PROLOGUE :
Lorsque je dis une dernière fois ’au revoir’ à mes amis de l’université, un trimestre déjà s’est écoulé depuis la reprise des cours, sans que l’un d’eux ne se doute de ma véritable identité. Le proviseur, un homme discret et un vieil ami de Max (mon supérieur hiérarchique) sait que j’appartiens à une organisation secrète de surveillance du territoire, et qu’un passage obligé dans son établissement me permettra de commencer ma véritable mission, infiltrer l’institut privé de recherche biochimique le C.R.T.M. (Centre de Recherches technico Médicale).
Il y a quelques mois de cela, Max me contacta pour m’informer de la situation :
— Nous avons un gros problème, des jeunes femmes travaillant au C.R.T.M disparaissent régulièrement et la quatrième victime n’est autre que la fille d’un Monsieur très haut placé de notre gouvernement. Ce dernier fait appel à nos services officieusement car sa fille étant majeure elle est en droit de disparaître sans avoir de compte à rendre. Il utilise ce privilège lié à ses hautes fonctions de responsable, et espère que les autres victimes profiteront également de sa démarche. Ces jeunes femmes ont toutes le même profile, un niveau d’étude élevé leur ayant permis d’intégrer le C.R.T.M : Doctorats en physique, chimie, mathématiques appliqués ou maîtrise en biochimie, une vie principalement tournée vers les études (il semblerait qu’elles soient très vertueuses) et enfin un physique particulièrement attrayant. Nous supposons qu’à terme, ces jeunes femmes feront l’objet d’une ’traite des blanches’, leur intelligence cumulée à leur beauté permettrais à leurs geôliers de les revendre à prix d’or en Asie ou même en extrême Orient.
Il poursuivit …
— C’est là que vous intervenez, Christelle. Vous devrez infiltrer le C.R.T.M et découvrir ce qui s’y passe.Malgré votre Doctorat de chimie, les critères de recrutement du centre sont tels qu’il vous sera nécessaire de suivre une cession de ’remise à niveau’ de vos acquis. De plus, les tests que vous passerez au centre devront démontrer votre droiture d’esprit, je veux dire qu’il ne saurait y avoir de place pour la bagatelle. Vous serez hébergée au centre où vos seuls pôles d’intérêts seront votre travail et DIEU. Le centre est diriger par trois responsables le professeur Marlein, Docteur en médecine, le biophysicien Malcom et le Cardinal St Pierre qui se réserve le droit d’acceptation des nouvelles recrues. L’église est partie prenante dans la mise en ?uvre de ce centre, et en aucun cas ne saurait tolérer un comportement s’éloignant de la prière de l’étude ou du travail de recherche.
Ce fût là, la présentation que fit Max du ’problème’.
Logiquement, personne d’autre de l’organisation ne pouvait être mieux choisi pour cette mission. Mon niveau de connaissances en chimie ainsi que ma silhouette étaient les mieux à même de répondre aux exigences. Cependant, depuis trois ans que je travail pour Max, seules mes compétences en matière de combat furent sollicitées. Je suis ceinture noire de karaté, de judo et pratique couramment le yoga, par ailleurs mes connaissances en matière de chimie s’étiolent de jour en jour, aussi c’était l’occasion pour moi d’une remise à niveau. Max n’est pas plus élogieux dans ses compliments, il sait cependant que mon physique ne laisse ni homme ni femme indifférent.
Ma silhouette ’féline’, 1,79m des membres longs et musclés, des épaules justes assez rondes pour dissimulées leurs musculatures, une poitrine orgueilleuse et ferme, un ventre plat, la cambrure naturelle de mes reins, des jambes finement dessinées, rompues à la course et aux sports de combats. Ensuite mon visage, de grands yeux bleus aux cils interminables, un nez petit et plutôt en forme de trompette, des pommettes légèrement saillantes et une bouche aux lèvres pulpeuses qui sont comme une invitation au baisé, enfin ma chevelure blonde et ondulée. L’ensemble étant comme une provocation au premier sourire. Autant d’atouts qui font de moi je suppose, une jolie femme.
-Oui, j’accepte votre mission.
Tel fût, en substance le contenu de mon dernier entretien avec Max.
CHAPITRE I : ARRIVEE AU C.R.T.M
Pour mon arrivée, j’ai pris soin de ne pas revêtir une tenue trop provocante. Cependant nous sommes en été et la chaleur m’a incitée à mettre une jupe verte en matière synthétique laquelle cache mes genoux, des sous-vêtements en lycra sans broderie pour éviter les reliefs et un chemisier en soie rose boutonné jusqu’au col. Le tout me donnant une apparence impersonnelle. Lorsque le taxi me dépose enfin devant le C.R.T.M, il vient de longer une centaine de mètres d’un mur haut d’une vingtaine de pieds. Après avoir régler la course, et à travers le portail, je prends le temps de détailler le parc et la gigantesque bâtisse qui se dresse à proximité. Elle semble aussi ancienne que lugubre, fait trois étages de haut et possède une géométrie en forme de U, son parc est peuplé de sapins qui masque partiellement l’étendue du bâtiment. Centre de Recherches technico Médicale, c’est ce qui est gravé en lettres dorées sur une plaque de marbre accrochée aux plus hautes ferrures de l’incroyable portail. J’appuie sur l’unique bouton apparent du mur, le carillon … Deux hommes en treillis bleu finissent par apparaître, accompagné d’un berger allemand.
— Que désirez-vous ? Me questionne le plus costaud des deux.
— Je suis Christelle St Claire, et je dois me présenter au professeur Marlein, dans le cadre d’une embauche.
— Oui, nous sommes au courant. Veuillez nous suivre Mademoiselle.
Son acolyte ouvre le portail dans un sinistre grincement, m’invitant à les suivre …
(à suivre)
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