Le rayon lingerie de ce magasin m’attire à chaque fois. Il regorge de belles dentelles, leurs coloris sont doux, les modèles sont sexy, beaux et voluptueux. Rien que beauté, aucune vulgarité dans les formes, juste de l’érotisme et de la sensualité.
La vendeuse est discrète, elle connaît bien ses clientes et prodigue ses conseils avisés, quand nécessaire. J’aime y prendre mon temps, regarder ces jolis soutiens-gorge, ces culottes affriolantes, ces guêpières suggestives….
Le rayon est peu fréquenté en cette fin d’après midi, seul un homme regarde les portes jarretelles. Je l’ai tout de suite remarqué, j’ai eu la sensation qu’il me suivait déjà quand je circulais dans le rayon parfumerie. Puis j’ai senti, dans l’escalator, son regard se poser sur mes jambes. J’ai senti ce regard glissé à l’intérieur de mes jambes nues, très haut sous ma courte jupe de coton et cela m’a troublé tout autant qu’une main caressante. Il a dû se régaler du spectacle… s’il savait que mes fesses aussi sont presque nues dans ma légère culotte en dentelle…
C’est gênant de le voir dans ce rayon. Il est discret, mais je me sens observée, il est si rare qu’un homme s’intéresse aux dentelles autrement que lorsqu’elles sont portées. Il regarde les modèles, en choisi un, puis un autre, pour les reposer tout aussitôt ; apparemment il ne sait lequel choisir : c’est pour qui ? Sa femme ? Sa maîtresse ? Je l’observe discrètement, il ne manque pas de charme malgré un age qui ne doit pas être loin de la soixantaine, une lueur coquine se devine dans son regard captivé par cette abondance de lingerie ; ses goûts sont raffinés : les blancs, les ivoires et les noirs, de beaux coordonnés avec portes jarretelles, les soutiens-gorge pigeonnants l’attirent visiblement.
Il lève les yeux sur moi, plus gênée encore je replonge le nez dans les présentoirs de culottes : il a dû se sentir observé le pauvre, après tout chacun son tour… et puis ce n’est pas si désagréable…
– Excusez-moi, j’aimerais vous demander un conseil ?
Je me retourne surprise, et je vois devant moi cet homme les mains chargées de lingerie : rouge, noir, blanc, champagne.
– Oui bien sur, en quoi puis je vous aider ?
– Et bien, je ne sais lequel choisir, à votre avis lequel serait le mieux ?
– Et bien …. ?a dépend de pleins de choses ….
– De quoi donc ?
– De la personne qui va les porter, des circonstances pour lesquelles vous voulez qu’elle les porte.
Son regard se plonge dans le mien, inexorablement je me sens attiré par ces beaux yeux bruns.
– C’est pour une femme comme vous.
Je sens mes joues s’enflammer, mon coeur battre plus vite, je m’attendais à toutes les réponses, sauf à celle là. Il faut que je mette fin à cette conversation au plus vite, sinon je vais dire des bêtises :
– Alors disons que je choisirais le blanc.
– Celui ci vous plait plus ? Pourquoi ?
– Oui, je trouve la guêpière très jolie et j’avoue une préférence pour le serre taille plutôt que pour le porte-jarretelles traditionnel.
– Alors je vous les offre.
– Pardon ? ? ? ? ?
– Oui, je vous les offre, je vous demande de les essayer… quelle taille pour le soutien-gorge ?
Il ne me laisse guerre le temps de réagir. Déjà il appelle la vendeuse. Elle me demande mon tour de poitrine, j’avoue être morte de honte face à elle mais, comme une automate je réponds :
– 95 C.
Elle cherche dans les tiroirs du meuble et en ressort une parure complète
– Suivez-moi monsieur dame.
Tous trois nous nous dirigeons vers les cabines d’essayage. La vendeuse écarte le rideau de l’une d’entre elles.
– Tenez, entrez
– Puis je entrer aussi ? , me demande t il
Je n’ai pas pu répondre, déjà il était à coté de moi dans l’étroite cabine et avait refermé le rideau..
— Bon et bien d’accord… puisque vous faites les questions et les réponses… Mais retournez-vous s’il vous plait.
— Se retourner ? Illusoire ! : Des miroirs tapissent tous les murs de l’étroite pièce… Je décide malgré tout à me déshabiller, tout en me demandant si je ne suis pas folle, mais son regard curieux m’attire et la situation est tellement excitante. J’enlève un à un les boutons de mon chemisier avec une lenteur équivoque, puis retire mon soutien-gorge. Je reste quelques secondes ainsi, les seins nus, des secondes qui me paraissent une éternité. Il me voit, je sais qu’il me voit, mais je fais comme s’il ne me voyait pas. Je ne m’étais jamais exhibée ainsi et je découvre que cela ne me déplait pas. Après quelques secondes de ce plaisir neuf j’enfile les beaux sous-vêtements blancs qu’il a choisis.
– Alors comment ça vous va ?
– Bien je trouve,
– Je peux me retourner ?
– Oui allez-y..
– Vous êtes splendide, dit il avec culot, ça vous plait ?
– Oui et à vous ? M’installant dans une position de mannequin les mains sur les hanches, coudes et buste légèrement en arrière.
– Oui beaucoup, attendez-moi, je vais vous chercher des bas, ce sera mieux avec les jartelles accrochées.
Je me sens toute bête ainsi vêtue dans un magasin en train d’essayer des sous-vêtements coquins avec un inconnu, mais je sens déjà dans mon ventre les picotements du désir m’envahir… et ne peux que m’ avouer que ce jeu me plait. Je décide d’aller plus loin et de me laisser aller au plaisir de la provocation
– Tenez ce sera beaucoup mieux avec ceci.
Les bas qu’il a choisis sont d’un très beau modèle, rehaussés d’une large bande de dentelle. Je les enfile lentement, offrant à ce regard inconnu la vision du string de dentelle se glissant entre mes fesses tendues, et encore…. s’il n’y avait que dans mes fesses… La manoeuvre est délicate et je suis obligé de m’appuyer les reins contre le mur pour ne pas tomber quant je sens une main me prendre le bras. Je sursaute à ce contact auquel je ne m’attendais pas.
– N’ayez crainte, je voulais juste vous éviter de tomber, pas que le spectacle de votre corps allonger au sol ne me déplaise mais je ne voudrais pas que vous vous fassiez mal.
– Non non, ça devrait aller merci. Mais les cabines sont si étroites….
Je bafouille cette idiotie pour me sortir d’affaire, mais c’est vrai que la cabine est petite, surtout pour deux. Je sens cette proximité gênante et excitante à la fois. Il est si proche de moi que je sens son parfum me chatouiller les narines. Je sens la chaleur de son corps tous près du mien. Je sens mon excitation monter d’un nouveau cran. Ce n’est plus un chatouillement qui me picote le bas-ventre, j’ai l’impression de couler comme une fontaine.. Il va s’apercevoir que je mouille mon string. Tant pis je l’enlève en le laissant tomber sur le sol. Aussitôt dit, aussitôt fait.
-Le string dépareille, c’est mieux sans, vous ne trouvez pas, retrouvant tout mon aplomb et reprenant la position provocatrice de mannequin.
Mais que fait-il ? Le voilà qui se baisse. Il passe très près de moi, de mes seins, sa respiration sur mon sexe, mon Dieu ! Il ne va quand même pas……. Il continue à se baisser……… il ramasse mon string, le coquin.
Il se relève, me frôlant a nouveau, son visage est près du mien, seul mon string qu’il hume à plein nez nous sépare. J’ai honte à nouveau de l’odeur et de la mouille de ce bout de tissus. Je ne sais plus ni quoi dire, ni quoi faire.
– Ca ne va pas ?
– Si si, bien merci
– Je vous sens évasive tout d’un coup
– C’est que… je ne sais pas, je me sens gêner dans cette situation, je me dis que nous devons être fous et puis quelqu’un pourrait entrer.
– Gêner ? Une aussi jolie femme que vous ? On vous a déjà dit que vous aviez la peau très douce je suppose…. ?
Sur cette parole, il intensifie la pression de sa main sur mon bras, puis se met à le caresser tout doucement : Je sens mon corps traversé de millions de frissons, le plaisir sûrement mais aussi la surprise, l’étonnement.
– J’aimerais caresser vos jambes aussi, je les trouve si attirante ainsi gainées…
Il ne me laisse pas le temps de répondre que déjà ses mains glissent le long de mes jambes jusqu’aux chevilles, puis remonte doucement jusqu’aux genoux. La caresse est douce, sensuelle, un brin érotique. Ces doigts se font légers puis plus insistants. Il touche, caresse, palpe …
– Vous aimez vous faire caresser ainsi ?
– Oui beaucoup, mais je dois avouer que c’est la première fois dans une cabine d’essayage.
– Et ça vous déplait ?
– Non, mais disons que je trouve ça gênant, sachant que la vendeuse est de l’autre coté et puis on ne se connaît pas …..
– Justement c’est ça qui est excitant ….. on ne se connaît pas, nous avons donc tout à découvrir l’un de l’autre….. Mais puisque la cabine vous gêne, je vous propose de dîner ensemble ….. Il y a un très bon restaurant juste en face. Ca vous tente de dîner avec un inconnu comme moi ?
J’ai une seconde d’hésitation, la situation va tellement vite ….. Alors comme un défi à moi-même je rétorque :
– Pourquoi pas
– Très bien, alors disons rendez-vous à 20 h. en face, je vous y attendrai. Juste une chose : gardez ces sous-vêtements SVP.
Apres un dernier regard sur mon corps à demi nu et un sourire au bord des lèvres, il me laisse planté là, dans cette cabine qui tout à coup me semble immense.
Une fois rhabillée, j’en sors toute ébouriffée par l’émotion. La vendeuse d’un sourire qui en dit long s’empresse d’emballer les sous-vêtements que je portais en arrivant…..Enfin le pluriel est inapproprié…..
– Auriez vous oublié le string dans la cabine, je vais aller voir.
– Je suis morte de honte une fois de plus et rougis jusque derrière les oreilles….oui ou est passé le string. Je ne l’ai plus vu dans la cabine……. Si la vendeuse y retourne et ne trouve rien j’aurai plus honte encore……ce vieux vicieux a du la prendre. Il faut improviser…
– Je l’ai dans ma poche.
La vendeuse sourit, je n’ai aucune poche…
– Tenez, et bonne fin de journée.
— Merci, vous de même.
— Il est 19.50 quand j’arrive au restaurant ; j’aime arriver juste un peu en avance pour ne pas avoir l’effet de surprise.
— A peine ai-je franchi les portes de l’établissement qu’un jeune homme m’invite à le suivre…
Je suis surprise, comment peut il savoir qui je suis ?
Il m’emmène jusqu’à une alcôve dans un angle du restaurant où quelques tables sont dressées ; à l’une d’elle un couple d’une quarantaine d’année, à une autre un groupe d’ami, une troisième est inoccupée …. Il me l’indique de la main :
– Monsieur ne va pas tarder, prendrez vous quelque chose en attendant ?
– Une coupe de Champagne s’il vous plait.
L’alcôve est relativement en retrait, la lumière y est douce et tamisée, les tables joliment installées. L’endroit ne manque pas de classe. Ce monsieur décidément a du goût.
Je sirote mon verre tranquillement quand tout à coup je sens à nouveau ce parfum envahir mes narines, je le sens tout près de moi, sans même l’avoir vu, puis deux mains puissantes se posent avec douceur sur mes épaules.
– Toujours aussi belle !
Avec un sourire timide j’ébauche un remerciement quant un baiser doux et sensuel vient se poser sur mes lèvres.
– J’en avais envie depuis cette après midi, désolé je n’ai pas pu me retenir cette fois ci. Votre tailleur est superbe et le décolleté magnifique.
C’est toujours agréable pour une femme de recevoir un compliment …Je ne regrette pas d’avoir été acheter ce petit tailleur après l’aventure de la lingerie…… Un tailleur de soie mauve avec des escarpins assortis. Les talons hauts donnent une allure élégante aux femmes, ils creusent les reins et font ressortir la poitrine. Sous le tailleur, rien que les sous-vêtements offert l’après-midi.
– Vous avez changé de toilette, mais pas de sous-vêtements j’espère.
-N’ayez crainte…..mais il manque un string à l’inventaire.
– Il dépareillait, vous l’avez dit vous-même. Il était à terre, je l’ai ramassé et j’en fais un usage, comme vous pouvez le voir, plus raffiné….. accompagnant son discours d’un geste dégagé et distrait vers la pochette de la poche de son veston……
C’est pas vrai….Je n’en crois pas mes yeux….Ce cochon aborde sans honte ma petite culotte comme pochette.
– Eh bien, vous ne manquez pas d’air !
Mon regard, inquiet, explore les tables voisines. Je découvre qu’on nous observe……Il n’en a cure, le voilà qu’il se saisit de mon string, le porte à son visage, l’hume, le caresse contre sa joue, sur ses lèvres, puis regarde ostensiblement la tache de cyprine qui l’humidifie encore, sans ce préoccuper le moins du monde de ce couple voisin qui continue d’épier nos faits et gestes….Je tremble à ce qu’il pourrait entendre……
– J’adore lire dans la petite culotte d’une femme, c’est fou ce que l’on y apprend…..
– Ah bon !!! Quoi par exemple ?
– Que nous allons faire l’amour ensemble ce soir !
– Mais…………..! Certainement pas, pour qui vous prenez vous………Croyez vous que parce que je me suis amusé de votre petit jeu cet après-midi, que parce que j’accepte de dîner avec vous….toutes choses que vous êtes en train de me faire regretter…..que je vais coucher avec vous. D’ailleurs vous n’êtes pas mon genre : si je vous ai trouvé séduisant, si vous m’avez amusé un moment, vous êtes trop âgé, pas assez viril dans votre apparence et décidément parfaitement grossier. Je vous croyais gentleman et vous n’êtes qu’un goujat. Nous allons en rester là, bonsoir Monsieur.
Je tente de me lever. Sa main, virile à n’en pas douter, me cloue sur ma chaise. Au profond de moi-même et de mon ventre j’en suis ravie car je suis intriguée. Je dois m’avouer que j’ai envie d’en savoir plus…….Le voilà qui essaie , d’une voix douce, de me répondre.
– Ne vous fâchez pas, je répondais à votre question, je ne voulais pas vous offenser
Comment faire pour en savoir plus sans me laisser embarquer dans une histoire qui est déjà aller beaucoup trop loin……..
– Mais c’est ridicule, que pouvez vous bien lire dans ma petite culotte ? Je lui dis cela sur un ton dédaigneux mais en même temps comme c’est une question, ma curiosité sera satisfaite…. J’en coule d’excitation et je n’ai pas de culotte………..bonjour les dégâts!
– Bon! Je vais vous expliquer comment en examinant votre string j’ai la certitude que dans moins une heure nous serons dans la chambre que j’ai réservé dans cet hôtel.
Faut que j’arrête çà, mais en même temps je ne peux pas. Cet homme ressemble de plus en plus à un satyre, mais ma curiosité est la plus forte, même si je tente de me le cacher.
– De mieux en mieux ! Vous êtes bien sûr de vous….Jamais je ne coucherai avec vous, d’ailleurs au plus le temps passe au plus je me rends compte que vous n’êtes pas du tout mon type d’homme……
– Je sais …..
– Ah bon? et malgré cela je coucherais avec vous dans moins d’une heure. Vous allez me lire mon avenir dans mon string comme les vieilles folles dans le marc de café…..
Je dis cela en riant, d’un rire légèrement moqueur, mais toujours attentif à ne pas décourager son explication.
– On verra, vous ne risquez rien et tant pis pour moi si j’ai payé la chambre pour rien.
– La chambre est déjà payée ?????? La bouteille de champagne déjà commandée aussi tant qu’on y est ! Vous me bluffez, d’ailleurs c’est un restaurant ici pas un hôtel de passe.
– Un hôtel de passe certainement pas, vous avez raison, mais nous sommes au restaurant de l’hôtel du Louvre, la porte vers l’hôtel est de l’autre coté du restaurant……..pour ce qui concerne le champagne vous avez par contre raison, vous oubliez cependant le bouquet de fleurs et le repas que je fais servir dans la chambre…..et si vous ne croyez pas voici la clé chambre 322……..tout cela grâce à ce petit bout de tissus.
Et voilà que ce vieux vicieux ressort mon string et l’examine sans la moindre gêne….Je rougis, je regarde, effrayée, autour de moi……..La table voisine détourne le regard à ce moment précis, ne me laissant aucune illusion quant à leur intérêt pour le spectacle que nous donnons.
– Je vous ai cependant menti sur un point, j’ai aussi eu besoin de votre alliance pour arriver à ma conclusion. Votre alliance m’a appris que vous êtes mariée, malgré votre jeune age, je devine à votre trentaine épanouie que vous devez être mariée depuis quelques années et que ce n’est pas, l’usure du couple ayant commencé son oeuvre, pour votre mari que vous portez un string aussi minimaliste. J’ai donc la conviction que vous avez un si pas plusieurs amants………..
Et vlan ma fille ………..premier coup touché………ne réponds surtout pas……..
– Bon pas de démenti officiel…….. je continue…. le plaisir que vous prenez à vous exhiber, à jouer avec moi, prouve que vous êtes une femme sensuelle et coquine.
– Exhibition, exhibition, c’est un bien grand mot pour peu de choses et puis l’exhibition… c’est pas dans mon string……
– Mais si, précisément, il est encore, non pas mouillé, mais trempé de mouille, je ne me lasse pas de m’en régaler. Vous venez en plus de dire que notre petit jeu de cet après midi n’était pas grand chose. Je suis effectivement persuadé que vous êtes capable d’aller beaucoup plus loin dans les jeux érotiques………..
T’es mal barrée ma fille, deuxième coup touché.
– Et puis vous avez accepté ce dîner sans téléphoner à qui que ce soit, c’est donc que votre mari est en déplacement, déplacement probablement professionnel et que passer un moment à discuter avec un inconnu qui vous drague, sans petite culotte vous excite, vous n’avez pas hésité longtemps avant d’accepter mon invitation.
Zut troisième coup touché.
– Mais ce pourrait, être moi qui sois en déplacement professionnel pour plusieurs jours à Paris pendant que mon mari serait en ce moment en province.
– J’y ai pensé, mais dans ce cas vous ne seriez pas habillée et maquillée comme un mannequin, sauf à être ici avec un amant et dans ce cas c’est avec lui que seriez en ce moment.
Il m’énerve, il m’excite mais il n’énerve, non seulement il lit dans ma petite culotte, mais aussi dans mes pensées……..
– A supposer que vous ayez raison, et s’il est vrai que je suis une femme sensuelle, je n’ai ni l’intention, ni l’envie de coucher avec vous !
– Je vais finir par croire que je vous connais mieux que vous ne vous connaissez vous-même. Vous êtes une femme très sensuelle, tout votre corps de vos lèvres à votre démarche, en passant par votre gorge respire la sensualité. Vous adorez le sexe, vous avez le goût de l’érotisme, l’intelligence de la provocation, la finesse du jeu et la curiosité d’expériences nouvelles. Je ne doute pas que vos amants sont plus jeunes, plus beaux, plus grands, plus séduisants et plus musclés que moi. Je ne doute pas que je ne suis pas loin de vous donnez l’image du notaire provincial vicieux, mais quand vous aurai ouvert ce petit cadeau, je crois que je ne serai pas loin d’avoir gagner mon pari……
Il me tend un petit paquet plat, je reconnais le logo Hermes et le format carré et plat de l’emballage de leur fameux carré de soie…….. Attention ne te fais pas avoir, tu es déjà allée beaucoup trop loin. Il ne croit quand même pas qu’il va m’avoir avec un carré Hermes, je vais lui donner une bonne leçon, je vais lui prendre le carré sans rien lui donner en échange. Je le prends donc……..
– Un carré Hermes, c’est gentil, merci, mais vous avez perdu, ce n’est pas ce joli cadeau qui va me décider à aller plus loin avec vous !
– Je serais déçu
– Vous avez pris des risques tant pis pour vous!….
Et je défais le fameux ruban, ouvre la boite. C’est gagné il y a bien le carré Hermes, je le prends sans gêne aucune, il a perdu. Je…………comment dit-on, ris dans ma barbe, pour une femme ? Ceci dit, il a bon goût, encore une fois. Je le lui dis :
– Merci, il est magnifique…Merci beaucoup il me plait beaucoup et le toucher est toujours aussi agréable.
– Soyez gentille, faites moi plaisir, ouvrez un bouton de votre décolleté pour essayer le foulard.
Je peux bien me montrer généreuse dans la victoire, le prétexte de l’essayage me convient. J’ouvre un bouton de ma veste de tailleur. Paris vaut bien une messe, un foulard Hermès vaut bien cette petite impudeur….et c’est avec volupté que j’ouvre ce très beau carré Hermes……Zut qu’est ce qui tombe…….qu’est ce je vois………
– Attention vous allez tout faire tomber…….
Il y a trente, cinquante, peut-être cent billets de 10 euros, qu’est que c’est que ça, je devine…….non!….. je lève les yeux, toutes les tables autour de nous n’ont rien raté de la scène, je rougis, je me cacherais sous la table. Il sourit
– Mais c’est quoi ça, ça rime à quoi ?
– C’est la dernière raison pour laquelle vous allez accepter de monter avec moi au 3? étage de l’hôtel.
– C’est ça, la pute va monter avec vous ! Je ne suis pas une pute mais vous, vous êtes un goujat.
C’en est trop, là il dépasse les bornes, je n’en vais. Que faire, tout lui envoyer à la figure????? ah non pas le carré!…. çà je l’ai gagné……
– Vous n’êtes pas une pute. Je ne vous traite pas comme telle, je crois par contre que vous faites une parfaite courtisane.
– Quelle différence ? La belle affaire !
– Elle est énorme je vous traite comme une amie, je me comporte comme un admirateur. J’admire votre beauté, votre sensualité, la façon dont vous éveillez mon désir. Pour vous séduire je vous fais des cadeaux et vous, vous aimez ce jeu, vous aimez sentir votre pouvoir sur moi, vous aimez le plaisir de la jouissance et des jeux érotiques. Vous fantasmez beaucoup j’en suis sûr et je suis tout aussi sûr que vous vous êtes déjà caressée, que vous avez déjà joui en imaginant vous donner à une homme qui vous payait pour çà.
– C’est pas la même chose……..fantasmer et passer à l’acte…
– Je suis d’accord fantasmer est une chose, le vivre c’est bien mieux. Pourquoi vous priver de ce frisson délicieux, de ce plaisir excitant, faire l’amour comme çà, par jeu, avec un inconnu qui vous donne de l’argent pour cela et je suis certain que vous aimez soigner votre apparence, que vous imaginez déjà…. vous avez vu une bien jolie robe cette après-midi dans les vitrines, vous l’auriez bien achetée si vous aviez eu l’argent et bien vous l’avez maintenant….
Mon dieu ……je vous en supplie……faites le taire, faites le taire, faites le taire…………Il est odieux………Mais pourquoi je coule comme çà……..une vraie fontaine!! Ma jupe …….Et le voilà qu’il pose sa main sur ma cuisse………Il faut que je lui dises d’arrêter….sa main est douce……..sa main monte entre mes jambes…….il faut que je retire cette main, mais si je le fais tous les billets vont tomber………on nous regarde…….je suis paralysée de….de quoi……je sais pas……..de trouille? de honte? d’excitation? Oui……çà m’excite…..çà y est, sa main est sur mon sexe….j’aime…je ne serre même pas les jambes…….oui elle était chouette cette robe cet aprem…… ma chatte est toute ouverte ………il y met les doigts, frôle mon clito……… j’ai un frisson!!!!!!!! J’en jouirais ………comme si je ne mouillais déjà pas assez………. ah il retire sa main…Il regarde ses doigts tout poisseux de ma mouille épaisse.
– Je crois que je tiens la preuve que tout cela vous excite beaucoup plus que cela vous choque. Venez, ne faites pas tomber les billets, remballez tous cela, la glace du plateau de fruits de mer doit commencé à fondre. Il est l’heure de monter…..
– Touché, porte-avions coulé.
– Vous dites ?
– Rien, rien, au fait quel est votre prénom, moi c’est Marina !
– Un très beau prénom, moi c’est Georges
Je m’exécute, nous nous levons, on nous regarde, je voudrais être morte et pourtant je m’amuse comme une folle.
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