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Mésaventure n° 1 – Chapitre 1

Mésaventure n° 1 - Chapitre 1



Je vais vous raconter une de mes nombreuses mésaventures, fort agréable néanmoins. Avant toutes choses, laissez-moi me présenter : je me nomme Mélanie, 25 ans, brunette aux cheveux mi longs d’1m64 pour 50 kg, yeux marrons, avec une petite poitrine et des hanches assez fines. Côté professionnel, je suis coiffeuse maquilleuse free-lance dans le milieu du showbiz et de la télévision en général. Je suis embauchée par une boite d’intérim qui se charge de me trouver des missions, principalement pour des émissions de télé, des films ou des séries. Et tout ça avec mon nom en bonus sur le générique ! 

Mon employeur m’apprécie pour mon sérieux, tout comme les nombreux clients pour qui je travaille. Dans la grande majorité des cas, je me retrouve avec les mêmes équipes de production. Mais je ne suis pas fermée aux nouveaux clients. 

Et ça, mon employeur le sait. Il y a quelques semaines, il m’a contacté pour une mission d’une journée seulement, mais très bien payée (le triple d’une journée normale), pour une grosse production. J’ai bien sûr accepté, qui ne l’aurait pas fait ?

Le jour venu, j’étais un peu anxieuse. Ce qui n’est pas du tout dans mes habitudes. Chose peu banale, ma mission commençait tard, à 10h, et dans des studios privés qui m’étaient inconnus.  

Été et chaleur obligent, je me suis permis un peu plus de libertés sur ma tenue : un pantalon en lin blanc très léger s’arrêtant au dessus des chevilles et un chemisier en soie bleu ciel, le tout complété par de petites sandalettes. 

Ce qui est fou me direz-vous, c’est qu’en étant coiffeuse maquilleuse de profession, je me limite à une petite queue de cheval, un peu de fond de teint et un trait d’eyeliner (ce sont les cordonniers les plus mal chaussés il paraît). 

A l’heure H, j’attrape mon sac à main et mon matériel (et oui, c’est à moi de tout fournir), et je file en direction de ce fameux studio privé. 

Sauf que la, gros hic : impossible de trouver l’adresse exacte, je me suis perdue pendant plus de 30 minutes. Moi qui déteste être en retard, je stressais de plus en plus. 

Après plusieurs virages et coup de colère contre mon GPS, j’arrivais au lieu indiqué à presque 10h30… la honte ! 

Je me suis présentée toute penaud au poste de sécurité, et comme je ne connaissais pas les lieux, j’ai du me faire accompagner par l’agent de sécurité, un homme d’environ 50 ans, très mal coiffé (déformation professionnelle) et grognon d’avoir été interrompu dans sa série télé préférée… Le trajet entre le poste de sécurité et le studio a duré une bonne dizaine de minutes sous le soleil brûlant, moi portant mes sacs et lui pressant de plus en plus le pas pour pouvoir reprendre son poste et ses activités. 

Nous sommes arrivés devant une porte qu’il m’a ouverte avec un petit sourire au coin des lèvres :

— C’est ici ! Par contre, je dois vous laisser, je n’ai pas l’autorisation d’entrer. 

Presque en sueur, je me suis précipitée à l’intérieur, et après avoir passé un sas, je me suis engouffrée dans des bureaux vides. 

J’ai suivi une pancarte où il était indiqué "tournage", et j’arrive, au détour d’un couloir, à une porte que j’entrouvris très doucement. Et la, quelle ne fut pas ma surprise…..

Par le petit espace, j’y aperçu, assis sur un divan, un colosse blanc à la mâchoire carrée, cheveux blonds coupés en brosse, nu, les bras tellement écartés qu’il aurait pu toucher le sol. Entre ses cuisses, une femme menue, brune, lui administrait une fellation avec rigueur et discipline. 

Toujours dans l’entrebâillement de la porte, j’ai assisté, estomaquée, à la scène. À la fois stupéfaite, mais aussi fascinée par cette pipe parfaite. C’est que cette femme savait y faire. Du peu que je la voyais, elle maniait le sexe de son partenaire d’une main de maître. Sa main gauche entourait la verge, et sa bouche, placée juste au dessus, montait et descendait tout le long de la colonne de chair. Je distinguais aussi sa main droite, placée sous le fessier de l’homme, sûrement occupée à lui glisser un doigt dans l’anus pour augmenter son plaisir. 

Mais aussi le mien. Je ne sais pas pourquoi, mais cette situation, brute, à la limite de la vulgarité, m’a excitée au plus haut point. Je sentais que ma culotte trahissait mon émoi…..

Puis, après de longues minutes de ce traitement, lorsque l’on sentit l’homme sur le point de jouir, il se contracta en s’agrippant au divan comme pour s’empêcher de s’envoler. Mais sa partenaire savait y faire, et elle l’amena à la jouissance ; il était à sa merci, et éjacula tout au fond de sa gorge. 

C’est là que, sur ma droite, j’entendis quelqu’un s’adresser au couple : 

— C’est bien Britany chérie, maintenant tu avale tout, face caméra. 

Ma tête pivota d’un quart de tour et je remarqua toute une équipe de production : caméraman, cadreur, perchiste, etc, ainsi qu’un homme au crâne dégarni, sur une chaise, qui devait être le réalisateur. Je remarqua aussi l’ensemble du décor de cette scène : un bureau de style Ikea, avec des plaques de bois peintes et décorées à la va-vite faisant office de murs. 

Mon attention avait été plus que subjuguée par l’acte sexuel en tant que tel, et je réalisais que je venais de tomber en plein dans le tournage d’un film pornographique. 

— Excusez moi. Vous êtes ?

La voix, venant de derrière moi, me fit sursauter. J’en fis tomber mes sacs !

Je me suis retournée et était plantée devant moi une femme, la quarantaine, un casque sur les oreilles et un plateau dans les mains avec de nombreux cafés. 

— Qui êtes vous ? répéta t-elle, d’une voix autoritaire. Si vous n’êtes pas de l’équipe de tournage, je vous demanderai de bien vouloir quitter les lieux. 

Elle avait élevé la voix, et presque toute l’équipe l’avait entendue et s’était tournée vers la porte. 

— C’est quoi ce bordel ? demanda le réalisateur (je savais que c’était lui rien qu’à l’intonation de sa voix). 

— C’est une petite voyeuse, lui répondit la femme, tout en me poussant dans le studio. 

— N… non non ! Je suis Mélanie, la coiffeuse maquilleuse, dis je d’une voix faiblarde. 

Le réalisateur s’était levé d’un bond, et fonçait vers moi à grands pas. C’était un homme grand, mais assez sec. Il était habillé d’un marcel blanc rentré dans un jean de luxe, ainsi que d’une ceinture à boucle tête de mort, et d’une paire de santiags. Il portait également une barbe de 3 jours et une petite paire de lunettes rondes. 

Derrière lui, tout le monde s’affairait, sûrement pour préparer la scène suivante. 

— C’est Cassandra ? demanda t-il à la femme. 

— Non, c’est la coiffeuse, répondit elle, à ma place. 

— Vous êtes en retard, dit-il en s’adressant à moi. Mettez-vous rapidement au travail. 

Sans demander mon reste, j’ai récupéré mes sacs et je suis partie m’installer là où on m’avait dit d’aller. 

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