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A.D.D.C. – Chapitre 13

A.D.D.C. - Chapitre 13



ADDC 13 – Fini les scrupules

Pauline est partie se rafraîchir dans ma salle de bain ! Dautorité elle en a pris possession avec lintention déclarée de se préparer pour un rapport sexuel avec moi. Puisque son mari a couché avec Lili, Pauline estime normal de se venger en couchant avec moi, André, le mari cocu. Cest notre deuxième courte rencontre seulement, elle ne peut pas éprouver de sentiment profond pour moi, ou la foudre lui est tombée sur la tête. Je ne sais rien delle, je la trouve jolie, bien faite, mais je ne suis pas amoureux delle. Coucher ensemble pour se venger, cest loufoque. Mon but à moi est de conserver Lili, la femme que jaime, non de me venger. Pauline fait fausse route si elle me croit prêt à trahir en raison dun passé pardonné. Baiser sans aimer est possible pour elle. Moi, je ne suis pas un truc quon utilise une fois pour faire bisquer un mari inconstant et quon jette ensuite comme un kleenex. Admettons que jaie un moment de faiblesse, que je succombe aux charmes réels de Pauline, je laurai vengée. Elle ira lannoncer à son mari. Lili finira par lapprendre, je la perdrai pour lavoir cocufiée.

Pauline est étrange, elle veut punir Robert dune relation sexuelle passée et simultanément me persuader de ramener Lili près de Robert, donc de favoriser de nouveaux rapports sexuels entre son mari et ma femme. Il conviendrait au contraire de les tenir éloignés, sauf si Pauline est un peu folle et très vicieuse au point de vouloir passer sa vie à se venger. Mais pas avec moi. Au resto du sexe, en présence de Robert, elle pourra forniquer autant quelle voudra, faire le bonheur de nombreux étrangers. Ce sera une vengeance plus raffinée quune coucherie avec moi. Le mari verra son épouse chauffer un sexe masculin autre que le sien, le bichonner, le caresser, le masturber, le tremper de salive, le sucer en creusant les joues, le pomper. Il aura le plaisir de suivre la progression de cette forme spéciale dadultère quand Pauline tournera le dos à la paroi trouée, reculera et se fera embrocher par la queue tendue et défoncer jusquà lorgasme. Un peu jaloux mais surtout très excité, il pourra admirer lexpression du plaisir sur le visage de sa chérie. A moins que Robert ne tienne pour nulle une baise à travers les gloryholes en raison de lanonymat. Je décide de suggérer ce doux supplice à la furie.

Pauline souhaitait se rafraîchir, je pensais à quelques gestes succincts, à une toilette rapide. Or depuis des minutes jentends couler leau de la douche. Elle mappelle,

— André, je nai pas de serviette. Peux-tu men passer une.

Jentre dans ma salle de bain avec le nécessaire. Pauline a ouvert les portes de la douche, me fait face. Une main sur chaque vitre, jambes ouvertes en position déquilibre, seins orgueilleusement dressés, ma Vénus au bain guette ma réaction devant sa nudité. Jai du mal à avaler ma salive. Ce corps de femme nue me trouble, mon sang se met à bouillonner. Malgré mes bonnes résolutions, je suis pris dune envie subite et forte de lattraper, daller la coucher sur mon lit et de la sauter comme un bonobo. Son piège est parfait, sa petite touffe attire le regard, lécart entre les cuisses expose la vulve rosie par le jet deau chaude. Mon instinct se réveille.

— André, quattends-tu pour messuyer. Frotte le dos descends plus bas. Tu as peur dappuyer ? Mes fesses aussi. Elles sont à ton goût ? Hihi, tu me chatouilles. Devant maintenant. Sois doux avec mon sein. Dessous; et lautre. Jaime. Tu me fais de leffet. Donne-moi la serviette. Prends vite une douche et rejoins-moi sur ton canapé. Fais vite. Elle trottine vers le salon, je la suis des yeux, ému par la danse des fesses rondes devant moi. Pauline se laisse tomber sur les coussins, lève ses pieds. Jarrive, habillé.

— Tu peux messuyer les pieds, sil te plaît

Avant la douche elle me vouvoyait. Lavée, nue, prête à labandon elle me tutoie : cest un bond dans lintimité. Elle me tend une serviette, présente un pied et garde lautre tendu. Je suis debout entre ses jolis petons et jai une vue plongeante sur son abricot. La vulve souvre, le sexe mattend, bâille dimpatience. Je perds la boule.

— Eh! Bien, te faut-il une invitation spéciale, grand nigaud ? Allez, baise-moi ! Venge-nous.

Je suis sur le point de succomber et de me jeter à couilles rabattues sur ce con prêt à se laisser envahir. Stop ! La référence à la vengeance me bloque. Je passe une main sur mes yeux. De mes lèvres sèches sort la phrase préparée et prévue pour tuer lenvie :

— Vous navez pas de douche chez vous ?

Jobtiens leffet escompté. Pauline ouvre de grands yeux, laisse retomber ses jambes, lâche déçue :

— Je ne te plais pas ? Tu es impuissant ? Pas étonnant que ta femme galope après les maris des autres. La pauvre fille !

Me voici renseigné sur la nature de ses sentiments pour moi. Dun bond elle est debout, attrape ses vêtements, enfouit sa nudité dédaignée dans sa robe, monte dans ses escarpins, arrange sa tenue, ramasse soutien-gorge et bas, me fixe et me crie:

-Cocu.

Elle trouve la porte et peut aller pleurer son échec. Cela na tenu quà une phrase. Linsulte finale me console de loccasion manquée. Dans quelques minutes jirai raconter cette affaire à ma Lili.

Jarrive à la boutique. Pauline ma devancé. Elle gesticule devant Lili. Elle pose ses mains sur des épaules imaginaires, appuie, fait baisser un vis à vis fictif, pousse vers lui son ventre: elle mime une fellation imposée. Elle mime ensuite un baiser, ses deux mains entourent un visage situé plus haut, repoussent un agresseur. Celui-ci la fait culbuter et Pauline se couche sur le dos, replie ses genoux, les renverse sur sa poitrine. Lili est debout, doigts sur les tempes, lair désolée et doit voir, comme moi, le sexe nu de Pauline. Jai compris, la gentille garce explique à ma femme comment je viens de la violer. Jentre, les jambes de Pauline retombent mais son minou reste visible. Le récit bloque, un grand silence maccueille. Lili me dévisage :

— Toi, tu oses encore te montrer. Hypocrite, violeur, salaud. Ah ! Tu sais me faire la morale mais tu es pire que tous les autres réunis. Si tu nobtiens plus assez de plaisir avec moi, rends-toi au resto du sexe et tu recevras le complément sexuel nécessaire à ton équilibre. Mais tu préfères ten prendre à des petites femmes pour soulager tes pulsions. Sors dici, fous le camp. Je ne te pardonnerai jamais davoir violé Pauline.

— Lili, écoute-moi. Cest faux. Pauline invente

— Dehors. Je passe prendre mes affaires et je ne reviendrai plus dans la maison dun salaud de violeur. Dehors.

Pauline est plus crédible que moi. Pourquoi ? Parce quelle a parlé en premier, parce que cest une femme ? Par le jeu de la solidarité féminine ? Parce quil est plus difficile de se défendre pour un innocent ? Parce que ma culpabilité libère Lili du poids de mon opposition à des activités sexuelles au fameux resto ? Si je suis le sale individu décrit par la femme de Robert, elle na plus à respecter mes conseils. Le resto lui manque. Moi, le mari devenu violeur devrai me taire et tout permettre. La véhémence de Lili me surprend. Cest sa première grande colère, je juge inutile de contredire Pauline. La rage de Lili laveugle. Mieux vaut men aller et attendre que la tension retombe.

Lili revient chez nous, accompagnée de Pauline. La chienne ne lâche pas sa proie. Lili va droit au canapé, passe la main derrière les coussins et crie :

— Alors, cest quoi, cette chose ?

Elle brandit une petite culotte de femme. Pauline donne la réponse :

— Cest ma culotte, il me la arrachée avant de me prendre de force sur le sol devant le canapé. Cest la preuve que tu demandais.

— Laisse-moi me défendre. Cest un guet-apens grossier, une manipulation perfide. Elle est venue me proposer de la venger des infidélités de Robert, notamment avec toi, elle a pris une douche

— Pour me laver après le viol. Je me sentais si sale. Tu vas payer, je porterai plainte, hurle la comédienne.

Lili me demande de me taire. La honte devrait me submerger.

— Pauline, veux-tu maider à faire mes valises ?

Tant dincompréhension et tant de mauvaise foi mabattent. Lune ment effrontément, lautre se montre crédule et hostile. Il y a avis de tempête, ma défense se heurte à un mur. Lili est remontée contre moi et la présence de la culotte de Pauline est pour elle une preuve irréfutable de ma culpabilité. Ce nest pas ma parole contre celle de Pauline, mais contre le cul nu de Pauline et la découverte de sa culotte cachée en souvenir derrière les coussins. Je me tais, je fais le dos rond. Lili finira par trouver la vérité et reviendra. Pour le moment elle tire ses valises, les charge dans un taxi et quitte notre nid sur une dernière tirade cruelle : « Pourri, hypocrite, salaud, violeur. Quelle honte. Me faire ça, à moi. Je passe ma vie à lutter contre le viol et toi, tu le commets chez nous ! Violeur. »

Dès le lendemain je me rends au commissariat. Je raconte ma mésaventure à un officier. Il entend ma version, vérifie labsence de plainte contre moi. Si la dénommée Pauline ne se manifeste pas et laisse aux traces le temps de seffacer, elle aura du mal à convaincre. Je pourrais déposer plainte contre elle. Cependant lofficier ne pense pas que cela provoquerait le retour de Lili.

— Votre femme ne vous fait pas confiance, se laisse influencer par une menteuse. Elle saisit une occasion pour mettre fin à votre mariage. Naviez-vous rien vu venir ? Aviez-vous des disputes fréquentes ?

-Non.

Son raisonnement rejoint le mien. Lili nétait plus bien avec moi. Elle souffrait en silence. Pauline lui a fourni une bonne raison de se séparer de moi. Elle est partie sans regret, avec la conscience daccomplir une bonne action en punissant mon crime. Elle peut désormais sadonner sans frein à sa passion de venir en aide au peuple des déshérités, des malheureux privés de vie sexuelle. Donner aux malheureux de la chaleur humaine, cest son programme. Dans limmédiat elle ajoute un individu à la cohorte de ceux qui auront besoin de cette chaleur humaine : moi, lépoux renié.

Lili ne reviendra plus. Depuis deux mois elle na pas donné signe de vie. Je suis passé discrètement devant sa boutique certains soirs. Elle vaquait à ses occupations, rangeait des piles de linge, vendait. Elle restait la commerçante souriante davant son départ. Un dimanche, je rôdais par là avec lespoir de lapercevoir, jai constaté le changement de lhoraire douverture. Elle terminait à dix-neuf heures au lieu de vingt heures.

Peut-être Pauline sest-elle trahie en ne portant pas plainte, peut-être Lili voudrait-elle sexcuser de la violence de ses paroles, peut-être na-t-elle pas le courage de venir au-devant de moi, peut-être attend-elle un signe de moi. Je serai devant la porte de la boutique avant la fermeture, je laborderai et, au nom de nos années de vie commune, je lui demanderai de mentendre. Cest décidé, je vais lui ouvrir les yeux.

Je connais lallure de celui qui me précède. Il entre dans la boutique, tend les bras, Lili se précipite contre lui, lembrasse fougueusement mais le pousse vers les cabines dessayage. Elle pend un panneau sur la vitre de lentrée et disparaît à son tour dans le coin des cabines.

« Absente pendant 30 minutes »

dit lécriteau. Cest nouveau mais prémédité, bien pratique pour certaine forme de commerce. Je sais pour lavoir pratiqué ce quun homme et une femme peuvent faire à labri des regards. Lhomme nest pas un travesti venu shabiller. Cest le trop fameux défenseur de la vertu des pauvres, Robert, le patron du resto du sexe. Un jour il avait demandé à Lili de lui accorder la relation sexuelle complète quelle refusait aux autres hommes. Voilà, il a obtenu ce quil réclamait, et désormais hors les murs du resto, égoïstement pour lui seul, il fait commerce de chair avec celle qui a quitté le domicile conjugal. A lintérieur, derrière les rideaux de toile ces deux là copulent, volent une part de bonheur à un mari délaissé et à combien de déshérités en mal damour.

Jai tout perdu, sauf lespoir de reconquérir Lili. Jy mettrai le temps nécessaire. Pour y parvenir, jexerce une surveillance régulière de son lieu de travail. Par habitude je filme les entrées et les sorties des deux amants. Ici, seul Robert a le privilège de passer derrière les rideaux avec Lili. Elle laccueille avec exubérance et ferme sa porte pendant une demi heure. Je souffre dehors, je suis malade de les savoir unis , accouplés à quelques mètres de moi.

Une nouvelle surprise éclate un jeudi : Lili reçoit Pauline, pend lécriteau et toutes deux partent derrière les rideaux. La sexualité de Lili senrichit. Leur chevelure décoiffée, la disparition du rouge à lèvres, les mouvements pour réajuster la ceinture dune culotte ou les boutons dune blouse frapperaient nimporte quel observateur averti. Lili a agrandi léventail de ses amours. Le baiser final néchappe pas à mon objectif, un baiser de lesbiennes, donné en sortant de la cabine où elles viennent de saimer. Lili et Pauline font à peine plus attention que Robert et Lili, lorsquelles sembrassent. Le cérémonial se répète dune semaine à lautre. Le jeudi est le jour de Pauline

Aujourdhui je suis les deux amies dans les rues. Elles me mènent au resto. Après un dernier bisou plein de tendresse, Lili entre dans le local et Pauline continue sa route. A distance jemprunte le même itinéraire, je me presse et arrive assez près alors quelle fouille son sac pour y prendre ses clés.

— Bonsoir Pauline.

— Bonsoir, monsieur André ? Oui, cest bien vous ? Je me demandais ce que vous deveniez. Et Lili, comment va-t-elle ?

— Je suis sans nouvelles. Peut-être pourriez-vous me dire où et comment elle vit.

— Elle tient toujours sa boutique, paraît-il. Mais vous prendrez bien un café ou un verre, entrez

Pauline me précède dans lescalier, exagère le balancement de ses fesses, répand un parfum fort de chez « Suivez-moi, Monsieur » Depuis plus de deux mois mes testicules sont au repos, je ne mintéresse plus aux femmes, à leur poitrine, à leur cul ou à leurs jambes. Je me languis de Lili, jattends Lili, je rêve de la retrouver lassée des amours sans lendemain, fatiguée de sa passion adultère pour Robert et, à partir daujourdhui, oublieuse de son penchant nouveau pour les femmes. Cette démarche chaloupée de Pauline, son parfum, son invitation à partager une boisson et mon envie de Lili se conjuguent, réveillent en moi le sauvage qui sommeille. Mon sang irrigue soudain la verge si longtemps muette, je suis pris dune grosse envie de sexe. Cette femelle qui ma injustement accusé de viol, mérite un passage à lacte, à la réalisation de son fantasme. Jai un coup de retard sur son discours, je lui dois une baise. Elle la voulait, elle laura.

— Excuse le désordre. Javais à faire, jai déposé les enfants chez ma mère avant une course pressante. Que puis-je toffrir ?

— Ton attention. Vois cette photo.

Familièrement elle pose une main sur mon épaule, sa joue frôle la mienne quand elle se penche vers le petit écran, elle fait

— Oh ! Tu es au courant ?

— Depuis quelques soirs. Robert sait-il ?

— Non. Je ne lui ai rien dit de cette liaison

— Ta mère, ton père, tes voisins, tes amis savent-ils ?

— Non, ça ne regarde personne. Lili est seule, je la console.

– Cette photo va rendre crédible ma déposition au commissariat le lendemain du prétendu viol que tu as oublié de signaler.

— Jétais furieuse du râteau que tu mavais fait ramasser. Jai voulu me venger de ton rejet. Que veux-tu, je suis femme et il est vexant de se faire éconduire .

— Rends-moi ma femme. Dis-lui la vérité.

— Cest impossible nous nous aimons trop.

— Tu aimes Lili. Lili t’aime-t-elle ? Regarde les photos suivantes, il y a de la concurrence. Reconnais-tu lhomme ? As-tu une idée de ce que ces deux là fabriquent derrière le rideau où tu te trouvais il y a peu ?

Pauline, bouche bée, tremble.

— Les salauds. Ils mont juré « Rien, rien, nous sommes amis et collègues. » Ils nont pas besoin de moi là-bas dans leur bouiboui, à deux ils gèrent. Alors, Robert va la tringler dans la boutique ?

— Tu reconnais les lieux.

— Cette fois, cest la guerre. Il ma trompée, il se moque de moi. Lili me donne le change, ses caresses ne sont pas sincères, elle fait semblant de maimer pour me voler le père de mes enfants. Tu veux ta Lili salope ? Prends-moi et je lui parlerai, promis, juré. Elle saura la vérité. Javouerai que javais caché ma culotte dans tes coussins par obéissance à Robert. Mais cest tout de suite. Viole-moi.

Elle a une curieuse conception du viol ! Ma fidélité na pas payé, ma patience na servi à rien sinon à laisser la place à dautres. Pauline sengage à révéler la vérité à Lili. Cest une dernière chance de renouer avec ma femme. Donc cette fois, je prends mes risques. Jaccepte la condition de Pauline, ce ne sera pas désagréable de munir physiquement à cette belle créature. La posséder après ses ébats avec Lili, me restituera un peu de mon aimée. Elle a dit : »Tout de suite ».

— Daccord, approche, je vais taimer.

Les mains de Lili lont caressée, Lili la embrassée, Lili a léché sa peau, sucé les lèvres de son sexe, brouté les poils de sa chatte. Sur tout ce corps je retrouverai les traces de Lili. Cest Lili, ma drogue, que je redécouvrirai sur Pauline. Faire lamour à Pauline, cest faire lamour à Lili. La boucle est bouclée.Si coucher avec Pauline me ramène Lili, finis les scrupules

A suivre

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