez-vous ? Le trajet na pas été trop long ?

Ça va bien, merci ; un trajet sans embûche. Bon, venons-en à lobjet de ma venue : la solution éventuelle qui mamène de retour ici.

Allons nous asseoir au salon. Un café ?

Oui, merci, volontiers.

Alors quils sirotaient leur tasse accompagnée de gâteaux secs, Julia était fébrile, impatiente de savoir ce quil avait à proposer. Richard lavait remarqué ; il se décida à parler.

Bon, avant de passer aux choses sérieuses, je voudrais savoir : sommes-nous seuls ?

Oui. Au cas où nous serions obligés de déménager, mon grand-père est parti se renseigner sur les maisons de retraite. Mes cousins, quant à eux, sont chez des amis pour laprès-midi. Nous sommes tranquilles.

Très bien. Donc, comme je vous vois trépigner dimpatience, venons-en à lessentiel ; la raison de ma venue. Après de longues tractations auprès des artisans qui devaient intervenir ici pour rénover ce manoir et après les avoir indemnisés pour avoir rompu leurs contrats prématurément

Je suis désolé

Ne me le faites pas regretter. Donc je disais que jai réfléchi à une solution qui pourrait être profitable pour vous et pour moi.

Je vous écoute.

Donc, ma proposition, cest de vous prendre à mon service. Ça fait plus de trente ans que jemploie une domestique à plein temps pour soccuper de mon appartement, et elle souhaite faire valoir ses droits à la retraite. Bien sûr, tant que vous travaillerez chez moi, votre famille pourra rester et occuper votre demeure familiale.

Daccord. Le ménage, ça je sais faire. Mais jai peur quun salaire de femme de chambre mette beaucoup de temps pour rembourser ma dette.

Effectivement. Même avec un salaire de deux mille euros par exemple, pour rembourser le million et demi de la dette sans compter les intérêts vous mettriez plus de soixante ans. Autant dire toute une vie.

Sans compter que je vais devoir me loger.

Non. Pour ça, vous serez nourrie, logée et blanchie. Cest pourquoi jai réfléchi à autre chose en plus. Voyez-vous, jai de très nombreux contacts dans les domaines politique, industriel et caritatif. À ce titre, il nest pas rare que je sois convié à des soirées mondaines où il est plus que recommandé de venir accompagné.

Euh OK. Je ne mattendais pas à ça.

Bien sûr, il faudra faire bonne figure, être souriante et polie…

Mais je doute que ma garde-robe soit appropriée. Je nai pas de tenue pour ce genre de manifestation.

Ne vous inquiétez pas : je men occupe. Bien évidemment, je compte vous rétribuer pour ce genre de soirée. Dordinaire, quand je suis seul, je fais appel aux services descort-girls qui me demandent environ cinq cents euros la soirée. Cest ce que je vous propose en plus.

Daccord, ça me paraît honnête ; mais, même comme ça, je vais mettre énormément de temps à rembourser. Dautant plus que, comme vous êtes un homme daffaires, je suppose que vous naller pas me faire cadeau des intérêts. Et puis vous mentionniez une escort-girl tout à lheure : jespère que vous ne comptez pas mobliger à coucher avec vous. Même si je souhaite récupérer ce manoir, je ne suis pas une prostituée ; jai encore ma dignité.

Là, vous minsultez !

Excusez-moi

Je nai jamais forcé qui que ce soit à venir dans mon lit. Bon, je ne vais pas le nier, il est arrivé que certaines dentre elles fassent des heures sup dans ma chambre à coucher pour arrondir la facture, mais cétait librement consenti et rémunéré.

Au moins, les choses sont claires.

Toutefois, vous avez raison sur un point : à ce rythme, vous finiriez de rembourser à la retraite, et je ne serai probablement plus de ce monde à ce moment-là. Et si ça devait arriver, Dieu seul sait ce quil pourrait advenir de cette bâtisse. Cest pourquoi je vous propose quelque chose, mais je ne sais pas si vous y consentirez.

Dites toujours.

Voilà : dans le privé, jaime la compagnie de jolies jeunes femmes, et en particulier quand elles sont court vêtues. En échange dune prime mensuelle, japprécierais que vous fassiez votre travail en tenue légère, par exemple.

Vous voulez que je fasse le ménage en slip ?

Sans aller jusque là, je pensais plutôt à un mélange entre la tenue de soubrette et le bikini pour le plaisir des yeux. De même que, sans aller jusquà coucher, japprécierais pouvoir vous caresser de temps en temps.

Je ne sais pas. Ça fait beaucoup à intégrer, là. Je ne mattendais pas à ce que vous me demandiez de faire le ménage en sous-vêtements pendant que vous me mettrez la main aux fesses.

Je mattendais à une réponse de ce genre, mais je vous rappelle que vous aviez vous-même choisi de me faire oublier votre tentative de vol dune manière peu orthodoxe… Manière que jai particulièrement appréciée, dailleurs ; mais je ne vais pas vous y forcer.

Je peux réfléchir ?

Oui, bien sûr. Une semaine de réflexion, ça vous va ?

Ça ira.

Bon. Dans ce cas, je vais vous laisser à votre réflexion. Je vous appellerai la semaine prochaine pour que vous me disiez si oui ou non vous acceptez.

Très bien, on fait comme ça.

Parfait ; au revoir.

Richard, avait posé ses conditions. Cétait à elle de voir. Il avait sciemment oublié certains détails quil réservait pour plus tard. Dans le rétroviseur de sa voiture, juste avant de partir, il voyait cette jeune fille qui allait peut-être partager son existence en se disant : « Tu ne veux pas coucher avec moi ? Très bien. Mais si tu acceptes ma proposition, je suis sûr que jarriverai à te faire changer davis. Si tout se passe comme je le prévois, il se pourrait quun jour ce soit toi qui me supplies de partager mon lit. Et si ça se produit, je te ferai vivre une folle histoire, sexuellement intense, en ma compagnie. »

Durant tout le trajet de retour jusque chez lui, Richard était dans lespérance quelle accepte ses conditions. Il avait déjà prévu les grandes lignes de son plan qui lamènerait sans quelle ne sen rende compte à se soumettre à lui. Une situation qui allait être pour elle comme pour lui une grande source de plaisir.

Nayant personne dans sa vie ces derniers temps, Richard passait une fois par semaine dans un « salon de bien-être ». Ce salon proposait toutes sortes de prestations, et tout particulièrement des massages. Richard y avait ses petites habitudes et savait que certaines masseuses, moyennant finances, nétait pas opposées à aller très loin avec les clients.

Bonjour, Monsieur Vernel. Comment allez-vous ?

Très bien, merci. Et vous-même ?

Ça va bien. Vous venez pour un massage ? Vous voulez votre masseuse habituelle ?

Oui, sil vous plaît.

Jappelle Adèle tout de suite.

Richard fut amené dans une salle de massage où lattendait sa masseuse, la fameuse Adèle, une rousse flamboyante.

Bonjour Monsieur ; déshabillez-vous et allongez-vous sur la table.

Comme à son habitude, Richard se retrouvait nu, ne portant plus quune serviette autour de la taille. Il sallongea sur le ventre et sa masseuse commença son office.

Richard aimait ce moment de détente. Le bourreau de travail quil était, gérant ses affaires dune main de fer, avait besoin de saccorder ce petit plaisir. Mais ce quil aimait par-dessus tout, cétait ce quil se passait après le massage, ce quil se passait une fois quil se retournait pour se mettre sur le dos. Dailleurs, voilà son moment préféré qui arrivait.

Alors que sa masseuse se retournait pour prendre une bouteille de lotion, Richard se retourna sur le dos et retira sa serviette, dévoilant ainsi son sexe aux yeux de la demoiselle. Adèle, nullement gênée par cette situation quelle connaissait déjà trop bien, sassit alors à la hauteur de lengin pour masser le tout, les mains enduites dune lotion parfumée aux fruits rouges. Quand un début dérection se fit sentir, elle arrêta de le masser pour se mettre à sucer langoureusement après que Richard eut sorti cent euros de son portefeuille pour les poser sur la table. Adèle continua de sucer jusquà ce que Richard sorte à nouveau cent euros de son portefeuille, accompagnés dun préservatif. À ce moment-là, elle retira sa blouse sous laquelle elle ne portait rien, prit le capuchon pour le dérouler sur le manche qui se dressait fièrement devant elle, puis vint sempaler sur lui pour commencer à se déhancher sensuellement pendant que les mains de son client parcouraient son joli corps. La séance continua jusquà la jouissance de Richard, puis Adèle sortit et le laissa se rhabiller seul.

Afin de bénéficier de ce traitement, il était de rigueur que le patron du salon reçoive également un petit quelque chose. Il était dailleurs à chaque fois prévenu de la présence dun de ses clients « particuliers » et venait lui-même leur offrir une petite collation dans son bureau, qui se concluait par une poignée de mains durant laquelle Richard avait pris lhabitude de lui remettre discrètement sa part. Certains appellent ça du proxénétisme ? Bon, OK, ils nont pas tort. Dans les faits, cest plutôt la masseuse qui offre ses charmes à un client fortuné au cours dune prestation commerciale, le patron de létablissement empochant un petit quelque chose pour accepter de la fermer et doublier ce quil sy passe. Je suis daccord : la frontière est mince ; mais si tout le monde y trouvait son compte

De son côté, Julia réfléchissait à la proposition qui lui avait été faite. Nétant pas idiote, en ayant entendu Richard justifier ses exigences par le remplacement de sa bonne, elle savait quil voulait se faire plaisir en lui demandant de travailler en petite tenue et en évoquant des caresses. Lors de leur conversation, elle avait aussi compris que, pour ça, il avait fait de gros efforts en annulant les contrats avec les artisans, et pensait bien que ça avait dû avoir des conséquences économiques quelle ne pouvait imaginer. Mais ce quelle avait surtout compris, cétait son message caché quand il avait dit avoir apprécié sa manière de se faire pardonner pour avoir fouillé dans son coffre. Même si Richard avait prétendu ne pas forcer qui que ce soit à partager son lit, cétait quelque chose quelle nétait pas prête à faire Tout du moins, dans létat actuel des choses. Par contre, en plus des caresses, peut-être allait-elle pouvoir négocier des petites compensations en échange de prestations érotiques comme des strip-teases par exemple, rétribuées bien sûr par un supplément financier à retirer sur le montant de sa dette. Compte tenu de ce quelle lui devait et de ce que semblaient être ses exigences, elle estima que ce nétait pas trop cher payé. Bien sûr, il allait falloir négocier un tarif pour les différentes prestations. Nayant pas trop le choix et estimant pouvoir assumer les exigences de Richard, elle lui donna une réponse positive.

Comme Julia subvenait aux besoins de sa famille grâce à un boulot de serveuse dans un restaurant, après avoir appris à son entourage quelle changeait de boulot pour partir travailler chez Richard à Paris, tout le monde semblait sceptique au début. Elle leur donna ses consignes pour à peu près tout ce qui concernait la maison (électricité, eau, chauffage, procédures administrative) et mit à profit son préavis de démission au restaurant où elle travaillait pour que tout ce petit monde se réorganise sans elle. Cest avec le cur gros quelle quitta sa demeure ancestrale pour prendre le train en direction de Paris. Elle aurait bien voulu rester, mais elle avait convenu un accord avec celui quelle avait du mal à considérer comme étant le propriétaire du manoir.

Cest tout sourire que Richard est venu la chercher à la gare. Cest après avoir chargé les bagages quils ont pris la direction du luxueux appartement quils allaient dorénavant partager. Richard lui avait préparé une grande chambre avec cabinet de toilette, draps propres ; seul le ménage laissait à désirer. Du coup, Julia lui lâcha au visage : « Ça ce voit que vous navez plus de femme de ménage ! »

Une fois ses affaires déposées, Julia rejoignit Richard qui lattendait dans son salon.

Alors, comment trouvez-vous votre chambre ?

Plutôt confortable, ma foi. La vue nest pas désagréable non plus.

Ravi que ça vous plaise. Bon, passons au côté désagréable : votre contrat de travail. Comme vous pouvez le voir, cest un contrat standard.

Je vois ça.

Les « petites prestations supplémentaires » figurent sur cet avenant additionnel. Ainsi vous avez une prime mensuelle de nudité de mille euros, topless de cinq cent euros, au cas où vous seriez intéressée

Même pas en rêve.

Au moins jaurai essayé. Nous avons aussi la prime de appelons-la « la prime aux touchers » de mille euros Comme vous le voyez, en cumulant ces primes, vous pourriez doubler votre salaire. En plus, il sera possible de négocier dautres prestations plus tard dans le cadre dun nouvel avenant. Je ne vous le cache pas : jadorerai pouvoir bénéficier une nouvelle fois de la douceur de vos lèvres

Sil ny a que ça, je peux vous rouler une pelle de suite.

De vos lèvres sur mon sexe.

Ah oui ? On verra…

Ce nest pas comme si cétait une première.

Non, cest vrai ; mais on verra plus tard.

Comme vous voulez. Comme la législation lexige, jai convié mon médecin personnel et ami pour vous faire passer une visite médicale complète cet après-midi.

Cest obligatoire ?

Cest dans la loi ; et puis je serais plus rassuré de vous savoir en bonne santé. Pourquoi, ça vous gêne ?

Non, mais je ny ai jamais eu droit avant.

Ah, vos anciens patrons ont fait une erreur, alors. Ce nest pas grave. Au fait, avez-vous regardé dans vos armoires et dans le cabinet de toilette ?

Pas encore ; pourquoi ?

Je vous ai fait préparer une dizaine duniformes de travail. À ne porter quici, bien sûr. Dans le cabinet de toilette, je vous ai fourni tout un nécessaire de toilette avec savon, gel-douche, shampoing Cest un ami industriel qui les fabrique, et ils sont visiblement beaucoup plus appréciés que tous ces pseudos produits chimiques quon trouve en supermarché. Je vous demanderai de les utiliser afin davoir une peau de pêche. Jen profite pour lui faire de la pub au passage.

Comme vous voudrez.

Vous commencerez véritablement demain. Ce soir, jaimerais que vous soyez mon invitée.

Euh, oui, merci.

Ils ont continué à parler de tout et de rien jusquà larrivée du médecin. Julia sest fait ausculter sous toutes les coutures, et la consultation sest terminé par une prise de sang. Même si le praticien lui avait demandé de sortir par principe, il assista à toute la séance grâce aux mini caméras installées dans chaque pièce. Il a pu voir que son employée avait déjà une jolie poitrine, dont le médecin semblait avoir discrètement profité de vue, du moins.

Richard avait un plan. Auprès de son ami Henri, il sétait procuré une des versions du fameux gel-douche qui allait lui permettre de faciliter la soumission de la belle Julia. En plus de son effet sur les glandes mammaires et de la sensation de plénitude qui allait avec, celui quil avait choisi avait un très léger effet aphrodisiaque. Ainsi, progressivement et par effet cumulatif, elle allait se sentir de plus en plus excitée ; et donc, en association avec ses caresses, Richard espérait bien quelle finisse par craquer pour obtenir ses faveurs. Mais le plus important dans ce produit était la toute nouvelle molécule de synthèse aux vertus contraceptives. Cette molécule agit sur les parois de lutérus et en régule lirrigation sanguine de telle sorte que les parois ne puisse accrocher un quelconque ovule fécondé ni se détacher en saignant, ce qui donne ainsi le cycle menstruel. Ainsi, en absorbant cette molécule régulièrement, elle allait se retrouver temporairement stérilisée, la situation revenant à la normale en cas darrêt dutilisation du produit.

Grâce à cette sensation de bien-être et de plénitude, il simaginait déjà la voir utiliser le fameux gel-douche régulièrement, faisant ainsi en sorte de la garder en condition, les montées de lait lui garantissant une belle poitrine gonflée comme il les aime. Lautre effet lui permettrait de lavoir totalement disponible tous les jours sans être dérangé par « les Anglais qui débarquent » ni de risquer un polichinelle dans le tiroir. Pour lui, la femme parfaite. Il allait juste falloir être prévenant et correct pour lamadouer et quelle finisse par tomber delle-même et progressivement dans ses filets.

Les premiers jours furent déroutants pour Julia. Déjà, elle avait du mal avec sa tenue ; mais ce qui lavait vraiment gênée, cétait quand Richard arrivait derrière elle pour lui demander ce quelle préparait de bon à manger. À chaque fois elle sentait son érection à travers le pantalon, mais aussi ses mains baladeuses qui lui caressaient les fesses et effleuraient ses seins. Au moins, sa prime de caresses, elle la méritait ! Cétait déjà ça. Ce nest quau bout dune dizaine de jours quelle finit par sy habituer, estimant que cétait plutôt flatteur ; ou alors cétait leffet aphrodisiaque qui commençait à lémoustiller (ou les deux). Quand elle lui apportait son café dans son bureau, elle prenait bien soin en se penchant de comprimer sa poitrine entre ses bras pour quil nen loupe rien. Elle espérait ainsi quil lui accorderait un petit bonus, mais rien ny faisait. Richard navait quune obsession pour le moment : parvenir à se faire sucer par la belle. Il avait tellement apprécié la première fois, que dans limmédiat cétait ce quil souhaitait delle, se réservant le reste pour plus tard.

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