Mr et Mlle
La rencontre
Alors qu’elle était plongée dans le noir, dû au bandeau en cuir qu’il lui avait fait parvenir, elle attendait. Patiemment agenouiller au milieu du lit king-size, d’une belle chambre d’hôtel du centre-ville.
Tous ses sens étaient aux aguets, scrutant le moindre bruit de pas dans le couloir, ou de la porte qui s’ouvre. Bien qu’elle essayait de rester calme, sa respiration était légèrement haletante. Elle ne cessait de se remémorer leurs nombreux échanges de messages où confiante elle lui avait révéler beaucoup de ses envies.
Mais maintenant, alors qu’elle était agenouillée, se tenant bien droite, les mains croisées dans le dos et uniquement vêtues de lingerie noire, respectant en tout point ses instructions. Elle se demandait si elle n’avait pas eu tort d’accepter ce jeu. Internet était après tout le territoire de prédiction des pervers sexuels en tout genre, et il pouvait bien être aujourd’hui, question d’un de ces nombreux pièges qu’on entendait parfois parler à la télévision.
Malgré tout, d’autres pensées se bousculaient dans sa tête, en dépit de la gêne et la honte qu’elle avait de se retrouver dans cette situation, celles-ci avaient un effet très excitant. Elle sentait bien que sa culotte devenait de plus en plus humide et elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer que des mains inconnues viennent lui caresser son sexe tremper.
Alors qu’elle commençait à se perdre dans sa rêverie, elle entendit la porte s’ouvrir doucement. D’un même coup, toute son attention revint au moment présent. Elle reprit conscience d’où elle était et dans qu’elle situation elle était. Elle fut aussitôt parcourue d’un frisson à l’idée d’être ainsi à la merci d’un inconnu. Sa respiration s’accéléra de nouveau.
Pour autant, elle le savait, il était trop tard pour renoncer, trop tard pour s’enfuir.
Sans rien voir, elle sentait l’homme qui se déplacer jusqu’au fauteuil situé en face du lit. Elle perçut le bruit d’un sac que l’on pose à terre et qu’on ouvre pour y prendre quelque chose. Elle entendait le cuir du fauteuil grincer, signalant ainsi que l’homme venait de s’y asseoir.
Puis le silence revint.
Durant quelques minutes, elle resta dans sa position, attendant un mouvement, une parole, de l’homme dont elle sentait le regard la scruter sous toutes ses coutures. Son regard s’attardant sur certaines parties de son corps.
Finalement, il se leva et elle tressaillit doucement quand elle sentit le bout d’un objet caresser ses épaules. Elle n’arriva pas à déterminer exactement ce que c’était, mais les caresses légères étaient agréables. Il lui caressa ainsi le cou, les bras, le dos puis les seins, et toujours avec délicatesse il descendit doucement sur le ventre, jusqu’à sa fente excitée.
Puis il s’arrêta. Et d’une voix grave.
Tu es libre de dire non. Tu es libre de stopper le jeu à n’importe quel moment si celui-i ne te plaît pas.
Si tu stop, je te laisserai te reposer, le temps pour moi de partir et plus jamais je ne t’importunerais.
Tu as bien compris ?
… Oui, répondit-elle difficilement.
Oui ? Son oui ne laissait place à aucun doute, elle le savait.
Oui… monsieur.
Bien.
Il s’approcha d’elle, et elle sentit le lit s’affaissait lorsqu’il s’agenouilla derrière son dos. Il lui prit alors les poignées et d’une dextérité surprenante il les attacha rapidement à l’aide d’une corde. Celle-ci était douce au toucher, il ne serra pas les liens au point de lui faire mal, mais ils étaient suffisamment fermes et serrer pour qu’il lui fût impossible de les enlever seule.
Elle sentit alors son contact quand il l’enserra fermement contre lui, une de ses mains lui enserra avec tendresse le cou, alors que l’autre se mit à lui caresser les seins. Sa respiration se fit plus intense encore. Elle le savait, elle était à sa merci, à la merci d’un inconnu, mais son trouble ne fit que l’exciter davantage.
Elle pouvait percevoir, et se faire une idée de la carrure de l’homme. Il n’avait pas l’air très grand, peut-être faisait-il dix ou quinze centimètres de plus qu’elle.
Ses mains à elle, attachées derrière le dos, étaient en contact avec le pantalon de l’homme, et alors qu’il la caressait, elle sentit son sexe grossir. Elle pouvait ainsi en déterminer les proportions. Il ne semblait pas démesuré, mais loin non plus d’être ridicule.
Elle essayait de lui procurer des caresses à travers le tissu, lui signalant par là qu’elle acceptait de jouer. Elle fut surprise par sa main qui se glissa sur sa culotte. Il la caressa quelque temps, prenant bien soin de lui signaler qu’il avait remarqué sa culotte littéralement tremper d’excitation. Puis sans prévenir il glissa cette même main en-desous du bout de tissu et introduit directement deux doigts dans sa chatte.
Elle poussa un petit gémissement, mélange de surprise et de plaisir. Son petit jeu de main la fit rapidement monter en plaisir, à la limite de la rupture.
Mais avant qu’elle puisse jouir, il enleva sa main aussi vite qu’il était entré. Puis sans ménagement il la poussa sur le lit et lui releva son cul, de façon à ce qu’elle se trouve le visage enfoui sur l’oreiller, toujours à genoux et le cul bien relever.
Il fit parcourir un moment sa main sur ses fesses, lui caressant, lui griffant légèrement, puis elle sentit une main s’abattre dessus. Elle sursauta plus par le bruit net qui s’était élevé que véritablement par la douleur, qui était légère en réalité. Il reprit les caresses, puis de nouveau lui infligea une fessée, légèrement plus forte. Cela deux ou trois fois de suite, variant l’intensité à chaque coup.
Puis elle sentit ses lèvres se posé à l’endroit ou ses fesses avaient chauffé, lui procurant des baisés et dans le même temps, une main était retournée fouiller son sexe plus tremper que jamais.
Tout aussi brusquement que précédemment, il la retourna sur le dos, et sans retenue, il lui arracha sa culotte qu’il jeta à côté de sa tête. Elle pouvait sentir la légère odeur de sa propre excitation. Il engouffra alors sa tête dans ses cuisses et entreprit de la faire exulter par son jeu de langue. Il ne fallut pas longtemps avant qu’elle jouisse. Toute l’excitation de l’attente, des caresses, de cette bizarre aventure se transforma d’un coup en plaisirs et elle ne put s’empêcher de pousser un râle de jouissance.
Son corps enfin libérer de son plaisir, elle se rendit à peine compte qu’il était descendu du lit pour aller prendre quelque chose dans son sac. Il revint un instant plus tard et elle l’entendit ouvrir l’emballage d’un préservatif. Elle se demanda un instant si elle allez avoir la force de se faire posséder alors même qu’elle se sentait exténuer, mais elle fut aussitôt interrompue dans ses pensées par l’homme qui lui attrapa les chevilles pour la tirer sans ménagement près de lui. Avec fermeté il la retourna une nouvelle fois afin de la mettre sur le ventre, lui tira les bras sur la droite, puis sur la gauche afin de la placer tout au bord du lit, la tête dans le vide. Puis elle sentit ses cheveux se tirer légèrement ver le haut, l’obligeant à lever la tête.
Elle comprit aussitôt où l’homme voulait en venir. Elle sentit le léger contact de son sexe dur sur la commissure de ses lèvres. Elle n’avait jamais été une franche adepte de la fellation, particulièrement à cause du goût que cela pouvait avoir. Mais en cet instant elle aurait eu du mal à refuser à l’homme ce plaisir. Non pas à cause du fait qu’elle avait les yeux masqués et les mains ligoter derrière le dos, laissant penser qu’elle était véritablement à la merci de l’homme, mais bien parce que voulait à ce moment, procurer à l’inconnu autant de plaisir qu’il lui en avait procurer.
Elle s’humecta donc les lèvres et ouvrit la bouche. L’homme lui pénétra lentement la bouche. Elle remarqua aussitôt que le préservatif était sans lubrifiant et sans goût, ce qu’elle apprécia.
Il lui lâcha sans prévenir les cheveux, la forçant à maintenir la position. Il ne faisait aucun geste, mis à part un très léger va et viens à peine perceptible. C’était donc elle qui devait décider du rythme et de l’intensité de la fellation, ce qui était loin d’être évident en raison de sa position qui devenait de plus en plus inconfortable.
En même temps qu’elle le suçait, elle songea à ce qu’elle était en train de vivre, attachée et les yeux bandés, dans une chambre d’hôtel, en train de suçait la queue d’un parfait inconnu. Une vague de honte et de culpabilité la submergea, ce qui paradoxalement, l’excita terriblement et eut pour effet de lui faire redoublait d’efforts pour faire jouir l’homme qui était dans sa bouche.
Elle sentit après de longues minutes le sexe de l’homme se contracter plusieurs fois, et malgré le préservatif, elle put sentir la légère chaleur du sperme dans sa bouche et elle ressentit beaucoup de plaisir à l’idée de l’avoir fait jouir.
L’homme se retira, elle put alors reposer la tête sur le lit, sans bouger il lui défit ses liens, mais il lui laissa le bandeau sur les yeux.
En même temps qu’elle se dispersa dans ses rêveries, l’homme se rhabilla et rangea ses affaires dans le sac.
Si tu veux continuer et te plonger plus profondément dans cette aventure, rejoins-moi au café de l’hôtel. J’attendrais une vingtaine de minutes.
Elle entendit la porte se refermer, et elle ressentit alors le vide de la pièce et le lourd silence qui y peser. Elle attendit plusieurs minutes avant d’enlever le bandeau de ses yeux. Elle prit le temps de bien se rhabiller, sentant l’humidité de sa culotte lorsqu’elle la remit sur elle. Renfilant se robe noire qui la mettait si bien en valeur et ses Adidas superstar. Elle aimait beaucoup ce look, qu’elle trouvait à la fois joli et décontracter. Elle prit même le temps de se remaquiller. Puis finalement, elle quitta la chambre d’hôtel et se dirigea vers l’ascenseur. Lorsqu’elle arriva dans le hall de l’hôtel, elle hésita un moment, mais se dirigea finalement vers le café, dont la terrasse donner sur une vue imprenable de la mer.
Le café était rempli, et la terrasse également, de couples, d’amis, d’hommes et de femmes d’affaires, qui parlaient ou riaient ensemble. Elle se demanda si elle allait pouvoir le trouver tellement il y avait d’hommes seuls en train de boire un café. Son regard fut néanmoins attiré par un homme qui la regardait.
Aussitôt elle tenta de l’analyser, il devait avoir la trentaine, et possédait une belle barbe bien taillée (ce dont elle s’était rendu compte auparavant, lorsqu’il avait enfoui sa tête dans ses cuisses). Il ne semblait pas être d’une taille immense (cela aussi elle l’avait deviné). Il semblait être un homme qui s’entretenait physiquement, sans pour autant être de ceux hantant les salles de sport. S’il n’était pas exceptionnellement beau, il était loin d’être vilain et il dégagé un véritable charme.
Elle se dirigea vers lui, et sans dire un mot, s’assit, légèrement tremblante, sur la chaise d’en face, elle fit un effort considérable pour ne pas paraître gêner ni intimider.
Avant qu’ils aient eu le temps de dire un mot, une serveuse vint déposer une tasse de café pour lui ainsi qu’un cappuccino pour elle. Elle regarda la tasse fumante.
Vous, elle s’arrêta et hésita, tu savais que je viendrais ? Elle avait hésité à le vouvoyer, mais préféra le tutoyer dans l’espoir de lui faire comprendre qu’elle avait tout de même un certain pouvoir.
Je l’espérais. Il lui souriait tout en la scrutant. Dans les pires des cas, j’aurais goûté leur cappuccino.
Elle essaya de le regarder droit dans les yeux, mais elle ne put s’empêcher de détourner son regard, faisant mine de boire une gorgée de sa boisson. Ils restèrent un moment ainsi, sans parler, buvant lentement.
Je suis impressionné.
Elle le regarda finalement, attendant la suite.
Tu as fait preuve d’une très belle réactivité tout à l’heure. Tu as réalisé toutes mes attentes et je dois dire que j’en suis très heureux. Et le fait que tu m’es rejoins boire un café, me fait dire que tu as envie de continuer l’aventure ?
… Oui
Très bien, dit-il en se levant, je te laisse le sac, je t’enverrai des instructions pour notre prochain rendez-vous.
Il l’embrasse sur la joue et s’en alla.
Dès qu’il eut franchi la porte, elle prit le sac et l’ouvrit. Elle le referma de suite, scrutant les gens autour pour voir si quelqu’un aurait put voir ce qu’il y avait dedans.